Julien Chanut - HANGMAN'S CHAIR par PAMALACH 77 - 1936 lectures
Après un « Leaving Paris » pour le moins remarqué, il était temps que VS aille voir du côté de chez les Hangman’s Chair voir ce que les petits gars avaient à raconter…


Salut les Hangman's chair. Pouvez-vous vous présenter pour les lecteurs et lectrices de VS qui ne vous connaissent pas encore ?
Nous avons commencé en fin 2005 suite au split de notre ancien groupe Es La Guerilla. On a sorti un split CD avec Eibon sur Bones Brigade Records puis un 1er album ("A Lament for…) The Addicts" toujours chez BBR et enfin notre dernier en date "Leaving Paris". Puis on a eu des changements line up (guitariste, bassiste et enfin chanteur) qui nous ont forcés à faire une pause pendant quelques mois, depuis on a retrouvé au fur et à mesure une nouvelle équipe qui nous a remotivés à continuer notre périple.


Hangman's chair nous présente avec "Leaving Paris" son nouvel album. Même si la question n‘est pas super fine à l'écoute de la grande qualité du skeud, est-ce que vous êtes satisfaits du résultat?
A la fin d'un studio, on a forcément des regrets sur ce qu'on aurait pu faire mieux. Ce sont des détails mais quand ce sont tes morceaux, tu veux que ça sonne exactement comme tu l'imaginais alors avec le temps et les moyens qui te sont donnés et les petits désaccords entre nous, tu n'arrives pas toujours à concrétiser tout ça.
Mais dans la majeur partie du travail effectué, on est content du résultat, sinon on ne l'aurait jamais sorti.
De plus, dans le cas de cet enregistrement, c'est un peu un album transition. On avait déjà la moitié des morceaux composés avant d'intégrer notre nouveau chanteur et notre nouveau bassiste donc sur le prochain, on aura le temps de bien travailler ensemble.


Le visuel de votre nouvel album est très singulier. Avez-vous cherché à signifier quelque chose de particulier à travers cet artwork ?
Pour nos visuels on travaille toujours avec le même type, Jules Esteves. Il a réalisé nos t-shirts ainsi que les 2 albums. En fait, on lui donne nos directives, nos idées et il arrive à chaque fois à les mettre sur papier. On aime que toutes nos productions restent dans notre cercle d'amis et qu'il y ait une certaine continuité.
Pour la pochette cet album, on s'est inspiré d'une vieille gravure obscure qu'on a trouvé dans un bouquin qui représente toutes les manières de se suicider, après on a mis ça sous forme de peinture. Le reste de la pochette est du même style, un type qui se suicide sous le métro parisien, une bande de jeunes qui squatte le trottoir… tout ça, ça nous parle. C'est Paname.


La prod de l’album est très réussie et les chansons sonnent très bien. Le son est-il une obsession chez vous ?
Comme notre split CD et l'album précédent, on a enregistré "Leaving Paris" en live c'est-à-dire tous les instruments ensemble, on aime cette manière de procéder. Il se passe vraiment quelque chose quand tout le monde joue ensemble, il y a une osmose et une énergie en plus qui se retranscrit dans le son. C'est plus dur à gérer aussi, il y a un peu plus de tension dans le studio, on n'a pas trop le droit à l'erreur du coup y'a une sorte de "danger" qu'on apprécie.
Et puis on recherche la simplicité, c'est très important pour nous. On veut retranscrire exactement notre son live sur un enregistrement. Pas de fioriture, effets à gogo qu'il est si facile d'utiliser en studio. Il faut que ça sonne le plus naturel possible tout en gardant un gros son.
On a commencé à travailler avec Francis Caste à l'époque de Es La Guerilla il y a quelques années, depuis on ne s'est plus lâché, on retourne toujours chez lui. Avec lui, on ne perd pas de temps à expliquer notre son, il sait ce qu'on veut, ce qu'on recherche et il apporte surtout une oreille fraîche.


Votre nouvel album s'intitule "Leaving Paris" et le dernier morceau s'appelle "Paris Spleen". Pourquoi faites-vous autant référence à la capitale dans vos chansons ?
On vient de Paris et on en est en fier. Surtout on s'y identifie et on s'en influence énormément.
De plus, c'est aussi une manière de bien faire comprendre qu'on n'est pas dans ce délire bayou, tu nous verras jamais avec des chapeaux de cowboy sur scène, ce n'est vraiment pas ce qu'on est et ce n'est pas d'où l'on vient. On est des citadins, rien de plus. Ca nous saoule quand on dit dans les reviews que notre musique sent le Jack Daniel's et les alligators de Louisiane... non désolé, on est parisien et ça sent le macadam et les pigeons cancéreux.
Et puis, revendiquer qu'on est français quand on sait comment est perçue la musique française au-delà de nos frontières, c'est enfoncer le clou.


