track by track du nouvel album

Titre de l'album :
Héros/Assassin est un titre évoquant la dualité liée aux sentiments humains. Héros pour les uns, assassin pour les autres. C'est un album déchirant, passionnel, exhibant les émotions acerbes et obscènes qui animent l'Homme depuis des siècles. Autant de thèmes liés aux passions y sont abordés, comme la vengeance, le pardon, la luxure et la croyance. Ensuite, pour les ambiances générales, à l'époque de l'écriture, le choix n'était pas gratuit non plus, la violence, la mort, etc. C'est juste ce qui animait mon esprit au moment d'écrire, c'est un choix réfléchi et tout sauf gratuit et loin des clichés du style même si c'est ce qu'on retrouve beaucoup dans le metal. C'est juste ce que je ressentais sur le moment.

Artwork :
La pochette a été illustrée par Vinz de Diseaz Studios en Belgique. Il a travaillé en collaboration avec des groupes comme White Chapel, All Shall Perish, ou encore Suicide Silence. Il a un côté propre et malsain qui colle parfaitement aux lyrics de l'album
Chacune des pages du livret correspond à une chanson. Le plaisir était partagé en travaillant sur cet album, en totale adéquation avec l'univers de Vinz et de The Arrs.
L'artwork est tiré tout droit des livres d'histoires. Il représente « l'empire, la femme, la mort ». L'empire : la Grèce antique ; synonyme de pouvoir, de luxe, de beauté, de trahison, de légendes.
Sur la pochette, ces colonnes antiques, laissant une sensation de vertige, rappellent la volonté de l'Homme d'édifier des monuments à la hauteur de son égo, résistant aux épreuves du temps.
Au centre, trône une femme pétrifiée : Athéna, déesse stratège, symbole de beauté et de fermeté. Elle pose ses mains sur un crâne humain symbolisant le monde. Un monde ravagé par la main de l'homme, un monde corrompu, un monde sombre et anéanti.
Les illustrations à l'intérieur du livret sont bien plus explicites, malsaines, macabres et sexuelles.

Production / Studio :
Après notre signature chez Season of Mist, le choix du studio nous a été laissé. L'envie d'aller par-delà nos frontières nous avait traversé l'esprit. Mais notre choix s'est refocalisé sur Francis Caste, qui a réalisé nos deux précédents opus ("Et la douleur est la même" (2005), "Trinité" (2007) ). Francis nous connaît par cœur, en tant qu'ami et musicien, il connaît nos attentes. Nous avions structuré et maquetté nos titres au préalable. Arrivé à l'heure du studio, nous avons échangé des idées, ce n'est pas juste le simple fait d'enregistrer qui nous a confortés dans l'optique de réitérer l'expérience… Il y a eu un très gros travail sur les arrangements, des jours supplémentaires ont été nécessaires afin de mettre à plat toutes les idées ayant émergé au sein même du Studio Sainte Marthe. Les compos sont plus speeds, plus thrashs. Il y a une plus grande place à la double pédale, la basse est plus vivante, et les guitares sont plus en avant. Les thèmes et les voix saturées gonflent le côté brutal des riffs, et l'apparition plus nombreuse de voix claires ouvre le son, aère les structures pour renforcer le retour au chaos.

Musique, Cinéma/DVD, livres, jeux ?
Fin 2008, il y a quelques CD qui tournaient au studio comme As Blood Runs Black, Every Time I Die, The Haunted, Machine Head, Darkest Hour, BMTH...
Pour passer le temps quelques séries : Dexter, my name is Earl, skins, south park et des films pour se motiver comme cannibal holocaust, un petit Delphyn Delage, le nouveau halloween, et quelques autres. Pour les plus lettrés "homo disparitus", Baudelaire, Metal Hammer, Hard Rock Mag, Hustler, les petites annonces X Pour Le Sport.

Track by Track :
1. L'empire, la femme, la mort
1er titre instrumental. Composé par le groupe, et harmonisé par de vraies cordes.
Cliché ou non, l'émotion que nous a procuré cette intro colle parfaitement avec l'esprit de cet album, sombre et oppressant.

