WINDS OF TORMENT...un nom qui ne vous est peut-être pas étranger, mais un groupe dont vous n'avez peut-être pas encore entendu une seule note. Et c'est bien normal, car les stéphanois n'ont sorti jusqu'à présent qu'une démo 4 titres, et préparent en ce moment même leur premier album. WINDS OF TORMENT n'est autre que le groupe vainqueur du tremplin organisé par Mascot Records le 1er octobre 2005 à la Loco.
Entretien détendu avant un concert en pleine tempête hivernale...

Une présentation s'impose...
WINDS OF TORMENT est un groupe qu'on pourrait qualifier de « jeune », puisqu'il a été créé en 2001. On a commencé à tourner en 2003 et sorti une démo 4 titres autoproduite qui nous a ouvert pas mal de portes et qui nous a permis d'avoir de bonnes chroniques à droite, à gauche (Metallian, notamment, mais également VS)…et surtout, qui nous a conduit au concours Mascot Records en 2005, que nous avons remporté. Tout ça pour arriver à aujourd'hui, où nous sommes en pleine compo du premier album !

Vous qualifiez votre style de death/thrash mélodique : quelles sont vos influences ? De quels groupes vous sentez-vous le plus proche ?
Nos influences sont extrêmement larges…surtout OPETH…DARK TRANQUILLITY, IN FLAMES, pour les plus connus…MACHINE HEAD, MEGADETH, PANTERA aussi, etc, etc. On écoute tous tellement de trucs en fait, qu'il est difficile de tout citer.
S'il fallait nous situer plus précisément, et pour simplifier les choses pour ceux qui ne nous connaissent pas, je nous définirais comme étant au croisement d'OPETH, IN FLAMES, DARK TRANQUILLITY et TESTAMENT. Disons que notre côté thrash est très prononcé par rapport à la scène scandinave, on a tous écouté beaucoup de thrash en provenance de la Bay Area. Mais bon, rien n'est figé, et notre style est en constante évolution. Globalement, on évolue d'ailleurs vers quelque chose de plus brutal et plus mélodique, avec davantage de passages acoustiques…

Je vous trouve quelques affinités avec un autre excellent groupe stéphanois : AABSINTHE…avez-vous des rapports avec le reste de la scène locale ?
On est très liés avec AABSINTHE, c'est évident, car notre association « Choc Frontal » est un collectif qui lie les deux groupes. A la base, on a de nombreuses influences communes, mais eux ont une touche atmosphérique plus prononcée. En dehors de ça, c'est vrai qu'on connaît pas mal de nos confrères. On a d'ailleurs organisé un festival stéphanois auquel participait BENIGHTED, DESTINITY, WHISPER X, WINDS OFTORMENT, etc.

Votre site Internet vous annonce à la recherche d’un label…Il n’est plus vraiment à la page, vu que vous êtes maintenant signés chez Mascot Records, suite à votre victoire au tremplin organisé l’an dernier…racontez-nous un peu l’aventure…
Comme beaucoup d'autres groupes, on a d'abord vu l'annonce dans le magazine Rock Hard, qui proposait à des jeunes groupes d'envoyer leur démo pour un concours. On l'a fait sans trop de prétentions, puisqu'on avait déjà envoyé un CD à la rédaction, sans avoir été chroniqués. Puis, d'après ce que l'on sait, il y a eu une pré-selection faite par Rock Hard, puis ensuite par la maison mère de Mascot Records en Hollande, avec au final une sélection de six groupes, dont nous faisions donc partie. On était plutôt satisfaits, car on nous a rapporté que le nombre de participants au concours était plutôt conséquent !
Notre concert s'est super bien passé, mais c'était chaud, car tous les groupes présents étaient d'un excellent niveau. On a été choisis, mais je crois surtout qu'on peut l'expliquer par le fait que notre style devait correspondre au style recherché par le label. Et puis, on a eu un super retour du public, c'était vraiment bien.
Ce qui faisait vraiment plaisir, c'est que là, on avait les responsables du label directement en face de nous, et on a su tout de suite que ça leur plaisait…pas comme quand tu envoies une démo, et que tu ne fais qu'échanger par e-mail ensuite, sans vraiment savoir si le retour est sincère…

