- DECOMPOSED FEST #1 par TONTON - 2143 lectures
SUBLIME CADAVERIC DECOMPOSITION + ILLOGICIST + DUNGORTHEB + ...



Déplacement obligatoire pour cette première édition du DECOMPOSED Fest de Bourg en Bresse sur l'initiative de Phil Herbaut, le guitariste d'ACT OF GODS. C'est dans une petite salle rustique à la périphérie de Bourg que le méfait va avoir lieu. Au programme, une affiche presque exclusivement française, à une exception près, qui fait la part belle à l'underground de nos régions. Moi qui pensais voir des groupes locaux, j'en fus pour mes frais puisque aucune formation locale n'était au programme.



Alors que les premiers arrivants pénètrent dans la salle, DIERESIS entre en scène pour inaugurer la soirée. Avec une première démo en poche ces franc-comtois jouent un death assez brutal qui passe bien. Le chanteur a un bon coffre, le batteur non-triggé ainsi que l'ensemble du groupe est parfaitement en place. Pourtant, tout ça manque encore un peu de pratique et je ne doute pas que le groupe gagnera en efficacité au fil des concerts à venir. Pour l'heure ils remplissent leur rôle d'ouverture à la perfection.







C'est le moment pour ATROPHY de prendre place sur les planches. Ce jeune groupe de Chambéry est la formation la plus novice de la soirée. Bertrand, le bassiste d'ACT OF GODS, prête ses quatre cordes au groupe pour la prestation de ce soir. ATROPHY donne également dans le death et mise surtout sur l'efficacité de ses compos. Leur set manque un peu de métier mais ils s'en sortent plutôt bien. Ils nous gratifient d'une reprise de DEATH, tirée de « Symbolic », que j'ai tenté d'identifier en vain.









Venus de la région de Drôme, c'est le tour de BUTCHERY, les biens nommés, de venir nous équarrir les abatis. Le groupe s'active dans un style death/thrash bien envoyé mené de main de maître par un excellent front-man en la personne de leur chanteur. Bon, il est vrai que ce dernier à déjà des « tics » de scène qui laissent deviner que BUTCHERY n'en est pas à son premier concert. C'est un show plein de conviction qu'ils nous assènent. Leur musique n'est peut-être pas très originale mais elle est vraiment taillée pour la scène si bien qu'on se laisse assez facilement gagner par l'enthousiasme communicatif du groupe. Pas de démo au compteur mais il faudra que je me penche sur la question dès que cela se fera.









Petit changement de programme et c'est DUNGORTHEB qui arrive à son tour. Après un très bon album début 2003, le groupe vosgien n'a fait que trop rarement parler de lui. Boosté par les performances plus qu'honorables des groupes d'ouverture, DUNGORTHEB va transformer son death mélodique en véritable machine de guerre. Menés tambours battant par des zicos aux tignasses dignes d'une pub L'oréal (parce qu'ils le valent bien…) c'est une belle baffe que DUNGORTHEB va assener au public, moi y compris. Rien ne saurait ternir la prestation exemplaire qu'ils ont pu nous donner. Un show assurant l'équilibre parfait entre bestialité et finesse. Si le son des groupes a été bon jusqu'ici, il est quasiment parfait pour DUNGORTHEB et les guitares en ressortent sublimées.
Sans conteste, l'uns des groupes marquants du festival.






Pas facile d'enchaîner derrière un groupe qui assure autant. C'est avec toute l'impétuosité de la jeunesse que DECENT s'accapare la scène. D'entrée de jeu le groupe surprend par le contraste de ses membres avec un chanteur/bassiste super beau gosse à la plastique digne d'un boys band, affublé de deux zigotos aux guitares, au look tout droit jailli des années 80. La surprise est de courte durée car si le groupe de la Vienne a le sens de l'humour, il ne rigole pas quand il s'agit de jouer. DECENT donne dans un death métal très influencé par la scène old school américaine. Ils joueront d'ailleurs deux reprises de choix : Dawn of the angry (MORBID ANGEL) et un Rainning blood (SLAYER) quasi parfait qui en dit long sur le bon niveau des zicos. Il n'y a guère que ce son de guitare nasillard qui restera le petit bémol de leur set. DECENT : un petit groupe français comme on les aime.







