GWAR - Battle Maximus (Metal Blade) - 20/01/2014 @ 07h51
Ça va faire bientôt trente ans que GWAR terrorise la terre avec sa musique, ses costumes, ses concepts délirants et ses lyrics outrageux et osés. Fort d'une discographique de 15 albums, GWAR peut se targuer d'être un groupe singulier de la scène métal, ces derniers ayant forgé à grands renforts de tournées marathon une cohorte de fans fidèles.
Cette belle histoire a cependant failli s'arrêter en 2011 lorsque le guitariste Cory Smoot a trouvé la mort en pleine tournée Américaine du groupe. Après une période d'incertitude, GWAR a annoncé en 2012 le successeur de Smoot en la personne de Brent Purgason (Pustulus Maximus) plus l'arrivée de Jamison Land à la basse (AKA Beefcake the Mighty). De nouveau apparemment fin prêt à aller guerroyer dans l'espace et/ou manger de petites japonaises, GWAR propose donc aujourd'hui son seizième album, "Battle Maximus".

Alors histoire de ne pas me la raconter, je vous dirai que je ne connais pas de manière exhaustive toute l’œuvre de GWAR. Je me suis surtout intéressé au groupe au début des années 90's en sélectionnant selon les fruits de mes "goûts", les chansons qui me plaisaient le plus. Je trouvais alors dans pas mal de compostions du combo, un fond musical assez musclé et une impertinence qui ne déplaisait pas.
Au milieu des années 90, mon oreille a été de moins en moins réceptive au propos du combo, ce dernier m'étonnant franchement lorsqu'il tapait dans la parodie de bas étage où lorsqu'il se contentait de repomper ses propres plans, sans le talent qu'il avait au départ.
Heureusement que le groupe a su changer la donne en 2009 en reprenant du poil de la bête (à cornes) avec l'album "Lust in space", superbe retour au sources apprécié par beaucoup de fans de la première heure. Alors est ce que ce "Battle Maximus" présente-t-il un GWAR au meilleur de sa forme ? Oui, et sur plus de la moitié des titres, ce qui est quand même pas mal !

Tout commence avec le packaging qui exprime bien selon moi cette dualité entre le bon et le "bof, bof" qu'on retrouvera en musique. Au premier abord, on pourrait trouver l'artwork assez simple mais dès lors qu'on ouvre le livret et le digipack, on comprend pourquoi il aurait été préférable de rester dans la sobriété.
Tout photoshopé à la « J’ai plus une thune », la plupart des images ne sont vraiment pas terribles… et à vrai dire presque aussi moche à mon goût que le packaging tout naze des FISHBONES pour leur album « Still stuck in your troath » (en même temps, c’était assez à l’image de la musique…).
Seul le "derrière" de l’album et la photo hommage à Cory Smoot sont à sauver. Reste heureusement le principal, à savoir la musique…
Comme je le disais plus haut, musicalement on oscille entre le bon et le pas terrible. Les premiers morceaux ont vraiment la patate et on y retrouve cette agressivité et ce style caractéristique des bons morceaux de GWAR. Après la grandiloquente "Intro" et le furibond "Madness at the core of time" on embarque à 200km/h dans le bolide des affreux. On se trouve alors laminé par le refrain imparable de "Bloodbath", dégoûté par les lyrics crados de "Raped at Birth" et conquis par l'ambiance maléfique de "Mr Perfect".
Comme de bien entendu, les riffs naviguent entre le Thrash et le Street punk pendant que les rythmes musclées de Jizmak Da Gusha offrent une solide assise aux élucubrations cradingues de l’hydre à quatre têtes.
Hyper efficace comme je le disais sur plus de la moitié de l'album, GWAR commence à laisser sa folie lui échapper sur "I, Bonesnapper". Têtus, ils dégainent juste après leurs sabres lasers sur le maléfique "Mr Perfect" mais loupent le coche de l'instrumental de l'espace avec "Battle Maximus".
Hélas, et à partir de ce moment là, les défauts apparaissent de manière plus visible : le son de la caisse claire finit par gêner un peu et le manque de créativité de morceaux comme "Fly now" et "Falling" plombe la fin du disque. Dommage.

Reste qu'au final, plusieurs constats s'imposent de manière évidente. Premièrement, GWAR semble avoir retrouvé son énergie la plus sauvage ainsi qu'une envie de "Thrasher" tout ce qui passe. Véritable examen de passage pour les nouveaux membres (et particulièrement pour Purgasson évidement attendu au virage) on n'est pas en manque de gros riffs qui tachent, de solos véloces et d'orgies décibeliques.
Est ce qu'il faut un tout petit peu plus de temps au groupe pour trouver sa vitesse de croisière et nous proposer un album délirant de BOUT EN BOUT ? "Battle Maximus" n'est pas au niveau des meilleurs albums de GWAR, mais est loin des bouses qu'a pu sortir le groupe.
J'imagine que les fans hardcore ne nous auront pas attendu pour se jeter sur cet album, alors puisque GWAR continue d'avoir la fougue et l'envie, rendons hommage à ce groupe qui continue, contre vents et marées de merde, à jouer du metal à fond les balles.

http://www.gwar.net/ - 135 visite(s)


Rédigé par : Pamalach | 13/20 | Nb de lectures : 13331




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Commentaire
grozeil
Membre enregistré
Posté le: 20/01/2014 à 11h11 - (110760)
Roooooo dis donc... Gwar... 25 ans déjà! J'avais les deux premiers albums a l'époque de leurs sorties respectives mais j'ai ensuite lâché l'affaire et je n'ai pas du tout envie d'y revenir :/
Par contre, tu frises l'excommunication pour tes propos sur Fishbone! ;)

Blashyrkh
Membre enregistré
Posté le: 20/01/2014 à 19h53 - (110761)
Fuckin' an animal...

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