Jon (Guitare) & Nutz (Guitare/Chant) - ZUBROWSKA par ..::JU::.. - 2250 lectures
Un groupe déjanté mais cohérent.
Un troisième album férocement jouissif, et terriblement accrocheur.
Des types super sympas et disponibles.
Avec un Jon et un Nutz très serviables, intéressants et bavards.
Cela donne, inévitablement, une interview super intéressante à lire !
Merci à eux.

Zubrowska Is Love !



Salut les Zub' ! C’est un honneur de pouvoir vous interviewer, car votre premier opus ‘One on Six’ fut durant longtemps l’un de mes albums de chevet, et je vous ai voué un culte peu catholique mais très alcoolisé...
Bref, donc, ça y est, enfin la concrétisation de vos projets musicaux, avec la sortie de votre 3ème opus. Ce fut ardu, non ? Vous pouvez dans un premier temps revenir rapidement sur l'actualité du groupe durant ces 5 dernières années ?
Zubrowska


Jon : C'est aussi un honneur et un plaisir pour moi de répondre à ton interview, VS nous a toujours soutenus depuis le début.
Sinon, pour répondre à ta question, en 2005 nous avons sorti notre second album "Family Vault" chez Xtreem Music. Et dans la foulée, on a tourné à travers l'Europe avec les Kronos. Juste après, on s'est séparés de notre batteur Sam Santiago (actuellement dans Gorod)... Vu que Toulouse ne regorge pas vraiment de batteurs motivés, ça nous a pris tout de même 6 mois pour en retrouver un, en la personne de Léo Margarit (actuellement dans Pain Of Salvation...). Le temps de lui apprendre le set, on s'est remis à tourner en 2006, principalement en France. Puis on s'est remis à la composition.
En 2007, on a enregistré la démo 5 titres "61" (qui a figuré plus tard sur le split "Readers choice" sorti par VS), pour démarcher les labels, et on a fait quelques bonnes dates cet été là comme le Hellfest et l'Obscene Extreme en Tchéquie. Finalement, Léo s'en est allé rejoindre les Pain Of Salvation en Suède, et il nous a fallu re-retrouver un batteur. Ce fut Anthony Labonne l'heureux élu, avec lequel on s'est aussi remis à tourner et à recomposer, afin de finir cet album qu'on avait commencé avec Léo. Puis notre hurleur Ben nous a quitté à son tour, mais on a préféré continuer en famille ; c'est donc Julien (Nutz), notre gratteux, qui a pris son poste. Il était chanteur dans Disphoria, donc on savait où on allait, musicalement, avec lui. Mikael André (Eryn Non Dae, Ethersens) est venu compléter l'équipe en tant que guitariste ''live'.

Ce qui nous amène en juillet 2009, date à laquelle on est partis enregistrer cet album. Ensuite, nous nous sommes mis à la recherche d'un label, mais ce fut sans résultat... Il a fallu quelques mois de réflexions et de déceptions pour qu'on se décide à le sortir nous même. Voilà pourquoi ça nous a pris 5 ans pour le pondre... Pas mal non? Sans tous ces problèmes de line-up, cela aurait pu aller beaucoup plus vite!

Nutz : Cela n'a pas vraiment été un choix de prendre autant de temps. On a enchaîné les malheureux concours de circonstance pendant plus de 5 ans, et avons cruellement manqué de soutien concernant les grosses structures (Labels, tourneurs, managers..). On a tout fait nous même, au culot, à la débrouille, avec les moyens du bord comme on dit, sachant qu'aucun de nous n'a la fibre commerciale. Mais peut être est-ce un mal pour un bien, car sans tout ce temps et ces galères, Zubrowska are Dead, ne serait certainement pas ce qu'il est à nos yeux : le premier véritable album du groupe, le premier dont nous sommes réellement fiers et satisfaits.


Même si vous venez de l'aborder, on va revenir un peu sur les rebondissements et soucis inhérent à la sortie de l’album...
Vous avez, il me semble, démarchés un certain nombre de label, mais ... personne n'était intéressé pour sortir votre opus ? Si j'ai bien compris, vous avez dû monter votre propre structure pour sortir et promouvoir 'Zubrowska Are dead' ; on peut donc légitimement considérer que vous êtes auto-produit ?
Jon : Totalement ! On a tout pris en charge : l'enregistrement, le pressage, la promo. Mis à part Deadlight qui s'occupe de la mise en bac pour la France, on fait tout nous même de A à Z.
En effet, au départ on pensait pouvoir trouver un label rapidement. Mais apparemment, avec la crise, c'est dur. On a eu de bons retours de quelques labels, mais ce n'était pas ce qu'il cherchait, ou alors ils considéraient qu'on n'était pas assez vendeurs. Je vais pas trop m'étaler là-dessus, parce que ça nous a quand même pas mal blasés. Mais bon, on n'y peut rien.
Nutz : Blasé, c'est le mot ! Mais quelque part, ça nous a d'autant plus motivés pour prendre le taureau par les cornes. On n'a pas eu de mal à comprendre que le fait qu'on ne puisse pas nous mettre dans une case, que nous n'ayons jamais cherché à surfer sur la vague, et que nous privilégions les idées et les émotions et non l'image et l'attitude, soient considérés comme une trop grosse prise de risque pour le mécénat. Cela n'a absolument pas détruit notre volonté de partager notre passion pour la musique. Et la seule façon d'arriver à nos fins fut de tout prendre en charge du début à la fin.


