Jerem, Bastien, Bertrand - SALVING THY AMISS par PAMALACH - 2151 lectures
Nouvel album, chevaux, influences et cinéma...ah que les interviews sont douces chez VS.


Salut les gars et merci de répondre à nos questions ! Avant tout est-ce que vous pouvez vous présenter ?
Jérem': Salut Pamalach ! Donc on est Salving Thy Amiss, un groupe parisien qui existe depuis 2004/2005. L'objectif initial c'était surtout de jouer très fort et très vite entre potes sans se mettre de barrière stylistique. Depuis on essaie de progresser et d'élargir les possibilités d'ambiance et de genres abordés.

Bastien : Quelques changements de line-up, mais Jerem (vox), Olivier (drums) et moi (guitars) sommes là depuis le début ! Bertrand (basse) nous a rejoints en 2010.
STA a été créé sur un coup de tête. Puis la motivation, les encouragements et le plaisir de jouer et composer ensemble nous ont poussés à ne pas lâcher l'affaire et expérimenter…

Bertrand : Personnellement quand on m'a proposé d'intégrer le groupe j'étais assez perplexe. Étant plutôt amateur de reggae et de dub à la base j'avais un peu d'appréhension à participer à une musique avec laquelle je n'ai aucune affinité particulière et surtout à laquelle je ne connais rien du tout. Mais la curiosité l'a emporté et au final je suis assez content de tous ces mois à bosser l'album.


Votre précédent album est sorti il y a relativement peu de temps et vous sortez à présent votre troisième, « Ours sons, heart-rending stories from babblers ». Au vu du résultat, j'imagine que vous en êtes contents !
Jérem':  « Amid all this mess, a weak splendour. » est sorti il y a un an, mais on l'a enregistré il y a bien plus longtemps. C'est toujours un peu pénible, mais le principal c'est qu'il soit fini et disponible. On a eu pas mal de bons retours sur l'album et c'était vraiment cool car on ne sait jamais trop comment les gens vont appréhender notre musique. Notre dernier opus (le 3ème) « Ours sons, heart-rending stories from babblers » a été enregistré l'été dernier. On a essayé de nouvelles choses, développé des aspects abordés dans l'album précédent  tout en essayant de consolider ce qui fait notre identité. J'imagine que c'est l'évolution classique d'un groupe de musique. L'idée, c'est de ne pas abandonner tel ou tel truc sur le bord de la route, mais plutôt de charger la mule! En omettant au maximum le principe de bon ou de mauvais goût…


Depuis votre dernier album, j'ai l'impression que vous avez fait un pas supplémentaire niveau maîtrise technique notamment au niveau des mises des places. Est-ce que vous avez travaillé en ce sens-là, est-ce que je me plante complétement ou avez vous été touché par le dieu du Shred ?
Jérem': On doit bien avouer que pour le dernier album on a travaillé les enchaînements comme jamais auparavant pour s'assurer que ça soit plus carré. Avant le Spirit c'était plutôt "T'inquiètes, ça va passer au feeling". Ambiance extrême punk jusqu'au boutiste ! Maintenant, on maîtrise mieux nos instruments et notre musique, donc on s'est dit qu'il était temps de travailler plus sérieusement les mises en place, sans trop perdre en spontanéité noisy malgré tout !

Bastien : C'est vrai qu'au début, on avait une approche beaucoup plus crusty et abrupte en terme de composition. Cela venait autant d'une volonté d'agressivité et noirceur que de quelques carences techniques ! Il faut bien l'avouer. Et puis, la volonté d'expérimenter de nouvelles choses et le fait de jouer régulièrement, tout simplement, ont fait que nous avons « pris du niveau ». Bertrand (basse), qui nous a rejoints en 2010, nous a également permis de travailler différemment en apportant une vision et une expérience un peu différente… Mais si on m'avait dit un jour qu'on parlerait de « shred » en évoquant STA, je n'y aurais pas cru ! Ça fait plaisir, vraiment. Dire qu'on a fini par tromper la corde de mi avec les autres du manche…

Bertrand : En ce qui me concerne, mon stage chez STA m'a carrément servi à améliorer l'endurance et la rapidité!


