1994 – Une série d’évènements se passent un peu partout sur notre petite planète : Le Brésil remporte 24 ans après son dernier sacre, sa 4ème coupe du monde de football. Justin Bieber pousse ses premiers cris à la naissance (bon on s’en serait bien passé) et l’inspecteur Kojak (alias Telly Savalas) part avec sa sucette pour l’éternité, suivi quelques semaines plus tard par Robert Doisneau qui laisse les amoureux et le baiser de l’hôtel de ville orphelins.

Cette année là (non je ne parle pas de Claude François et de sa chanson) les Guns N’Roses reprennent le Sympathy for the Devil des Rolling Stones pour Entretien avec un Vampire, Slayer publie Divine Intervention (1er album avec Paul Bostaph), et Bolt Thrower nous emmène au combat avec … For Victory.

Et puis c’est aussi en cette année que nos oreilles voient débouler le nouvel album de la bande à Phil Anselmo, le mythique Far Beyond Driven.

Un soir où je veillais tard et regardait Best of Trash sur M6, je vois quelques clips que j’avais déjà vu (Davidian de Machine Head, qui s’enchaînait avec Replica de Fear Factory) puis voilà que déboule sur l’écran une ampoule accroché au plafond avec une voix en fond qui disait 1,2,3,4 et voilà que le clip d’Im Broken déboule. Et là une claque m’envahit, je vois un Anselmo sautillant autour du kit énorme de Vinnie Paul et une puissance et un son hyper propre … je note les références ne connaissant le groupe que de nom.

Quelques jours plus tard je file à la fnac des halles acheter l’album en cassette (oui oui, pas trop de sous à l’époque), je ne me doutais pas que tout l’album serait aussi marquant que ce I’m Broken.

En effet ce Strenght Beyond Strenght qui ouvre l’album nous mets direct dans le bain, un grand poing dans la gueule comme 2 ans auparavant sur la pochette du légendaire Vulgar Display of Power. Morceau ultra-rapide, qui se ralentit en heavy au milieu avant de finir sur ces paroles rendues célèbres STRONGER THAN ALL !
Becoming s’enchaîne dans la foulée rien à dire non plus, un morceau brutal, heavy et direct. I’m Born again with snake eyes, becoming godsized.
On continue avec un 5 minutes alone et son riff bien lourd, là on a droit à un titre plus long, plus lourd et plus complexe, le morceau qui fait bien bouger les cervicales.
I’m Broken, on arrive en terrain conquis connaissant le titre, là encore les riffs bien lourd de Dimebag enchaîné à la basse lourde de Rex et à la batterie surpuissant de Vinnie Paul font des dégâts là encore les cervicales en prennent un coup.
Good Friends and a Bottle of Pills, morceau court mais dispensable, personnellement je trouve que ce titre fait un peu remplissage, encore maintenant je n’accroche pas à celui-ci.
Hard Lines, Sunken Cheeks, pour moi un des sommets de l’album, ce titre déchire rien que la longue intro et sa montée en puissance progressive font que l’on ne peut qu’accrocher, en plus quel solo magnifique, pour moi un des meilleurs titres de Pantera tout simplement.

On change de face et c’est reparti.

Slaughtered, retour au brutal, dès le riff d’entrée on sait où on va. Court, direct et brutal !
25 Years, un titre encore bien heavy et long, la basse redondante donne une noirceur à ce titre que j’adore.
Shedding Skin, on reste dans le heavy, morceau là encore long. Encore un sommet, mais il y’en a tellement sur cet album.
Use My Third Arm, on sent que le groupe veut à nouveau en découdre, guitare et basse ensemble pour commencer suivi de la batterie qui entre en piste, quand Pantera se met presque au death metal ça fait mal, le titre le plus brutal de l’album.
Throes of Rejection, montée progressive entre basse et toms de batterie puis la guitare et Phil éructant ces paroles, un solo magistral venant rajouter la puissance de ce titre.
Enfin le groupe rend hommage à Black Sabbath dans une version quasi-identique à l’original de Planet Caravan (le clip tout en image de synthèse est bien particulier, l’histoire de la graine qui germe…, dommage que l’on ne le retrouve pas sur le dvd vendu avec le best-of).

Dès la fin de l’écoute de la cassette, une seule envie me vient, reprendre tout depuis le début malheureusement les devoirs arrivent et là plus le temps. Par la suite j’essaie de faire découvrir cette bande à mes potes au collège, malheureusement ceux-ci bloqués sur Nirvana ou Dance Machine me prennent pour un bourrin et me laissent en plan. Certains finiront par changer d’avis par la suite.

Bref vous l’aurez compris cet album est un monument, à mettre au panthéon du métal américain et du métal tout court ! Rien à jeter, production surpuissante de Terry Date qui n’a pas pris une ride, morceaux parfaits (quand on sait la vitesse de l’enregistrement et de l’écriture du disque, on se dit qu’il n’y a pas besoin de faire des mois voire des années de studios comme un certain Axl Rose (Pinder Circus Metal) et sa pochette au vélo.

Indispensable et RIP Dimebag.


Rédigé par : GabinEastwood | 1994 | Nb de lectures : 3430