Vous venez donc de trouver un deal avec DeadLight Entertainment pour l’aspect Distribution.
Etant donné que vous êtes dans une démarche un peu spécifique, sans label, mais sans non plus être en ''totale' autoproduction : Peux-tu m'expliquer comment cela fonctionne, en terme d'organisation et de relation avec les autres acteurs ?
Jon : Comme je l'expliquais un peu plus haut, Deadlight s'occupe de la mise en bac en France (via Underclass), et ils nous filent aussi un coup de main pour la promo. Tout le reste c'est nous qui le gérons. On a fait presser les cds par nos propres moyens. Le reste : artwork, comm', promo... on s'en charge nous-mêmes, pareil. Comme des grands! Héhé! Finalement, tout ça n'est pas sorcier, ça demande 'juste' du temps, de l'argent et quelques copains pour te filer un coup de main. On est assez contents de pouvoir gérer nos affaires nous même. Ca évite les intermédiaires et les malentendus, même si on est loin d'être aussi efficace que les grosses machines comme Relapse. Mais, on apprend...
Zubrowska Are Dead


Avec cette expérience en forme de mésaventure, quel regard portez-vous sur la scène Extrême en France ?
Avez-vous un sentiment ou un ressenti amer en bouche, en regard de votre activité discographique et de votre renommée, associée à cette situation imposée d'autoproduction ? Voyez-vous cela comme un manque de reconnaissance ?
Jon : La mésaventure aurait pu être aussi de se faire signer sur un gros machin, qui n'en a rien à foutre de notre zik, et qui nous aurait ensuite jetés comme des merdes, faute de ne pas avoir assez vendu. Ca arrive aussi... Nous, on est assez contents et fiers de sortir cette galette nous même, tant qu'on aura envie de la soutenir, d'en faire la promo, on pourra le faire. On n'a pas à batailler avec 15 000 intermédiaires. Après, tout ça n'a pas forcément de rapport avec la scène extrême, les labels sont juste beaucoup plus frileux qu'auparavant et dans tout les styles...

Nutz : Après, sans vouloir trop nous cacher, on en effet eu un sacré goût amer en bouche, quand on s'est fait claquer la porte au nez malgré de tels investissement en amont. En sortant du Fascination Street, on était pourtant certain de trouver enfin un deal intéressant qui allait nous épauler. Que dalle ! Réunir assez de thunes pour pouvoir se payer une telle production, quand personne ne vient d'un milieu aisé, n'est pas une mince affaire. Pour ma part, en plus de mes études, j'ai dû cumuler travail de jour, de nuit et certains week-ends, pour y arriver. La journée, il fallait surveiller des gamins qui braillent, la nuit, conduire des camions en évitant de s'endormir et de se crasher contre un platane... Il en a été de même pour chaque membre du groupe. On a tous sacrifié une putain d'année à oublier notre vie sociale, dans ce seul but : sortir un véritable album dont nous serions fiers jusqu'à nos derniers jours (le morceau Sleeping Rug fait référence à ce sujet). Quand tu te donnes corps et âme dans un projet, et que tu donnes même beaucoup plus que ce que tu aurais pu concevoir, ça fait toujours un peu mal de susciter l'indifférence. Mais en contrepartie, cela nous a permis de comprendre que nous n'avions pas d'avenir (du moins immédiat) avec les grosses structures. Et de comprendre également que nous existons uniquement par notre motivation, et de part les gens qui nous suivent. Tout ce qui compte, au final, c'est ce putain de bonheur partagé avec tous ceux et celles qui viennent nous voir, intentionnellement ou par hasard. Donc la phase d'amertume n'aura duré qu'un temps !


Bon, maintenant que 'Zubrowska Are Dead' est là : place à la musique...!
J'ai personnellement été vraiment impressionné par votre album, de part sa cohésion, et sa qualité. Je le trouve toujours imprégné de votre marque de fabrique, mais tout en illustrant une certaine évolution et maturité musicale.
Quels étaient vos objectifs initialement ? Avez-vous (ou aviez-vous) décidés de faire évoluer sciemment vos compos, ou bien est-ce que cela s'est fait de façon totalement naturelle ?

Jon : Un peu des 2... D'un côté, on voulait évoluer, comme n'importe quel groupe je présume. Et d'un autre côté, on avait du sang neuf dans le line-up, ce qui, forcément, amène une autre approche des compos. En tout cas, c'est la première fois que je suis content à 100% d'un de nos albums, même en le réécoutant 1 an après. Il reflète vraiment la vie qu'on a tous mené, durant les 5 années qu'on a mis à le pondre. La prod aussi joue, le son est vraiment comme on le voulait, puissant, chaleureux, naturel... On voulait un album très homogène dans l'ensemble, qui fasse un bloc. Limite, un album concept, qui raconte une histoire. Je trouve qu'on s'en est bien sortis pour ça. Les morceaux sont cohérents entre eux, et avec les paroles. On a réussi à sortir du truc un peu fouillis et disparate des 2 premiers albums.