2. Cannibale
Du classique au metal, la transition acoustique/électrique explose dès la première pêche trash de l'album. "Cannibale" est un des titres les plus représentatifs de "Héros/Assassin". De la double pédale, des parties speed, mid tempo, des mosh parts; la voix évolue également, passant de chant gueulé, typique metalcore à des growls et un pont en chant clair pour relancer la machine. Cette chanson traite d'un amour impossible qui finira dans le ventre de l'être rejeté. Une scène de cannibalisme amoureux si l'on peut dire. Une métaphore sur les crimes passionnels

3. Nihil est in homine
La chanson démarre sur une intro dans une veine punk hardcore. S'en suit un duo basse/batterie soutenu par une partie chant, éructé en latin; une prière pour repousser le démon. Elle traite d'extrémisme religieux, et son refrain fédérateur est le plus "break it down" de l'album.

4. Héros assassin
Après une intro composée d'un arpège assez glauque, le groupe frôle un peu le trash. Des mid tempo relancent sans cesse la compo. Elle raconte une histoire, celle d'un homme confronté à son réveil aux démons de sa nuit passée. C'est cette inconnue, cette femme à ses côtés qui lui rappelle la nuit vengeresse et meurtrière qu'ils ont vécue. Son agression, et l'intervention de son héros, pourtant inconscient des crimes qu'il allait commettre.

5. Sacrifice
On pourrait comparer la structure, la rythmique et le sens de la mélodie avec la chanson « Originel » présente sur "Trinité", notre second album. Une base heavy et metalcore agrémentée d'un refrain mi mélo mi braillé. Un pont lourd et sombre. Une chanson sur des sentiments incontrôlables.

6. Martyres
Second titre instrumental, atmosphérique, pour, dans son écoute intégrale, laisser respirer l'album. Des arpèges et une basse, agrémentés d'un alto et de violons.

7. Sombre univers
Notre « sombre univers » c'est exhiber et assumer notre fascination morbide, prendre le dessus sur la vie et « baiser avant de se faire mettre ». Mise à part un refrain assez calme, cette chanson aurait très bien pu figurer sur « Et la douleur est la même », après un titre comme le « mal par le mal ». A mon goût ce titre contient le couplet le plus groove et malsain de «Héros/assassin ».

8. Vengeance
Comme son titre, franc et direct, ici les influences hardcore se font ressentir. Une intro qui rentre dans le lard, des appels lançant des circle-pit, des riffs 2-step. C'est peut-être la chanson la plus remodelée après l'enregistrement au point de vue de la voix. Intervertissant couplet et refrain pour retrouver une nouvelle dynamique, non décelée jusqu'à l'épreuve du studio. C'est une chanson qui devrait plaire aux adeptes du The Arrs de la première heure.

9. L'emprise
« Des odeurs de chair, de baise et d'encens » voilà l'univers de cette chanson, axée sur le sexe. Dans le même état d'esprit, mais plus aboutie, qu'une chanson comme « Délivrance » sur « Trinité » ; « L'emprise » garde cette teinte mid-tempo et dansante, fidèle au groupe. Toutefois on l'a pas mal enrichie avec un pont mélo et une fin bien lourde, qui prendra toute son ampleur en live.

10. Seul contre tous
Basique instrumentalement, mais efficace surtout sur les prérefrains et refrains. « Seul contre tous » c'est du palm mute et une rythmique sportive soutenue tout du long. Ce titre dénonce la face sombre du pouvoir, cachée derrière les lauriers et les apparats.

11. Le ciel des uns est l'enfer des autres
C'est la chanson qui a fait tourner tout le monde en rond sur notre site, on avait fait une boucle de l'intro, pour laisser un peu les gens sur leur faim... Une boucle sombre, des voix venant se mêler aux arpèges, des voix sorties tout droit d'un film comme «Le Nom de la rose ». Une ambiance mystique et pieuse traduisant le thème du pardon et de l'absolution.

12. Ma miséricorde
Dernière pensée d'un être sur son lit de mort, écoutant les lamentations et les excuses d'un de ses pairs, mais il est trop tard pour revenir en arrière. « J'emporte tes remords, mon pardon dans mon funeste voyage. »
Perso, c'est la chanson qui me représente le plus, des couplets speed, des prérefrains metal, un refrain ouvert et oppressant à la fois, une relance old-school, un couplet battant le fer en mid tempo, un pont qui sent la cité médiéval et une fin beat down apocalyptique.