2ème partie dossier Phil Lynott/Thin Lizzy par gardian666
publication le : 10/01/2016
La première partie de ce dossier est en ligne ici.


Bad Reputation - 1977


Robertson écarté presque indéfiniment, c'est sous la forme d'un trio (première fois depuis 1973) que le groupe s'envole au printemps 1977 pour le Canada, à la rencontre du producteur Tony Visconti (qui s'investissait déjà beaucoup depuis près de 10 ans aux côtés de David Bowie). Ce changement opéré constitua une belle réussite car "Bad Reputation" allait nettement tenir la comparaison avec ses 2 prédécesseurs. D'une durée équivalente, ce 8ème album bénéficie d'une production prenant le parti de la section rythmique, donnant par exemple plus de relief à la batterie (écoutez le morceau 'Bad Reputation' en cas de doute) ; et si B. Robertson put passer quelques jours en studio avec le reste du groupe (après que Scott ait convaincu Phil) et ainsi enregistrer des parties de guitare pour 3 titres (leads et rythmiques), c'est principalement Scott Gorham seul que l'on entend à l'œuvre. Le bougre s'en sort admirablement bien malgré la multiplication par 2 de son boulot, alignant - entre autres - des soli magistraux (cf. le morceau-titre, 'Downtown Sundown', 'Dear Lord') ou des harmonies somptueuses ('Soldier of Fortune', 'Southbound', 'That Woman's Gonna Break Your Heart' en duo avec Brian).

Sur "Bad Reputation" le jeu de Brian Downey gagne donc en visibilité, il est de ce point de vue rejoint par les lignes de basse de Phil, audibles comme jamais ('Opium Trail' par exemple). A contrario, les guitares sur les phases rythmiques, principalement les riffs, perdent en 'puissance' et sont parfois cantonnées à jouer les seconds rôles ('Opium Trail' justement, 'Dancing in the Moonlight'). Heureusement le duo Gorham/Robertson se retrouve à 2/3 reprises tel sur un 'Killer Without a Cause' plus mordant, et affichant un délicieux sens de la composition.

"Bad Reputation" contient outre un morceau-titre – nettement apprécié par les amateurs de punk de l'époque – court, ayant tous les attributs du tube, une autre pièce très populaire, cette 'Dancing in the Moonlight (It's Caught Me in Its Spotlight)' désignée à raison premier single de l'album. Hyper simple et entraînante, cette compo est rehaussée d'un saxophone bien placé, tenu par John Helliwell, membre de longue date de Supertramp.
Paru en septembre 1977, le disque atteignit une superbe 4ème place dans les charts du Royaume-Uni, permettant à Thin Lizzy de réaliser son premier top 5 à cette échelle.



Dancing in the Moonlight (clip) / Soldier of Fortune (audio)


Au moment de reprendre le chemin de la route, Thin Lizzy réintègre Brian Robertson ; après le succès du Bad Reputation Tour, le groupe planifie de travailler sur un nouvel album dès le début de l'année 1978. Souhaitant de nouveau collaborer avec Tony Visconti, il est dans l'obligation de retarder l'échéance, le producteur étant très prisé à l'époque. Afin de rester actif, Phil suggère de passer 2 semaines à réaliser une sélection d'anciens enregistrements live afin de compiler sur disque la fièvre Thin Lizzy.


Live and Dangerous - 1978


De cette idée se matérialisa "Live and Dangerous", l'un des plus grands live de l'histoire du hard rock. Alors certes l'objet contient son lot d'overdubs et parties réenregistrées en studio (précisément au Studio des Dames de Paris) mais il n'en reste pas moins un 'best of' exceptionnel de ces tout juste 7 années de carrière. Ce live contient en partie des morceaux issus d'un concert donné le 20 octobre 1977 au Tower Theatre de Philadelphie, et d'autres tirés d'un live au Hammersmith Odeon de Londres (14 novembre 1976).

Bien que les différents acteurs de l'époque ne soient pas d'accord sur le niveau 'naturel' de ce live et l'importance des overdubs, il est indéniable que cet album est la porte d'entrée parfaite dans l'univers de Thin Lizzy. Paru le 2 juin 1978, ce disque fit un véritable carton dans les classements anglais, atteignant une vertigineuse 2ème place !

Live and Dangerous (full audio)


Mais un mois plus tard, à la suite d'un one shot à Ibiza, de nouvelles tensions apparurent entre Phil et Brian (Robertson), entraînant le départ définitif de ce dernier. Nous sommes à l'été 78 et devinez qui prend la place de 2ème guitariste ? Gary Moore, bien sûr. A la même époque, celui-ci délaisse Colosseum II et part donc en tournée avec Thin Lizzy. 2 mois aux US puis une série de dates en Océanie pour boucler une année moins chargée que les 4 dernières, qui aura tout de même vu pendant quelques temps l'existence de The Greedy Bastards (devenu plus tard The Greedies), groupe de 'punk' rock où Lynott & co rejoignirent Steve Jones et Paul Cook des Sex Pistols ou encore Chris Spedding, permettant aux gars de Thin Lizzy de rester proche d'un mouvement largement en vogue. Un extrait est disponible ici.

