Trix – Anvers le 9 avril 2009

Déjà avant de commencer ce petit live report, toutes mes excuses. Toutes mes excuses car mon « flsijq$^* :;!:;!àéç_ »'àçé » d'appareil photo m'a lâché au début du concert de Baronnes et vous n'aurez que ces pauvres photos minables que nous vous servons comme témoignage visuel de ce concert. Bref………………………….

Baroness donc, quand même ! Toute personne saine d'esprit (mince je ne le suis pas du tout) n'a pu passer à côté de la naissance de ce groupe incroyable qui avec seulement 2 EP, 1 split et un album dantesque à son compteur est en train de prouver au monde qu'il deviendra un grand. Nous avions pour notre part laissé le groupe avec une prestation sans faille au Hellfest l'année dernière mais avec un bon goût de trop peu, il nous fallait inévitablement remettre le couvert.

C'est au Trix d'Anvers, nouvelle annexe super moderne du mythique Hof Ter Lo, que le groupe américain œuvrait en ce jeudi 9 avril dans une petite tournée en tête d'affiche. Premier constat, c'est quoi cette salle ??? On a pourtant l'habitude avec la Belgique de se retrouver dans des lieux originaux mais cette fois c'est le pompon. On y trouve vraiment tout et n'importe quoi. D'abord le lieu, c'est un vaste bar qui orne l'entrée (cooooooollll) mais auprès duquel on ne trouve que de la Stella, un peu triste comme carte de bière pour la Belgique… Passé cette première déception on se dirige vers la scène et là on constate que seuls les grands peuvent se faire plaisir. De taille plus que correcte mais incroyablement basse, je me réjouis que mes 2 mètres pourront me permettre de contempler aisément les prestations du soir. Pour l'instant rien de complètement déroutant mais juste surprenant pour une salle toute neuve. Pour l'instant n'est pas vraiment le mot juste car pour nous c'est bien en rentrant tout de suite dans la salle que nous avons subi une programmation musicale HORRIBLE qui a presque failli nous gâcher le plaisir d'être là. Entre chaque groupe et avant l'arrivée du premier une petite « djette » nous a passé du bruit horrible quasiment indescriptible. Imaginez quatre albums de Mister Bungle passés à l'envers et simultanément… Vous voyez un peu ce que ça pourrait donner ? Non, vous ne pouvez pas… car en plus de ça on nous le servait à tout péter ! Première fois que je dois mettre des protections auditives alors qu'aucun groupe ne joue. INCROYABLE ! On a franchement vécu l'enfer !!! Ma cafetière est encore plus mélodique que cette daube sonore qu'on nous a servi toute la soirée. Le pire c'est qu'une petite partie de l'audience semblait s'y retrouver et au vu des looks observés pendant la soirée, rien d'étonnant. Soit on a franchement pris un coup de vieux, soit Baroness draine vraiment tout type de public mais majoritairement des hurluberlus.

Vous avez donc compris que le début de soirée n'a pas été fabuleux. D'autant plus que les deux groupes belges de première partie, Hitch et Vandal X nous ont à peu près servi la même daube insipide que celle des morceaux d'entracte. Bon… bref une drôle de salle qui on l'espère trouvera un équilibre plus à propos lors de ses prochains concerts. C'est à 22h30 que Baroness entre en scène. On change tout de suite de catégorie. Le groupe n'a pas commencé à jouer que déjà les musiciens nous impressionnent à nouveau. Présence, prestance, charisme, c'est sûr ça va être bon. Le groupe entame son set sur "Rays On Pinion". Première constatation le son est parfait même si un poil trop fort ! La basse ronronne bien, les guitares sont grasses et imposantes comme il faut, le chant parfaitement mixé dans l'ensemble et la batterie… mon dieu la batterie ! Quel choc, Allen Blickle est carrément déchaîné est nous offrira tout au long du concert une prestation du feu de dieu ! Même si John Baizley est impressionnant de charisme et semble habité par sa musique au point de se taper la tête avec sa guitare, c'est bien Allen Blickle qui illumina le concert de son talent ! Peu surprenant dans sa set-list, le groupe joua tout le Red Album dans son entier et dans l'ordre, c'est à Mister Blickle qu'est revenue la tâche de balancer des interludes de mini-solos de batterie entre quelques morceaux et de nous démontrer toute l'étendue de son talent et surtout de son groove. Rien de totalement impressionnant mais une précision et une façon de faire qui ont mis toute l'audience sur les genoux. Les moments forts du concert ont, sans aucune contestation, été "The Birthing", "Wanderlust" et "Grad". Baroness sait vraiment tout faire, aussi bien dans la furie que dans le calme psychédélique. Le groupe nous a encore une fois bluffés et le public belge le lui a bien rendu applaudissant et criant à tout rompre. Le groupe ne s'y est d'ailleurs pas trompé puisqu'il a même remercié l'audience avec un petit rappel non prévu constitué des deux premiers morceaux de son premier EP.

Non vraiment, rien à redire à cette prestation d'un groupe qui ne peut en rester là. Si Baroness ne splitte pas, on vous le dit aujourd'hui, il deviendra grand, très grand et on prend le pari qu'on retrouvera les 4 gus dans des salles deux fois plus grosses lors de la tournée de leur prochain album qui sortira cette année. Baroness est grand, Baroness est une bête de scène, Baroness n'est pas près de quitter nos pensées et surtout nos platines… A voir et revoir absolument, pour les plus chanceux à Nantes le 15 avril et au Roadburn le 23.