Joe Duplantier, Mario Duplantier, Jean-Michel Labadie et Christian Andreu - GOJIRA par OLIVIER 'ZOLTAR' BADIN - 3121 lectures

Vous en aviez marre de voir de Gojira squatter les pages de VS ? Alors désolé d’avance pour cette interview réalisée à cheval à Bordeaux, où le groupe a répété pendant une semaine au Théâtre Barbey, et à Paris en septembre dernier, un mois tout juste avant la sortie d’un ‘The Way Of All Flesh’ qui a, depuis, déjà fait son petit bout de chemin…



Bon, avant tout, ce nouvel album exige une petite explication de textes de certains des termes utilisés. Qu’en est-il par exemple de cet ‘Oroborus’ qui a donné son nom au premier morceau de l’album ?!
Joe : Le mot latin Oroborus est l'un des nombreux noms donnés au dévoreur de queue – ne pas rigoler ! – c'est-à-dire en anglais le ''tail devourer' (prononcé en exagérant à l'américaine-ndr), qui symbolise le cycle de toute chose et la vie éternelle. Il apparaît tantôt sous la forme d'un serpent, tantôt un dragon qui dévore sa propre queue donc et c'est un symbole très ancien que l'on retrouve dans beaucoup de cultures différentes, sous le nom de Jörmungandr dans la mythologie scandinave ancienne ou Quetzalcóatl chez les Incas par exemple. Cela s'apparente aussi au cycle de la vie… En fait, à travers cette chanson, nous voulions direct donner le ton de cet album et en dévoiler le thème central, c'est-à-dire la mort. Sauf que nous voulions aussi démarrer le tout par une chanson sur l'immortalité afin de mettre en avant que ce thème n'était pas strictement négatif.


C’est donc bien un disque à l’envers. Vous parlez donc peut-être de la mort dans ce disque mais vous commencez par ce qu’il y a après…
C'est une question de point de vue. Il y a plusieurs trames possible, à partir du moment où tu penses à la dynamique de l'album, à la façon dont les morceaux sont agencés ou les textes seuls. Ce matin, quelqu'un nous a dit qu'il trouvait qu'il y avait plus de réponses au début de l'album qu'à la fin, où l'on trouvait plus de questions. Pourquoi pas ? (rires) Euh… Je ne sais pas si je réponds bien à ta question, là…


Disons que les morceaux les plus ‘évidents’, en tous cas ceux où l’on reconnaît immédiatement la ‘patte’ Gojira, comme avec « Vacuity » ou « All The Tears », se situe dans la seconde partie de ‘The Way Of All Flesh’.
Alors que les plus inattendus, comme « The Sight To Behold » ont été placés en début de parcours…

À la base, il y avait clairement une volonté de surprendre et de reprendre de plein pied dans quelque chose de nouveau. Il était important que le seuil de ce nouvel album soit quelque chose de rafraîchissant alors que les trois morceaux qui ferment le ban par exemple auraient pu, eux, facilement échouer sur ''The Link' ou sur ''From Mars To Sirius'.


Mais est-ce là les morceaux qui ont été les plus difficiles à écrire pour vous ?
Au contraire, ce sont ceux qui, étonnement, sont venus en premier. En fait, ''The Way Of All Flesh' est quasiment présenté dans l'ordre d'écriture. D'ailleurs, le tout premier riff de l'album vient de Christian - dans un moment de folie on va dire (rires) – et de l'époque de ''From Mars To Sirius'.
Christian : C'était un truc tout con, alors que je testais un ampli ou quelque chose comme ça. Moi-même je n'ai alors pas trop su comment le prendre mais je l'ai quand même gardé dans un coin.
Jean-Michel : Ce n'est d'ailleurs presque pas un riff dans le sens propre du terme, c'est plus un thème on va dire, haché de partout…
Joe : Ce qui collait justement d'ailleurs très bien au concept attaché à « Oroborus », cette idée d'absence de fin ou de début, de cycle. Mais bon voilà, c'est le riff le plus ancien. Sinon, tout le reste a été composé les douze derniers mois.


