Bill Hudson (guitares) - CELLADOR par DUNGORPAT - 3556 lectures
C’est DRAGONFORCE qui doit être content ! Les anglais ont enfin trouvé en CELLADOR des copains avec qui se mesurer au « kicékijoulpluvite » ! S’ils sont encore supérieurs aux américains en terme d’endurance avec leurs morceaux de six minutes de moyenne, ils ne sont désormais plus seuls dans le domaine de l’hyper speed mélodique… Rencontre avec Bill Hudson, guitariste frénétique de CELLADOR et personnage bien plus posé que son jeu le laissait croire.


VS : Salut Bill ! L’histoire du groupe ressemble à un conte de fées, avec un premier album produit par Erik Rutan (HATE ETERNAL, CANNIBAL CORPSE, ALAS) qui sort chez Metal Blade deux ans après la naissance de CELLADOR… Peux-tu faire un bref historique de
Bill Hudson: Salut ! CELLADOR est un groupe de power/speed metal mélodique d'Omaha, Nebraska (USA). Il a été fondé à la mi-2003, quand le guitariste Chris Petersen a décidé d'introduire le style dans le Midwest, où il était totalement inconnu. Après avoir mis des annonces sur les sites web et webzines locaux, il a trouvé le batteur Dave Dahir, qui avait seulement quinze ans, à la mi-2004. Peu de temps après, il a trouvé le bassiste Valentin Rakhmanov et ils ont passé le reste de l'année à répéter. Ils ont également commencé à enregistrer une démo quatre titres, en dépit du fait qu'ils n'avaient pas encore de chanteur. En janvier 2005, ils ont trouvé Michael Gremio qui avait répondu à une annonce recherchant un « chanteur de power metal », et ont immédiatement commencé à enregistrer les voix pour la démo et à jouer live. En mai 2005, seulement trois mois après leur premier concert, Metal Blade est entré en contact avec CELLADOR après avoir écouté une démo qui avait été transmise au label par un de leur groupe, THE BLACK DAHLIA MURDER. CELLADOR avait eu l'opportunité d'ouvrir pour un de leur concert à Omaha et leur avaient donné une copie du disque après le concert. Le contrat fut signé cet été là. J'ai rejoint le groupe trois mois après, en novembre, et moins d'un mois après ça on s'est envolés vert Tampa en Floride pour commencer à enregistrer notre premier album, « Enter Deception », aux Studios MANA avec Erik Rutan. Actuellement, on est en plein dans notre première tournée américaine.


Comment êtes-vous entrés en contact avec Erik Rutan? Il est connu pour son travail avec des groupes d’extrême, mais c’est un peu surprenant de le voir produire un groupe de speed mélodique!
Bill: On recherchait un autre style de production que les autres groupes de power metal. On voulait quelque chose de propre, heavy, intense… mais également cru pour plaire au public américain. Quand CELLADOR et Metal Blade ont discuté du studio et du producteur à choisir, les gens du label nous ont envoyé une sélection de CD qu'ils avaient sortis et dont ils aimaient la production. Celui qui sortait le plus du lot à notre avis était celui d'un groupe qui s'appelle INTO THE MOATH, et le producteur était Erik Rutan. Une prod bien propre et agressive ! Erik était en fait pris toute l'année, mais il nous a tellement aimés qu'il a trouvé le moyen de faire notre album. C'est un gars très sérieux mais également amical, et il a cru en nous dès le début. Il nous a poussés à donner le meilleur de nous-mêmes. Il est devenu un très bon ami, et je manque de compliments à faire sur lui !


En ce qui concerne « Enter Deception », c’est un vrai voyage dans le passé, comme si nous étions en 1987 et que HELLOWEEN venait juste de sortir « Keeper Of The Seven Keys Part. 1 »! Vouliez-vous rester fidèles aux règles du speed mélodique traditionnel ?
Bill: Merci beaucoup! C'est un sacré compliment! Nous sommes principalement un groupe de speed/power metal, mais nous sommes influencés par des styles plus extrêmes comme le thrash et le death, ce qui à mon avis rend notre musique plus personnelle. On restera fidèles à ce style et jouerons ce que nous aimons jouer ; on est de gros fans de power metal après tout. Bien sur, il y aura de petits changements/améliorations ici et là au cours de notre carrière. Je veux dire, on ne veut pas faire des albums qui sonnent tous de la même manière, mais CELLADOR sera un groupe de power/speed aussi longtemps qu'il existera !