Bien que moderne, la musique de Hangman's Chair renvoie à des vibes de groupes des 70's. Est-ce que certaines de vos influences s'ancrent dans cette décennie-là ?
Absolument. Nous sommes à la limite has been du fait de ne pratiquement rien apprécier dans ce qui se fait de nos jours en rock en général, même le stoner et compagnie, ce n'est pas trop notre came, les seules albums actuels qu'on écoute ça doit être le dernier Snail et Gov't Mule. C'est vrai que nous vivons hors du temps musicalement. Bien sûr les classiques Led Zep, Black Sab, Deep Purple, ainsi que Free, Grand Funk, Lynyrd Skynyrd, Allman Brothers, Rory Gallager, Pink Floyd… pour en citer que quelques-uns des plus connus, font partie de nos grandes influences forcement.
Après si tu regardes dans nos lecteurs MP3, y'a de tout, on écoute pas mal de rap comme les 1er Mobb Deep, Three 6 Mafia…, pas mal de vieux trucs quand on a commencé la musique comme Negative Approach, Bad Brains, Sheer Terror, Only Living Witness, Section8… de la country à la Merle Haggard, Waylon Jennings, des trucs plus actuels comme Goatsnake, EyeHateGod… sans oublier Eddy Mitchell et Renaud.


Votre musique est très groovy et en même temps ultra carrée. Comme procédez-vous pour en arrivez là ?
On n'a pas de recette miracle, on compose chacun de notre côté des morceaux squelettes, on les travaille en répète, on les peaufine, on les joue en live voir si elles nous bottent vraiment, si oui, on les classe dans les morceaux à enregistrer.
Après, comme avec certains on a commencé la musique ensemble, on se connaît depuis plus de 15 ans et bien ça facilite les choses. On se connaît par cœur.


Vos morceaux sont en général assez longs. Est-ce que vous pourriez vous imaginer écrire un morceau de deux minutes ?
Bien sûr, sur l'album il y a "A Fix For A Lovely Nod" qui doit faire dans les 3 min.
Mais on avoue être également surpris au studio de voir certains titres aussi longs quand on regarde sur le chrono de la table de mix. Ce n'est pas vraiment intentionnel, ça nous arrive de penser à faire des morceaux courts, au final je n'ai pas l'impression qu'on s'y tient. Après le tempo assez bas joue également sur la longueur des morceaux.


Avec votre musique et vos ambiances, vos chansons chatouillent facilement l'imagination. Je vous imagine bien composer des musiques de films d'ailleurs. Estce que c'est un truc qui vous branche et le cas échéant pour quels genre de films vous aimeriez
composer ?
C'est tentant comme expérience… un trip à la Neil Young pour la BO de DeadMan de Jarmusch est juste incroyable. A l'époque de Es La Guerilla, on faisait pas mal d'instrumental, peut-être qu'on y reviendra.


Le down tempo est omniprésent sur tout l'album. Les tempos rapides ce n’est définitivement pas pour vous ?
On a plus la santé pour ça !


Est-ce qu'il vous reste des chansons que vous aviez composées et que vous n'avez pas mis sur l'album ?
On a pas mal de morceaux qu'on garde sous le bras si on n'en est pas totalement satisfaits sur le moment. Du coup, on a toujours des riffs à droite à gauche à utiliser.
Et puis, il y a des morceaux qui ne sont pas cohérent au reste de l'album, on préfère garder une certaine homogénéité. Du coup ces morceaux-là aussi, on les met de côté.


Vous allez bientôt partager la scène avec Crowbar. J'imagine que ça vous met en joie.
Oui bien sûr, après EyeHateGod le mois dernier, on joue avec Crowbar... ça fait toujours bien sur le CV.
Perso, je les ai déjà vus 5 fois, je suis même parti en Allemagne tout seul pour assister à un de leurs concerts, il y a quelques années.
En fait, on est beaucoup plus fan de la période "Odd Fellows Rest" jusqu'à "Sonic Excess". Le dernier n'est vraiment pas super et son autre groupe Kingdom Of Sorrow, c'est carrément pourri.
Après le fait de les rencontrer, franchement, on s'en branle un peu. La plupart du temps, on a toujours été déçu de l'attitude des groupes que l'on apprécie musicalement lorsqu'on joue avec eux, du coup on sait à quoi s'attendre.


Un petit mot pour les lecteurs et lectrices de VS ?
Merci d'avoir pris le temps de lire l'interview et ICI C'EST PARIS!


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