Nutz : L'objectif était de sortir enfin un album dont on soit totalement satisfaits. Et pour arriver à cela, il ne fallait rien bâcler. Comme le dit Jon, Zubrowska are Dead est un concept album. Il raconte une histoire. On a voulu une réelle cohésion musicale et lyriquen tout en racontant l'histoire de notre vie. Le concept développé n'a rien de fictif. Tout ce qui est dit est vécu et sincère, que ce soit musicalement ou au niveau des textes. Il fallait donc définitivement faire tomber toutes les barrières qui nous enfermaient dans un ou plusieurs styles musicaux, et ne se donner aucune limite concernant les variations. Sans trop se poser de questions, on s'est retrouvés à mélanger un peu tout ce que nous aimons, mais au service d'une seule et même direction. Cet album mélange une grande quantité de styles musicaux, mais conserve la même couleur tout le long. Il passe par tous types d'émotions, avec toujours une ambiance noire et pesante. Notre souhait était de faire une musique qui soit au service d'émotions fortes, renforcées par la sémantique des textes. Pour résumer, l'objectif était de n'avoir aucune barrière musicale, pour exprimer ce qu'on voulait avec le plus de justesse. Et je rejoins Jon en disant qu'on y est arrivé.


Et d’ailleurs, petite aparté sur le titre de l’album : 'Zubrowska Are Dead'
A l'écoute (approfondie) du dit 'Are Dead', vous me semblez plutôt vivant, et débordant d'énergie. Quelle est la signification réelle de ce titre : Est-ce une sorte de petit clin d'œil acerbe à l'absence de reconnaissance sur la scène extrême ? Ou bien est-ce simplement un lien thématique avec l'état d'esprit du groupe et vos ressentis ?Zubrowska Are Dead
Jon : La thématique fait plus référence à nos vies en tant qu'être humain, qu'à telle ou telle scène. On ne réfléchit pas aux morceaux et aux paroles en tant que zikos de Metal ou acteur de l'underground, mais vraiment en tant que personne à part entière. Le 'Are Dead' fait déjà référence au fait que le groupe a traversé des phases de crises et de déprime qui ont failli le conduire à sa perte. Mais au final, on ne s'est pas laissé abattre! La mort annoncée ici est un point de départ pour l'album, qui parle plus de renaissance et de vie que d'autre chose. C'est ça qui guide la trame de ce CD. Je dirais que le message, au final, c'est : "Sors-toi les doigts du cul et va de l'avant, même si t'en chies !". Voilà, c'est ça l'optique dans laquelle on a composé et sorti cet opus. De plus, ça fait aussi référence aux changements de line-up, de son... Nous même avons grandi et changé. Donc le vieux Zub est mort, voici le nouveau. En gros...

Nutz : Le titre de l'album reste assez « nombriliste ». Son caractère introspectif témoigne d'une sorte de psychanalyse du groupe. Je vais outrageusement me vautrer dans le cliché en citant Nietzsche dans Ecce Homo : « Ce qui ne tue pas rend plus fort », qui s'applique aussi bien à chacun des membres qu'au groupe lui même. Le titre est aussi à mettre en parallèle avec la notion d'Immortalité selon Kundera, que l'on évoque dans Satan is Love. On ne peut être immortel qu'une fois mort, et cette œuvre, ayant survécu à une mort du groupe, est le manifeste d'une réelle volonté de s'inscrire dans l'Immortalité.


En parlant de thématique : l’euphorie d’"One On Six" avait déjà laissé sa place sur "Family Vault" à un état d’esprit plus sombre, entre Mélancolie, contestation et haine.
Vous semblez osciller entre titres évoquant des expériences personnelles, et thématique plus réfléchie sur la vie et ses aspérités... Qu'en est-il de la thématique développée sur ce 3ème opus ? Vous servez-vous de la musique et des textes comme d'un exutoire ?
Jon : C'est dans la lignée de Family Vault, mais on est allés beaucoup plus loin ce coup ci. One on Six et Family Vault étaient plutôt des phases de crises d'adolescent. Là, sur Zubrowska are Dead, c'est plus mature, ça parle plus du vécu. Maintenant qu'on est adulte, on assume nos vies à 100% et les merdes qui vont avec. Donc la colère ou la rage qui peuvent être exprimées ici me paraissent plus légitime, et même temps, il y a un nouvel aspect sous-jacent, plus positif qu'auparavant. Même si parfois la vie est dure ou cruelle, elle vaut la peine d'être vécue, et il ne faut jamais se laisser marcher sur les couilles. Et oui, c'est définitivement un exutoire. Sinon, à quoi bon ?