A noter que durant la tournée nord-américaine, Brian Downey atteint de pneumonie céda son kit (pour la première fois depuis la formation du groupe) à Mark Nauseef (ex-Elf, ex-Ian Gillan Band). Il réintégra Thin Lizzy début 1979 alors que l'enregistrement d'un 9ème album venait de débuter. "Black Rose: A Rock Legend" dont il est question, fut capté entre Paris et Londres, toujours en compagnie de Visconti (assisté de Kit Woolven) qui garda le même type de production que sur "Bad Reputation", avec cependant des guitares bien plus audibles. Cela aurait été un véritable sacrilège de ne pouvoir entendre convenablement Scott Gorham et Gary Moore s'exprimer ; heureusement les partitions de chacun obtiennent une belle exposition.


Black Rose: A Rock Legend - 1979


Gros succès à sa sortie, ce disque est globalement une très belle réussite. Il contient encore des tubes, 'Do Anything you Want to' et 'Waiting for an Alibi' (fantastique morceau) en tête, mais aussi 'Got to Give it Up' dont les paroles évoquent les problèmes d'alcool et de drogues rencontrés par les musiciens. A l'époque Phil et Scott connurent justement une augmentation de leur consommation personnelle. D'ailleurs, ce n'est certainement pas un hasard si la voix de Phil paraît parfois abîmée, plus rêche et éraillée ('S&M', 'Got to Give it Up'). Peut être une sensation voulue à l'époque, qui honnêtement ne gène pas à l'écoute mais se constate avec une certaine amertume.
D'autant que l'album contient une chanson hommage à la fille toute récemment née de Lynott, Sarah. Composition au goût clairement pop, elle dénote un peu par rapport à l'ensemble et aurait peut être été mieux en b-side, même si ça reste une très belle et honnête chanson.

Pour l'anecdote, 'Sarah' était de toute façon à l'origine prévue pour un disque solo de Phil. Enregistrée avec Gary et le batteur Mark Nauseef, elle fût finalement incluse à "Black Rose" sur le conseil de Moore, car il restait de la place. On peut y entendre un harmonica tenu par Huey Lewis, de Huey Lewis and the News, groupe qui contribua notamment à la BO de "Retour Vers le Futur".

Les 2 dernières pistes de "Black Rose" font partie de mes favorites de l'album et même de la discographie du groupe. Il y a d'abord 'With Love', pièce aux mélodies raffinées portée par un Phil retrouvé et surtout 'Roisin Dubh (Black Rose) A Rock Legend' : certes celle-ci n'est pas totalement une compo' originale, puisque divisée en 4 parties, elle comprend des arrangements – classieux – de chansons traditionnelles irlandaises (et un réarrangement d'une partie d'une chanson folk de Francis McPeake, plus récente), enfin difficile de trouver à redire durant ces 7 minutes somptueuses.

Elles synthétisent la volonté de Phil de condenser en peu de temps tout ce qui touche à l'esprit celtique (les mythes, grands écrivains et musiciens, etc.). Musicalement, le duo Lynott/Moore réalisa un travail fabuleux et complémentaire, aboutissant à la création d'une œuvre à partir de plusieurs, sans perdre le fil conducteur. Épique et transcendante, elle est bien évidemment remarquable pour ses longues partitions musicales, n'étant pas sans rappeler une version développée d''Emerald'.



With Love (video) / Roisin Dubh (Black Rose): A Rock Legend (audio)




Environ 10 ans après sa création, Thin Lizzy comptabilise autant d'albums (studios + live) et s'est petit à petit imposé comme une référence parmi la scène hard rock internationale. A l'aube des 80's et du déferlement du heavy metal, le groupe continuait malgré tout de vivre des périodes troubles.

1979 – 1984 : suite et fin de carrière (très) honorables


Car si Thin Lizzy marche comme jamais en terme de ventes d'albums et de tournées, il reste toujours au bord de l'implosion en '79. Ainsi, le 4 juillet de cette année là, Gary Moore quitte (encore) brusquement le groupe alors en pleine tournée nord-américaine. Pas de regrets de son côté, la décision devait être prise. Le trio maintient les dates et après quelques jours trouve en la personne de Midge Ure un nouveau membre live. Ce dernier relança à peu près à la même époque le groupe de new wave/synth pop Tiger Lily devenu Ultravox. A noter qu'il avait coécrit un titre de "Black Rose", 'Get Out of Here', en collaboration avec Phil.

1980 voit Thin Lizzy enchaîner les dates et modifier légèrement son line-up ; Midge passe aux claviers (première dans le groupe depuis Eric Wrixon), Phil ayant décidé de recruter un autre guitariste, Dave Flett, qui venait de passer 3 ans chez Manfred Mann's Earth Band. A côté d'une tournée mondiale dont le succès ne diminuait pas, Phil composa beaucoup de matériel non destiné à Thin Lizzy. Une majorité se retrouva sur "Solo in Soho", son premier sympathique disque solo paru au printemps 1980. L'album voit la participation de plusieurs de ses comparses (Downey, Gorham, Ure) mais aussi celles de Gary Moore, Mark Knopfler, Huey Lewis ou encore Snowy White. Ancien musicien live de Pink Floyd notamment, Snowy allait voir le poste de 2ème guitariste au sein de Thin Lizzy lui être proposé. Il ne passa pas à côté de l'occasion et quelques temps plus tard, Midge était lui remplacé par un jeunot aux claviers, un certain Darren Wharton (17 ans à l'époque).
Contacté par Phil pour prendre le job, il fût d'abord considéré en tant que membre de session et eut les crédits sur "Chinatown", le 10ème album de Thin Lizzy.