C’est assez courageux de jouer ce type de musique dans un pays où le heavy metal n’est pas vraiment le style le plus à la mode… Pensez-vous qu’il y a un noyau de fans de heavy ici?
Bill: Il y a définitivement un noyau de fans de heavy ici. Il n'est pas aussi gros qu'en Europe, au Brésil ou au Japon, mais il grossit incroyablement vite. GAMMA RAY vient de tourner pour la première fois en seize ans, DRAGONFORCE vient de faire une tournée sold-out et a fini par jouer à la Ozzfest… Donc les choses vont définitivement mieux pour le métal aux États-unis. On a fait des concerts avec GAMMA RAY et SONATA ARCTICA, et le public était dingue! La même chose nous arrive sur notre tournée en fait… les fans nous achètent des CD, des T-shirts, des posters, ils veulent des autographes, etc. Si quelqu'un m'avait dit il y a deux ans que les choses seraient comme ça aux États-unis, je ne l'aurais pas cru. Ce n'est pas énorme dans l'absolu, mais c'est dingue comme ça grossit vite!


Votre musique est traditionnelle, mais vos paroles sont plus sérieuses : tandis que les thèmes les plus courants dans le style viennent de l’heroic-fantasy, CELLADOR s’inspire de thèmes quotidiens et/ou personnels. Pensez-vous que la gaîté de la musique c
Bill: Et bien, ça dépend de celui qui écoute, vraiment. A mon avis ça colle, parce que la plupart de nos paroles véhiculent un message positif. On ne s'est jamais assis et dit « Ne parlons PAS de dragons », c'est simplement comme ça que les paroles arrivent. On trouvait qu'elles allaient bien avec la musique. On ne veut pas dire aux gens quoi faire, nous ne sommes pas des prédicateurs. Nous sommes, cependant, de jeunes gens normaux qui doivent résoudre les mêmes problèmes que n'importe qui. Nos paroles traduisent ce que nous sommes et comment nous vivons notre vie, mais nous ne disons pas aux gens qu'ils doivent gérer la leur de la même manière.


L’un des gimmicks les plus frappants de l’album est l’utilisation de blast beats, qui ne sont pas des plans de batterie très heavy metal! Pensez-vous que c’est une évolution naturelle du style, dans un univers musical toujours plus brutal ?
Bill: on adore le power metal, mais nous aimons d'autres styles plus extrêmes, comme le thrash ou le death. On est beaucoup influencés par des groupes comme MEGADETH, METALLICA, SLAYER, TESTAMENT, et d'autres trucs plus bourrins comme CARCASS ou IN FLAMES. On en est arrivés à ajouter leurs éléments à notre speed mélodique. Donc je dirai que c'était naturel pour nous d'ajouter des blasts. En ce qui concerne une évolution possible du style, je dirais « peut-être ». Les choses deviennent plus heavy avec le temps… On verra.


Penses-tu que DRAGONFORCE et vous appartenez à une nouvelle école du speed? Est-ce le commencement d’un nouvel Age d’Or du style, après la seconde moitié des années 80 et la seconde moitié des années 90 ?
Bill: Et bien je dirais que DRAGONFORCE et nous commençons quelque chose dans la scène métal US, et je pense honnêtement que les blasts y sont pour quelque chose. Les fans écoutent de nos jours du death et du hardcore, et tous deux les utilisent. Je pense que c'est une sorte de pont entre les styles. Si tu regardes deux ans en arrière, les groupes que les fans voyaient sur MTV ne faisaient pas de solos de guitares, les chansons avaient deux accords et les chanteurs étaient toujours en train de hurler ou de se plaindre de quelque chose (rires). Maintenant, les fans matent des groupes comme TRIVIUM et SHADOWS FALL. Même si ces groupes ont des chanteurs qui gueulent, il y a aussi du chant clair, des refrains mélodiques, des paroles positives et des guitaristes qui jouent vite et font beaucoup de solos! C'est l'autre côté du pont, tu vois? Le métal américain qui devient plus mélodique et le power metal qui devient plus agressif. Je crois qu'arrivera un jour où les gens arrêteront de cloisonner les styles.


Est-ce que le nom du groupe a une signification? Si oui, laquelle?
Bill: Pour être honnête, non. Chris a trouvé le nom après avoir lu que les mots « cellar » (ndlr : cave) et « door » (ndlr : porte) avaient une sonorité très jolie et éloquente. C'est JRR Tolkien qui a dit ça, et Chris trouvait que ça sonnait très épique, ce qui l'a poussé à appeler son nouveau groupe « CELLADOOR ». Après quelques temps, ils ont viré un « o », ce qui rendait le nom du groupe plus unique.


