Le groupe - A PLANE TO THE VOID - TRACK BY TRACK par VSGREG - 6306 lectures
Auteur d'un premier album remarque, le groupe toulousain A PLANE TO THE VOID vous dévoile tout sur ce premier opus





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Titre de l'album

Notre album s'intitule « Commedia », à travers ce titre, nous voulions faire référence à la Divine Comédie de Dante. Ainsi, « Commedia » représente un concept-album dont l'histoire interprète librement l'ensemble des thématiques développées dans la 1ère partie du livre, les Enfers.
L'album nous présente l'histoire d'un homme reprenant les traits du « Candide » de Voltaire. Un homme naïf, idéaliste qui n'est pas nécessairement adapté à notre société.
L'histoire s'ouvre alors que notre héros s'approche dangereusement de son point de rupture, il constate, dans un premier temps, les injustices qu'il voit, qu'il vit, analysant les travers d'une humanité qu'il ne comprends pas mais dans laquelle il aimerait s'intégrer.
Dans un second temps, il s'enfonce, désillusionné par cette situation qui l'affecte et remet en cause directement sa conception de la vie. Il se métamorphose radicalement et devient son propre contraire, un homme avide, jaloux, arriviste et fataliste qui ne voit en l'autre qu'une manière de se mettre en avant.


Artwork

Le cover de notre album présente un funambule qui fuit une parcelle de terre pour une autre. Il représente la métamorphose de ce héros très manichéen qui se transforme d'un homme bon (sa terre d'origine) en un homme mauvais (sa terre de destination). Cette idée est d'ailleurs reprise à l'arrière du CD. On y voit ce même homme qui saute pour essayer de rejoindre à nouveau sa terre d'origine, la corde ayant rompu.
Il ne parviendra pas à revenir à son point de départ.





Ces deux artworks réunis sont à prendre comme un symbole : le retour en arrière n'est pas toujours possible une fois que l'on a franchi une certaine limite, ce qui est le cas de ce héros déchu.


Production/Studio

Cet album a été enregistré au studio Antistatic par David Castel (Psykup, Manimal) et masterisé par Yannick Tournier. Nous avions déjà travaillé avec David Castel sur notre premier EP “Memento Mori” qui fût convainquant. Nous étions tous d’accord pour renouveler l'expérience avec lui pour ce nouvel album, ça n’a posé aucun problèmes. Vidda est devenu un bon pote à qui nous devons énormément. Il nous suit depuis le début du projet. Il s’est beaucoup investi sur cet album. L’idée était d’avoir un gros son massif et je crois qu’il y est bien arrivé.


Musique, Cinema/ DVD, livres, jeux

A Plane, c’est un projet plutôt éclectique. On tire beaucoup de force de la diversité de nos parcours. Dorian et Tristan viennent par exemple de formations Jazz. Toutes nos influences et notre envie de structures complexes nous ont fait arriver non-loin du Djent. Meshuggah reste quand même une constante importante. Nous aimons beaucoup Animals as leaders, The Contortionist, The Acacia Strain, Cult of Luna ou encore Veil of maya, Hacktivist et Volumes.
Au niveau du concept de l’album, il y a évidemment des influences littéraires ; principalement la Divine Comédie, mais aussi American Psycho qui a énormément servi à ancrer le personnage psychologiquement parlant et aussi à le projeter dans un univers plus réaliste puisqu’au final la vie de notre héros est faite de situations que l’on trouve dans la vie de tous les jours.



Track by track

Les titres sont, conformément au titre de l'album, des références à la Divine Comédie. Chacun des morceaux représente un des 9 cercles des enfers (hors Geryon) avec la thématique qui le caractérise. Les titres font références soit au lieu même du cercle (Limbus, Malebolge, Cocytus) ou aux gardiens des cercles (Minos, Minotaur, etc...).



1. Limbus
Les limbes représentent un lieu en marge de l'enfer. Il symbolise un espace flou, intermédiaire, ce qui représente bien ce personnage qui commence à se rendre compte que son monde idyllique n'est qu'un reflet subjectif de la réalité.
Ce morceau est l'un des plus calme de l'album. La tracklist est d'ailleurs élaborée en ce sens où le concept n'est qu'une longue descente aux enfers pour notre héros qui va devenir de plus en plus extrême, de plus en plus violent au gré des histoires qu'il vit.

2. Minos
Ce morceau représente le thème de la luxure. Il y évoque les personnes qui sacrifient leur raison, leurs responsabilités au profit de leur appétit charnel, de l'amour destructeur qui mène parfois à la tragédie.

3. Cerberus
Dans un sens large, Cerberus nous parle de la gourmandise, cet appétit qui nous pousse à vouloir toujours plus dans nos vies, qui ne laisse aucune place à la satiété et à la satisfaction. On y trouve notre héros torturé dans son fort-intérieur qui se rend compte que ce qui devrait lui suffire ne le contente à présent plus.