Quid de ce Yama, évoqué dans le titre « Yama’s Messengers » ?
J'en ai entendu parler pendant un enseignement bouddhiste que j'ai suivi. C'est le dieu de la mort dans la religion bouddhiste. Le titre de cette chanson fait référence aux messagers de Yama : avec un mauvais karma, au moment de la mort, si l'on est trop dans l'illusion et très centré sur soi, on peut avoir des visions de ces donc messagers de Yama qui ont des formes humaines mais des têtes d'animaux et qui viennent te prendre pour te faire endurer des souffrances comme des brasiers titanesques ou des vagues immenses. C'est très visuel, très imagé. Je me suis fait mes propres explications… Si effectivement l'âme est immortelle au moment de la mort, on peut être dans des illusions et dans des schémas très torturés suscités par notre propre ignorance par rapport à nous-mêmes. Je trouvais que cela symbolisait très bien notre peur de la mort. D'ailleurs la religion bouddhiste prône plutôt l'ouverture sur les autres parce que si tu fais souffrir les autres, au moment de ta mort, tu le ressentiras. C'est une notion beaucoup plus mathématique que celle que l'on peut retrouver dans la religion chrétienne par exemple.


En ghost-track, on retrouve le motif mélodique de l’introduction de « Toxic Garbage Island » mais sous une autre forme. Tu peux nous en dire plus ?
Jean-Michel : À la base, c'est Joe qui s'est mis à le jouer sur un vocodeur avec un vieux petit synthétiseur des années 70. Et on a trouvé le résultat tellement facilement que pour le ghost-track, le même thème est pratiquement repris à l'identique mais via plusieurs guitares ''empilées' on va dire les unes sur les autres. Avec ce disque, l'auditeur a fait plein de voyages : à travers la vie, la mort, des mondes parallèles, enfin plein de choses différentes quoi (sourire) et cet instrumental, qui arrive après le morceau-titre, permet de finir le tout dans le calme et la sérénité. Moi, j'y entends comme une sorte d'introduction à ce qu'il y a après, quel que soit cet après.


Est-ce que l’on peut revenir un peu sur ce qui s’est passé exactement ces douze derniers mois ?
Mario : La tournée ''From Mars' s'est terminée exactement le 20 novembre 2007, à New York à la fin de notre troisième périple américain avec Job For A Cowboy et Behemoth. Trois jours plus tard, nous étions déjà en train de nettoyer les toiles d'araignée qui s'étaient accumulées dans notre salle de répétition parce que nous avions déjà planifié de commencer l'enregistrement du disque suivant très précisément le 1er avril 2008. En gros, on a donc eu presque quatre mois pour composer ce disque, en partant de zéro. Presque du luxe par rapport à ''The Link' où nous avions attaqué les répétitions en octobre pour entrer en studio deux mois plus tard seulement ! Il faut dire que nous ne sommes pas le genre de groupe qui compose quarante titres et qui sélectionne ensuite douze pour l'album. Non, tous les titres que nous avons écrits pour ''The Way Of All Flesh' se retrouvent aujourd'hui dessus, point.
Joe : Surtout qu'avant même d'enregistrer proprement nos titres, nous savons en général d'avance exactement ce que nous allons y mettre, comment sera la production, etc. Nous ne sommes pas du genre à venir en studio avec une version maquette rudimentaire à une guitare et boîte à rythme, tout est très étudié bien à l'avance.


Trois ans après votre dernière session d’enregistrement, beaucoup de choses ont changées. L’attente suscitée par le groupe aussi…
Je dirais qu'en trois ans, nous avons surtout pas mal changé en tant qu'individus et en tant que musiciens. N'empêche qu'au moment de presser le bouton ''enregistrement', il ne reste que toi face à ton instrument et ton envie de faire de la musique. Alors franchement, je n'ai pas senti de réelle différence entre la conception de ce disque et celle de ''From Mars' ni de réelle pression, si ce n'est que nous savions que la sortie en elle-même serait plus carrée en terme de promo et que le disque serait dispo pour la première fois le même jour dans le monde entier.
Joe : En fait, nous étions comme un gamin en train de jouer aux lego et complètement concentré par ce qu'il fait, au point de ne pas se rendre compte que ses parents l'observent de loin en train d'assembler toutes ces pièces ensemble. Et comme lui, ce n'est qu'une fois notre construction achevée et une fois que nous avons pris un peu de recul que nous nous sommes vraiment rendus compte de ce que nous avions créé. Donc si pression il y a eu, elle venait de l'extérieur, pas de l'intérieur.