Sur « Ours sons, heart-rending stories from babblers » , un travail supplémentaire sur les ambiances à été effectué. Est ce que vous avez cette envie depuis les débuts du groupe où est ce que cette vibe vous est venue très récemment ? 
Jérem': A la toute fin de notre démo, on peut entendre nos premiers essais de composition aux ambiances moins agressives. Derrière la montagne d'effets qu'on met toujours, les guitares se faisaient mélodiques et la voix devenait claire. Mais comme les gens venaient de se prendre 25 minutes d'extrême punk à tendance chaotique dans la gueule, je pense qu'ils ne remarquaient pas trop. Ils étaient surtout contents que ça s'arrête! Sur le deuxième on avait déjà l'impression d'avoir mis pas mal de passages plus atmosphériques, avec des voix claires et des ambiances dark/psyché. Pour nous, le troisième est dans la même veine avec la volonté d'étirer un peu plus de chaque côté, le calme et l'agressif. On a toujours écouté des musiques plus posées, qui construisent des ambiances particulières et un peu envoutantes. Des "nouveaux" trucs comme Minsk, Explosions in the sky ou certains Burzum. Mais aussi les classiques comme The Cure, Pink Floyd ou même Alice in Chains. Je pense que l'envie est la depuis le début, mais l'extrême prenait toute la place. Maintenant l'équilibre est un peu plus juste on va dire.


Sur votre nouvel album, on sent qu'un virage beaucoup plus mélodique a été pris. Il y a beaucoup plus de voix claires, des harmonies et des plages presque psychédéliques par moments. Était ce une volonté de prendre votre public à contre pied, après deux premiers album vraiment rageurs ? 
Jérem': je pense qu'on est pas assez malins pour imaginer et mettre en place ce genre de théorie musicale. Chez nous ça vient comme ça, sans prévenir. On avait surtout envie d'élargir encore plus le champ des possibilités pour le groupe, rajouter des ambiances et des styles qu'on ne faisait pas avant. Mais on ne voulait rien mettre de côté ou abandonner de façon délibérée certains aspects de notre musique, juste rajouter de nouvelles couches. Même si le plat était déjà assez indigeste dans les deux premiers opus. Pour la voix par exemple c'est vrai que le clair a pris pas mal de place, mais j'ai aussi travaillé de nouvelles "vocalises" pour le moins agressives. Par contre, il est vrai qu'à la fin du processus d'écriture de certaines chansons on s'est dit que les gens allaient se dire que là on était allé un peu trop loin, qu'il ne faut pas tout mélanger non plus… On est donc assez impatient d'avoir les retours des gens qui aimaient nos albums d'avant !

Bastien: C'est vrai que c'est assez intéressant de lire que ce nouvel album ressort plus de par son coté "mélodique", en opposition au caractère plus "violent" des précédents. Car pour nous, il y a toujours eu cette ambivalence dans nos compositions. Je dirais pour ma part que, même si les passages "mélodiques" sont plus nombreux et plus présents que sur les 2 précédents enregistrements, "Our Sons..." est pourtant plus agressif et brutal sur de nombreux aspects. Et c'est justement ces différentes ambiances qui s'entremêlent qui le rende d'une grande violence! Il y a peu de linéarité et on a finalement composé des titres qui peuvent presque rendre l'écoute de l'album un peu difficile. Après, c'est sur qu'il y a un peu moins d'intensité dans notre violence qu'au tout début; on tente de reprendre notre souffle entre 2 crises de folie! Nous sommes moins barbares, mais plus pervers avec les années...


Dernièrement, j'ai vu "Halloween II" réalisé par Rob Zombie. Au début du film, il y a cette phrase extraite de "La Psychose Subconsciente des Rêves " et qui dit : CHEVAL BLANC - Correlé à l'instinct, la pureté et au cheminement du corps physique pour libérer des émotions violentes comme la rage et le chaos qui en découle ainsi que la destruction . Je sais bien que le cheval noir a lui aussi un côté très "Ivol", mais est-ce que le choix d'un cheval blanc n'aurait pas été plus surprenant pour la pochette ^^ ?
Jérem': Une référence à Rob Zombie dans notre interview ! C'est cool. "The devil's rejects" est un film qui ressemble un peu à notre musique : Zombie y mélange plein de styles de films d'horreur et casse régulièrement cette violence par des scénettes comiques surréalistes. Sinon pour revenir à la question, c'est vrai que ça aurait pu brouiller les pistes un peu plus. Mais on l'adore comme ça !


Il y a des nappes de synthé sur le nouvel album. Le premier morceau me fait d'ailleurs penser grave à "Orange mécanique" avec son coté hypnotique et inquiétant. Avec Rob Zombie dont je parlais plus haut, quand est ce que vous nous réalisez un clip avec toutes ces "images musicales" que vous nous concoctez ? 
Jérem': ça fait longtemps qu'on se dit que la vidéo serait un bon prolongement de notre musique. En effet on aime bien le côté "visuel" de la musique, même si dit comme ça cette phrase n'a aucun sens. Si un jour on se lance dans un projet de ce type, je pense qu'on sera loin du clip avec prestation du groupe dans un hangar désaffecté... Ca donnera certainement un truc original mais pénible à regarder.
Bastien: c'est vrai que ca serait super de pouvoir mettre en image du STA! Nous avons nos propres visions de ce que ca pourrait donner, mais ca serait aussi très sympa de voir ce que quelqu'un d'extérieur pourrait imaginer en écoutant nos titres? Si cela évoque du Kubrick, nous sommes ultra preneurs! Encore un grand touche-à-tout qui mérite beaucoup de respect au passage...