Nutz : Si c'est des textes dont on doit parler ici, il y a eu déjà un gros changement par rapport aux deux albums précédents. Avant, toutes paroles étaient écrites par Ben, alors que là, c'est Claude qui a tout mis sur pied. De plus, Ben écrivait tout seul dans son coin, et malgré ses explications, on ne comprenait pas toujours où il voulait en venir. Cette fois, tout le monde y a mis de son grain de sel. C'était primordial que chacun d'entre nous retrouve dans les textes : des choses lui tenant à cœur personnellement, et d'autres partagées au sein de groupe.
On parle de la vie ! De nos vies en tant qu'individus et artistes (je n'aime pas trop ce mot, mais il m'évite ici quelques détours inutiles), et de ce qui nous entoure. Donc il y a des moments de joie, de haine, de connerie, de souffrance, d'espoir, de tristesse, d'euphorie, d'effondrement, d'autres où il faut se battre... En fait, on n'a pas eu besoin d'aller chercher très loin pour trouver des choses incroyables à raconter, car même en inventant tout, on n'aurait pas pu faire plus fou que la réalité. D'ailleurs, ça me fait penser qu'il serait chouette de faire une interview basée seulement sur les textes avec toutes les explications thématiques et stylistiques, car il y a de quoi raconter, je vous le dis ! (NdJU : héhé, pas de soucis, j'y penserais ...)


D'où vous vient l'idée d'écrire et d'hurler votre rage en anglais plutôt qu'en français ? Est-ce plutôt par « facilité », ou bien pour faciliter votre export à l’international ...?
N'avez-vous pas envie parfois de vous exprimer dans votre langue maternelle ?
Jon : Le français dans le metal c'est moche. Du moins c'est mon opinion. Peut être qu'un jour on fera une chanson en français, qui sait ? Mais ça ne sera pas du Christophe Maé...
Zubrowska Are DeadNutz : En français, je n'aime chanter que du Brassens ou des chansons paillardes (sud-ouest oblige) quand j'ai un coup dans le nez. Le français dans le Metal ? Je dis pourquoi pas, mais surtout pourquoi ? En tout cas pas pour moi ! Huhu !


Impossible de ne pas parler de l'enregistrement, puisque vous avez eu la chance (ou l’opportunité) d’aller enregistrer en Suède, au Fascination Street Studio avec Jens Bogren (Opeth, Paradise Lost, Soilwork, Amon Amarth)
Pouvez-vous m'en dire plus, comment vous êtes vous retrouvés là-bas ? Et, sans vouloir être indiscret, combien coute ce type de prestation, dans un studio comme celui-là ?
Jon : Il ne faut jamais parler d'argent en France... En tout cas, ce n'était pas suffisamment cher pour nous empêcher de venir! Ca s'est passé assez simplement, à vrai dire. On a mailé pas mal de studios qui nous plaisaient bien, on se disait que c'était peut être le dernier album qu'on allait faire, donc on voulait une prod' irréprochable. On aimait les prod de Jens, il était motivé, et dispo à ce moment là, donc parfait !

Nutz : Trop cher pour un groupe sans moyens. Mais pas pour nous ! Haha ! La seule chance qu'on a eu dans l'histoire, c'est que Jens avait l'air d'être vraiment motivé pour nous enregistrer selon ses mails, et il l'a plus que prouvé dans la pratique ! Mais sinon, on s'est tout payé comme des grands, on est monté à Örebro avec ma Xantia (non break), à peine à 4 avec la batterie complète, les guitares, les affaires perso... Oui, y en a un qui a triché et qui s'est payé l'avion, évitant ainsi les 32 heures chaleureuses de route par trajet. On ne l'a pas volé ce putain d'enregistrement, con ! Mais, le résultat est là. Pour l'anecdote, l'été d'avant (Juin 2008), je suis monté voir Léo (NdJU : Léo Margarit, leur ancien batteur), qui déprimait tout seul à Eskilstuna (ça faisait six mois qu'il avait quitté notre cher sud-ouest pour habiter proche des Pain of Salvation). Et, dans une discussion, il me case : « Hey, y a un petit studio pas trop mal pas très loin d'ici. Vous n'avez qu'à le tester avec Zub, au moins vous aurez du son ! ». Apprenant dans la foulée que c'était le studio où enregistre Opeth et tout ça, je lui ai ri au nez (gentiment quand même), en lui assurant qu'on ne serait jamais assez débiles pour se faire chier à monter si haut, juste pour un studio, et que de toute façon on n'aurait jamais le blé...

Et du coup, êtes-vous totalement satisfait de la qualité sonore finale de cet album ?
Quand vous regardez en arrière, en jetant une oreille sur les premiers enregistrements du groupe : Comment évaluez-vous l'évolution de votre son depuis vos débuts ...?