L’environnement est d’ailleurs le même depuis ‘The Link’, c’est-à-dire que vous composez de votre salle de répétition aménagée sur la propriété de votre père puis vous enregistrez dans le studio des Milans que vous avez construit dans la même
maison...
Joe : Oui d'ailleurs, même si pour notre premier album ''Terra Incognita' nous sommes allés pendant quinze jours en Belgique, lui aussi a été composé dans le même environnement. Donc mis-à-part quand nous avons déplacé juste avant ''From Mars' notre local de répét', qui pour info était initialement une cabane pour cochon, d'environ 60 mètres environ (rires) rien n'a bougé depuis nos débuts.


Mais pourquoi avoir alors sorti Mario de ce contexte rassurant et l’avoir envoyé à Los Angeles pour les prises batterie ?
Mario : Le plus drôle est que jusqu'alors j'étais sûrement le plus superstitieux du lot, c'est-à-dire que j'avais besoin de conditions bien précises pour réaliser mes prises. Mais au final, c'est moi qui leur ai demandé à sortir de cette bulle pour travailler avec quelqu'un de l'extérieur. Je crois d'ailleurs que c'est l'une des conséquences de ces deux ans de tournée que nous avons fait : avant, j'étais plutôt du genre casanier mais depuis ''From Mars', mes rapports aux temps et à l'espace ont changé et j'ai appris à aimer le fait qu'en seulement dix heures d'avion, tu pouvais changer complètement de culture et de continent. Nous avions rencontré Logan (Mader, ex-guitariste de Machine Head et Soulfly, reconverti à la production au début des années 2000-ndr) lors d'une date à Los Angeles et Joe avait travaillé avec lui pour The Cavalera Conspiracy et avait donné son aval si l'on peut dire donc… Au final, cela a été limite plus reposant car sonoriser correctement une batterie est sûrement l'une des choses les plus compliquées à faire et pour ''The Link' et ''From Mars', nous avions passé un temps fou à choisir les bons micros, bien les placer, vérifier l'acoustique de la pièce etc. Là, tout était prêt lorsque je suis arrivé et tout ce que j'avais à faire, c'était me concentrer sur mon jeu.


Votre rapport au monde a-t-il changé depuis 2005 ?
Joe : Disons que beaucoup de choses qui étaient métaphoriques ou symboliques se sont incarnées pour nous entretemps. Nous nous sommes confrontés au monde mais aussi à notre propre vieillissement, car, à part Mario, nous avons désormais passé la barre des trente ans, et nous en sommes ressortis plus adultes. Cela paraît con dit comme cela mais cela a pas mal joué, notamment au niveau des textes. Pour la première fois dans l'histoire de Gojira, il y a désormais une conscience politique dans ce que j'écris. De toutes façons, à partir du moment où ce que tu signes de ton nom est distribué, lu voire étudié de par le monde, ce que tu fais devient par la force des choses politique.

Mario : Je me souviens aussi beaucoup de notre première tournée aux Etats-Unis, surtout de la rage qui nous animait alors entre chaque concert. On devait avaler plusieurs centaines de kilomètres entre chaque date, faire face à un public qui ne nous connaissait pas forcément et qui était dubitatif face à cette petite bande de Frenchies qui débarquait de nulle part et nous devions tous les soirs nous battre pour mériter notre place et affirmer notre identité. Du coup, c'était presque comme si c'était notre instinct de survie qui prévalait sur scène. Et une fois revenu de tout cela, je me suis mis à relativiser pas mal de choses, notamment mon rapport à mon instrument ou à la musique même. Cela m'a appris à la fois à me relaxer mais aussi à me durcir.

Joe : Ce qui m'a marqué avec ''From Mars', c'est comment à travers le monde les gens y ont tout de suite réagi. Même lors de notre première tournée US… Par exemple sur une date à Detroit dans le Michigan, dans un quartier apparemment tellement dangereux que notre tour manager avait bien insisté pour que nous restions bien dans le tour bus durant la journée, malgré un froid de canard et une foule très bigarré où l'on trouvait aussi bien du métalleux que du punk, j'ai senti dans le regard de certains que notre message passait et que ce que nous disions avait une résonnance presque familière pour eux. Je crois que c'est à partir de ce moment-là que l'on a vraiment commencé à comprendre réellement ce que le concept d'universalité voulait vraiment dire.


