OCTAVION a sorti son second album intitulé "The Golden Ratio". VS vous propose d'écouter l'album en intégralité et d'en savoir plus grâce à une interview track-by-track

Titre de l'album :

Cet album se nomme « The Golden Ratio », soit en français « Le Nombre d'Or ». Nous sommes partis sur un concept-album avec pour thèmes les conspirations, le nouvel ordre mondial et l'origine de l'humanité. Ce n'est ni une critique, ni une polémique, mais juste une étude et analyse de l'idée que tout est régi par quelque chose d'invisible mais évident, tout comme le nombre d'or, qui régit toutes harmonies et proportions, quel qu'en soit le domaine. Un peu comme si tout avait été bâti autour de cette constante : l'art, l'architecture, les mathématiques, et même la définition de la beauté !! Nous avons donc trouvé que ce titre résumait bien à lui seul tout l'album, d'où son choix.

Artwork :

L'artwork a été réalisé intégralement par Alex de Seagull Design (et guitariste de Expect Anything), qui fait un travail merveilleux. Il a construit une infographie qui se veut éblouissante et froide, à l'image de notre style. La thématique pyramidale revient naturellement, et enlacée de tentacules pour symboliser un effet manipulateur. Sur la version digipack, tous les clichés conspirationnistes reviennent sur chaque page du livret. C'est un album-concept en somme.



Production/Studio :

Avant toute chose, dans Octavion, je m'occupe intégralement de la composition et des arrangements. Les compos sont passées en revue avec tous les membres du groupe pour avoir leur avis. Certains titres restent intacts, d'autres sont réarrangés sur base des commentaires des autres membres (Idra, Kold et NexXium), et parfois des titres sont carrément jetés aux poubelles ! Ensuite NexXium (chant) écrit l'intégralité des textes, on passe par une autre petite phase d'arrangement pour coller avec le texte si nécessaire, et c'est dans la boîte.
Nous avions pour objectif de viser du gros son, tout en gardant la production interne au groupe. La batterie et le chant ont été enregistrés en studio pour bénéficier d'une acoustique et d'équipements spécifiques. Le son de la batterie va conditionner la « grosseur » du mix, donc nous avions besoin d'une acoustique privilégiée. Guitares et basses ont été produites dans mon home studio, avec pour particularité : pas d'amplis et uniquement des plug-ins de simulation totalement gratuits, afin de montrer que l'on peut produire de grosses basses et guitares sans investir dans une infrastructure exorbitante. C'était surtout un challenge plus qu'une question budgétaire. Et pour finir le chant, de retour en studio pour profiter des meilleurs micros et d'une acoustique contrôlée : c'est le point central de notre musique. Après je t'avoue que la grosseur du son est due en partie au mastering , effectué par Naïche du California Studio de Genève, avec qui nous avions déjà travaillé pour « Corp. » (et qui s'occupe du mastering des albums de Sybreed entre autres). Nous sommes très satisfaits du rendu final, à la hauteur de nos attentes : quelque chose de massif et puissant !

Musique, Cinéma/DVD, livres, jeux ?

C'est une question qui me fait bien sourire car durant toute cette phase de production, nous avions en filigrane le cultissime film « La Classe Américaine », les chansons de Normand l'Amour et de Fadades ! Bien sûr ça dénote totalement avec le « sérieux » de la thématique de l'album, mais ce sont des points communs qui ont contribués à la cohésion du groupe, et également au fait que nous vivons aussi la musique avec second degré !
 


Track-by-Track :

« The Sky of Babylon »
On ouvre par un titre très dark metal avec un refrain catchy, aérien, pour symboliser le titre du morceau. Les couplets de ce morceau sont extraits d'un poème, Enuma Elish, épopée en sept tablettes rédigée à Babylone sous le règne de Nabuchodonosor Ier, et qui relate la création du monde. NexXium a choisi d'utiliser uniquement le début de ce long poème, qui illustre la naissance de dieux sans nom ni destin, dont certains se révolteront contre leurs créateurs Apsû (eau douce) et Tiamat (eau salée).

« Annunaki »
Les Annunakis sont des dieux extraterrestres venus de la planète Nibiru, aussi appelée planète X. Ils sont souvent représentés comme des dieux géants à l'aspect reptilien. Ils seraient descendus sur terre pour extraire des matières premières nécessaire à la survie de leur planète d'origine. Cependant, c'était un travail fastidieux pour ces êtres supérieurs, ils décidèrent alors de créer, sous l'impulsion du prince de la Terre, l'Homme qui leur servira d'esclave.
C'est un titre très martial dans la rythmique, et pour la blague, nous avons placé un sample de FADADES (le célèbre « Istouaïche » qu'il prononce dans la Colère de Ramses), pendant le riff d'intro où nous scandons tous en chœur « Annunaki ». C'est un peu par hasard que j'ai pris ce sample car je cherchais à reproduire ce petit effet en fond sonore. Au final, on en a bien rigolé !

