A VS, on aime presque tous VOIVOD. C'est d'ailleurs comme ça que j'ai connu VSgreg, qui recherchait à l'époque des articles et documents sur le groupe pour son site web « Forgotten In Space ». Ensuite, il a créé VS, et puis j'ai intégré assez rapidement l'équipe.

Revenons à nos Québécois, VOIVOD est un groupe qui a toujours évolué et aimé surprendre son public. Après un « Angel Rat » très expérimental, le groupe aurait pu revenir au techno-thrash qui avait fait sa réputation, il n'en ait rien! Le groupe évolue à nouveau et propose un album de rock, rock dur mais assez peu saturé... et malgré tout pêchu et aventureux. Blackie est parti mais la basse est très présente, elle est tenue pour l'enregistrement par Pierre St-Jean (qui me semble-t-il avait joué avec le pop rockeur québécois Jean Leloup, l'auteur de « 1990 »).

« The Outer Limits », même s'il est atypique dans la discographie, reste un de mes albums préférés du groupe (même si je dois avouer que c'est également lié à des souvenirs personnels...) Comment ne pas craquer sur l'excellent « Fix my heart » qui lance les hostilités, sur un rock bien rapide. Snake chante bien évidemment de façon plus posée. La basse comme je le disais est très présente, un titre comme « Moonbeam rider » le montre, le groupe s'aventure aussi avec un superbe break atmosphérique. « Le pont noir », (malheureusement chanté en anglais) est lent sombre voire inquiétant, puis vient une accélérations surprenante, elle tombe quand on ne l'attend plus, on retrouve les célèbres riffs à la Piggy ce titre. VOIVOD aime PINK FLOYD, ils avaient déjà repris « Astronomy Domine » sur « Nothigface », cette fois-ci, ça sera « The Nile song ». Une syncope au charley, un riff de gratte épais et ronflant et voici l'excellent « Lost Machine ». « Time warp » est très chantant ce qui peut déstabiliser quand on a l'habitude de « War and Pain ». « The Outer Limits » est certes un album de rock mais ce n'est pas un truc destiné à passer à la radio. Quelle radio pourrait diffuser « Jack Luminous » avec ses 17min28s? Et surtout ses passages instrumentaux, ses break tantôt planants, tantôt speeds, ces changements de rythme... Le morceau est certes très long mais ne dégage aucun ennui. Rapide et énergique avec une fois de plus une basse très importante c'est « Wrong-Way Street » et ses discrets samples en fin de morceau. L'album se termine sur un titre speed, qui annonce peut-être la suite de la carrière du groupe avec le départ de Snake et l'arrivée de E-Force à la basse et au chant, malgré un break presque blues.

Comme je l'ai déjà dit, j'adore cet album de VOIVOD, les collectionneurs chercheront à l'avoir avec la pochette et les lunettes 3D. Les amateurs de musique plus cools que celle pratiquée « habituellement » par le groupe (si tant est que l'on peut parler d'habitudes avec ce groupe si atypique) pourront entrer dans l'univers fascinant du groupe à travers ce disque passionnant.


Rédigé par : papy cyril | 1993 | Nb de lectures : 2416