Tout cela pourrait pousser à croire que vous adhérez à l’hypothèse Gaïa, qui assimile la Terre et l’ensemble des êtres qui l’habitent comme à un seul et même organisme où tout est connecté…
Je ne sais pas trop. Par contre, si l'on adhère à cette théorie, alors cela devient mathématique d'être respectueux envers son prochain pour éviter de se faire du mal à soi-même. Donc cela devient presque une démarche égoïste au final d'être altruiste donc, ce qui est assez finalement assez paradoxal ! Et oui, c'est au cœur de Gojira.


Oui mais justement si on part du principe que l’âme est immortelle et que la vie est un éternel recommencement, cela peut pousser à ne se soucier de rien vu que l’on repassera forcément par la case départ si l’on peut dire…
Non, c'est juste une idée qui responsabilise à long terme. Oui, si l'on part du principe que l'on est éphémère et que l'on va mourir, il est facile de tout envoyer péter et d'essayer de profiter de façon égoïste du peu de temps qui nous est imparti. Tandis que si l'on réfléchit au fait que nous sommes en fait présents sur Terre depuis des vies et des vies et que nous le serons encore dans plusieurs milliers d'années… Bon là, on part dans les hautes sphères ! (rires) En fait, cela revient à se demander si tu crois en l'existence d'une âme humaine qui traverse les âges ou pas. Quant à cette histoire d'interconnexion, je sais par exemple que Christian a pas mal lu sur la notion de compassion, cette empathie qui te pousse à comprendre la souffrance de l'autre et à te mettre à sa place afin de ressentir ce qu'il ressent. Et en essayant d'apprendre sur les autres, tu finis par apprendre sur toi-même… (pause) Tu sais, on peut continuer longtemps comme ça… (rires)


Bon, revenons alors à quelque chose de plus basique : pourquoi ce choix de titre pour l’album ?
C'est d'abord une réflexion née de notre expérience accumulée depuis trois ans : elle a nous affaiblis physiquement mais mentalement, nous étions remontés à bloc, un peu comme la mort de quelque chose et le début d'une autre. Personnellement, j'ai commencé à me poser beaucoup de questions sur ma propre mortalité, au point de parfois me lever au milieu de la nuit pour écrire dessus. Je me souviens notamment de deux rêves récurrents assez perturbants : dans l'un, je perdais toutes mes dents alors que dans l'autre, j'assistais impuissant à l'effritement progressif de mon propre corps. Quand on a vingt ans, on a l'impression d'être immortel. Aujourd'hui, même si je crois toujours en cette notion, j'ai aussi pris conscience que si l'âme, elle, pouvait toujours durer, le corps lui se désagrégeait. Et si tu coupes ton bras, il ne va pas se mettre à repousser. Or nous vivons actuellement dans une société qui fait tout pour ignorer la mort, en allongeant à tout prix l'espérance de vie des gens quitte à ce qu'ils passent les dernières années de leur vie dans un lit à l'état de légume. Cette ''voie de toutes chairs' (traduction littérale du titre-ndr) est un rappel de ce que nous sommes vraiment, des êtres de chair et de sang périssables. Et tous les liftings et tous les médicaments du monde ne feront jamais que retarder l'inévitable, ce moment où notre corps cessera de fonctionner et où notre vie s'arrêtera. C'est marrant d'ailleurs que rien que le visuel de ce nouvel album soit finalement plus typé ''metal' que celui de "From Mars" par exemple… Ce qui est intéressant avec cette communauté, c'est qu'elle porte du noir, qu'elle exhibe des crânes sur ses t-shirts ou qu'elle est attirée par les films gore. Elle met le doigt sur quelque chose de finalement très tabou dans notre société, c'est-à-dire notre propre mortalité. Regarde combien des sujets tatillons comme l'avortement ou l'euthanasie soulèvent encore aujourd'hui des débats animés un peu partout. Où commence la vie ? Où s'arrête-t-elle ?