Votre musique est complexe, destructurée et assez sauvage. Comment se passe le processus de composition ?
Jérem: généralement Bastien (guitare) arrive avec des idées de riffs qui s'enchaînent et on commence à bosser la chanson comme ça. Et puis on brode autour de ça tous ensemble en rajoutant des parties et en modifiant la structure. Et puis parfois un petit riff de basse ou de guitare improvisé nous amène à jammer. Et si c'est cool on va le travailler pour en faire une chanson complète par la suite.
 


Arrêtons nous un instant sur la sublime pochette de votre deuxième album « Amid all this mess, a weak splendour » . Qui a eut cette idée fantastique du cheval qui court dans la nuit ?
Jérem: ben, on tenait au cheval et on voulait de la fureur avec une petite source de lumière au milieu des ténèbres. Pour coller avec le titre de l'album. Pour le reste, toutes les louanges sont à adresser au fabuleux Pierre-Alain de 3mmi Design. Il vient de finir notre nouvelle pochette et une fois de plus le résultat est dingue !
Bastien : c'est clair que l'on attache pas mal d'importance au visuel. Ça fait partie intégrante de l'univers d'un album ; un bon artwork participe à un bon album. La collaboration avec 3mmi Design s'était super bien passée sur « Amid… » ; on a donc refait très naturellement appel à lui pour le petit nouveau.
 


Blague à part quand on voit la pochette on s'attend davantage à du heavy traditionnel ou du black qu'a la furie de votre musique. Est ce que vous aimez jouer avec les codes et vous moquez des étiquettes ?
Jérem': il est vrai qu'on a toujours espéré que les gens ne puissent pas facilement définir notre musique et que l'auditeur soit surpris quand on enchaîne nos plans et nos chansons. On ne va pas se refuser un riff ou un visuel parce que ça ne colle pas avec le côté « extrême » de notre musique.
Bastien : c'est un peu la marque de fabrique STA. No limit dans la composition ! Tout le monde s'exprime et rien, ou presque, n'est jamais proscrit. La base restant une certaine intensité. Après, qu'elle que ce soit l'étiquette, ça n'a pas beaucoup d'importance. Qu'importe le flacon pourvu qu'on ait l'ivresse !…


Quels sont les groupes que vous kiffez dans le groupe et quelles sont vos influences ?
Jérem': Pour les influences, avec le temps je dirais qu'il y a d'un côté Burnt by the Sun, Vision of Disorder, Mastodon et Converge. Et de l'autre, même si c'est plus subtil, Between the buried and me, Isis, Immortal ou The Cure.
Bastien : Ouais, ça pourrait être les grandes lignes de STA. Meme si je suis d'accord avec tous les groupes précités, je pense que chacun dans le groupe pourrait avoir une liste très élargie. Pour ma part, je pense à Dark Throne, Gaza, From a second story window ou Name pour les inspirations… Mais il y en aurait encore bien d'autres ! Ca ratisse vraiment assez large : que ce soit des sonorités old school ou plus récentes. Metal-metal, rock, grunge ou même plus pop… Nous avons tous des bibliothèques musicales assez fournies et qui comportent vraiment des trucs disparates.


Les titres de vos chansons sont particulièrement longs et assez énigmatiques. Pourquoi ce choix et pouvez vous nous parlez un peu de vos lyrics ? 
Jérem': le but est toujours de raconter une histoire, que cela soit le titre ou le texte. Donc on a toujours eu de gros titres, on n'arrive pas à faire autrement ! Les lyrics mélangent pas mal fiction et réalité. On transpose des évènements et des émotions réelles dans des univers de fiction. Chaque chanson d' « Amid... » était comme une nouvelle. Pour le nouvel album le tout forme une histoire complète, celle d'un homme qui parcourt son monde avec le cadavre de son fils à la recherche d'un moyen de le sauver. C'est toujours assez noir, mais avec pas mal de cynisme et d'ironie.


