Après nous avoir pondu deux EPs en l'espace d'un an, à la fraiche, entre 2010 et 2011, les parisiens de COLOSSUS OF DESTINY viennent – enfin, 'viennent, l'album date de 2013 quand même – enfin d'accoucher de leur premier grand garçon. Un beau bébé de 28'30 minutes répondant au doux sobriquet d'« In Lesser Brightness » et contenant une demi-douzaine de titres fortement empreints d'une touche made in Savannah ou, plus largement, de Géorgie, USA.

L'influence est bien là, dans le son, le jeu, le style, mais COLOSSUS OF DESTINY à quand même une carte à jouer avec ce premier album. Misant sur l'efficacité, les parigos s'encombrent rarement de pistes « aérées » dirons-nous et va droit à l'essentiel à grands coups de riffs. C'est cossu tout du long, mélodique, charpenté, et le résultat sonne comme il faut. Habitué aux KYLESA, BARONESS ou MASTODON des premières heures, on s'y retrouve complètement. Pourtant, même si l'aura des groupes précités est bien présente, on ressent un petit quelque chose en plus de la part de nos amis du 75. Un truc un peu plus cru, plus authentique peut-être, mais qui donne une certaine vibe aux morceaux.

Dans tous les cas, « In Lesser Brightness » s'en sort avec les encouragements du conseil. On salue les compositions au poil rédigées par le groupe, et le côté « personnel » de la chose, bien emmitouflé par une production idéale pour le style. Nul doute que le futur de COLOSSUS OF DESTINY nous apportera de beaux petits lots encore plus élaborés, mais en attendant je vous invite à écouter « In Lesser Lightness » qui apporte son lot de bons instants.




Rédigé par : Velvet Kevorkian | 14.5/20 | Nb de lectures : 9193