La pochette est comme une coupe transversale d’un être humain, avec ce qui le constitue : le cœur, la structure osseuse, son crâne, etc. Et en même temps, on peut se distinguer comme une aura autour de lui.
J'ai donc assisté à un enseignement bouddhiste sur la mort pendant deux jours dans les Landes pas loin de chez nous. C'est d'ailleurs intéressant que constater que chez les bouddhistes, il ne faut pas toucher le corps de quelqu'un qui vient de décéder pendant trois jours, afin de lui laisser le temps d'effecteur sa migration vers l'au-delà, ou en tous cas ce qui l'attend après.


Vous allez passer en tout plus de trois mois avec In Flames. J’espère pour vous que vous savez avec qui vous vous embarquez…
Jean-Michel : Pas vraiment, on les a croisés en festival mais on a jamais vraiment eu le temps de s'asseoir et de discuter avec eux. Mais vu qu'on enchaîne coup sur coup deux tournées avec eux, en Europe et aux Etats-Unis, et que l'on va passer presque trois mois ensemble, je crois qu'on va avoir le temps de faire connaissance ! (sourire) Surtout qu'aux States, il y aura aussi à l''affiche All That Remains et surtout 36 Crazyfists, un groupe de hardcore bien barré d'Alaska avec lesquels on a bien accroché et avec lequel on devrait partager le tour bus. Et ça envoie sur scène ! Mais cela va être intense : la tournée européenne se termine à Göteborg, la ville natale des In Flames, le 2 novembre et on attaque la tournée US à Montréal… le 6 novembre. On va donc avoir, allez, 24h de battement, le temps de prendre l'avion et de traverser l'Atlantique ! (rires) C'est d'ailleurs super que cela commence au Canada parce qu'on garde un souvenir incroyable des concerts qu'on a déjà donnés là-bas… C'est marrant parce que cette tournée est un peu à l'envers : en général tu commences par le Sud des States avant de remonter au Nord, de passer au Canada avant de redescendre en Californie par exemple. Là, on fait presque l'inverse…


Ce sera votre quatrième tournée aux States. Déjà blasés ?
Non, au contraire. Si la première fois on a passé toute la tournée à avoir les yeux écarquillés en se disant ''waow !!!' toutes les deux secondes, nous y avons maintenant nos marques et surtout déjà des fans qui nous ont vus plusieurs fois et qui nous font nous sentir presque à la maison lorsqu'on joue dans leur ville. On a même déjà nos petites habitudes, genre ''chouette, on joue à Chicago, on va pouvoir aller dans cette petite cafétéria où on aime bien aller…' (sourire) Non franchement, on est super excités d'y retourner. Et puis pour l'instant, on est encore en première partie donc il reste beaucoup de choses à faire. Par contre, c'est marrant de voir l'attitude du public américain, qui est assez différente de celle en Europe : c'est très réglementé mais par contre, une fois qu'ils ont lancé un mosh-pit, cela peut chauffer sévère très rapidement.


Alors, le concert d’Arras en ouverture de Metallica, tu en retiendras quoi ?
Un souvenir incroyable et plein d'images en pagaille, notamment de visages euphoriques. Et jouer en ouverture du groupe que tu écoutes depuis que tu es gamin et qui t'a poussé à faire de la musique, cela ne s'oublie pas… Alors oui, j'avoue un regret : ne pas avoir pu les rencontrer en personne, ne serait-ce que pour leur serrer la main et les remercier de nous avoir inspirés. D'ailleurs, cela nous a vraiment touché de voir les gens applaudir quand Joe a pris la parole au milieu du set pour dire combien nous étions émus de partager leur scène et que si nous étions là, c'était un peu grâce à Metallica. Cela nous tenait à cœur de dire à tout le monde combien ce moment était magique pour nous. Et quand après son discours, j'ai applaudi, c'était pour saluer l'entité Metallica si l'on peut se dire, celle qui fait venir 25,000 personnes d'âges, de classe sociale et d'horizons différents. Après le concert en lui-même, bon je vais faire le gros blasé là (sourire) mais je les avais déjà vus quatre fois donc… Sauf que là, on a eu la chance de voir tout le show sur le côté de la scène, à côté de leurs gamins et de leurs femmes !


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