Et un de plus ! Tungsten Axe, au cas où le nom de l'album ne vous ait pas frappé, est un nouveau groupe de heavy metal suédois. Pas vraiment adepte d'une musique 'moderne', ce jeune quatuor formé en 2009 par les frères Mattsson, préfère en effet le heavy des années 80' et se plaît avec « Swedish Iron », à rendre hommage (ou peut-on parler de plagiat à certains moments ?) aux légendes du genre, Iron Maiden en tête, puis Angel Witch et Satan pas loin derrière.

Une production old school qui ne s'encombre pas d'arrangements à gogo, pour un résultat pas catastrophique, mais qui ne met clairement pas en valeur par exemple le jeu du batteur Andreas, la faute à un son plus que limite pour 2013 (la double pédale sur « Devil's Children », titre digne du Maiden des débuts des 80's). Son frère Dick, au chant et à la guitare, bénéficie d'un meilleur traitement, même si au niveau de la prestation vocale, il y' a encore de la marge, certaines intonations manquant de puissance ou sonnant fausses. Je ne vais pas lister la multitude de groupes de heavy traditionnel en provenance de Suède, certains connaissant tout de même un petit succès (Katana, Enforcer, Steelwing, Wolf, Ram, Lethal etc.), mais avec Tungsten Axe, vous ne rencontrerez pas quelque chose d'innovant ou très 'inspiré'. Cela ne veut pas dire que le groupe n'a rien d'intéressant à proposer, mais il faut bien dire que certains leads, arpèges ou riffs font déjà entendus des dizaines et dizaines de fois en 30 ans, à commencer par les premières notes de « Star of Mount Paekdu », morceau au demeurant très sympathique avec sa rythmique enjouée, pleine d'ondes positives. « Swedish Iron » (aux harmonies simples mais réussies) ou encore « Elna Eriksson » (dont la vigueur fait beaucoup de bien à entendre et le lead à 4'00 est assez démentiel) me font une fois de plus penser à du Maiden époque Killers, alors que la ligne de basse principale du final « Times » évoque celle du « To Time a Land » de qui vous savez.

Le court et détonnant « Heavy Metal », sans une once d'originalité, fait le job, dans un registre archi usé, mais qui pour je ne sais trop quelle raison fonctionne ici. La passion ou l’honnêteté peut être. Après cela, le plus long « Divided », morceau dépassant les 6 minutes, peine à vraiment convaincre, 2 premières minutes peu réussies, en particulier la rythmique en carton et les riffs ultra simplistes. A 2'15, long break mélodique et classique mais joliment composé, et le meilleur reste ce passage à 4'00, où Johan à la guitare lead nous pond des harmonies de haute volée. Sans être en 'carton', le long et légèrement ennuyeux « The Steel is Sacred » (qui manque clairement de 'piment') est l'un des ratés de l'album, entre doom et passages plus rock'n'roll, je ne sais pas trop ce que Tungsten Axe a voulu faire. Avec qui plus est un bien long solo de guitare, en l'état pas désagréable, mais ça ressemble plus à une improvisation jouée en concert...

Si « Swedish Iron » n'est pas désagréable à écouter, il ne devrait pas vraiment permettre à Tungsten Axe de faire une percée considérable dans le milieu, les bons points côtoyant ceux à améliorer rapidement par le groupe, si il ne veut pas tomber dans les oubliettes. Cela devra commencer par une production un peu plus reluisante et valorisante, des compos un peu moins chiantes et des inspirations mieux digérées. Il reste quand même de bonnes idées sur ce premier effort, des plans que l'on a envie de ré-écouter, et rien que ça est déjà bon signe pour la suite.




Rédigé par : gardian666 | 12/20 | Nb de lectures : 11699