EPIDEMIC - The Truth of What Will Be (Metalcore) - 01/09/2012 @ 21h29
Voici le parfait exemple d’un groupe qui, bien que possédant en son sein talent et professionnalisme, naturellement destiné à une carrière honorable, ne réussira finalement qu’à s’enliser lamentablement dans la vase du marais aux losers, avant de splitter dans l’indifférence générale. Avec, comme manager, Marco Barbieri du fanzine No Glam Fags (qui collaborera avec Metal Blade et Century Media), ce ne sont pourtant pas les opportunités qui lui ont manqué mais plutôt une série de mauvais choix et d’albums médiocres, parus alors que le thrash était déjà sérieusement menacé par le death metal. C’est pourquoi on ne va se concentrer que sur leur période underground avec leur seconde demo de 1989, « The Truth of What Will Be », qui fut remasterisée et éditée en mini album par le label anglais Metalcore un an plus tard.
Formé en 1987 à San Francisco par le bassiste Mark Bodine et les deux guitaristes Erick Moggridge et Guy Higbey — rejoints par Carl Fulli au chant et Geoff Bruce à la batterie, remplacé fin 1987 par Bob Cochran —, Epidemic fait quelques shows, avec notamment Death Angel et D.R.I., et reçoit un feedback favorable dès sa première demo, « Immortal Minority ». Le groupe continue sa croissance et enregistre fin 1988 « The Truth of What Will Be ». Il ne le sait pas encore mais musicalement, il est déjà à son apogée. La demo est un franc succès : vendue à plus de 2000 copies, classée dans le top 10 des meilleures demos de l’année 1989 par la bible Metal Forces.
Bien que très influencée par le thrash Bay Area, la musique d’Epidemic, caractérisée par une basse saturée et mixée très en avant, flirte avec de fortes influences hardcore (« Live Your Death », « Thigh Rubbage », morceau pour lequel Billy Milano n’aurait pas écrit de meilleures paroles, ou encore « Finer Things in Life »). Il en résulte un groove très puissant, d’excellentes variations dans les compositions et, surtout, des mosh-parts totalement irrésistibles (« In Fear We Kill », l’excellent « Three Witches », « Silent Torture »). On pourrait croire, par moments, à un S.O.D. de la côte ouest à deux guitares… La voix de Fulli est aggressive à souhait, et son débit de paroles impressionnant sur les parties rapides.
La production est parfaite pour l’époque, qui plus est pour une demo.
L’après « The Truth… » ne sera qu’une lente et irrémédiable agonie, malgré une apparition sur la compilation Metal Massacre XI et le deal avec Metal Blade. Un premier album, « Decameron », où figureront les reprises de deux titres de « The Truth… », le EP « Lament » puis « Exit Paradise ». Le groupe se sépare de Higbey et se détache de ses influences hardcore pour adopter peu à peu une identité plus death… mais c’est déjà trop tard.


Rédigé par : Napalmus | 1990 | Nb de lectures : 2747


Auteur
Commentaire
SABBAT71
Membre enregistré
Posté le: 01/09/2012 à 23h09 - (27994)
et pourtant, j'aime beaucoup "Decameron", bien pêchu. Du death/thrash dans la veine du premier Incubus, ou de Deceased.
La démo est elle dispo quelque part ?



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