Jon : J'ai rien à redire sur la prod. C'est massif, clair, chaleureux... Tout ce qu'on voulait. En plus, tout s'est super bien passé en studio, entre les membres du groupe c'était l'osmose et la motivation à fond les ballons. Et l'entente était parfaite avec Jens et son assistant Johan, qui sont vraiment des gars super, qui te mettent à l'aise et qui bossent super bien. De plus, ils nous ont pas mal drivé pour l'interprétation des morceaux. Ils te poussent vraiment pour faire sortir ce qu'il y a de mieux en toi musicalement.
Les premières prod' ont été faites avec les moyens du bord, par les copains du coin. Et nous même n'étions pas aussi aguerris que maintenant, musicalement. Je garde quand même pas mal d'affection pour One on Six, c'est limite miraculeux qu'on ait pu enregistrer un truc pareil en une semaine, avec le niveau qu'on avait et tout ce qu'on picolait à l'époque... Family Vault manque sérieusement de patate, c'est très dommage, mais on n'a pas fait les bons choix à l'époque… C'est celui pour lequel j'ai le plus de regret au final, je sais que les compos sont bonnes mais le son n'est vraiment pas à la hauteur.
Nutz : Oui, Family Vault aurait vraiment besoin d'être réenregistré un jour. C'est toujours en projet dans ma tête, mais cela reste un doux rêve pour le moment... Je suis toujours impressionné de voir à quel point cet album ne rend pas l'effet qu'on voulait. J'en ai la larme à l'œil.
Zubrowska Are Dead


Vous êtes originaire de Toulouse, et vu de l’extérieur, on a l’impression que la scène Metal (au sens large) est assez dynamique et productive dans le Sud-Est.
Existe-t-il beaucoup de structures ou d'associations qui vous permettent ou qui vous aide à promouvoir votre musique ou à participer à des concerts ?
Jon : Alalalala! Toulouse c'est le sud-ouest malheureux!! :) Oui Toulouse a pas mal de bons groupes dans tous les styles. C'est cool! Après, c'est une scène consanguine ici, avec 10 zikos pour 20 groupes. Du coup, la plupart des membres se connaissent et se refilent des coups de main quand c'est possible. C'est mignon! Y'a pas mal d'asso aussi. Mais le problème, c'est le manque de salles, comme partout en France, au final. C'est la politique culturelle actuelle, les mecs d'en haut ne considèrent pas la musique comme de l'art, et encore moins le Metal. Pour eux, c'est du bruit qui sert à faire joli dans la radio et en sonnerie de portable. Donc si un bar ou une salle fait chier les voisins avec des concerts de hard rock, on lui casse les couilles. De base.
Nutz : En fait Toulouse c'est surtout bien pour faire un bon groupe du dimanche. Il fait beau, tout le monde est toujours à la bourre ou trouve des excuses bidon pour pas ne répéter trop souvent, et si tu passes du temps au comptoir, des fois, tu arrives à jouer dans les bars. Mais faut pas jouer trop tard ou fort. Car c'est bien connu, il est bien mieux vu de ne rien faire d'autre que de se torcher la gueule avec tout les débiles dans les rues jusqu'à 4h du mat', plutôt que de brancher les instruments pendant un petit bout de soirée... Et oui, Toulouse c'est pareil qu'ailleurs en France, sauf qu'on a le beau temps. Héhé !

Et est-ce qu'à tes yeux, le réseau associatif est plus efficace, dans le milieu extrême, que des structures privées (tourneurs, boites de prod, agences de promotions…) ? Avec quel type de structure préférez-vous globalement travailler ?
Jon : On n'a jamais trop eu à faire à des structures privées, donc je te dirais que je préfère bosser avec les assos. Mais bon, si un jour on atterrit chez un tourneur, qui nous fait faire des putains de dates toute l'année, je changerai peut être d'avis...


A vos débuts, vous étiez relativement insouciant et « innocents », et cette attitude semblait surtout booster et dynamiser votre approche musicale.
Avec l'expérience que vous avez acquis, associée à l'évolution personnelle des membres du groupe, penses-tu que vous avez réussis à préserver cette insouciance, cette impulsivité, que ça soit musicalement ou scéniquement ? Ou bien avez-vous tout de même le sentiment d'être désormais plus ''posé', moins impulsif ?
Jon : Je pense être moins insouciant qu'avant, mais toujours aussi immature. Je pense rarement au lendemain et à toutes les questions du style "projet d'avenir" et compagnie, ça me fout le cafard. Je pense que c'est aussi ce qui me permet de m'engouffrer dans un style de vie aussi casse gueule que zikos de hard rock en France. Alterner tafs pourris alimentaires et galères de tournées... Mais le plaisir d'en foutre plein la gueule sur scène, et de s'éclater avec les copains dans des lieux improbables, reste intact! C'est le moteur du groupe, et tant qu'on aura ça, on n'arrêtera pas! Après on a forcément un état d'esprit un peu différent, moins innocent, moins candide... Il faut dire que j'avais 19 ans à l'époque de "One on Six", j'habitais encore chez ma mère et je venais de sortir du bahut. Donc j'ai une notion de la réalité de la vie un peu plus évidente maintenant à 26 ans, héhé. Mais bon, on garde la patate, mec!
Nutz : Question difficile, car il en va de la personnalité de chacun, et on est vraiment tous très différents dans ce groupe. Y en a qui sont plus posés que d'autres. Y en a qui pensent à leurs arrières, d'autres qui ne pensent qu'à leurs avants ! Pour l'attitude générale, je dirais qu'au début on était plutôt hystériques et fougueux, alors que maintenant on est moins démonstratifs et plus déterminés.


