Track by track pour la sortie de l'EP 'Transendance'

Paiement PAYPAL 12 EUROS PORT COMPRIS !!!

Titre de l'album :
L'EP s'appelle « TRANSCENDENCE », nom qu'on a aussi donné au dernier morceau du disque. Le terme évoque les idées de dépassement, de surpassement, mais aussi une transformation vers quelque chose d'impalpable, de spirituel. Les 4 premiers titres sont effectivement des transformations, c'est-à-dire des réarrangements de morceaux déjà écrits et enregistrés, auxquels on a essayé de donner un nouveau sens, en conservant l'essentiel des mélodies de l'original. Le dernier titre quant à lui, clot, dans le texte, l'histoire développée dans les deux derniers albums :
Dans « Process of a New Decline », l'humanité se découvrait esclave d'une machine/dieu asservie secrètement par une race extraterrestre. Voyant les humains se révolter, la machine déclencha l'holocauste nucléaire et les Minariens (la race extraterrestre) se retirèrent, laissant une planète dévastée, et une poignée de survivants isolés. Sur « Transcendence », ces derniers, quelque peu mutés et irradiés, à travers leurs rêves fous de colère et de vengeance, arrivèrent à projeter leur conscience (à se transcender donc) dans l'éther pour rejoindre les Minariens et leur faire payer.

Artwork :
L'artwork (sur les 3 volets du digipack) est une espèce de fresque qui représente 3 personnages de l'histoire que j'ai décrite plus haut. A droite, on trouve l'humain projetant sa conscience à travers l'espace-temps, au milieu il y a l'incarnation de sa soif de vengeance, le fameux « Neurotripsick » du premier album, et enfin à gauche le Minarien, l'extraterrestre oppresseur qui va subir la colère de l'Homme. Comme souvent, le plus dur a été de trouver le thème et écrire les paroles pour le morceau « Transcendence ». Cela fait, il ne m'a pas fallu longtemps pour mettre en scène l'histoire et créer l'artwork. Je voulais quelque chose de coloré, un peu enfantin, sorti de l'univers de la BD, pour coller avec l'ambiance globale de l'EP, pas franchement « death metal », ni sombre.

Production / Studio :
Comme sur les albums précédents, j'ai assumé l'intégralité de la production, ainsi que le mastering, que je confiais habituellement à Scott Hull. On a tout enregistré chez moi, dans mon studio (http://www.myspace.com/budstudio), entre février et juillet 2010, sauf la reprise de Cynic, dont l'enregistrement date de 2008. On n'a pas eu de budget pour cet EP et on ne voyait pas l'intérêt, à l'époque, de mettre des milliers d'euros pour un résultat qui serait à peine supérieur à ce que l'on ferait par nous-mêmes. En plus, ça m'a donné un temps et une liberté infinis pour les prises, les arrangements et tous les petits détails qui font les morceaux. Je ne sais pas si j'aurais pu prendre autant de latitude avec quelqu'un derrière moi, ou alors il aurait fallu pour le groupe une préparation en amont que notre emploi du temps ne nous aurait peut-être pas permis.
Cet EP est d'abord un produit destiné aux fans, un objet à part dans notre discographie, pas un véritable album, pas une démo non plus, plutôt une collection de morceaux qui n'auraient pas cadrés seuls sur un LP, une synthèse de nos influences qu'on avait envie de partager sans être obligés de rentrer forcément dans un format standard.

Musique, Cinéma/DVD, livres, jeux ?
Pour l'inspiration, c'est encore les mêmes influences qui nous ont guidés: la littérature Sci-Fi et Fantasy comme l'excellente série de Peter F. Hamilton, « Rupture dans le réel » puis « L'alchimiste du neutronium » et « le Dieu nu », mêlant, revenants et science-fiction, ou Neal Asher et ses univers sombres et violents. Au niveau musical, on s'est comme toujours beaucoup inspiré du latin-jazz-fusion des 70's, Chick Corea et Al di Meola par exemple pour les morceaux acoustiques, Dave Brubeck sur « Transcendence » aussi pour ces métriques exotiques (le riff en 9/8 de « blue rondo à la Turk », immortalisé chez nous par Claude Nougaro!) Tout ça n'est pas tout neuf, mais c'est des choses qu'on écoute encore souvent, une source inépuisable! Je me souviens aussi que plus récemment, l'album « Crack the Skye », et plus globalement l'œuvre de Mastodon et son approche prog/retro du metal m'a fait une grosse impression et m'a beaucoup aidé pour la composition de « Transcendence », dans les parties prog justement et dans le son aussi.

