Pascal et Christophe - RESCUE RANGERS - track By Track par VSGREG - 3410 lectures





Titre de l'album :
Pascal : j'ai vécu 2 ans au Canada, au Manitoba. Je voulais faire un morceau avec un rythme américano-indien, dans l'esprit woven hand, qui s'appellerait « Manitoba ».
Et en fin de compte, c'est un morceau qui symbolise bien la musique et l'esprit du groupe, et ça fait un super titre d'album.

Artwork :
Pascal : C'est mon frère, Julien Mascheroni, qui a réalisé l'artwork. Je voulais avoir un crâne de bison sur la couverture, car le bison est le symbole du Manitoba. Il a fait plusieurs pochettes différentes, jusqu'au jour où il me dit « C'est bon j'ai l'idée » et il est arrivé avec cette pochette, et son « personnage », qui tient une tête de mannequin en plastique. Sans le vouloir, car il ne connaissait pas les textes, il a bien illustré les thèmes de l'album, à savoir « le masque social » et « liberté ».

Production / Studio :
Pascal : On a enregistré chez Pierre, qui a construit son propre studio. On a pris 4 ou 5 mois pour faire les prises, ça a pris du temps car on a essuyé les plâtres, mais ça valait vraiment le coup, on a vraiment appris à se débrouiller seuls.
Pour le mix ça a été différent. On avait une première version de l'album, assez brute, dont nous n'étions pas entièrement satisfaits. Puis on a voulu refaire des prises, et en parlant avec Dave Angstrom, il me dit « Ah vous refaites des prises ? Jason et moi sommes partants pour s'occuper du mix » et ça s'est fait comme ça.
Jason Groves a vraiment su retranscrire le son et l'âme du groupe sur l'album, il a aussi fait pas mal de choix de mix. C'est ce qu'on cherchait en fin de compte, quelqu'un d'extérieur qui apporte sa touche, qui puisse amener du relief à l'album.

Musique, Cinéma/DVD, livres, jeux ?
Pascal : À l'époque de l'enregistrement j'écoutais à fond Dinosaur Jr, Sixteen Horsepower et Pearl Jam. Je ne me rappelle pas de livres ou films en particuliers pendant cette période ; à vrai dire ma grande passion c'était Fallout 3. Oui, l'univers de Fallout me passionne à fond, tu peux être qui tu veux, et je peux déjà dire que ce sera une des inspirations principales du prochain album.


Track by Track :
In Time, Pal :
Pascal : Le titre avec Dave Angstrom ! Ce morceau est arrivé un peu comme ça, pendant une répète. J'ai improvisé le riff, et Pierre me fait « Vas-y continue, ça sonne ! » et le morceau est venu tout seul, d'un coup. Pour le solo, je n'arrivais pas à trouver ce que je voulais et en plus, au bout d'un moment je me suis aperçu que j'essayais d'imiter Dave Angstrom, ce qui n'avait pas vraiment d'intérêt. Du coup je lui ai demandé s'il voulait le faire ; il a demandé s'il pouvait aussi chanter. Et au final il a mis des guitares partout... et on a tout gardé ! C'est vraiment le choc entre deux style, et ça le fait.
Christophe : Pour moi c’est le morceau libérateur de l’album, ça groove, c’est percutant et ça sonne à mort ! A partir de ce morceaux énormément de choses ont changé vis-à-vis du son et de la façon d’appréhender « le jeu ».


The Blank:
Pascal : L'idée était d'avoir un morceau où ça gueule, mais pas seulement. Un truc rapide et racé, qui tabasse, mais avec des voix contrastées. Et en plus, pour avoir un relief exagéré, un pont lourd, qui casse le rythme. J'avoue qu'on a eu du mal a obtenir ce qu'on voulait, on s'y est repris à plusieurs fois, mais on a fini par trouver ce que l'on cherchait. Et en plus, Jason a fait des choix de mix très judicieux, qui renforcent les contrastes et les reliefs.

Ape Shall Not Kill Ape :
Pascal : Un morceau inspiré par la "Planète des Singes", et par le quotidien chez nous : fais attention à ce que tu dis, à qui tu le dis, comment tu le dis... et si tu penses différemment, on te montre du doigt. Enfin c'est pas toute la journée comme ça non plus ! Pour la musique, j'ai traîné le riff pendant un bout de temps, je voulais absolument faire un titre avec mais c'était bloqué. Puis un jour tout s'est débloqué et le morceau est venu d'un coup.

New Astronomy :
Pascal : C'est le premier morceau qu'on a eu pour l'album. En fait il date, je l'avais composé au Canada avec les morceaux du premier album, mais on l'avait pas retenu à l'époque à cause de son côté « pop ». On savait qu'on voulait un deuxième album plus ouvert, alors on est parti de là pour ce nouveau disque. Au départ l'album devait même s'appeler « New Astronomy »...
Christophe : C’est le morceau qui me tient le plus à cœur, il représente une facette du groupe que j’affectionne particulièrement. Un côté arien et « spatial ». Il est très proche du morceaux "Hassan Sabbah" (précédent album) dans son besoin d’espace. Ils définissent une orientation musicale que j’aimerais bien que l’on prenne, pour un EP par exemple.