On peut voir dans la biographie du groupe que vous avez joué avec des groupes brutaux comme KREATOR, VADER, BEHEMOTH, THE BLACK DAHLIA MURDER… Était-ce au cours de festivals, ou au cours des tournées de ces groupes ? Si c’est le cas, comment le public a-t
Bill: La plupart de ces concerts ont été joués au cours des tournées des groupes, et la réaction du public a toujours été incroyable! En fait, au cours de l'un deux, comme je l'ai déjà mentionné dans la première question, les gars de THE BLACK DAHLIA MURDER ont été si impressionnés par CELLADOR qu'ils ont demandé une démo au groupe et qu'ils l'ont apportée à Metal Blade, qui a été intéressé et nous a signés. On a joué à nouveau avec eux récemment sur un festival où il y avait aussi AS I LAY DYING et TERROR. Même chose avec BEHEMOTH, avec qui nous avons partagé la scène à Mexico il y a une semaine.


Tu vivais au Brésil avant de rejoindre le groupe, en connaissais-tu déjà les membres?
Bill: Je suis né et ai grandi au Brésil. Je ne connaissais aucun des membres de CELLADOR avant de rejoindre le groupe. Ce qui s'est passé, c'est que je les ai découverts sur le net, quand j'étais encore au Brésil. Je n'arrivais pas à croire que ce groupe était américain et j'ai commencé à faire des recherches sur eux. Je suis alors tombé sur une annonce qui disait qu'ils recherchaient un guitariste. Je leur ai envoyé des e-mails, Chris m'a répondu et m'a envoyé les parties de batterie de la démo en me demandant d'apprendre les chansons. Je les ai apprises, ai enregistré mes parties et leur ai envoyé les chansons en deux jours, avec quelques trucs sur lesquels je bossais. Après environ deux semaines de discussions et de négociations avec eux, j'ai pris un billet pour les USA. J'y vis depuis.


Le marché américain est-il votre principal objectif, ou voulez-vous également devenir un groupe majeur du heavy metal en Europe?
Bill: On veut juste jouer et apporter notre musique à autant de monde qu'on le pourra, honnêtement. Les États-unis sont notre priorité je dirais, mais c'est parce que nous y vivons et que notre style est pratiquement inconnu dans ce pays. On est vraiment impatients de tourner en Europe, toutes nos influences viennent de là-bas ! Ce sera génial si nous devenons aussi un gros groupe en Europe.


Les États-unis ne connaissent pas le speed mélodique, donc un groupe comme CELLADOR peut sembler novateur, mais l’Europe a une grosse et très ancienne culture heavy metal, donc vous y serez probablement comparés aux stars du style que sont HELLOWEEN ou ST
Bill: Pas vraiment. Ce sont des groupes géniaux, et en fait les gens nous comparent déjà à eux, entre autres. La vérité c'est que dès qu'un nouveau groupe arrive, les gens le comparent à ceux qui existent déjà. STRATO a été comparé à HELLOWEEN, qui a été comparé à IRON MAIDEN, qui a été comparé à… tu vois ce que je veux dire. Les comparaisons peuvent être ennuyeuses si nous ne sommes comparés qu'à un seul groupe, mais si les gens disent que nous sonnons comme beaucoup de vieux groupes, c'est cool pour nous parce qu'après tout c'est le style qui veut ça et qu'ils sont nos principales influences.


Merci pour tes réponses! As-tu quelque chose à dire à vos fans français?
Bill: Je voudrais te remercier toi et VS, et chacun de nos fans français pour leur soutien! Si vous lisez cette interview mais ne connaissez pas notre musique, même si vous n'êtes pas fans de power metal, essayez de choper notre album « Enter Deception », qui est sorti le 3 juin en France chez Metal Blade. Vous ne serez pas déçus ! Vous pouvez aussi aller sur notre site http://www.cellador.com et notre page Myspace http://www.myspace.com/cellador. J'ai quelques bons amis en France, dont le chanteur d'ADAGIO, Gus Monsanto. Il est brésilien comme moi. J'espère que CELLADOR viendra en France bientôt, comme ça je pourrai aller voir mes amis et m'en faire de nouveaux… bien que j'en veuille un peu à la France, qui a sorti le Brésil de la Coupe du Monde POUR LA DEUXIÈME FOIS! (rires). Mais sérieusement, la France est l'un des pays que j'aimerais le plus visiter et j'espère qu'on pourra le faire bientôt! Merci Beaucoup!(ndlr : en français dans le texte)


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