Billy Graziadei - BIOHAZARD par ARIS3AGAIN - 3516 lectures
Mieux vaut tard que jamais, voici une rapide interview de Billy Graziadei, le guitariste de Biohazard, réalisée durant le passage du Persistence Tour à Paris.



Comment s’est passée cette tournée ?
Elle a été géniale, tout simplement. On a traversé des choses un peu dingues depuis un an, et c’est super de pouvoir s’amuser autant sur une tournée. On joue avec des groupes énorme, j’ai grandi en écoutant Suicidal Tendencies, et les voir en live tous les soirs, c’est vraiment cool. Ce soir, d’ailleurs, c’est le dernier soir du Persistence Tour. A partir de demain, on sera au Royaume-Uni pour une tournée en tête d’affiche. On est un peu triste de quitter le Persistence, on s’est vraiment amusé avec les autres groupes, des amitiés se sont forgées sur la route. L’important, c’est qu’on se soit éclaté.


Pour parler un peu du dernier album, dont la sortie a été repoussée de nombreuses fois, n’était-ce pas difficile d’attendre plus de six mois pour que les fans puissent enfin l’entendre ?
Oui, c’était vraiment dur ! Je suis venu en France en juin dernier d’ailleurs, pour en parler à la presse, pensant qu’il allait sortir peu de temps après. Oui, c’est frustrant et difficile, mais c’est comme ça, il faut apprendre à gérer selon les évènements de la vie. Ca ne change pas le disque, on en est toujours aussi fier.

L’album sonne vraiment « moderne », est-ce que c’était une volonté de votre part ?
On ne choisit pas vraiment comment notre musique est ou sonne honnêtement ! Pour cet album, on a travaillé chanson par chanson, tranquillement. Quand on en avait fini une, on passait à la suivante, très simplement. On est resté concentré sur chaque morceau, sur l’énergie. C’est quelque chose d’assez spontané au final !

Comment avez-vous commencé à composer ces morceaux d’ailleurs ? Durant l’une des tournées de reformation avec le vieux line up ?
Quand on a commencé la tournée de reformation, on ne savait pas si ça allait durer 2 semaines ou 2 mois ! On s’amusait, on s’entendait à merveille, tout se passait très bien. Vu qu’on passait beaucoup de temps ensemble, il arrivait qu’on sorte un riff, un jam, une idée. On a continué à échanger des idées de cette façon, et on s’est retrouvé en studio. Je me rappelle que, lorsqu’on y était, Danny m’a dit : « tiens, on dirait qu’on est en train d’écrire un album ! » Au début, c’étaient juste quelques chansons pour les jouer en concert. C’est devenu très naturel, on a suivi le mouvement, et voilà !

Beaucoup de gens critiquent le disque et sont déçus que ce ne soit pas la suite logique de « State Of The World Address ». Qu’en penses-tu ?
Déjà, que je n’ai jamais eu envie de refaire un « State Of The World Address » ! Et puis, cet album est sorti en 1995… Dans « Reborn In Defiance », il y a tout ce que j’aime dans Biohazard, mais en version 2012. Et puis, on a reçu plein de bonnes réactions, beaucoup de gens semblent apprécier l’album et trouvent que c’est une continuation logique, donc je ne me soucie pas du reste !

Je pense notamment à « You Were Wrong », quasiment une « ballade », qui surprend beaucoup de votre part !
Je vois ce que tu veux dire par « ballade », mais ça me fait bizarre d’entendre ce terme quand on parle de Biohazard ! (rires) On va dire que c’est une chanson plus lente, mais ça reste heavy ! Et ça parle de religion, pas d’amour ! C’est à propos du fait que quand tu es élevé dans un cadre religieux et que tu grandis, tu te rends compte que ce n’est pas parce qu’on t’a dit que telle chose est vraie que c’est vraiment le cas. On n’a pas vraiment choisi de faire une chanson plus lente… Quand on écrit une chanson, on ne réfléchit pas, on suit le vibe, l’émotion. Et dans nos albums précédents, on a toujours eu un titre un peu plus lent que les autres. Il y a toujours eu une partie plus douce de Biohazard. En live, on ne peut pas vraiment jouer ces morceaux-là, car le public veut pouvoir être à fond dedans. Les gens se souviennent mieux de ce qu’on joue en live, mais ça n’empêche pas qu’on soit très fier des titres un peu plus lents. Comme « Tears Of Blood » par exemple !