Chinatown - 1980


"Chinatown" est à mon goût un bien bon album du groupe mais souffre parfois la comparaison avec ses 4 prédécesseurs. Fitzpatrick réalisa là son ultime (et superbe) visuel pour TL, le remplacement de Moore par White se fait ressentir et la production signée Kit Woolven (futur producteur d'Anathema et Cathedral) désormais seul aux commandes, renvoie aux prods du milieu des 70's. Soit une section rythmique en deçà et un manque de puissance ressenti.

Pour autant, "Chinatown" propose du très bon matériel, à l'instar de l'ouverture 'We Will Be Strong' véritable hymne de persévérance, au refrain coup de poing et aux leads évocateurs. Le dynamisme et les soli du morceau-titre régalent, au même titre que l'entrain du classique 'Killer on the Loose'. Les envolées pop et mélodiques de 'Sweetheart', 'Having a Good Time' (Phil l'a co-écrit avec Snowy), 'Didn't I' ou encore 'Hey You' apportent avec plus ou moins de réussite de la légèreté à l'œuvre, et l'on a tout loisir de constater un son de caisse claire vraiment faiblard, tandis que dans son registre, 'Sugar Blues' aurait pu figurer sur un disque de ZZ Top ! Riff simple, basse funky entraînante, il est dans la forme assez singulier pour du Thin Lizzy, à l'exception de soli et arpèges joliment allongés. 'Genocide (The Killing of the Buffalo)' me rappelle le Judas Priest de la période 76-78 en particulier le jeu des guitares, c'est un titre solide un peu plombé par un refrain trop répété.

Les problèmes de drogue semblent toujours plus ou moins affecter la voix de Lynott, qui paraît sur certaines phases davantage essoufflé ou moins juste dans ses intonations, des sentiments évoqués aussi vis à vis du groupe en général, lessivé par l'enchaînement des dates et du travail en studio (du moins le trio Lynott/Gorham/Downey). Globalement, "Chinatown" est un peu le "Nightlife" de son époque, un disque plutôt accessible, parfois 'grand public' d'où se démarque une poignée d'excellents titres (au moins 3 sans compter la partie instrumentale de 'Hey You' ébouriffante et excellente). Le reste demeure d'un niveau fort correct, à défaut de s'imposer durablement dans les mémoires.
Réalisant un nouveau top 10 dans les charts anglais (mais apparaissant bien plus loin outre Atlantique), Thin Lizzy enchaîne les dates sur 4 continents et donna à la fin de l'année 1980 ce qui allait être sa dernière tournée aux US.



Chinatown (clip) / We Will be Strong (audio)


1981 débute comme l'année précédente pour Phil, qui se consacre à nouveau à sa carrière solo, avec l'appui des membres de Thin Lizzy et d'autres musiciens extérieurs ; parallèlement, l'ébauche du 11ème disque de la formation commence à naître. A travailler sur 2 tableaux en même temps, certains musiciens s'y perdirent un peu entre ce qui devait concerner le disque de Phil et la future production de Thin Lizzy.


The Adventures of Thin Lizzy - 1981


En avril '81, soit - à une poignée de jours près - pile 10 ans après la publication du tout premier effort de Thin Lizzy, un best of 11 titres est publié et réalise un joli score dans le classement britannique (n°6). S'il contient une partie des hits du groupe, "The Adventures of Thin Lizzy" n'en demeure pas moins peu représentatif de cette décennie passée.

A la suite de cette compil, Phil fit le forcing pour sortir un nouveau titre, 'Trouble Boys', qui devait constituer un aperçu du prochain album (et avait été envisagé pour lui donner son nom). Le single est un échec commercial, plutôt justifié, le titre paraît daté pour l'époque, il aurait eu sa place dans les 50's, de par son côté sous Chuck Berry. Une composition pas immonde mais difficile d'y déceler la patte 'thin lizzyenne'.

'Trouble Boys' est oublié et le disque prend le nom de "Renegade". Parmi les nouveautés, Darren Wharton est désormais considéré comme membre permanent aux claviers (toutefois 'oublié' sur la photo officielle de l'album), l'enregistrement s'est lui tenu entre 3 studios, 2 à Londres et 1 aux Bahamas, avec cette fois Chris Tsangarides (Bruce Dickinson, Angra, Black Sabbath) comme principal artisan du son du groupe.


Renegade - 1981


Dès les premières notes de l'ouverture 'Angel of Death', le nouveau virage de Thin Lizzy est identifié, les claviers prennent de l'importance, au premier plan ou en nappes de fond, et la prod' donne à l'ensemble un côté moins organique mais plus incisif (guitares davantage 'tranchantes' même si moins sollicitées, caisse claire plus percutante, etc.). "Renegade" confirme malheureusement la dégradation vocale de Phil, moins brillant et attachant qu'auparavant, comme le prouve sa prestation sur les titres 'Renegade' (au demeurant touchant dans le développement de ses émotions) ou 'Fats' (il est même limite sur celui-ci), tandis que Snowy White n'arrive pas à s'intégrer pleinement au groupe. Par exemple, il a coécrit le morceau titre, ce dernier est très pauvre niveau guitares et pourtant il y avait de la place pour des soli (entre autres).

Son jeu plus basique est relevé par celui de Gorham (écoutez la première minute de 'The Pressure Will Blow', au passage l'un des meilleurs titres du disque malgré un riffing moyen), le sentiment que les 2 hommes ne sont pas complémentaires pour faire briller les compos paraît évident. Par la suite, Snowy déclara qu'il se sentait plus à l'aise pour jouer du blues que du heavy rock. Effectivement.