4. Plato
Plato est un morceau charnière dans le concept de notre album. C'est un morceau extrêmement plaintif qui, quelque part, annonce la mort du protagoniste tel que nous le connaissons. Ce texte parle des avares et des prodigues, il évoque ces richesses parfois mal amassées, parfois mal dépensées, de ce rapport à la richesse matérielle qui est une course à couler l'autre plus qu'une course à la recherche du bonheur et de la bonté. C'est le premier texte qui évoque autant cette métamorphose d'idéalisme au pragmatisme le plus obscur.
Cette piste est à part dans la conception de l'album. Premièrement, parce qu'elle a été composé collectivement (Dorian a composé la totalité de l'album mis à part Plato et Geryon). Deuxièmement, c'est un morceau qui se différencie radicalement du style des autres morceaux, moins dynamique mais résolument plus obscur par une violence de propos, d’interprétation qui démontre cette souffrance psychique quasi-mortelle dans laquelle vit le protagoniste.

5. Phlegyas
Cette piste évoque principalement la dualité dans laquelle se trouve notre personnage, ce choix auquel il est malgré-lui confronté, à savoir : l'abandon de ses idéaux pour son profil le plus sombre. Il représente la figure même du manichéen, incapable de concilier les bonnes et les mauvaises intentions il s'enferme dans des questionnements extrêmes où les situations ne sont jamais grises mais plutôt noires ou blanches. Cette piste projette ainsi une forte thématique autour de la mélancolie et de la colère, notre héros se trouvant impuissant face à ce dilemme perdu d'avance. C'est la mort spirituelle de notre protagoniste qui s'illustre sur ce morceau et qui nous fait basculer dans la seconde partie du récit.

6. Furies
Ce titre traite de la perte de Foi. C’est l’instant où notre héros bascule dans la noirceur, celui où il se retourne contre ce qu’il peut, désignant Dieu comme principal responsable de ses souffrances. Ce titre est construit autour d’un long monologue, d’un pamphlet envers celui qu’il considère désormais comme son ennemi, comme un personnage cruel qui l’a laissé tomber dans un enfer où il ne peut vivre. À partir de maintenant, il se retourne contre ses principes et devient son propre antagoniste.
Hors des textes et du concept, c’est un morceau qui nous a vraiment fait rêver puisqu’il contient un featuring avec un chanteur que l'on adore. D’ailleurs, quand on lui a proposé de participer on n’y croyait vraiment pas ! Et pour le coup, ça en fait un morceau 100% Toulousain !

7. Minotaur
Minotaur parle de la violence envers les autres, de celle que notre personnage fait subir au monde qui l’entoure. Il cesse d’être écrasé pour finalement devenir celui qui écrase. Dans le texte, on décrypte son ambition démesurée qu’il compare à l’Everest, on se rend compte de toute la rancœur du héros.

8. Geryon
Geryon est un interlude qui sert principalement la narration. Dans la Divine Comédie, la chevauché de Geryon, une bête hybride, sert à Dante pour atteindre les deniers cercles des enfers, c’est lui qui les emmène dans la noirceur la plus obscure. Geryon est un titre qu’on peut comparé à Plato, mais il arbore cette fois un visage plus guerrier avec des percussions qui ont été jouées comme des tambours de guerre. C’est un hurlement de haine, un cri de désespoir et d’angoisse qui nous emmène vers le morceau le plus violent de l’album.

9. Malebolge
Cette piste se consacre aux thèmes de l’hypocrisie et de la manipulation. On y retrouve notre héros perfide qui masque ses mauvaises intentions par un sourire implacable, obsédé par le fait d’être celui qui réussi. Mais, dans sa folie, il finit par tuer ce qui le sort de sa sombre folie. On y retrouve alors en fin de morceau un héros très perturbé, un héros qui doute, qui se rend compte des conséquences de ses actes.

10. Cocytus
Cocytus est le dernier morceau de l’album. Malgré le texte écrit sur le livret, il s’agit d’un morceau instrumental qui a une approche plutôt post-rock. Un morceau très mélancolique, très introspectif qui donne un point final à cette montée de violence, à ces préjudices moraux qu’a subit notre personnage.
Cette histoire se clôture par un héros qui s’exile, loin des hommes, de leur excès contagieux, il part se retrouver lui-même car cet homme s’est trahis, trahis en bafouant son innocence, ses idéaux. Il se punit de n’avoir pas su être juste.
Auteur
Commentaire
Thomas
IP:109.220.176.145
Invité
Posté le: 29/01/2015 à 19h43 - (1490)
Whao !!!
Le dernier morceau me file des frissons ! <3

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