Arsène et Shiro - L'ESPRIT DU CLAN par PAMALACH - 5009 lectures
Le clan est de retour plus fort que jamais...et ce n'était pas forcement gagné au vu des difficultés qui furent les siennes dernièrement. VS a donc été leur poser quelques petites questions sur ce nouvel album, en profitant au passage pour y glisser quelques interrogations plus générales.


Salut le clan ! Avant tout comment allez-vous après cette année difficile ?
Salut, comme souvent après les moments difficiles, soit tu te laisses aller, soit tu essaies d'avancer. On est dans ce cas avec des moments de nostalgie bien sûr mais qui nous rappellent quelle chance on a d'être là, donc au moins par respect pour ceux qui ne sont plus, on avance.


Votre nouvel album « Drama » est particulièrement sombre et virulent. Peut-on attribuer cette violence aux événements que vous avez traversés dernièrement ?
Oui, les événements personnels sont présents dans ce bilan que tu fais de l'album, mais ce n'est pas tout. L'album est aussi sombre et virulent car il répond à un climat social, politique, environnemental sombre et virulent. Le visuel de la pochette, par exemple, n'a rien à voir avec ce qui nous est arrivé personnellement. Le rock, le métal, le punk, le hip-hop, etc. sont pour nous des musiques de revendications par définition, et nous ressentions tous le besoin de revenir à une musique et des thèmes qui dérangent. Non pas par simple provocation, mais parce que "Ne pas se positionner, c'est cautionner", c'était juste plus fort que nous. Et on constate déjà que certains de nos textes parus sur le net, le clip aussi, provoquent des échanges comme on en avait pas vu depuis longtemps nous concernant… tant mieux! Il y a tellement de groupes qui ne fonctionnent que sur l'apparence, qui pourraient dire tout et son contraire, qui n'ont rien à dire, ou qui se veulent "rebelles", qui revendiquent… et cautionnent le pouvoir en place le reste de la semaine. Ces groupes "neutres", creux ou hypocrites, commencent sérieusement à me gonfler. Que tout le monde assume, même ceux qui ne pensent pas comme nous, au moins ça crée du débat, des échanges.


J'ai lu que c'était la première fois que vous composiez tous ensemble. Vous avez même dit que chaque note avait été pensée de façon collégiale. Pourquoi avoir changé de méthode de travail et qu'est-ce qui vous a plu dans le fait de travailler à plusieurs mains ?
En fait, ce n'est pas la première fois. On composait comme ça au début de l'EDC, on a ensuite composé de manière différente, et sur cet album, on a fait un retour aux sources. Je pense que c'était important à cette période de se retrouver tous ensemble, de partager tout car ça a aidé à passer le cap. Et puis artistiquement, le but était de composer un album plus homogène, on se le disait clairement. Le faire dans un laps de temps réduit y a beaucoup aidé aussi. Avant, on pouvait étaler la compo d'un album sur presque deux ans. Là, pas plus de six mois pour faire "DRAMA".


Les lyrics sont une fois de plus assez agressifs et sombres. Neammoins il demeure une part de lumière dans vos paroles et vous aviez même déclaré être des « pessimistes joyeux ». N'avez-vous pas peur qu'un jour l'obscurité finisse par dévorer la lumière ?
Le jour où l'obscurité ne laissera plus de place à la lumière, alors ce sera fini, il n'y aura plus de création et donc plus de vie. En avoir peur? Oui, un peu. Avançons tant qu'on voit cette lumière!! La vie d'un groupe, et même d'un groupe humain en général, n'est jamais sûre de résister au temps. On en a conscience alors on fout le bordel dès qu'on part en tournée!


Le travail sur les guitares est une de fois de plus particulièrement soigné et on sent des influences extrêmes dans de nombreux riffs de « Drama ». Est-ce un effet voulu ou vous en êtes-vous aperçu après coup ?
Ce n'est pas une question de voulu ou pas, c'est une question d'envie. On va dans les directions qui nous plaisent sur le moment de la composition. On évolue, donc notre musique aussi. On est pas du genre à faire deux fois le même album. C'est important à l'heure actuelle de faire des riffs soignés en ce sens qu'avec le temps, on est plus exigeant avec nous-mêmes (et dans ce qu'on écoute) et techniquement meilleur aussi.


Vous aviez répondu une fois que la scène à laquelle vous apparteniez était la Seine Saint Denis. C'était uniquement pour le « bon mot » ou y avait-il un sens plus métaphorique sur votre place dans la scène métal en France ?
Ce n'était pas pour le bon mot. Je ne sais pas dans quel contexte c'était… Mais c'est vrai qu'à l'époque où on habitait tous ensemble à St Denis, on était influencé par notre environnement, ça se retrouvait dans notre musique et notre attitude. Mais ce devait surtout être un mot pour lutter à notre manière contre les préjugés, très tenaces dans le métal français. On a jamais été très en phase avec les clichés du métal ou du hardcore à la française...


Pensez-vous que le lieu où vous vivez a influencé votre musique ? Ne vous êtes-vous jamais demandé ce que serait L'Esprit du Clan si vous étiez originaire de Marseille par exemple ?
J'ai devancé ta question! Je pense en effet que l'environnement influence, et ce à tous les niveaux. Prends un mec bien avec plein de bonnes intentions qui veut être flic. Il faudra qu'il soit fort mentalement car c'est dur de ne pas devenir con quand on évolue dans un environnement de con. Oui on s'est demandé à quel point l'environnement influence, pas de réponse pour le moment, donc je ne sais pas pour Marseille.


J'imagine que vous allez bientôt partir en tournée. Avez-vous une anecdote de concert un peu singulière à nous raconter ?
On part à partir de septembre pour une durée indéterminée!! Pour l'anecdote, je te la dirais à l'oreille, il y a des gens qui écoutent...


Vous dites que vous « n'êtes pas là pour divertir ». Qu'est-ce qui vous gène dans le mot divertissement ? Vous le prenez dans un sens négatif ?
Quand on dit ça, c'est pour dire qu'on est pas là que pour ça. Bien sûr en concert on veut que tout le monde kiffe, qu'on partage un moment, c'est une sorte de divertissement si tu veux. Mais on veut aussi véhiculer des idées, au moins dans les textes et les interviews. Donc dans notre bouche, oui le simple divertissement a un aspect négatif. Ca me fait penser à David Guetta ou Christophe Maé. À notre petit niveau, l'EDC est une manière de résister, ce n'est donc pas qu'un divertissement gratuit, pour vider les cerveaux et retourner consommer bêtement. Plus jeune, on prenait un putain de plaisir à écouter Rage Against The Machine ou NTM, on bougeait, on dansait, on chantait. C'est pas pour autant qu'on laissait le cerveau à la maison.


On a déjà dû vous la poser un million de fois mais pourquoi avoir choisi ce nom « L'Esprit du Clan »?
T'aimes pas? Je pense qu'il nous représente bien ce nom, notre façon de voir l'amitié, le rapport humain, ensemble pour une création commune, le un pour le tout. Faire chier le monde.


Dans la chronique de votre album, je dis que j'ai l'impression que votre dernier album est le plus cohérent de votre discographie. Êtes-vous d'accord avec ça ?
Pour le moment, je dis la même chose, mais sûrement que je le dirai encore plus pour le prochain… mais on est bien d'accord sur ce constat.


Le mot de la fin est pour vous les gars.
Partageons les scènes ensemble, les moments intenses que sont les concerts, ce vécu on ne peut pas nous le prendre. On prépare un show de psychopathe, venez sur le DRAMATOUR!!!


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