NETHERBIRD - The Ferocious Tides of Fate (Scarecrow) - 12/12/2013 @ 07h56
Dans le domaine sursaturé du black symphonique/mélodique, il y a les Grands et il y a les petits. Les équipes de Champion’s league et les squad de Division d’honneur. Les fondateurs et les suiveurs. Les bons et les mauvais. Et ? Et quelques groupes moyens, pas franchement étincelants, mais pas évidemment médiocres non plus. Netherbird est de ceux-là. Il ne fait honte à personne, loin s’en faut. Il ne transcende pas le genre non plus.

Après avoir accouché d’un flopée hallucinante d’EP (six EPs et 3 singles…) et de seulement deux albums, The Ferocious Tides of Fate est son troisième effort longue durée. Les suédois ne sont cependant pas des débutants – le groupe existe depuis 2005 – puisque la formation comprend dans ses rangs, notamment, Nils Fjellström, impulseur de rythmes destructeurs en chef de Dark Funeral dont le promo du label vante largement les mérites.

The Ferocious Tides of Fate est un album de black mélodique de bonne facture. Tous les ingrédients que l’on est en droit d’attendre sont ici réunis pour que l’amateur éclairé trouve son compte : titres solidement bâtis, batterie efficace, jolis solis de guitares qui taillent dans la dentelle, beaucoup d’emphase (mais pas trop) et son rond, plutôt agréable même s’il n’est pas absolument remarquable. Seule la voix, passe-partout, aurait mérité meilleur traitement.

De qualités, cet album ne manque pas. Les mélodies sont bien travaillées, les duels de guitares qui s’entrechoquent ne tournent pas à la démonstration et la structure des titres laisse la place aussi bien à des phases dynamiques qu’à des instants mélodiques où les atmosphères sont mises en avant (la construction de "Elegance and sin" et de "Ashen roots" par exemple ou encore sur le quatrième titre : "Shadow walkers").

Il n’en demeure pas moins que l’impression d’ensemble tend plutôt à l’uniformité et au classicisme. Les instants de grâce sont rares ; les surprises également. Le mid-tempo de "Shadow walkers" surprend au milieu de titres beaucoup plus dynamiques, c’est vrai. L’intro post-rock de "Along the Colonnades" déroute, mais plutôt agréablement, c’est vrai aussi. Mais ces îlots d’originalité masquent une réalité plus banale : cet album ne reste gravé dans la mémoire que bien peu de temps après avoir été écouté. Dans ce style, beaucoup a déjà été dit et en nettement mieux. Les mélodies sont belles mais déjà vues. La frappe du batteur est excellente mais parfois inappropriée à un style qui réclame, à la différence de Dark Funeral, des variations importantes et de la subtilité. Quant au son, son caractère lisse ne laisse transparaître aucune aspérité qui aurait pu donner un peu de relief à cet album.

Finalement, seul l’artwork, issu d’une peinture du peintre suédois Marcus Larson – sans doute inspiré du génie W. Turner – , mérite une note élevée tant les couleurs et le sujet attirent l’œil. Pour le reste, il est à craindre que cet album ne prenne rapidement la poussière sur l’étagère.

Bandcamp - 82 téléchargements


Rédigé par : Raziel | 12/20 | Nb de lectures : 12019




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