Tu parlais des morceaux en live, comment avez-vous choisi la set list que vous jouez actuellement ?
On se prend souvent la tête dessus ! (rires) Personnellement, j’ai envie de tout jouer ! Des extraits de chaque album, le nouveau disque en intégralité… J’adorerais pouvoir jouer pendant deux heures, mais vu l’énergie que ça nous demande, je ne suis pas sûr qu’on soit physiquement capable de tenir autant de temps ! (rires) Mais si on pouvait, ça serait génial. Et puis, sur des tournées comme celle-ci, on partage l’affiche avec plein de groupes supers, on ne peut pas jouer aussi longtemps ! Ce soir par exemple, Suicidal Tendencies a 50 minutes, et nous 40. Du coup, on essaie de jouer le plus de chansons qu’on peut durant ce laps de temps très court ! Après, pour en revenir à la set list en soi, chacun d’entre nous a une opinion sur la liste de morceaux idéale. On finit par se mettre d’accord, heureusement !

J’ai cru comprendre que Danny avait quitté la tournée pour rentrer chez lui pour la naissance de son fils. Comment ça se passe pour le groupe du coup ?
Il reviendra le plus vite possible. C’est Danny [Lamagna] de Sworn Enemy qui le remplace pour les dates restantes, et il est génial ! On se connait très bien, car on a joué ensemble dans le groupe Suicide City. On a bien sûr hâte que Danny puisse revenir parmi nous, mais on est ravi pour lui et on peut continuer la tournée, donc tout va pour le mieux !


Et Scott est tombé malade au début de la tournée apparemment, que s’est-il passé ?
Il a été à l’hôpital, il était vraiment mal. Il a passé la journée là-bas, et une demi-heure avant qu’on monte sur scène, il nous a rejoints pour jouer ! Et après, il est rentré à l’hôpital, comme si c’était normal ! (rires) C’est un fanatique ! Et maintenant, il va très bien, tout est rentré dans l’ordre.

Quand on s’est vu juste après le départ d’Evan, tu m’as dit que ce n’était pas sûr que Scott reste dans le groupe. Du coup, six mois après, je te repose la question : Scott va-t-il devenir un membre permanent de Biohazard ?
Oui, il est un membre de Biohazard à présent ! Le truc avec Scott, c’est qu’il avait déjà joué avec nous dans le passé. C’est un très bon ami, il adore ce qu’on fait, il est là pour de bonnes raisons. C’est le plus important ! Il faut trouver quelqu’un avec qui tout le groupe s’entend bien et que ça se passe bien musicalement. Et c’est le cas !

Du coup, il participera à la composition d’un potentiel futur album ?
Oui bien sûr. On a déjà commencé d’ailleurs ! Vu que la sortie de « Reborn In Defiance » a été repoussée plusieurs fois, on a continué d’écrire. Donc on a déjà trois nouvelles chansons ! On les adore, elles sont très agressives, avec l’énergie de Biohazard ! On les postera sûrement sur internet pour nos fans.

Je voulais aussi parler un peu d’Evan avec toi, même si on ne va pas revenir encore une fois sur son départ ! Avec le recul, penses-tu qu’au final, ce soit une bonne chose qu’il ait quitté le groupe ?
Quand il est parti, nous avons décidé de continuer. C’est notre décision, et on en est heureux. Aujourd’hui, on tourne et on est vraiment très heureux d’être là où on en est. Donc c’est quelque chose de bien. Je ne lui souhaite que du bonheur. Nous, de notre côté, on est très heureux !

As-tu écouté ce qu’il fait avec son nouveau groupe, Attica 7 ?
Oui, je trouve ça cool ! C’est totalement différent ce que nous faisions avec lui dans Biohazard. Nous, on reste fier de ce qu’on a fait ensemble, et on est impatient que vous entendiez la suite de Biohazard…

Pour terminer, quels sont vos projets pour les mois à venir ?
Tourner, tourner et tourner ! (rires)
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