HECK - Instructions (NPAG) - 28/04/2016 @ 07h05
Épileptique et fier de l'être.

Tel pourrait être le crédo des zangliches de HECK (anciennement BABY GODZILLA, patronyme abandonné sous menace de poursuites du studio créateur du monstre en carton-pâte) qui se revendiquent d'ailleurs chantres du "General extreme noise" sur leur page Facebook. Pas faux, vous pouvez aussi appeler ce salmigondis mathcore, le fait est que ça tabasse sévère pendant plus de quarante minutes. Taquets, gnons, mandales et autres uppercuts sont garantis pour les fans de DILLINGER ESCAPE PLAN ou de THE CHARIOT avec au programme dissonance, bordel, dissonance, casse-tête, dissonance, groove. Un leitmotiv que la troupe de Nottingham se plaît à marteler depuis plus de cinq ans notamment lors de prestations live hallucinées qui font le bonheur de nos voisins grand-britons.

Happé dès les premières secondes et ce pendant près d'un bon quart d'heure dans un déluge de riffs et de breaks d'une délicieuse sauvagerie, la consigne est claire : fais-moi mal. Mission accomplie avec un certain brio avant de pouvoir à peine souffler sur l'interlude "Don't touch that dial", plutôt bienvenu. Mais le calme est de courte durée puisque "The breakers" pousse le bouchon encore plus loin avec son approche complètement hystérique et un final-mammouth hanté par un Matt Reynolds complètement possédé au micro. Le contexte idéal pour accueillir avec joie ce "Totem" moins frontal et son harmonica, lointain, possédant cette petite touche décalée qui n'aurait pas dépareillé dans un film du regretté Sergio Leone. Mais, oh que vois-je ? Ne serait-ce pas "White devil" et ses deux minutes tyranniques, jusqu'au-boutistes qui achèvent en mode panzer le pauvre auditeur pris au piège dans ce mixer à riff... qui vient visiblement de rendre l'âme. Quoi, moi schizophrène ?

Peut-être bien, oui.

Mais c'est sur un grande finale de haute volée que les quatre doux dingues se risquent à proposer quelque chose de plus ambitieux : un pavé de plus de seize minutes, "See The Old Lady Decently Buried Although Amongst Those Left Are You" divisé en trois parties distinctes où partouzent sans vergogne solos déglingués, embardées furibardes, breaks de dingos et parties acoustiques de toute beauté. Tout cela s'apparente à la première écoute à un gigantesque foutoir rythmique qui part dans tous les sens. Puis le bestiau se dévoile au fil des écoutes et distille un certain charme qu'il convient de saisir sans trop se poser de questions. Rien que pour ce final héroïque aux envolées guitaristiques de toute beauté... je dis oui, et encore !

Enfin "encore", c'est bien beau ça, mais pour s'enfiler la quarantaine de minutes de sauvagerie contrôlée que nous propose HECK, il faut tout de même être bien préparé parce que les cocos laissent peu de temps pour souffler dans cette histoire, je ne suis pas sûr d'ailleurs que je m'aventurerais à nouveau dans ces terres hostiles avant quelques temps. Mais à n'en point douter quand je remettrais la main sur la galette après une bonne journée bien merdique avec pour unique envie de me faire du bien là où ça fait mal, "Instructions" fera l'affaire. Pour sûr.




Rédigé par : TarGhost | 14/20 | Nb de lectures : 6562




Auteur
Commentaire
Wammy
IP:80.11.41.153
Invité
Posté le: 20/05/2016 à 17h23 - (120145)
Certainement ce que j'ai écouté de plus franc du collier en cette année 2016, c'est brutal, sauvage et en plein dans ta gueule !! Muy Bien

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