Downey / White / Lynott / Gorham / Wharton (1981)


Pour revenir à l'album, 'Leave This Town' apparaît comme la suite de 'Sugar Blues', soit une piste diablement entraînante et franchement sympathique ; signée Gorham/Lynott, elle confirme que quand ces 2 là bossent ensemble, il est compliquer de trouver à redire, à l'instar du single 'Hollywood' pur produit rock'n'roll et du final 'It's Getting Dangerous' sur lequel on retrouve un Thin Lizzy inspiré et un Phil appliqué.

Le reste de "Renegade" s'avère correct sans plus, 'No One Told Him' est assez banal et sans éclat (excepté son solo), 'Fats' dénote sérieusement de par ces guitares en retrait (tiens une autre chanson coécrite par Snowy), le réel intérêt ayant été de remettre en avant les claviers et d'intégrer du piano...Son entrain pop rock est poursuivi sur 'Mexican Blood', qui s'apprécie par sa légèreté et son enthousiasme plutôt communicatif. Au final, une bonne moitié du disque est en deçà et moins passionnante que ce à quoi le groupe nous avait habitué. Entre un Phil parfois à la peine, des guitaristes en retrait, un claviériste dont l'apport demeure restreint et globalement un résultat créatif décevant, le constat n'est pas à l'avantage de "Renegade". A sa sortie en novembre 1981, l'album est boudé par le public et réalisa des scores décevants.

Angel of Death (audio) / Renegade (audio)


1982 se révéla être une année très compliquée pour Thin Lizzy et Phil ; Downey et Gorham manquèrent chacun des concerts lors d'une tournée européenne, suite à divers problèmes rencontrés (bagarre, drogues, maladie, etc.). Une partie des dates compromises est maintenue avec des musiciens de session ou sous la forme d'un quatuor, mais pas toutes...A l'été '82, Snowy White quitte logiquement le groupe et est remplacé par John Sykes (depuis peu à l'époque ex-Tygers of Pan Tang), âgé de tout juste 23 ans. Toujours addict à la drogue, Phil publie au mois de septembre un 2ème album qui voit la participation de nombreux invités, pour la plupart déjà présents sur son premier effort. "The Philip Lynott Album" passa relativement inaperçu à sa sortie et constitua un autre échec pour son créateur.


Thin Lizzy en 1983


Partant de là, on pouvait légitimement penser que la toute fin de carrière de Thin Lizzy allait s'avérer désastreuse. Or si les prestations live périclitaient parfois dangereusement, le groupe trouva les ressources pour partir sur ce qui allait être un ultime album grandement apprécié, et ayant rencontré un succès totalement mérité. Bien que "Thunder and Lightning" ait été en grande partie composé avant l'intégration de John Sykes, ce 12ème et ultime album studio paru en mars 1983 dévoila un Thin Lizzy heavy comme jamais. Des guitares replacées au goût du jour sans compter un Darren Wharton bien mieux impliqué dans le groupe (niveau créativité notamment) et un Phil 'habité' vocalement, à l'image d'un morceau-titre qui vous saute à la gorge et ne vous lâche plus, Thin Lizzy ne ramollissait aucunement et affichait là pour ainsi dire une santé 'insolente'.


Thunder and Lightning - 1983


Produit à nouveau par Chris Tsangarides, "Thunder and Lightning" garde une connotation hard rock 70's (la section rythmique surtout) tout en prenant parfaitement un virage heavy metal (le hit 'Cold Sweat', coécrit par Sykes), alors en pleine expansion. Les claviers utilisés parcimonieusement et sans effet kitsch au moment d'accroître des atmosphères ou même pour placer un solo sont à souligner ('The Sun Goes Down', 'Someday She Is Going to Hit Back', 'Thunder and Lightning'), tout comme le travail réalisé par la paire Gorham/Sykes, dont les soli fournis sont un pur régal auditif ('The Holy War', 'Cold Sweat' et son break instrumental jouissif).

Même 'Baby Please Don't Go' qui au premier abord paraît être une pièce assez banale de heavy/hard est nettement relevée par le jeu des guitares, duquel découle des leads et soli incroyables. Seule 'ombre' au tableau, les textes de 'Heart Attack' qui possèdent un goût prémonitoire quelque peu désagréable ('Papa I'm dying of an overdose, overdose, overdose / I tried to warn you don't come too close / I tried to tell you way back when we were young / I tried to warn you there was something wrong').



Thunder and Lightning (audio) / Cold Sweat (audio)


La tournée dédiée à Thunder and Lightning débuta dès janvier '83 et se déroula principalement au Royaume Uni jusqu'au mois d'avril. Entre fin avril et début septembre, le groupe donna ses derniers concerts, de manière éparse entre la Suède, le Danemark, le Royaume-Uni, le Japon (où la difficulté pour les musiciens de se procurer de l'héroïne affecta grandement la qualité des prestations) et l'Allemagne. L'ultime prestation de Thin Lizzy eut lieu le dimanche 4 septembre 1983 au Monsters of Rock de Nuremberg, avec également à l'affiche Twisted Sister, Saxon, Blue Öyster Cult, Motörhead, Meat Loaf, etc.