Adeptes d’un style personnel et déstructuré, vous êtes, musicalement, le cul entre plusieurs chaises.
Même si le propre de l'être humain est de vouloir tout mettre dans des cases, je trouve que l'un de vos atouts est justement ce positionnement musical entre différents styles. Que pensez-vous de cette situation, est-ce que vous en tirez plutôt des bénéfices, via notamment la possibilité de toucher plusieurs styles de publics, ou bien y voyez-vous plutôt des inconvénients ?
Jon : Chaque groupe aura ses avantages et ses inconvénients. Nous, on plait à certains parce que ce qu'on fait est différent, alors que d'autres vont être rebutés parce que ça ne ressemble pas à leur style de prédilection, ou parce que ça ne respecte pas les codes de tel ou tel style. Mais on s'en fout, on aime de tout, et on n'a pas envie de se priver musicalement de peur d'effrayer. Zubrowska Are DeadLe Rock n'Roll est là pour casser les barrières et les préjugés. Si tu pouvais discuter avec chacun séparément, tu te dirais que ces mecs n'ont rien à faire ensemble, et pourtant ça fait 8 ans qu'on tourne et qu'on est comme des frères. Le style, les fringues, le blabla, on s'en fout. On cherche à aller au fond des choses, et à "kiffer la vibe", comme dirait une certaine philosophe du nom de Diam's. Par ailleurs, ça n'a jamais posé de problème pour jouer avec des groupes au style différent du notre. Finalement, c'est plus au niveau du public qu'il peut y avoir des réticences, même si ça se passe très bien 90% du temps. De toute façon, quoi qu'on fasse, on ne pourra jamais plaire à tout le monde...

Nutz : En entretenant cette démarche, on prend le risque de ne jamais intéresser les grosses structures, que ce soient les labels ou les boîtes de booking. Pour ma part, les styles de musique, ou les cases comme tu dis, ne doivent rester que des repères pour les discussions au sujet de groupes ou d'artistes. Mais cela ne doit être en aucun cas une boîte dans laquelle les artistes doivent se concentrer. Les cases (les styles... appelez ça comme vous voulez) font partie du langage du critique ou du spectateur ; l'artiste ne doit avoir pour barrière que sa propre discipline, et encore, je trouve cela réducteur. Se ranger dans une case peut être intéressant à titre expérimental, mais se cantonner à cela est le meilleur moyen de tuer la créativité et les idées. Mais tant qu'il y aura des gens plus ou moins ouverts, les groupes qui ne rentrent pas dans ces putains de cases (et qui sont souvent les meilleurs) continueront d'exister, et de nous surprendre.


Vous vous êtes formés en 2001, et avez côtoyé différentes « scènes » et partagés l’affiche avec des groupes de styles différents
(Grind, HxC, BrutalDeath, Metal extrême, …) ; voyez-vous des différences de mentalités, ou de comportements selon les styles ?
Jon : Les zikos sont sensiblement les mêmes à chaque fois, des gars avec 2 bras, 2 jambes, ils ont une batterie, des guitares... Que ce soient des blackeux ou des coreux, les mecs fonctionnent, pour la plupart, en DIY ou sur des petites structures, et rencontrent à peu près les même problèmes que nous, et vivent aussi le même plaisir sur scène. Le reste du temps, ils font pipi et caca comme nous. Donc les différences se situent plus au niveau des fringues et du discours, mais dans le fond c'est assez proche... Pour le reste, ce n'est que du divertissement, comme dirait le Roi Heenok.
Nutz : J'ajouterais qu'on a croisé des gens super et des gros cons. Mais malheureusement, on s'est vite aperçu, autant chez les gens super que chez gros cons, qu'on ne pouvait pas leur attribuer un style, une nationalité ou une culture particulière... Ceci étant, il est vrai que l'on a d'importantes affinités avec la République Tchèque et la Slovaquie, par exemple, car c'est là-bas qu'on a nos parmi nos meilleurs souvenirs de concerts.


Une petite question pour revenir sur les labels, et l’aspect financier...
Pensez-vous et/ou sentez-vous une évolution dans l'attitude des labels au fil des années, notamment via une tendance à limiter au maximum les prises de risques artistiques ? Concernant vos difficultés rencontrées avec 'Zubrowska Are Dead' : N'avez-vous finalement pas simplement fais les frais d'une certaine frilosité …?
Nutz : ...Joker !
Jon : En effet les labels semblent nettement plus frileux actuellement. Et oui, on en a fait les frais. Mais c'est peut être un bien pour un mal, vu qu'être en auto prod a aussi ses avantages. Après, comment tout ça va évoluer, c'est assez dur à dire. Le marché du disque est en train de changer, et ça se passe juste sous nos yeux. Difficile de savoir comment tout ça va se finir. Tout ce que je souhaite, c'est que les grosses major qui spéculent sur Michel Jackson et Lady Gaga pour réinvestir la tune dans la patate et les armes chimiques, se cassent la gueule une bonne fois pour toute et laissent le "marché" de la musique aux mains des passionnés. Il y aura toujours des mecs pour sortir de la bonne musique, et des mecs pour l'acheter que ce soit rentable ou non. Du moins j'espère...


