22/04/2008 - Gibus - Paris

La tournée des salles de concerts parisiennes continue, puisque cette fois je découvre le Gibus, situé à deux pas du taf, c'est assez pratique. Affiche éclectique s'il en est, avec deux groupes de Hardcore/punk mélodiques pour gens raffinés et un groupe de brutal Hardcore classique pour gros durs. Alléchant !

On démarre les hostilités quasiment à l'heure avec BurnThe8Track, un groupe canadien de punk/HC particulièrement mélodique sur CD. Les beaux gosses auront du succès auprès des quelques nanas présentes, mais par contre, niveau musique, on ne pourra pas dire qu'ils auront enflammé la salle. La faute à un son trop brouillon gâchant les lignes mélodiques du gratteux et un chanteur maniéré assez énervant dans ses mimiques... Anecdotique !

Je fais un p'tit tour au stand de SeaShepherd histoire de voir ce que propose cette asso. Bof, encore des défenseurs des bébés phoques et des baleines, sûrement adeptes des amalgames ridicules entre pêcheurs nippons et officiers nazis... Bref, passons aux choses vraiment sérieuses avec les éminents membres du FSU que sont les Bostoniens de Death Before Dishonor. Eux, ils défendent les vraies causes, celles qui rendent ce monde meilleur, des valeurs saines telles que l'amitié, la famille, l'intégrité et la fraternité. Quitte à piétiner à 15 la gueule du mec qui vous regarde de travers. DBD, les bébés phoques, ils les farcissent avec du foie d'emokid et en tannent la peau pour s'en faire des mitaines. Bon, digression mise à part, leur set fut sympa, mais bien trop court ! Une dizaine de titres au compteur sur 30 minutes, certes intenses, mais qui nous laissent largement sur notre faim. Le groupe aura juste le temps de jouer ses hymnes : ''By My Side', ''True Till Death', ''Born From Misery' et surtout ''Friends, Family, Forever' en clôture avant de tirer sa révérence sous les yeux un peu dégoutés des 3 mosheurs et 2 karatekas qui s'éclataient dans le pit. Leur son était un poil meilleur que le groupe précédent, mais pour un groupe de moshcore, cela n'a pas la même importance. Efficace mais frustrant !

Enfin, le clou de la soirée aura été enfoncé par Ignite et Zoli, son chanteur bavard mais sympathique. Par rapport aux fois précédentes, je trouve que le son aura beaucoup trop gâché leur set, m'enfin ils auront réussi l'exploit de rendre le pit plus actif que DBD, l'alcool ayant rendu quelques lascars belliqueux et pogotants. Intro sur ''Bleeding', meilleur titre du dernier album, puis vient l'enchaînement ultra-classique ''Who Sold Out Now ?'-''A Place Called Home'-''Judgement Day'. Le groupe enchaîne ensuite sur ''Slowdown' en version électrique, ''Call On My Brothers', ''By My Side' et quelques titres du dernier que je ne connais pas aussi bien que les autres albums du groupe. Après la sempiternelle version de ''Sunday Bloody Sunday' qui enflammera la salle, le groupe sort les guitares acoustiques pour deux morceaux, ''Slowdown' encore et ''Live For Better Days'. Séquence ''emballe ta nana sur Ignite' un peu décalée, le groupe s'en sortant tout de même pas mal dans ce périlleux exercice. La nana qui tient le stand de SeaShepherd viendra faire un laïus sur l'activité de l'asso, Zoli remerciera aussi MSF (merci, gros !) et le groupe terminera son show par ''Veteran'. Une petite heure de concert sympathique qui aura mis la banane à la majorité des gusses présents, c'est le principal.

En définitive, une date mi-figue mi-raisin dans une salle bien foutue mais un son gâchant la musique de deux groupes et un set de Death Before Dishonor à la limite de l'arnaque.