Track by track
1- Earth Pus:
C'est un très vieux morceau, qui figure sur notre premier album « Neurotripsicks »(2004). C'est pour l'instant le seul morceau de cet album que l'on joue encore en concert. C'est pour cela que nous tenions à ce qu'il soit sur cet EP. Ré-enregistré, avec Sam derrière les fûts, quelques arrangements en bonus, et un son vraiment supérieur qui mettent en valeur le morceau. Pas de grosses transformations toutefois, ça reste assez fidèle à l'original, mis à part la fin inutile que l'on n'a pas reproduite…

2 – Blackout : Renewed Souls
Notre premier projet de transformation acoustique d'un morceau existant.
Comme notre musique est le plus souvent mélodique, longtemps l'idée d'en faire des versions acoustiques nous a travaillés, beaucoup de ces morceaux s'y prêtant plutôt bien. Celui-là sonne clairement latin, et évoque modestement nos influences 70's. On peut reconnaître chaque riff de « Blackout », morceau issu de notre 2ème album, « Leading Vision », ainsi que sa structure. Tout y est, même le solo de basse, il a juste suffi de baisser légèrement le tempo et d'adapter la tonalité au jeu classique… ce qui nous a donné le plus de mal, parce que ça faisait longtemps que l'on n'avait pas pratiqué le jeu aux doigts main droite... On a fait appel aussi à un percussionniste, Xavier (Bundysback), un très bon ami à moi, pour renforcer l'ambiance latine du morceau.

3 – Textures (reprise de Cynic)
Réalisée au départ pour une participation à un tribute à Cynic, pour Metal Factory (merci YoupiMatin!), on nous avait imposé ce morceau, « Textures », début 2008, au moment où Sandrine, notre batteuse, quittait le groupe. Etant tous des fans absolus de Cynic, déjà depuis « Focus » et encore plus maintenant après « Traced in Air », nous avons été de suite super motivés pour ce projet. On a fait appel à notre pote Tiko, l'excellent batteur des groupes JENX et Pastors Of Muppets, pour faire donc les parties de batterie de ce titre. On a enregistré ça à la fin de l'été 2008. La reprise est assez fidèle à l'original dans la structure, et on ne voulait pas réinventer le morceau, ayant beaucoup trop de respect pour Paul Masdival et Sean Reinert! J'ai adapté les lignes de guitare à ma technique, électrisé certaines parties pour les rendre peut-être un peu plus "gorodiennes", mais en gardant l'esprit coloré du morceau original. Ca a été pour nous une immense joie de rencontrer le groupe à plusieurs reprises en 2010, de leur faire entendre notre reprise et d'obtenir leur aval pour la sortir sur une de nos productions. Ils resteront parmi nos pères spirituels à jamais!

4 – Earth Pus : Salvation
Une idée d'Arno qui travaillait sur le projet depuis quelque temps. Il avait déjà écrit quelques parties quand on a décidé de faire cet EP. Nous avons ensuite bossé tous les deux sur l'arrangement final. A la base, son idée était de faire un medley acoustique de plusieurs morceaux, mais les idées pour « Earth Pus » suffisaient à elles seules pour faire un titre entier… alors on s'est lancés! Comme pour « Blackout », les mélodies et les structures sont respectées, quoique sûrement moins évidentes et reconnaissables. Il y a beaucoup d'arrangements orchestraux (cordes, cuivres, etc.), le tout fera peut-être penser à de la musique de film ou de jeu vidéo, genre « Zelda »... Les progrès en matière d'instruments virtuels permettent maintenant d'avoir presque un orchestre à disposition chez soi, ça ouvre beaucoup de perspectives et je m'en suis donné à cœur joie!

5- Transcendence
Le "morceau titre", le seul vraiment nouveau d'ailleurs. Quelques contraintes au départ : une métrique quasi constante, le 9/8, et une longueur de 15 minutes, donc un morceau progressif. Ca faisait un moment que j'avais envie de me frotter à un titre long et épique, chose que je ne voulais pas faire dans le cadre d'un album, parce qu'injouable en concert (j'ai l'impression que les gens décrochent forcément au bout de cinq minutes déjà). « Transcendence » est composé autant de parties death que de parties calmes et progressives, le tout se voulant logique dans les enchaînements, comme un film où se succèderaient des moments paisibles, des passages de pure action, des ambiances contemplatives, des émotions exacerbées de tous types, et bien sûr un final grandiloquent! Il y a beaucoup de variété dans les voix: Julien, notre nouveau chanteur, attaque dès le début, interprétant l'individu isolé et malade de l'aprés-holocauste, déçu de ses pairs et ivre de vengeance envers ceux qui l'ont manipulé et détruit son monde. Lui succède Guillaume et sa voix puissante, incarnant la colère de tous les hommes. Vers 6:30, notre invité spécial, Ross Dolan d'Immolation, vient donner la réplique à Guillaume dans un dialogue tonitruant entre Soracle (le chef minarien) qu'il incarne et l'humain transcendé venu demander justice pour son monde. S'en suit en rupture une partie très groove, où la machine/dieu créée pour guider les hommes (que j'interprète moi-même avec un vocoder) constate son terrible échec. Cette variété des voix m'a permis de faire ressortir facilement les contrastes entre les différentes parties, sans que ça ait l'air trop confus, mais aussi de pouvoir mieux incarner les divers personnages, pour donner plus de force à l'histoire.
J'espère tout de même qu'on aura l'occasion de jouer ce morceau en concert, pour l'instant il reste très dur à caser dans un set, de par sa longueur et ses nombreux arrangements, mais ce serait sûrement bien de le jouer en évènementiel, sur une date unique, avec un décor, de la vidéo, des invités pour faire les personnages, etc. Peut-être aussi sous forme de court-métrage, si on trouve les bonnes personnes et le budget pour faire ça!