La décision d'arrêter Thin Lizzy avait été prise quelques mois auparavant, Phil souhaitait mettre le groupe en stand-by, d'autant que Scott ne se sentait plus la force de continuer. Peu de temps après que la fin du groupe fut annoncée, paru un nouveau live, "Life:Live".


Life:Live - 1983


Il s'agit d'un double album dont les morceaux ont principalement été capté à l'occasion de concerts au Hammersmith Odeon de Londres (mars 1983) ; 3 titres de la tracklist ont eux initialement été enregistrés en 1981 (avec Snowy White). Sachant qu'il allait arrêter le groupe après cette tournée, Phil pris l'initiative d'inviter à la fin de certains sets, d'anciens guitaristes de la formation, Eric Bell, Brian Robertson et Gary Moore, afin de créer notamment un gros jam durant 'The Rocker' qui clôture ce live de 19 titres.
Au sujet de ce 2ème live officiel, il est bien plus brut et rock que "Life and Dangerous", le groupe y retranscrit très bien toute l'intensité de son show... et les limites vocales de Phil à cette époque sont audibles comme jamais. Qu'importe, "Life:Live" demeure un solide témoignage de la fin de carrière du groupe et j'y relève notamment une sublime version de 'Still in Love With You'.

En à peine 15 années, Thin Lizzy venait de réaliser 12 albums et 2 lives, desquels pas grand chose faisait défaut. Le groupe n'a peut être jamais sorti d'album parfait de bout en bout, mais il a toujours eu le mérite d'afficher une créativité exemplaire en fournissant une discographie extrêmement riche dans ses influences et sonorités. Une carrière ayant elle même inspirée bien des groupes encore en activité de nos jours comme le prouve la petite rubrique suivante.

Thin Lizzy repris par d'autres artistes


Il existe de très nombreuses reprises de Thin Lizzy, réalisées par des groupes internationaux ou des artistes de l'underground. Dans le monde du hard rock/metal, le groupe a eu une influence parmi bien des sous genres de notre musique préférée.

La plus célèbre demeure sans doute celle de Whiskey in the Jar par Metallica, qui lui a donné une autre coloration.

Une cover particulièrement réussie reste celle réalisée par Europe pour le morceau 'Suicide'.
Une interprétation live avec un petit orchestre à cordes et le résultat est somptueux.

'Cold Sweat' est quant à elle l'une des plus choisies, récemment Megadeth s'est en chargé, par le passé Dublin Death Patrol, Helloween, Kalmah ou encore Sodom s'y étaient frottés, avec plus ou moins de succès (pas non plus le titre le plus dur à reprendre).

Dans des registres 'surprenants', Vader (comme Gamma Ray) avait choisi la cover d'Angel of Death en 2002.
Notons aussi Mastodon qui s'était essayé dans son style au fantastique 'Emerald'.
'Emerald' est une autre cover fréquemment choisie, ayant récemment bénéficiée d'une superbe version folk, signée Wilderun.
Celle-ci est chaudement conseillée et se découvre ici.

Côté reprises fidèles, Anthrax a fait 'Jailbreak', 'Cowboy Song', Foo Fighters également 'Jailbreak'.
Concernant ce dernier titre, il est aussi passé entre les mains de Fu Manchu dans une version forcément plus groovy.
Sans oublier bien sûr 'Massacre' par Maiden ! (pas forcément bien adaptée au chant de Bruce).
En 2004, Heathen avait également proposé une solide cover de 'The Holy War'.

Enfin, dans un registre indie rock/doux, on peut retrouver 'Wild One' par le duo français John & Jehn, de bonnes intentions mais un résulat mitigé.


Quelques mots sur Phil en solo, ses side projects, participations diverses et l'après Thin Lizzy




En 1978, Phil est crédité sur "Jeff Wayne's Musical Version of The War of the Worlds", ambitieux concept album créé par le musicien Jeff Wayne, dont le sujet est bien sûr 'la Guerre des Mondes' de H. G. Wells. Phil y partage le casting avec ni plus ni moins que l'acteur Richard Burton (rôle principal en tant que narrateur de l'histoire), le chanteur/guitariste Justin Hayward (The Moody Blues), Chris Thompson du Manfred Mann's Earth Band ou encore la chanteuse Julie Covington connue pour avoir été la première interprète de la célèbre chanson 'Don't Cry for Me, Argentina'.
Phil apparaît sur 2 pistes de cette oeuvre dépassant les 90 (!) minutes, mêlant narration et leitmotiv sur un fond musical clairement rock progressif duquel se dégage quelques sacrés mélodies, harmonies et ambiances ; on peut l'entendre sur 'Parson Nathaniel' et 'The Spirit of Man'.

"Jeff Wayne's Musical Version of The War of the Worlds" demeure un must pour les amateurs de rock hors du commun où l'utilisation d'un orchestre à cordes et évidemment de synthétiseurs de toute sorte est fréquent. Ce double disque s'est écoulé à plus de 15 millions d'exemplaires dans le monde, devenant l'un des plus gros succès du genre.

The Spirit of Man (audio)


Comme je l'ai déjà un peu évoqué auparavant, Phil publia 2 disques en solo, entouré de membres de Thin Lizzy et d'autres guests.