« We are the Sun »
Cette fois, on arrive sur le « tube » de l'album, un morceau hyper entraînant, très Electro-Metal, très Dancefloor !
Pour ce morceau, NexXium a voulu adopter le point de vue des dieux géants. Aussi puissants que le soleil, ils sont les gardiens de la connaissance, que les Hommes qu'ils ont créés ne devront jamais acquérir. Ils ne sont qu'esclaves ignorants et sont traités comme tels.



« Brotherhood of the Snake »
Ici on calme le tempo avec une ambiance lancinante et glauque, grosse utilisation de la guitare 8 cordes. Le but était de mettre mal à l'aise.
C'est la suite logique de « We are the Sun ». Ea, prince de la Terre, créateur légitime de l'Humanité, ne supporte plus le traitement que ses congénères infligent aux Hommes. Il fonde alors la Confrérie du Serpent et se rebelle contre les Annunakis qui veulent détruire l'Humanité en provoquant un grand déluge, en apportant la connaissance et l'intelligence à ses créations, leur permettant ainsi d'être autonomes et de s'élever avec leur créateur.

« Prophecy »
Ce morceau marque le début de la deuxième partie de l'album. Le texte est extrait de la prophétie de Jean de Jérusalem, un des fondateurs de l'ordre des Templiers, intitulée "l'An Mille qui vient après l'An Mille". NexXium a choisi un passage qui prédit l'avènement d'un nouvel ordre noir, qui étendra son pouvoir au détriment des faibles et enrôlera les plus puissants.
A nouveau, on revient sur un titre très entraînant, aux sonorités orientales et vraiment très Dancefloor au niveau du rythme et au refrain qui se veut accrocheur.

« N.O.S »
Novus Ordo Seclorum, le nouvel ordre séculaire. Cette devise apparaît sur le revers du grand sceau des Etats Unis, et se situe en-dessous de la pyramide surmontée par l'œil de la providence, symboles de la franc-maçonnerie.
On replombe l'ambiance musicale avec quelque chose de lourd, poisseux et impérial. C'est chuchoté, parlé, et le refrain est hurlé pour marquer le côté imposant de cet Ordre.

« The Deciders »
Ceux qui « Font des Décisions » font partie de la sombre noblesse. Ils sont les plus riches, les plus puissants et contrôlent le monde en silence et à l'abri de tous regards. Leur lignée est pure et remonte à des milliers d'années. Ils seraient les descendants des premiers Hommes créés par le Prince de la Terre.
Les titres s'accélèrent sur la fin de l'album et ici, on envoie quelque chose de rapide, avec un couplet martelé, et un break à consonance Dubstep.

« The Golden Dawn »
Ce morceau rejoint ''The Deciders''. NexXium y évoque ceux qui font les lois, les guerres, les révolutions, ceux qui agissent dans l'ombre pour bâtir une nouvelle ère dorée, réservée à l'élite et qui punit l'ignorance. Le titre n'a aucun rapport avec le parti néo-nazi grec du même nom, nous en ignorions l'existence lors de l'écriture de ce morceau.
On continue sur la lancée des titres rapides et plus violents. De la 8 cordes, un peu Djent sur les bords, et surtout un refrain-rouleau compresseur au niveau de la double grosse caisse. A noter la participation de Audrey Henry (Alternative Cult, ex-Memories Of A Dead Man) qui fait les speeches façon présentatrice TV.



« One eye to rule them all »
Le titre de ce morceau est un petit clin d'œil au « One Ring to rule them all » de Tolkien dans Le Seigneur des Anneaux. NexXium parle ici clairement de l'œil de la providence qui surmonte la pyramide, les symboles des Illuminatis et de la franc-maçonnerie. Un œil omniscient qui veille sur l'Humanité, représentation de l'influence qu'exercent les francs-maçons sur le monde.
On revient sur une ambiance très orientale où l'on peut clairement imaginer pêle-mêle les pyramides, le désert, un décor façon Prince Of Persia. A nouveau, les voix orientales féminines pendant le refrain et le break sont interprétées par Audrey Henry.

« Moriah Conquering Wind »
L'ordre des Illuminatis perd peu à peu de son influence, mais il n'est pas mort et se nomme désormais Moriah Conquérant le Vent. Il s'agit d'un groupe très secret, qui flirte avec l'occulte, très bien structuré et regroupant des personnes riches, puissantes et au-dessus des lois. Ils agissent dans l'ombre et on ne connait aucun nom, mais pour combien de temps ?
L'intro de ce titre peut paraître totalement saugrenue, typée muzak ou musique d'ascenseur, qui a de quoi faire rigoler et surprendre ! En fait c'est un peu comme le premier album – Corp. – où nous avions « Evil Disco » qui avait une mélodie entêtante. J'ai donc bricolé cette petite intro afin de contraster avec le départ de la chanson, accentuant le côté « violent ». Au final, et avec du second degré, c'est un peu la mélodie qui ponctue nos vidéos publiées par exemple !