Nuclear Blast devient un label spécialisé dans les come-back avec la signature de plein de vieux groupes qui aspirent à une seconde jeunesse (Anthrax, Grave Digger, etc). Il faut avouer que le label a plus ou moins de réussite dans son entreprise, on a ainsi droit au pire (la fameuse aventure du split/comeback de Metal Church et Wayne), mais d'un autre côté, on également droit au meilleur. Après un excellent "All hell Breaks Loose", Destruction (qui était resté silencieux pendant de longues années), remet le couvert avec un album encore plus abouti.

"The Antichrist" commence tout simplement par un titre explicite nommé "Thrash Till Death" qui résume l'état d'esprit dans lequel est la bande à Schmier à l'aube du 21ème siècle. On retrouve la marque de fabrique des Allemands, un thrash germain énergique basé sur des riffs de guitares aiguisées avec la voix si particulière de Schmier. Le nouvel album comporte quelques titres à ranger parmi les futurs classiques du groupe comme "Nailed to the cross" ou "Bullets From Hell". Mais la grande différence avec ses albums des années 80 (tels "Release from Agony" ou "Infernal Overkill") réside dans la qualité de la production de "The Antichrist" qui est fabuleuse (Merci Mr Peter Tägtgren). En plus de ça, le groupe a eu l'intelligence de se limiter à 10 titres aboutis sans faire de remplissage, ce qui permet d'écouter ce disque sans se lasser (les structures des compositions de Destruction sont toujours assez similaires...)

Cet album n'invente strictement rien mais c'est peut-être le meilleur de toute la carrière de Destruction.




Rédigé par : VsGreg | 8/10 | Nb de lectures : 7813