"Solo in Soho" constitue un fort sympathique disque de (soft) rock aux relents new wave/synthpop (les claviers futuristes/kitschouilles de 'Yellow Pearl', tenus par Midge Ure), folk et pop ('Dear Miss Lonely Hearts', 'Girls'). On y relève une complainte à Elvis Presley, 'King's Call', avec Mark Knopfler (ex-Dire Straits) à la guitare, l'apport soigné de cordes ('A Child's Lullaby'), de percussions (le pesant morceau-titre aux relents...reggae) ou encore une piste funk positive ('Tattoo (Giving It All up for Love)').
Assurément, les arrangements en nombre sont soignés et apportent de la matière aux compos, tel la présence de l'harmonica sur le costaud 'Ode to a Black Man' (grosse présence de la basse).

Dear Miss Lonely Hearts (clip)


Son autre disque, "The Philip Lynott Album" paru à la fin de l'été 82 est un cran en dessous. A l'instar du single 'Old Town' un peu chargé en synthé ou de la nouvelle présence de 'Yellow Pearl', disponible ici avec un nouveau mixage dans une version raccourcie. Celle-ci fut utilisée comme thème musical de la célèbre émission 'Top of the Pops' entre 1981 et 1986. Pour revenir à l'album, 'Little Bit Of Water' est pas très mémorable, tout juste on peut relever la présence de Bob Siebenberg (Supertramp) derrière les fûts. Du même accabit, 'Don't Talk About Me Baby' clôt péniblement l'effort.

L'album contient tout de même de bons et beaux moments, à l'image du mélancolique 'Growing Up', où piano, choeurs et surtout un saxophone tenu par Mel Collins de King Crimson font la différence. 'Cathleen' est une jolie pièce intimiste, hommage à la 2ème fille de Phil quand 'Together' verse dans la pop énergique.
'Ode to Liberty' reste une pièce mésestimée, de laquelle s'apprécie particulièrement le jeu de Mark Knopfler et la simplicité globale de l'oeuvre où détone les intonations vocales de Phil, qui parle plutôt qu'il ne chante.

Ode to Liberty (audio)


En 82, Phil Lynott chanta également sur Please Don't Leave Me, un single de John Sykes paru quelques temps avant son intégration dans Thin Lizzy. Chanson de hard mélo-mélancolique, elle voit aussi les participations de Brian Downey et Darren Wharton.

A l'été 1983, Phil enregistra des parties de basse pour 2 titres du 3ème album de Heavy Load, très bon groupe pionnier du heavy metal suédois. Son jeu léché s'intègre parfaitement aux morceaux en question, dont un Stronger Than Evil valant largement le détour.
Autre signe de sa productivité constante, sur la période 1983-1985, il enregistrera régulièrement des titres, la plupart restés au stade de démo, en compagnie du musicien de r&b Junior Giscombe.

En 1984 il fonda le groupe Grand Slam qui dura une poignée de mois. Phil s'entoura de musiciens plus ou moins connus, parmi lesquels Mark Stanway, le claviériste de Magnum. Entre pistes démos et compos originellement prévues pour Thin Lizzy, Grand Slam ne fut pas en mesure de publier grand chose et le manque de succès eut raison de la formation. Notez tout de même qu'une 'reformation' du projet est programmée pour l'édition 2016 du Sweden Rock ! Et ce Grand Slam, avec Stanway, Lawrence Archer (ex-UFO) ou encore Neil Murray (ex-Whitesnake) prévoit même de sortir un nouveau disque...

Grand Slam - Military Man (live audio)



Grand Slam (1984)


Pendant l'après Thin Lizzy, Phil continua régulièrement de collaborer avec son ami Gary Moore, comme à l'époque du premier véritable disque solo de ce dernier, "Back on the Streets" en 1978 (où le duo offrit la magnifique Parisienne Walkways). En novembre 1984, les 2 hommes enregistrent ainsi ce qui allait devenir leur plus gros succès commercial, 'Out in the Fields', un autre tube mémorable et irrésistible.

1985, la dernière année de carrière de Phil était donc marquée par le succès de 'Out in the Fields', qui se retrouva sur un autre disque solo de Gary, "Run for Cover". A noter également la présence du titre 'Military Man', que Phil avait composé à l'origine pour Grand Slam. Sur "Run for Cover", Phil y apparaît à plusieurs reprises, au chant et à la basse.

Out in the Fields (clip)



Gary Moore / Phil Lynott (1985)


Durant les derniers mois de sa vie, Phil avait encore de nombreux projets : continuer à travailler avec Gary, plancher sur un 3ème disque solo et même reformer Thin Lizzy. Il s'était confié à ce sujet à Scott Gorham, anticipant l'annonce de la reformation au printemps 1986, précédée d'une entrée en studio au tout début de l'année. On peut par ailleurs le voir sur la cassette "The Birthday Party" de Motörhead (1986) qui contient un concert donné au Hammersmith Odeon, en célébration des 10 ans d'existence de la bande à Lemmy (rip). Il intervient en toute fin de concert sur Motörhead (au même titre que le Philthy Animal [rip]).

Son ultime fait d'arme demeure le single 'Nineteen' (solide compo rock) dont la vidéo promo se visionne ici.



Les mordus de Phil ne seront pas passés à côté de "The Lost Recordings", ensemble d'inédits masterisé et publié en 2006. Il contient 5 morceaux initialement enregistrés vers 1970, où Phil est au chant, Eric Bell à la guitare et Brian Downey à la batterie. C'est là en quelque sorte un autre témoignage précieux des tout débuts de Thin Lizzy. Ces chansons durent en moyenne 3 minutes et se trouvent (à l'exception d'une) aisément sur Youtube. Il y a notamment les premières versions de 'Saga of the Ageing Orphan' et 'Dublin' ; plus globalement il s'agit de pistes folk bien ancrées dans leur époque ('It's Really Worthwile'). C'est reposant et agréable à l'oreille.

