Track by track interview

Titre de l'album
"Angel of Suffering". Nous avons choisi ce titre en rapport à son concept. Chaque chanson est comme une toile représentant une forme de souffrance. Qu'elle soit d'origine physique, morale, mentale. Certains peuvent penser que ces maux quotidiens sont nécessaires à notre développement en tant qu'être humain, à condition qu'ils tiennent compte de ses erreurs ! Est-ce cela que l'on appelle le karma ? Sur quoi est-il fondé ? L'album est une réflexion et une dénonciation de ces souffrances que nous tentons d'exhorter de par notre musique : Death Metal.

Artwork
La pochette représente cet ange de souffrance sous une forme manichéenne. Un ange de ténèbres fait de chair organique se mêlant au métal, attribué par d'impures mutations et mutilations, cependant il reste beau. Il est aussi la représentation d'un personnage clef dans un monde que j'ai créé depuis quelques années appelé SANCTUAIR (Jeu de rôle horror /space op...). Ce personnage est amené à rencontrer les joueurs et à les faire réfléchir sur leur propres convictions, les obligeant à choisir un camp, mais surtout à peser les contreparties. L'intérieur du livret ressemble à un grimoire. C'est moi qui ai dessiné et fais tout l'artwork pochette et livret.

Production / Studio
L'album a été enregistré par notre propre ingé son : Serge DeAlmeida. Il nous suit depuis plusieurs années en tournée, en répet... Il était naturel qu'il enregistre cet album avec nous. Donc nous sommes rentrés à l'Alambic studio pour enregistrer le plus gros, dans des conditions optimales de concentration. Puis mixé et enregistré 2 ou 3 trucs chez nous ! Ce qui a donné un album qui fait ressortir notre énergie live, c'est ce que nous voulions et nous en sommes vraiment satisfaits !

Musique, Cinema/DVD, livres, jeux ?
Nous sommes bien sur inspirés par ce que nous lisons, regardons et même jouons. En ce qui me concerne je suis à donf sur les univers médiévaux fantastiques (Warhammer, Conan, Lord of the rings) ou futuristes (Shadowrun, StarWars, MadMax) Sous toutes leurs formes : films, sculpture, nouvelle, jeux et en particulier la BD (forcement pour le dessin)… et bien sûr les films d'horreur bien Evil à la Clive Barker… Les jeux aussi Chtulu, Kult, Sanctuair… Les films gore ou de zombies sont plus pour délirer ! Suivant le moment c'est cool aussi !

Track by Track :
1. Angel Of Suffering
Morceau d'ouverture éponyme. Chapitre 1 : Ce qui ne te tue pas te rend plus fort (Nietzsche)
''Choke on fear The more you bleed, the less you cry The perverse Sluttish work of suffering''
C'est un morceau violent avec des riffs parfaitement reconnaissables. Je trouve qu'il annonce parfaitement la couleur de l'album ; c'est du pur Death Metal.


2. Pressure
La terreur n'est que l'appréhension de la souffrance.
''A spring shall not return till blood offering soak this earth''
Il porte bien son nom, il est difficile et précis à jouer, son ambiance est vraiment sombre, la tension monte telle à l'aube d'une bataille. Les riffs sont immortels.

3. Gehenna's Sword
Le choix: Concept typiquement humanoïde à l'inverse des animaux qui obéissent principalement à leur instinct. Préfère-t-on une vie éternelle faite de tourments à une mort rapide ?
« One aim eternal life, become one thing You can not kill for never-ending strife '' Le morceau démarre par une athmosphère lourde telle une agonie! …pour s'enrager au fil d'un thème principal. La suite s'engage dans une rage, déclamant la douleur d'un pacte malsain.


4. All is in All
L'Analogie des contraire est une théorie bien plus ancienne que judéo-chrétiennes..
''The perverse seed is in your mind, angels bearing Horns and no salvation shall ever await beyond''
Le mid-tempo de l'album. Il est cependant très éprouvant à jouer pour qu'il garde sa tension, sa teneur. Les solos vous emportent au cœur du gouffre.

5.The Serpents Wheel
Le Mensonge. Quel mal plus pervers que la trahison? Parfois nécessaire pour protéger les siens, tout n'est qu'une question de point de vue,.. ou de conscience. Les conséquences qu'elles peuvent entraîner peuvent être jusqu'à la perte de tout ce qu'on possède de cher. C'est un choix important.
La Scène représente la façon dont un ordre peut dogmatiser une populace en arborant le masque adéquate, afin d'accéder à un but ; parfois même contraire à ce propre dogme. Un seul ennemi au sein d'une forteresse s'avère plus dangereux que 1000 assiégeants.
J'aime l'énergie de ce morceau, il ouvre en général nos concerts et met le feu à la salle !

6.Selen
Elle est la noirceur que chaque homme convoite, protége et craint, malgré les stigmates.
« Il n'y a pas de pouvoir sans sacrifices » (Séléna vidalys )
(tableaux)

7. Quake Of The Hammer
« La liberté est une victoire ce qui en suggère des combats »(Eliphas Levi)
Qui a décidé du principe du Karma ? Est-il l'œuvre des hommes ou celui de(s) dieu(x) ?
''Hammer of gods Redemption for your sins No mercy, no forgiveness Once nightmares become real''
Ce titre est un de mes plus anciens. Une ligne mélodique se développe tout au long du morceau, avec ses accélérations et ses ambiances. Il est structuré comme un morceau de classique épique.

8. Temple Of Ashes
La Patience. La scène représente la cryogénie d'une force prête à bondir, attendant son heure. Le mental doit alors s'armer contre le doute, tandis qu'il se repose et concentre son énergie. Le temps révèle les passions comme il peut les faire disparaître…
« Temple led our troops into a slumber, One vision reveals our future''
Ce titre est conçu pour vous faire sortir de votre torpeur.

9. No Salvation
« Fanatique: ( adj. Et N. lat. fanaticus, inspiré). Emporté par un zèle excessif pour une religion, une opinion. II Qui manifeste une passion ou une admiration excessive pour quelqu'un ou pour quelque chose. » (Larousse)
« Ici est venu le temps des moissons.. »(la bible)
Le plus lent mais peut-être le plus obscur de l'album je pense. Avec ses teintes de black et ses passages épiques.

10. Kingdom Of the Lost
La servitude: Concept humanoïde à double sens, volontaire il est dogmatique, forcé il est politique…
« Mieux vivre consiste tout simplement à développer sa conscience, car elle, et elle seule, traverse le temps et l'espace, et elle seule a le pouvoir d'éviter la souffrance, que ce soit ici-bas, sur terre, ou au-delà, après la mort. » (Alexandre Moryasson)
Le morceau final est représentatif, il possède autant de riff à moi qu'à Michel. Il est varié et entraînant, la lourdeur du riff principal décrochera les cervicales. J'aime aussi vraiment la fin avec ses samples, il clôture bien l'album. La dernière porte se referme. Seven gates for seven sins.