Historiquement, le Metal Extrême a souvent été un support musical de revendication ou de protestation vis-à-vis de la société ou de la politique.
Est-ce que certaines revendications, certaines contestations, certaines critiques vous tiennent à cœur, et vous semble intiment lié à votre musique ?
Jon : On ne parle pas de politique dans nos chansons, mais le fait de faire du Rock n'Roll te marginalise toujours un peu. Les gens, la famille, les collègues de taf, ne comprennent pas toujours pourquoi tu te casses le cul dans un truc pas rentable. Ca leur semble puéril, et ils te prennent pour un guignol. C'est la question de l'art en France : les gens crachent dessus gratuitement, alors qu'ils en ont besoin au fond d'eux, sans le savoir. Moi, tout ce que je revendique, c'est qu'on nous foute la paix. Si on a envie de vivre comme on veut, qu'on ne nous fasse pas chier. Mais c'est de moins en moins évident.
Nutz : Pour ma part, ma plus grande revendication reste la passion pour la musique, accompagnée du bonheur de la partager. Cela implique tout un mode vie qui va avec. La communication et l'échange sont les choses qui m'intéressent le plus dans tout cela. Je ne serai pas plus précis, sinon on est parti pour refaire le monde.


Il parait qu’à vos débuts, vos motivations étaient liées à des trucs sexuels, Grind, pornographiques, narcotiques, alcoolique, voir tout ça à la fois ...(voir ancienne interview des Zub, dans ces pages)
Maintenant que vous avez réalisé environ 666 fois cela, avez-vous toujours les mêmes envies ? Quelle est aujourd'hui votre motivation, qu'est-ce qui vous pousse à aller toujours de l'avant ?
Jon : On n'a jamais été un groupe de porno Grind ou quoi, le sexe c'est un moteur pour tout être humain.Notre réelle motivation, depuis le début, c'est de faire une musique qui nous plait, et la partager sur scène avec des gens passionnés comme nous, ou presque. Zubrowska Are DeadLe cul, la picole et tout, c'est la vie de tous les jours, comme pas mal de gens ici. Bref, rien d'inhumain. On ferait la même si on n'était pas dans un groupe !

Nutz : Depuis 10 ans, ça n'a pas changé : voyager un maximum, rencontrer de nouvelles têtes et cultures, apprendre, partager et festoyer comme il se doit et avec les bonnes personnes ! Tout le reste n'est qu'accessoire(s), sauf le sexe, bien entendu !


A part dans certains styles précis, on ne parle pas souvent de religions dans le Metal Extrême, excepté évidemment lorsqu’il s’agit de la stigmatiser et/ou de la cloisonner.
Pour Zubrowska, et sans vouloir connaitre vos convictions religieuses personnelles, quel rapport entretenez-vous avec la religion d'une manière générale : est-ce que la religion est un sujet qui vous intéresse, vous passionne, vous indiffère, vous révolte, vous emmerde ? Avez-vous tous dans le groupe plus ou moins le même regard, le même avis ?
Jon : Ah bon? Je trouve que le Metal et la religion c'est un peu « je t'aime, moi non plus »... A savoir si tous ces groupes ont de réelles convictions, c'est pas à moi de le dire. Mais le thème est quand même abordé dans tous les sens. Y a qu'à voir le nombre de pentacles et de démons qui sont les pochettes de disque de Metal en tout genres.
Le Rock n'Roll, c'est quand même la musique du diable ;) Alors la mule, c'est la musique extrême du diable vraiment en colère, peut être. Même nous qui sommes athées, on se sent concernés quand les cathos veulent faire interdire un évènement aussi inoffensif que le Hellfest. Alors que ces mecs sponsorisent le spectacle du Puy du Fou, qui n'est pas franchement « peace and love »... Je pense que généralement, la question du satanisme dans la musique, c'est plus par rébellion et rejet d'une certaine hypocrisie dans la société. Satan représente celui qui casse les barrières et qui a sa propre définition du Bien et du Mal. Une signification qui vient du fond de soi et non d'un dogme.
Après, comme je disais, nous on est athées, et on n'évoque pas vraiment la religion dans cet album... Les gens ont leurs convictions, c'est bien, tant qu'ils respectent les autres, y a pas de problème pour moi.

Nutz: Etant encore en train de suivre des études en histoire de l'art, je suis forcément intéressé par les religions, car elles ont toujours joué un rôle prédominant dans l'art. Même, si à la fin du XVIIIè siècle, les commandes de l'Eglise se raréfient dangereusement, les sujets bibliques (pour ne citer qu'eux comme exemple) ne disparaissent pas des thèmes abordés par les artistes. L'art, finalement, a essentiellement été porteur d'images religieuses. Tout le monde a en tête un édifice, un tableau, une sculpture illustrant un thème religieux, qu'il soit polythéiste ou monothéiste. La religion est certainement l'un des plus vastes sujets d'inspiration artistique. Il s'agit d'histoires inventées par des hommes, qui ont une très forte portée symbolique.
Des religions, les hommes ont fait les choses les plus belles comme les plus atroces. Sans rien cacher, je travaille sur des sujets bibliques, et sur la portée de leurs images dans notre société. Je m'y régale, car cela me permet de mieux comprendre d'où viennent certains codes, certaines coutumes tellement assimilées qu'on n'y prête plus aucune attention, alors qu'elles ont encore un poids réel. Si l'on arrive à voir les choses avec du recul, cela devient vraiment passionnant et peut expliquer beaucoup de choses.
Mais, je ne me permettrai jamais de cracher sur des personnes que je pourrais considérer comme « asservies », sachant qu'elles en ont un réel besoin. L'acception des religions et de leur réalité, c'est aussi l'acception d'autres cultures, et donc de son ouverture au monde. (Et c'est un fan de Behemoth qui dit ça, héhé!). Mais quand il en va de nuire à la liberté de ceux qui ne créent aucunes réelles nuisances, quand on est soi-même une ordure sacrée, approuvée par le « Tout-Impuissant »... Faut arrêter les conneries au bout d'un moment. Qu'ils foutent la paix aux enfants de Dieu et de Satan de temps en temps... Sont cons ces cathos.