Pour le reste de l'histoire de Thin Lizzy sans Phil (hum...) il y aurait des choses à dire mais elles ne me semblent pas essentielles à ce dossier.


Anecdotes, hommages et autres infos sur Phil Lynott


* Au moment de l'enregistrement de "Shades of a Blue Orphanage" (1972), Phil faillit quitter Thin Lizzy pour former un nouveau groupe en compagnie de Ritchie Blackmore et Ian Paice (qui évoluaient tous les 2 dans Deep Purple à ce moment là). Il décida finalement de privilégier la carrière de son propre groupe ; toutefois en proie à de graves difficultés financières, Thin Lizzy accepta sous le couvert de l'anonymat, la proposition d'un businessman allemand, d'enregistrer des reprises de...Deep Purple. Phil, Eric Bell et Brian Downey s'investirent dans le projet nommé Funky Juction. Lynott y tient seulement la basse, le chant revint à Benny White (du groupe Elmer Fudd) habitué aux covers de Deep Purple et surtout clone vocal de Ian Gillan.
En définitive, le 'disque' de Funky Juction contient 5 reprises, 3 'impros' (dont une reprenant 'The House of the Rising Sun') et la relecture d'une vieille chanson de country/blues.
Phil, Eric et Brian furent payé 1000 livres pour enregistrer l'album (qui ne fait à aucun moment mention de Thin Lizzy), capté en une journée après tout juste 2-3 heures de répétition.

* Phil publia 2 livres de poésie, "Songs for While I'm Away" (1974), comprenant 21 poèmes qui sont la plupart des textes de chansons de Thin Lizzy. Il fut édité à 1000 exemplaires.
Le 2ème volume nommé "Philip" est lui sorti en 1977.

* Il a été en 1978 juré du concours de Miss Monde.

* Phil était un ami proche du footballeur nord-irlandais George Best.


* Quelques similitudes sont parfois établies par son entourage, entre Phil et Cúchulainn, héros de la mythologie celtique irlandaise, qui apparaît dans les histoires du Cycle d'Ulster. Référence est d'ailleurs faite à Cú Chulainn sur le titre 'Roisin Dubh'. Cúchulainn est mort jeune mais est depuis resté dans la légende !

* A l'automne 1990, Gorham et Downey se retrouvèrent pour enregistrer parties de guitares et de batterie d'un single hommage à Phil, 'Dedication', afin de commémorer la 5ème année de sa disparition. 'Dedication' avait initialement été écrite et enregistrée (en démo) par Phil et Laurence Archer, à l'époque de Grand Slam. On peut donc entendre Lynott chanter sur ce single.

* En 2005, une statue en bronze grandeur nature de Phil a été dévoilé sur Harry Street à Dublin.




Petite sélection de vidéos supplémentaires (live ou documentaires)


Thin Lizzy - Whiskey in the Jar (UK 1973) : https://www.youtube.com/watch?v=ETcbH0V6Miw
Il s'agit d'une performance filmée lors du passage du groupe sur la BBC.

Thin Lizzy live at Midnight Special (1976) : https://www.youtube.com/watch?v=QreSqOBDPWI
Plusieurs titres furent joués durant cette émission musicale américaine qui se tenait sur NBC. En l'occurrence, Jailbreak, Emerald, The Boys Are Back et Rosalie/Cowboy Song

Thin Lizzy - Cowboy Song (Live at The Rainbow 1978) : https://www.youtube.com/watch?v=jpBTgmPgFxs

Thin Lizzy live at Sydney Opera House (29 octobre 1978) : https://www.youtube.com/watch?v=KmBy48YJKd4
Une partie de ce concert mémorable qui s'est déroulé devant plus de 25000 personnes.

Thin Lizzy - Baby Drives Me Crazy (France 1982) : https://www.youtube.com/watch?v=b5vpeN1gUJA
Tout le charisme de Phil en un morceau.

Je conseille également 2 documentaires afin d'en savoir plus sur Phil et la carrière de Thin Lizzy.

Thin Lizzy – Behind the Music (42 min.) : https://www.youtube.com/watch?v=_WBNMVBACcU.
Phil Lynott – The Outlaw (1h25) : https://www.youtube.com/watch?v=39bici5Vh2k.


Bonus




Phil qui rejoint sur scène de façon improvisée Rory Gallagher à l'été 1982.




2 monstres sacrés du rock.




Avec Brian May et Freddie Mercury.




En compagnie notamment de Tony Iommi, Ozzy Osbourne, Eddie Van Halen, etc.



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Auteur
Commentaire
Azerty
IP:79.81.23.134
Invité
Posté le: 13/01/2016 à 12h50 - (3624)
Ou ah !!!! Quel rythme de vie et de carrière !! Pas le temps de souffler !! Bleufant tout ça ! Dernièrement je me suis réécouter le dernier album studio ! Un must remplie a d'abord de classiques qui complète une liste déjà énorme accumulé au cour de leur carrure ! Phil Gary lemmy philty se sont rejoints au paradis des rockeurs merci pour ce très complet dossier sur THIN LIZZY merci !

