Un an et demi auparavant, les bataves de BORN FROM PAIN nous avaient lâché un joli pétard mouillé prénommé "The New Future". Cette figure du hardcore européen avait déçu, en pondant un disque franchement pas terrible au vu de ce qu'elle avait déjà produit par le passé et avait réussi à semer le doute quant à la qualité de ses prochaines productions. Depuis le départ de Che, le groupe a du mal à relever la tête hors de l'eau. « Survival » était cool, certes, mais « The New Future » était franchement bidon. Lorsque nos amis néerlandais ont annoncés remettre le couvert, on est franchement resté sur nos gardes. Et pourtant...

Pourtant, « Dance With the Devil » est un bon album. Oui, un bon album, simple et efficace. Le type de skeud où l'on sait dès la première écoute si il sera cool ou non. Et cool, il est. BORN FROM PAIN est revenu avec un disque sans fioritures, direct, mélodique, avec son lot de riffs percutants et ses titres dansants. Les bataves ont opté pour une production surround, mettant bien en avant les guitares, donnant envie de gesticuler dans tous les sens comme un couillon. Le groupe ne passe pas par quatre chemins avec ce septième album et le prouve dès son ouverture avec un « As Above, So Below » ultra efficace. Direct, on sait qu'on va se la mettre bien. Et bien, BORN FROM PAIN nous met. « Cause & Effect », morceau présenté récemment par le groupe en guise d'amuse-gueule, fait le boulot en deux petites minutes et laisse la place à un « Eye In The Sky » percutant comme à l'époque de « War ». J'en connais qui ont mangé des épinards pour composer leur nouvel opus. Et des épinards, il y en aura pour tout le monde surtout lorsque Matthi vient poser son flow sur un « Truth Of The Streets » basique, certes, mais qui démontre que niveau vocaux de dingue le beugleur de NASTY est au-dessus du lot.

Nos membres de l'amicale des amateurs du fromage à pâte molle la jouent sans prise de risque – on a vu ce que ça donnait, merci – mais la jouent efficace et bien. BORN FROM PAIN nous fait du BORN FROM PAIN comme on l'aime, pas aussi implacable qu'auparavant, mais presque. Avec du « Chokehold », « Lone Wolf », ou encore « Bleed The Poison » où l'ami Scott « stage dive ! » Vogel de TERROR vient pousser la chansonnette, on ne peut pas dire que les néerlandais se foutent de nous. C'est classique mais on sent bien que le groupe revient avec une volonté de foutre les burnes sur la table et ça s'entend clairement du début à la fin. Seul point noir au tableau, le titre un peu trop cheap « Dance With The Devil » qui, par sa volonté de sonner catchy, sonne... moyen. Mis à part ça, « Dance With The Devil » (l'album) nous ramène un BORN FROM PAIN en grande forme, saillant, nous servant ce qu'on attend de lui : des titres implacables et percutants.

Finalement, on peut se dire que « The New Future » aura été une erreur de parcours, un faux pas, une bourde. BORN FROM PAIN revient avec ce qu'il sait faire de mieux, c'est à dire un hardcore de camionneur, gras comme un jambon, avec ce qu'il faut de mélodies et se paye même le délire de reprendre à sa sauce la fin du solo d' « Hotel California » des EAGLES en guise de conclusion. BORN FROM PAIN vous a déçu en 2013 ? Il vous satisfera en 2014, soyez-en sûr.




Rédigé par : Velvet Kevorkian | 14,5/20 | Nb de lectures : 10838