Pouvez vous nous dire au fait d'ou sort votre nom et surtout qu'est ce que vous avez avec les chevaux ?
Jérem': au moment où on cherchait un nom pour le groupe, on savait que tout se ferait toujours un anglais donc on est parti la dessus. Mais on voulait un truc spécial dont la signification en soit pas immédiate pour les gens, qui sonnait bien et en plusieurs mots. Et puis on est tombé sur un poème de Shakespeare où l'un des vers comprenait "Salving Thy Amiss". C'était dans l'esprit de ce qu'on recherchait donc on l'a pris. Pour les chevaux, ça vient du titre de la première démo et c'est rapidement devenu une évidence pour nous qu'il y avait un lien entre notre musique et cet animal. On ne sait pas vraiment pourquoi, mais maintenant c'est vraiment lié au groupe.
Bastien: le cheval c'est vraiment devenu une marque de fabrique pour nous, un label! Si on se penche sur les textes de Jerem, on peut y lire de nombreuses références à des animaux en tout genre. Cela fait partie du caractère imagé que l'on a développé dans STA. Les animaux, de par leur statut dans l'"échelle animale", leur figure, leur gestuelle, peuvent évoquer chez chacun tel ou tel sentiment, ressenti... Ce sont des mines d'or d'imagination. On retrouve d'ailleurs l'apparition de beaucoup d'animaux dans de nombreux arts. De notre coté, notre dévolu est tombé sur le cheval! C'est un animal très multi-facettes; il évoque aussi bien la féérie que la guerre, ou encore le dévoué compagnon de l'homme... A chaque artwork de STA correspond un cheval derrière lequel on peut s'amuser à mettre beaucoup de significations. Il peut aussi bien évoquer le regard que l'on porte sur telle ou telle chose, que notre propre état d'esprit à un instant T. Même si chacun y verra ce qu'il a envie d'y voir au final... 


Pouvez-vous nous dire ce que vous pensez des groupes suivants ?
- Comity ? : Ce qui fait de mieux en France dans la créativité et l'ambition. Le groupe assure bien en live en prime.

- Converge ? : Extrême qualité. Intense, furieux, épique, dramatique…

- Slayer ? :  Du respect forcément. Après, c'est pas forcément notre came. Il y a du très bon (surtout old-school) et du moins bon…

· Iron Maiden ?: Épique et mélodique. On est pas tous fans mais certains le sont vraiment. Encore une fois du respect pour des mecs qui ne lâchent pas l'affaire  après près de 40 ans !! Ces mecs sont assez extraordinaires quand même ! Les artworks sont mythiques. Et les sauts de Bruce !!

- Marduk ? : Une machine de guerre. Pas ce qui se fait de mieux en black, mais souvent efficace. Il y a là aussi du bon et du nettement moins intéressant…

-Faith No more ? : Une autre influence, le mélange des genres parfait. Grosse liberté.
 


J'imagine qu'avec vous cela doit envoyer du gras en live. Comment concevez vous les shows ?
Bastien : ben, on ne les conçoit pas trop pour être honnête ! C'est une autre particularité de STA : pas ou peu de concert. Ce n'est pas vraiment un choix, mais les aléas ont souvent fait que peu d'opportunités se sont offertes à nous…
 


Je sais pas pourquoi, mais je sens que vous devez être branché littérature. Je me trompe ?
Jérem': on a tous un rapport différent à la littérature, mais c'est une influence qui a son importance dans notre musique. Tout comme pour le film de Zombie, certains auteurs comme Brautigan, Fante ou Brady mélange les mêmes sentiments que nous sans se soucier de l'opposition des styles. Et puis on doit notre nom à Shakespeare !


Je ressens des influences Black Metal dans votre musique. Vous êtes des amateurs ?
Jérem': A divers niveaux on écoute tous du black. Plutôt old-school la plupart du temps, même si des mecs comme Wolves in the throne room ramènent cet esprit-là. Je pense qu'on a commencé à faire de la musique  dans le même état d'esprit que les premiers groupes de black. Et puis Immortal, Dark throne ou Burzum ça marque pour toujours.
Bastien : c'est en effet un style dont je suis perso très amateur. Depuis assez longtemps maintenant. Et c'est clair que le black tient une part non négligeable dans STA. La noirceur, le coté perfide et totalement extrême du style sont assez fascinants. « Battles in the North » d'Immortal, « Blaze in the northern sky » de DarkThrone : quelles tueries, pour ne citer qu'eux ! Dans un genre différent, quand on écoute des groupes comme Enslaved ou Deafheaven, on constate toute la diversité et la qualité de l' « univers black », au sens large.  


Si vous deviez désigner "le roi des rois du metal" vous choisiriez qui ?
Jérem': les patrons c'est Pantera.

Bastien : c'est clair et net ! Far Beyond Driven !! Pantera, c'est : un frontman ultra charismatique, des riffs et des solos de tueur, des shows abasourdissants, etc. Et puis, meme si on ne peut pas s'en réjouir, la mort de Dimebag a fait encore plus rentrer le groupe dans la légende…
 


Le mot de la fin est évidement pour vous !
Et bien un gros merci à toi et à VS pour cette interview ! Un grand merci à tous ceux qui viennent de la lire ! On a pris plaisir à répondre à toutes ces questions. On espère que notre nouvel album vous plaira ! N'hésitez pas à écouter, télécharger, commenter, etc. Nous sommes définitivement ouverts à tout !




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