Le deal annonçait l’enregistrement d’un album aux Spacelab Studios, en Allemagne…qu’en est-il ?
C'était l'idée à l'origine. Mais notre contrat stipule que le groupe choisit le studio en collaboration avec la maison de disque. Mascot Records entretient des liens étroits avec les Spacelab Studios, étant donné que c'est un de leurs groupes qui possède le studio. Mais ce son ne nous plaisait pas trop, on a donc opté pour un autre lieu.

Lequel ?
On ne peut rien dire pour l'instant…

Un indice ? En France, à l’étranger ?
Probablement à l'étranger, mais rien n'est encore signé pour l'instant…

Le nom du producteur éventuellement ?
On en parlera en « off » si tu veux. (rires)

Vous passez du statut de groupe inconnu à celui d’espoir de la scène française…qu’est-ce que ça change dans la vie du groupe ? Jouissez-vous de la même liberté qu’avant ? Le label intervient à quel niveau ?
Rien n'a vraiment changé. Aujourd'hui, on a effectivement la même liberté qu'avant. Le boss du label nous laisse carte blanche. Mais bon, cela dit, pour l'heure, ils n'ont encore rien entendu du nouveau matériel…Mais vraiment, pour l'instant, sur le plan artistique, on ne nous a mis aucune barrière.

A quoi doit-on s’attendre pour ce premier album ?
Comme on le disait tout à l'heure : plus thrash, mais également plus mélodique. En gros, par rapport à la démo, pour ceux qui l'ont écoutée, les passages brutaux le seront encore plus. Techniquement, il est certain qu'on a également évolué. Et pour le son, on a envie de se diriger vers quelque chose encore une fois de très thrash, à la TESTAMENT.
Les fans de la démo ne devraient pas être déroutés…

J’imagine qu’un jeune groupe comme WINDS OF TORMENT, sans album, doit avant tout tourner pour se faire connaître…vous avez écumé tous les clubs de France ? Et à l’étranger, des plans (le deal avec Mascot le permet-il) ?
Le deal n'inclut que la production, la distribution et la promo, pas la tournée. De ce côté , c'est à nous de nous débrouiller, ou de trouver un tourneur. Pour l'étranger, il faut trouver les opportunités. Quand on voit qu'un groupe comme BENIGHTED qui a 4 albums à son actif, mais qui n'a quasiment jamais joué à l'étranger, ça fait réfléchir…Je pense que le style qu'on pratique est susceptible de s'exporter, mais voilà, on n'a pas eu les bonnes opportunités pour l'instant.

Une question qui revient un peu à tous les groupes français, mais j’aimerais savoir ce que vous en pensez : Quel regard portez-vous sur la scène française ? Comment la situez-vous sur la scène internationale ?
Prometteuse !! Avec des groupes comme GOJIRA, SCARVE, etc…des groupes qui ont un vrai potentiel à l'étranger. Mais bon, il semble aussi qu'elle soit très peu respectée par son propre public, et ça, c'est un peu dommage…
Au niveau des talents que la scène française peut proposer, elle en vaut largement une autre. Après, en terme de promotion et donc de reconnaissance, on est bien en retard. Sorti des médias spécialisés, on ne parle pas du métal. Et puis, parallèlement, je n'ai pas l'impression que les gens soient prêts à ce que le métal soit démocratisé. Il y a une certaine frange de « fans » qui passent leur temps à rester dans leur petit carcan, et se plaindre dans leur coin que rien ne se passe, mais d'un autre côté, ils ne vont pas se bouger le cul pour aller à un concert. Un vrai paradoxe…

Les plans futurs du groupe ?
Notre objectif prioritaire, c'est l'album ! Théoriquement, on enregistre en septembre, on attend juste la confirmation…

Le dernier mot pour les lecteurs…
Merci à VS et aux lecteurs…c'est pas culte ça ! (rires)