L'arrivée du groupe suivant est un petit événement en soit puisque c'est le grand retour de DROWNING après une traversée du désert persistante à la recherche d'un chanteur idéal. C'est avec une nouvelle recrue que DROWNING se produit ce soir et ce concert est l'examen final avant d'ouvrir à Paris pour SUFFOCATION, dans quelques jours.
C'est un groupe très posé qui entre en scène, la déveine qu'ils ont traversée a sans doute soudé davantage le quatuor d'origine. DROWNING nous interprète quelques titres tirés de « Age old Nemesis » (« Downfall », « Frozen inferno », « All is dust », « Winter descends ») ainsi que deux nouvelles compos qui figureront sans doute sur le prochain album. Le death de DROWNING, aidé par un son impeccable, se répand puissamment dans la petite salle. Loin d'être démonstratif, DROWNING mise sur les tempos lourds agrémentés de quelques accélérations assassines. Le nouveau chanteur a une bonne voix et assure bien le set mais il manque un peu de coffre. Dès que Georges/Pavarotti attaque les backing vocals, il couvre presque complètement les growls du vocaliste. Faut dire que, quand Georges rugit dans le micro, il ne fait pas semblant. Leur prestation du Decomposed fest m'a vraiment convaincu et l'aventure DROWNING peut désormais reprendre là où elle s'était suspendue. Welcome back les gars…



C'est au tour de mes petits protégés d'ILLOGICIST de prendre le relais sur la scène. C'est la première date du groupe italien en France et seulement la cinquième avec le nouveau batteur, Sergio. J'avais placé beaucoup d'espoirs dans ce set et mes illusions sont de courte durée. Dès le début du set le son est atroce. Sans conteste le plus mauvais de la soirée. La section rythmique écrase totalement les guitares qui sont indiscernables. Et pour couronner le tout, on n'entend pas non plus le chant de Luca. Ce dernier semble décontenancé par la bouillie qui sort des enceintes. ILLOGICIST sans ses guitares, c'est un peu comme Superman sans ses pouvoirs : le set ne décolle pas et la fosse commence à se vider au bout de deux titres. Les quelques pains de Sergio ne sont pas pour arranger les choses et déconcentrent quelque peu Luca qui en oublierai presque de chanter. Au bout de six titres le son s'améliore sensiblement mais la basse et la batterie continuent de couvrir les guitares. Pour clore sa prestation ILLOGICIST nous offre sa version de « Zombi ritual » qui aurait sans doute été mémorable s'il nous avait été donné d'entendre quelque chose. Conclusion, le groupe manque sans nul doute de concerts et le son abominable n'a pas aidé. Pourtant le son de la balance était plutôt bon… Allez comprendre ce résultat…




Quoi de plus idéal pour terminer la soirée que de retrouver nos grindeux parisiens de S.C.D. ? Un peu de brutalité dans ce monde de finesse ça ne fait jamais de mal. C'est un quatuor chaud comme les braises qui rentre en scène. SUBLIME se produit, comme à son habitude, sans bassiste (un bassiste ? pourquoi faire ?) et rapidement c'est une déferlante tonitruante qui jaillie des amplis. Après un concert à Genève la veille qui n'a attiré qu'un maigre public, SUBLIME se lâche totalement et a décidé de nous en mettre plein la vue et les oreilles. La qualité du son rend le grind furieux des SUBLIME moins linéaire (mince je n'avais pas le droit d'utiliser ce mot !) qu'il ne l'était à Paris et permet de saisir quelques nuances dans cette avalanche barbare. En fait le groupe est tellement dément que les pains sont nombreux, surtout au chant. Pas facile d'être le grunteur du premier groupe de grind aux textes exclusivement en yaourt (des paroles ? Pourquoi faire ?).
Gagné par l'enthousiasme du public, Séb, le chanteur juvénile trentenaire, se lance dans la foule pour un stage diving qui le conduira jusqu'au bar. Une petite gorgée de bière et hop le revoilà de retour sur scène pour terminer le set. Quelques décibels plus tard le concert se termine et par la même la première édition du Decomposed Fest.
Une tête d'affiche grind après tous ces groupes groovy, il fallait oser le faire. Toujours est-il que S.C.D. a rempli son rôle de défouloir à la perfection. SUBLIME CADAVERIC DECOMPOSITION meilleur groupe du monde ? Nan, je n'ai pas assez abusé d'alcool pour dire cela mais je ne serai qu'à moitié surpris que les inconditionnels en soient convaincus… Même Madame Tonton a apprécié…C'est vous dire…



Big up à tous les groupes du Decomposed Fest ainsi qu'aux assos Sound & destroy, Hammer of Gones (je te dois une bière) , Bestial experience (mais non t'es pas un bouseux) et un grand merci à Phil pour son accueil et son dévouement à la scène française.


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