NAMI - The Eternal Light Of The Unconscious Mind (Graviton) - 25/11/2013 @ 07h47
En Andorre, on a tous un bon NAMI. Oui pardon pour cette vanne nulle d’entrée promis je recommencerai plus. C’est en 2011 que le groupe andorran avait débarqué sur le devant de la scène avec Fragile Alignments, leur premier album. Je n’avais été point trop convaincu par leur mélange de OPETH, THE OCEAN et DEATH (et autres), qui cloisonnait trop le Death et le progressif, était parfois trop démonstratif pour les parties techniques et avait trop de longueurs pour le reste. Mais l’on pouvait déceler chez NAMI un potentiel certain, surtout au niveau de leur Death technique qui témoignait d’un niveau remarquable. Il suffisait juste que le groupe trouve son équilibre et ça passerait tout seul.

Un peu plus de deux ans plus tard, voici donc The Eternal Light Of The Unconscious Mind, porteur de beaucoup de promesses notamment avec son concept sur les rêves. Et j’ai une bonne et une mauvaise nouvelle. Je commence par laquelle ? Allez, soyons positif, par la bonne : oui, le groupe a trouvé son équilibre. La mauvaise, c’est que cela s’est fait au détriment de leur côté Metal technique qui avait fait presque tout l’intérêt de Fragile Alignments. Oui, ça ne va pas le faire, en ce qui me concerne en tout cas. Si l’on retrouvait des bouts de THE OCEAN, OPETH, DEATH voire PESTILENCE et CYNIC dans le premier album, pour le second il ne reste que les deux premiers, et encore la facette la plus « soft » du second. Le Death technique parfois foisonnant a presque complètement disparu pour laisser place à un Metal progressif épuré, atmosphérique et mélodique. L’évolution de NAMI est même comparable à celle de THE OCEAN entre Precambrian et Heliocentric/Anthropocentric, ce sont désormais les passages acoustiques et le chant clair qui vont prédominer. Fichtre…

"The Beholders" surprend pourtant d’entrée, ouvrant The Eternal Light Of The Unconscious Mind avec une sorte de OPETH en plus Doom/Death et avec des synthés, plus le guest du chanteur des compatriotes PERSEFONE. L’on découvre aussi une nouveauté chez NAMI, c’est ce chant hurlé déchirant, qui remplace quasiment tout le chant death de Fragile Alignments. Après le début de "Ariadna", les gros riffs vont progressivement disparaître de l’équation, se retrouvant coincés entre les nombreux atermoiements atmosphériques et acoustiques (à la fin de ce même morceau par exemple). L’ensemble est nettement plus fluide que Fragile Alignments mais on a parfois l’impression d’avoir affaire à des breaks Metal au milieu d’un album acoustique… Un morceau comme "Silent Mouth" appuie bien ce ressenti, morceau qui bénéficie de l’apport de Loïc Rossetti (THE OCEAN) pour un résultat typé Metal mélodico-progressif pas forcément convaincant. "Hunter’s Dormancy" est un très bon et beau morceau, un minimum Metal (on y retrouve un plan syncopé percutant), mais ensuite ça se gâte. Si Fragile Alignments devenait poussif et ennuyeux pour ses 3 derniers morceaux, ici c’est à partir de "The Animal and Golden Throne", la 5ème piste sur 9 (sorte de gros interlude), que l’on commence à bailler. L’épuration de la musique de NAMI la rend alors un peu chiante, pour être méchant, avec des grattes Metal qui se font bien trop rares (bien peu marquantes en tout cas) pour maintenir le metalleux en éveil. Quand le grand final arrive ("The Dream Eater" du haut de ses 9 minutes trente), il est déjà bien tard pour apprécier les mélodies et tout le monde est parti au lit.

The Eternal Light Of The Unconscious Mind se termine donc limite avec la gratte au coin du feu, ce n’est pas vraiment ce que j’attendais d’un groupe de « Death progressif ». NAMI a choisi sa voie mais je suis tristesse et déception. J’aurai aimé pouvoir apprécier l’évolution du groupe après Fragile Alignments qui posait des bases intéressantes à défaut d’être finalisées. Les alignements était bien trop fragiles et NAMI a choisi de faire autre chose, de ne plus trop forcer sur ses cordes et ses frettes, de privilégier grattes et pédales d’effets acoustiques. Pour qui aime le Metal progressif moderne soft, ça pourra passer sans problèmes (surtout que le son mixé et masterisé par Jens Bogren est bon), mais même sans ça NAMI sonne parfois comme du THE OCEAN moyen voire même comme du sous-THE OCEAN, avec un chant clair très proche de celui de Loïc Rossetti, qui soit dit en passant n’est pas une référence surtout pour les fans de la première période du collectif de l’océan. Et remplacer le chant death, qui était très bon au demeurant, par un chant crié entendu 1000 fois chez tous les groupes de Post-Metal et assimilés n’était pas non plus une formidable idée. Tout comme abandonner le Death technique et progressif alors que le groupe avait de la ressource de ce côté-ci. Vous l’aurez compris, même si VS a par ailleurs poussé le groupe avec des exclus et écoutes, je passe mon tour concernant ce The Eternal Light Of The Unconscious Mind bien trop soft et épuré pour me convaincre. Dommage, et déception logique.

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Rédigé par : ZeSnake | 12/20 | Nb de lectures : 12408




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