Why So Serious :
Pascal : Comme son nom l'indique, un morceau inspiré par « The Dark Knight », mais également par CM Punk... c'est un morceau progressif dans sa structure, qui commence souple et finit de manière agressive. C'est vraiment libérateur en live. Pour autant on a pas bossé cette structure, c'est venu naturellement.
Christophe : Ce morceau est la bonne représentation de notre musique. Tu passes par un riff que tu prends dans la gueule, puis quelques passages lancinants, à nouveaux une baffe dans la tronche et un passage aérien avant que tout ne retombe sur la gueule comme un éboulement.

Done, Gone :
Pascal : La respiration de l'album, qui annonce la suite.

Manitoba :
Pascal : LE morceau.
Christophe : Il y a dans ce morceau un seul riff de basse qui tourne pendant 6 minutes, c’est un morceau que j’ai eu le plus de mal à m’approprier dû à son côté répétitif. En fait ce morceau est un groove. Il y a certaines finesses que je pose en live (au niveau du jeu) qui m’ont fait pas mal suer, même si cela ne s’entend pas forcement. En fait ce morceau se ressent, comme dirait Pierrot ou Pascal, « Faut que tu sentes le shaman ! »

Creeper, The One Who Creeps :
Pascal : Le morceau avec Nick Oliveri. Au même titre qu'« In Time, Pal » celui-ci est arrivé tout seul au local. Pour rigoler j'ai accordé ma guitare en LA, et tient bon l'aviron. En 2009 Trendkill nous avait calé en première partie de la tournée acoustique de Nick. Dave venait de nous confirmer qu'il ferait le titre avec nous, du coup, le courant étant très bien passé avec Nick, pour rigoler on lui a demandé s'il voudrait faire un titre avec nous aussi. On pensait se prendre un râteau mais ce fut le contraire. On a finalement fait ça quelques mois après, juste avant la date marseillaise de la tournée avec Mondo Generator. En 38 minutes il a placé toutes ses parties voix, c'était impressionnant et très enrichissant.
Et pour l'explication du titre, c'est une amie au Canada qui disait ça. Dès qu'un gars avait l'air louche (un « creeper » donc), ou la regardait trop, elle disait « Creeper : the one who creeps », qui est la définition dans le dictionnaire. Je l'ai revue l'an dernier, et la première chose qu'elle m'a dit était : « Nick Oliveri, really ?!! Hey, these are my words ! »
Christophe : Ce morceau est aussi important que le morceau "Manitoba". Bien sûr pour le featuring, mais surtout pour ce qu’il amène à l’album. Il faut imaginer l’album comme « un spectre Rock » (un peu comme un spectre de couleur) ce morceau est tout à gauche, dans les bleus, dans le froid, dans le lourd. Alors que « You are Here » est lui tout à droite, dans les rouges, dans le chaud, presque brûlé. J’aime voir notre musique comme cela : un large spectre rock.

Done. Gone :
Pascal : Le morceau de bravoure ! Haha. Il était complètement différent au départ, mais assez quelconque. Moi je tenais vraiment à ce qu'on ait un titre dans l'esprit Neil Young/Drive-by Truckers. On l'a retravaillé dans cette veine, et j'avoue qu'on est assez fier du résultat. On a fait beaucoup de prises et c'était un peu fouillis, mais une fois encore Jason a su le mixer et le faire sonner !
Christophe : C’est le morceau pour rouler en voiture, l’été, en plein cagnard, tu longes la Sainte Victoire, les rochers, les champs de vignes, tu sais que tu rejoins quelques potes pour boire un verre « à la fraîche » et tu transpires comme un fou.

New Astronomy (reprise) :
Pascal : Comme dit plus tôt, l'album devait s'appeler « New Astronomy », et avant même d'avoir quelque chose on parlait d'avoir la reprise avant la fin de l'album. C'est notre ami Jullien Arniaud, du groupe The Host, qui a lancé le truc avec les accord joués sur un Rhodes, et c'est parti de là.

You Are Here :
Pascal : Le but était d'avoir quelque chose dans l'esprit 16 Horsepower, mais également quelque chose de lourd et écrasant, comme la chaleur chez nous en été (oui, oui c'était vraiment ça mon idée au départ...). C'est aussi une sorte d'hommage à « Glory Box », le titre de Portishead, qui passait à la radio quand j'étais petit, et qui n'est jamais sorti de ma tête. C'est un morceau nostalgique en fait, et une belle façon de terminer l'album.
Christophe : J’adore comment le morceau se déroule, une gratte avec un echo, de la voix, puis une entrée du basse/batterie toute douce, le tout très calme pendant un long moment, puis ça explose. Tu vois, moi je l’écouterais en me baladant juste après la fin du monde, tout est cramé par une putain d’explosion, il reste que des cendres, toi tu y passes dans 5min, et bien ça serait impeccable.
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