Vous portez un nom de groupe évoquant le nom d’une boisson rafraichissante pour adultes ; mais vous n’avez jamais été approché par Pernod Ricard, afin que vos compos ou l’image du groupe soient utilisées pour promouvoir cette marque de vodka ?
Quel serait votre ressenti, si un jour on vous proposait de vous associer (musicalement ou visuellement) à une publicité pour de la vodka ?
Jon : On a déjà contacté le siège de Zubrowka il y a quelques temps, pour faire un partenariat, mais ils n'ont pas voulu, héhé! Mais aujourd'hui, s'ils nous proposaient quelque chose de cet ordre là, je ne suis pas sûr qu'on accepterait. Il faudrait voir la gueule du projet, mais bon, j'y crois pas trop. Après, tout ce truc sur la picole, ça nous faisait marrer au lycée ; mais là, après tout ces litres écumés, on voit ça plutôt comme un antidépresseur un peu trop destructeur. Même si ça ne nous empêche pas de nous mettre la race régulièrement. On ne va pas non plus changer de nom, parce qu'on a battit notre réputation dessus. Mais c'est vrai qu'aujourd'hui, si on devait remonter le groupe, on ne lui filerait pas un nom de vodka qui fout la chiasse. Héhé!
Zubrowska Are Dead


Etant donné votre attirance pour la déconne et les fluides alcoolisés, je suppose que vous en connaissez un rayon, en mélange explosif...
Quel est votre cocktail préféré à base de vodka ? Et est-ce que vous avalez de travers quand vous buvez une marque concurrente, comme de la Smirnoff ?
Autre question alcoolisée : est-ce qu'un split Zubrowska/Aabsinthe sera envisageable, tant éthyliquement que musicalement … ?

Jon : La bonne vodka, ça ne se mélange pas! Et la Smirnoff, c'est de la merde. Mais si y'a que ça à boire, on y fera honneur quand même. De toutes façons je ne bois quasiment plus que du whisky bas de gamme et de la bière.
Aabsinthe je ne connais pas bien, jamais écouté. J'irai faire un tour sur leur myspace et je te dirai ça plus tard ;)
Nutz : Bé, le cocktail de Vodka qui cartonne bien en Pologne, c'est le « chien fou » (wsciekly pies). La recette est très simple : de la Vodka (Polonaise, si possible, donc chez nous la Wyborowa fera l'affaire), du sirop de framboise (la recette originale serait avec du sirop de fraise... c'est meilleur framboise), mais du bon, genre sirop artisanal super épais, et du tabasco. Dans un shooter (faut le boire en Pologne, ils sont plus gros), verser la Vodka presque à raz. Ensuite verser le sirop en le faisant couler sur le bord du verre pour qu'il aille se déposer cash au fond. Saupoudrez de tabasco selon vos envies de vous démonter la tuyauterie, et c'est parti pour une soirée « mongolie » !
Sinon, il y a une spécialité Ukrainienne, qui est une Vodka au miel et aux piments (Medova z percem). C'est très bon, ça passe comme du petit lait, mais vu le degré d'alcool parfois arbitraire, c'est bien là qu'est le problème.
Sinon, pour ceux qui n'aiment pas leur corps et qui veulent des lendemains difficiles, je conseille la Vodka/Absinthe/RedBull. Bu en Tchéquie, la première fois... plus jamais ça ! Na zdravi !


Jon et Nutz : je vous remercie infiniment pour le temps que vous avez consacrés à lire mes questions, et réfléchir à toutes vos réponses !
Ce fut réellement pour moi un honneur de vous interviewer !
Je vous laisse le mot de la fin, vous pouvez adresser un mot aux lecteurs de VS (si tel est votre choix...) A bientôt j'espère au détour d'un concert !

Jon : Pas de problème! De toute façon, il faut éviter de trop réfléchir quand on répond à des questions. Un grand merci à toi pour cette interview (et pour la magnifique chronique aussi!)
Merci aux gens qui se sont donné la peine de nous lire! Venez faire un tour sur notre myspace (http://www.myspace.com/zubrowskametal) pour écouter du son et acheter des CD nom de Zeus!! Satan is love!

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ZUBROWSKA > Du Son
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Zubrowska Are Dead


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