pour la sortie de l’album "PINK PANTHER PARTY"

L’album PPP est prévu pour octobre prochain. A-t-il été décalé ? (sur le net, à l’époque, on a pu voir des rumeurs de sortie pour mars 2009).
On aurait effectivement voulu le sortir plus tôt, d'après les premiers plannings il aurait dû être fini en janvier, mais on a un peu traîné… Mais même en l'ayant fini cet été pour une sortie en octobre, c'est quand même l'album qu'on a composé et enregistré le plus vite - moins d'un an entre le début de la composition et le mastering, pour nous c'est très, très rapide. J'ose pas imaginer ce que ça aurait donné si on avait respecté les premiers délais qu'on s'était fixés, déjà que là il est pas très travaillé niveau production…

"Pink Panther Party" a littéralement deux traductions : laquelle est la bonne ? Les deux ?
La bonne, pour nous, c'est « le parti de la panthère rose », mais de toute façon, la bonne, c'est celle que tu choisis ! Ceci étant, à l'écoute, je doute que le côté « festif » résiste longtemps, c'est pas un album très fun-fiesta-déconnade-whiiiiiizz. A l'origine, « PPP » était vraiment une référence au Black Panthers Party.

Qu’a-t-il selon vous de spécifique par rapport aux autres albums précédemment sortis ?
Déjà, le fait qu'il soit très peu produit, beaucoup plus roots au niveau du son, avec peu d'arrangements, surtout au niveau des guitares et des voix. Sur les albums précédents, on avait tendance à empiler les pistes, les doublages, les effets, comme si on avait eu un orchestre sous la main ; là on a été sur du plus direct et du plus massif, pas de doublages de voix, une prise de guitare, la batterie enregistrée en une seule fois aussi, pratiquement comme du live. Ensuite, au niveau des sons électroniques, on s'est permis quelques incartades symphoniques qu'on n'avait jamais vraiment osé… Ca va bien dans le côté à la fois très sombre et très parodique du disque, qui est certainement notre disque le moins « sex'n'drugs'n'rock'n'roll ». Les chansons sont très amères, très agressives, on n'a pas cherché à séduire. On a aussi intégré du violon électrique sur quelques morceaux (joué par Ninon, qui participe aussi à Cheerleader 69)… Certains trouveront sans doute qu'on revient à l'esprit de Disco Flesh ou Sexplosive Locomotive, mais on en a quand même retiré tout le côté fun-dancefloor, là c'est plus un album pour partir en guerre que pour aller danser.

Vous avez des codes visuels très particuliers. La tournée de "Pink Panther party" aura-t-elle sa signature visuelle ?
On n'a jamais vraiment eu de concept scénique spécifique à chaque tournée – depuis qu'on utilise le fluo, c'est plutôt des éléments qui s'ajoutent ou s'enlèvent à mesure des envies ou des idées… Les premières dates de la tournée tombent fin octobre, là on est en train de travailler sur ce à quoi ça va ressembler. Ne vous attendez pas à des innovations majeures, mais en tout cas ça devrait être à l'image du disque, plus dark, plus guerrier. On fait peut-être de la musique pour fillettes, mais armées et méchantes !

Des featuring sont-ils prévus ?
Oui et non – pas vraiment d'invités VIP, à part nos amis biélorusses d'Ambassador 21 mais on avait déjà travaillé plusieurs fois avec eux ; par contre on a mis les amis à contribution ! Ninon au violon, Xta de Polytrauma a joué quelques riffs, Seb alias Anton Clark a fourni des drones analogiques, et surtout, toute une foule de gens qui ont donné de la voix en prononçant des mots qu'on a utilisé, notamment dans "Welcome To Now". On y retrouve la chanteuse des Modules Etranges (qui viennent de sortir un excellent premier album), monsieur Neon Rain, Brad de Captain Curly, et une foule d'inconnus… Ca a été beaucoup de travail mais j'espère que le résultat valait d'y passer autant de temps.

Comment faites vous la promotion de vos albums ?
On n'a jamais été de très bons… Ce que je sais faire de mieux, c'est répondre à des questions et dire bonjour aux gens sur myspace ! Alors j'essaie de faire ça… Et puis on essaie d'impliquer les fans, là sur cet album on a lancé des « pink panther party wars » qui consistent à détourner des slogans et des images façon PPP, peu importe que ça veuille dire quelque chose ou non. On n'a pas de budget pour mieux faire… Le meilleur moyen de faire la promotion, pour nous, c'est d'aller faire des concerts, et dieu merci, ça marche plutôt bien…

J’ai vu sur Myspace que vous aviez organisé une « conférence de presse » virtuelle
dans laquelle tous vos internautes pouvaient vous poser trois questions puis les diffuser sur leur sites, blogs, pages persos. Avez-vous eu beaucoup d'interviews suite à cela ? Quelles ont été les retombées ?
Il y en a eu pas mal, oui, et plutôt des questions intéressantes ou en tout cas inattendues ! D'ailleurs c'était « au moins trois questions », pas « seulement trois questions ». En terme de retombées, honnêtement, je saurais pas dire… Mais c'était surtout pour faire plaisir à ceux qui posaient les questions que pour faire du buzz ! Si on voulait faire du buzz, on se ferait arrêter par la police, on dirait qu'on a chopé la grippe ou on laisserait traîner des sex-tapes, tout ça en prétendant qu'on cherche à nous interdire…

Pour vous, en tant que groupe, Internet est-il plutôt un allié ou un ennemi ?
Définitivement, un allié. Il y a évidemment des défauts et des problèmes, mais ça permet quand même une communication et une transmission directe des infos qu'on n'aurait pas, autrement.

J’ai vu que vous aviez créé une fausse version de "PPP", à diffuser sur les réseaux de téléchargement illégaux, pouvez-vous m’expliquer cette démarche ?
C'est tout simplement pour que le disque ne se retrouve pas disponible et écoutable avant la sortie. Dès que les exemplaires promos commencent à tourner, il y a toujours un petit malin pour les ripper, on s'est dit qu'on allait les noyer dans la masse de fausses versions. Il ne s'agit pas de bloque à long terme – c'est strictement impossible, et même contre-productif – mais sur un temps donné, jusqu'à la sortie. Et puis, l'archive qui traîne contient une sélection de morceaux que j'aime bien et qui ont eu leur influence sur la composition de l'album, c'est pas comme si on avait mis un film de boules…

Un split de Punish et d’un des sides projects (dont on entend de plus en plus parler) est-il prévu ?
Non, discographiquement, on les sépare bien ! Punish fait ses disques, 1969 Was Fine fait les siens, et pareil pour Cheerleader, tout ça est déjà suffisamment compliqué, on va pas brouiller encore plus les pistes… Par contre, on va sortir, probablement d'ici la fin de l'année, un Punish Yourself VS Sonic Area. Ca va être un disque assez étonnant et bordélique, mais avec un son très léché, très électronique, peu de chant – une sorte de Cult Movie numéro 2. A réserver aux oreilles les plus ouvertes !

Un mot pour finir ?
VENEZ AUX CONCERTS, BANDE DE LOUTRES ! ET ne croyez pas tout ce qu'on vous dit.