Cet album est un peu mal aimé dans la discographie du géant français du Hard rock. Certes, il ne vaut pas l’historique « Répression » (qui contient l’énorme tube « antisocial ») mais moi, je l’apprécie beaucoup. « Europe et Haines » est le fruit de la reformation du groupe autour de Bernie et Nono, avec le bassiste David Jacob (ex-P-Vibes, un groupe qui aurait dû cartonner mais qui a été tué par sa maison de disque...) et le batteur Nirox John (qui ne fera partie du groupe que pour l’enregistrement de ce disque). Le problème qu’a rencontré ce disque est le suivant : on attendait de TRUST un album de pur metal mais le groupe a préféré jouer la carte d’un Hard Rock teinté de blues. Tout cela n’empêchera pas le groupe de faire une tournée triomphale avec notamment 2 zénith à Paris.

« Europe et Haines » propose 14 titres et 3 intermèdes (intro) allant du rock bluesy jusqu’au Heavy rock rapide, le tout servit par les excellents textes de Bernie. Le disque démarre sur « On lèche, on lâche, on lynche » un titre mid qui lance la machine en douceur suit « tout ce qui est bon est mal », un morceau de hard rock rapide et énergique avec des paroles marrantes. Le troisième morceau est sans conteste l’un des meilleurs du disque voire de la discographie de TRUST, il s’agit de « J’ai vu Dieu », un morceau de Heavy Rock mid-tempo avec des paroles succulentes mais graves. Je pourrais passer l’album en revue on trouverait des morceau lents et bluesy comme « elle disait », « tous ces visages » (juste de le guitare acoustique et la voix) ou « tout cela était-il prévu ?) alternés avec des morceaux de Hard rock assez rapide comme « lutter sans cesse », « ça vient ça meurt » ou « réac-prendre à vivre ». On trouve même les deux tendances réunies sur le titre « guerre civile » qui commence en acoustique et qui se déchaîne sur une seconde partie. Le seul titre en deçà est « Europe et haines » qui clôt l’album assez lent et pas vraiment réussi mis à part les paroles une fois de plus.

Comme je l’ai déjà dit, la tournée qui suivra sera un triomphe et nous donnera l’album « A live » (qui a été réédité sous forme d’un double album). Le groupe sortira ensuite l’album « Ni dieu ni maître » (chroniqué dans VS) polémique à plus d’un point qui enverra le groupe au split avec un procès à la clef, le dit album devant même être interdit à la vente. Depuis Bernie fait du cinéma (« les démons de Jésus », « les grandes bouches » et « Blanche ») quant à Nono et David ils cachetonnent avec les uns et les autres (J. Halliday pour le premier).


Rédigé par : Papy Cyril | 1996 | Nb de lectures : 2648