Julien Cassarino - RUFUS BELLEFLEUR par PAMALACH - 5519 lectures
Une fois n'est pas coutume, nous retrouvons le père Cassarino pour une petite interview...


Salut Ju ! Comment vas tu à l'aube de la sortie de ce nouvel album de Rufus Bellefleur ?
Très bien, merci, chaud comme jamais ! On a beaucoup travaillé pour livrer le meilleur album possible et varier les plaisirs.


Peux nous parler un peu du processus de compostions de cette nouvelle galette ?
On a fait exactement comme le premier, Yuz écrit toute la musique et on écrit les textes tous les deux. Les filles et Lolo (notre batteur bordelais) se greffent ensuite.


Quel est selon toi ce qui différencie cet album du premier
Il est beaucoup plus pop, plus world, plus hip hop, plus frais, moins dark.


Personnellement, je trouve cet album beaucoup plus lumineux que le précédent. Est ce que tu ressens la même chose et, le cas échéant, est ce que c'était une démarche volontaire de proposer plus de couleurs ?
Tout à fait, le mot lumineux est très adapté. Notre démarche était celle de proposer l'équivalent d'une séquelle cinématographique, le numéro 2 "bigger and louder", avec des rappels des points forts du premier, et beaucoup de nouveautés et de métissages musicaux et ethniques.


La pochette de l'album et le digipack sont vraiment réussi à mon gout. Tu semble toujours avoir eut à cœur d'ailleurs de proposer avec tes groupes des visuels soignés. Penses tu que dans l'art la forme puisse par moment prévaloir sur le fond ou tu es un bon vieux mec "Old School" qui aime que la musique soit habillé d'un bel habit ?
Pour moi le fond et la forme sont indissociables, en tout. Nous avons travaillé cette fois avec le fameux Jouch qu'on ne présente plus, mettant un peu de côté les dessins pour aller vers quelque chose de plus réaliste. D'ailleurs sur la pochette, on dirait que les protagonistes prennent vie en sortant du dessin et du cadre.


Je trouve ton chant beaucoup plus axé Hip Hop sur cet album que sur le précédent et je trouve que tu as des "frappes" qui me rappelle les BEASTIES BOYS. Est ce que c'est une de tes influences et quels artistes de Rap tu aimes ?
Les Beastie sont une grosse influence pour nous au moment de l'écriture des flows rap. On a été élevés au hip hop, au rap et à tout ce qui groove avec Yuz. On a beaucoup pensé à Michael Jackson aussi, à House of Pain, à Pharrell Williams, à Justin Timberlake... En flow, j'adore les Beastie et Cypress Hill, et aussi Snoop, Asian Dub Foundation, Macklemore, Busta Rhymes, Ice-T et Eminem, pour ne citer qu'eux.


Qu'est ce que tu penses du rap Français et des artistes que peuvent être BOOBA, KAARIS ou LA FOUINE ?
Je ne suis pas hyper client, mais je ne connais pas très bien. En rap français, je suis très old school, IAM, NTM, Assassin, et plus récemment Les Casseurs Flawteurs et les potes de Bigflo et Oli qui déchirent !


Malgré le ton plutôt coloré de cet album, il demeure quelques moments où tu te fâche et donne un peu de la voix. Un petit clin d’œil à tes projets plus sauvages ?
Chassez le naturel... Yuz aime bien réveiller la bête qui sommeille en moi.


Encore plus que sur l'album précédent, les références au cinémas sont nombreuses. Dans quelle mesure cette inspiration cinématographique forme elle un tout "conceptuel" pour ce nouvel album ?
Le cinéma est une influence prépondérante pour nous. Yuz a toujours des films en tête lorsqu'il écrit, et quand nous bossons ensemble, nous communiquons beaucoup par référence cinématographique interposée. Dans cet album, Rufus part à l'aventure autour du monde, alors on avait en tête Indiana Jones et le temple maudit, Les aventures de Jack Burton dans les griffes du mandarin, Les Goonies... Nous aimons mélanger les arts, le dessin, la photo, le cinéma donc, la musique bien sûr, la danse sur scène... Ce projet est très conceptuel.


Les concerts ont l'air de plutôt bien se passer pour vous non ?
Le public est chaud bouillant, notre fanbase ne cesse de grandir, et nous sommes très agréablement surpris de l'implication et du soutien des gens. Rufus Bellefleur est vraiment un groupe à voir sur scène, c'est là que tout prend sens pour moi.


Vous allez bientôt donner un concert exceptionnel chez vous, à Toulouse, avec PSYKUP. Peux tu nous parler un peu de ce concert à venir et de ce qui l'a motivé ?
Nous avons décidé de nous reformer pour fêter les 10 ans de Jerkov, notre label de booking. C'était une bonne occasion pour rejouer ces morceaux qui ont rythmé notre vie pendant très longtemps, de nous faire plaisir et de faire plaisir aux gens qui attendent ça depuis des années !


J'imagine que la première répet avec tes camarades à du faire remonter de sacrés souvenirs de la bonne époque non ?
Complètement, c'était assez fou de se replonger dans cette ambiance et cette folie ! J'ai écrit certains de ces riffs quand j'avais 16 ans, quand même, c'est aussi très nostalgique.


Peux on s'attendre à quelques surprises ?
Bien sûr, mais on a misé sur les tubes, pour un maximum de plaisir.


Quelles sont les nouvelles de Simone Choule d'ailleur
Nous avons récemment écrit 4 nouveaux morceaux, dont 3 que nous avons mis sur le net, en écoute libre sur notre page FB. Nous travaillons à l'écriture d'un nouvel EP que nous enregistrerons cet été si tout va bien.


Quels sont tes projets dans les mois a venir ?
La tournée Rufus (et un nouveau clip à préparer), des dates avec ma fanfare de funk Mister Team, et mon big band, le Pink City Orchestra, peut-être des dates de Psykup (on en parle), l'EP de Simone Choule... Ca va être sport, comme j'aime.


Tu dois commencer à avoir l'habitude donc le dernier mot est pour toi
Je choisirai l'option purement promotionnelle : ACHETEZ LE NOUVEL ALBUM DE RUFUS !! Ça ralentit durablement la chute de cheveux.


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