GabinEastwood
Membre enregistré
Posté le: 13/01/2016 à 12h57 - (3625)
Quel hommage somptueux et quel boulot magnifique ! Merci d'avoir remis dans la lumière ce groupe trop peu souvent cité et pourtant essentiel.

Des titres indémodables et des albums qui n'ont pas vieillit, du tout bon !!



NicKo_tsk
Membre enregistré
Posté le: 13/01/2016 à 15h34 - (3626)
Pas ma came du tout sur le plan musical mais quel beau dossier! Très beau travail, bien documenté, bien rédigé, très complet, à lire ne serait-ce que par curiosité ou pour sa culture (ce qui est mon cas).
A l'heure de l'internet "pute à clic" ça fait du bien de voir un tel travail de fond.
Chapeau bas.



only4theweak
Membre enregistré
Posté le: 13/01/2016 à 18h07 - (3627)
super boulot pour un super groupe
chapeau à guardian, merci pour ce dossier

6trouille
IP:83.155.209.175
Invité
Posté le: 14/01/2016 à 20h07 - (3628)
Bon sang, là à chaud j'ai pas de mots. :-)

Si : MERCI Guardian666 !!

Un régal ces articles !!!!!
Je vais me réécouter toute la discographie du grand Phil en lisant et relisant tout ça.

Sérieux travail !!!

Par contre un truc me choque, je n'ai JAMAIS perçu ou été perturbé par le changement de voix de Phil, pas cette détérioration qui est maintes fois évoquée dans l'article.
J'arrive pas à trouver les performances de feu Phil mauvaises. Jamais.
Mais effectivement, le son de sa voix devenait plus étouffé, peut-être plus "nasillard" avec le temps. Pas faux.


MERCI encore pour cet article de fond !
Putain de cadeau pour les fans du groupe.
Perso je suis monté tard dans le train Lizzy (1998 ???), je n'ai jamais rien lu de sérieux sur eux, et là j'apprends des tonnes de trucs.
GREAT JOB !!!

Youpimatin
Membre enregistré
Posté le: 14/01/2016 à 21h47 - (3629)
Sacré dossier, bravo !

Toujours plus sympa et mieux qu'une page Wikipedia, ça m'a permis d'en apprendre beaucoup sur ce groupe que je ne connais finalement que trop peu

hammerbattalion
Membre enregistré
Posté le: 15/01/2016 à 22h59 - (3630)
J'en suis à la moitié, putain gros taf, c'est bien complet! Tout à fait d'accord pour Live And Dangerous, l'un des meilleurs live tout court, même s'il est retouché. Perso, j'ai tout à fait le souvenir de m'être fait prêter cette k7 dans le bus au collège en 88(avec Répression de Trust) et d'avoir aussitôt adoré le groupe, walkman Sony power :).

Et bien d'accord, Chinatown est bien trop mésestimé, c'est 50 fois supérieur à des trucs contemporains qualifiés de chefs d'oeuvre.

Je me replonge dans ton dossier illico.

Humungus
Membre enregistré
Posté le: 16/01/2016 à 06h28 - (3631)
Pfiouuu... Mais quel boulot mon gardian666 !
Une fois de plus BRAVO !
Un pur joyau... Forlorn peut aller se rhabiller (sic).
A la suite de la première partie, j'avais posté ceci :
"Et j'ose espérer que tu ne feras pas l'impasse sur le "Live and dangerous"...
Tout bonnement l'un des plus grands album live de tous les temps.
D'ailleurs, si vous commencez (seulement !) à écouter du THIN LIZZY, il faut absolument débuter par celui-là. Y'a tout dedans bordel !"
Au vu de ce que tu as noté en critique de cette galette, je vois que les grands esprits se rencontres hé hé hé...

Humungus
Membre enregistré
Posté le: 16/01/2016 à 06h29 - (3632)
rencontrent*

Ivan Grozny
Membre enregistré
Posté le: 16/01/2016 à 16h24 - (3633)
Très bel hommage que ce double dossier, un grand merci à toi gardian666 ! L'année commence fort sur VS. Un autre monstre sacré malheureusement plus éphémère est mort aussi en 1986, qui sait ce que nous réserve la rédaction pour lui rendre hommage ?



6trouille
IP:83.155.209.175
Invité
Posté le: 16/01/2016 à 22h14 - (3634)
je pense qu'on peut tout à fait entrer dans l'univers de Thin Lizzy et accrocher immédiatement grâce à Jailbreak (holy shit ! AUCUN déchet !!), Thunder and Lightening ou Black rose (le meilleur album ??).
Mais le Live and dangerous est un excellent best-of, c'est sûr.

Je me souviens avoir entendu la dernière sinon l'une des dernières performances live du groupe (un spécialiste saurait citer la date et le lieu du show), lorsque Phil chante durant Still in love with you le fameux : "Is this the end?". Le public est alors vraiment en désaccord et ça hurle à tout va, entre tristesse profonde et colère. Hyper poignant ! :-O

Azerty
IP:79.81.23.134
Invité
Posté le: 17/01/2016 à 16h11 - (3635)
Le 04 septembre 1983 à nurimber !!!

hammerbattalion
Membre enregistré
Posté le: 18/01/2016 à 13h03 - (3642)
C'est malin gardian666, ton dossier m'a donné envie de compléter ma collec ;), trop addictif ce groupe!

Dans les reprises, ma favorite reste Emerald par Skyclad, qui introduit des éléments folk superbes.

Pas à tortiller, Emerald, Genocide ou Massacre restent facilement dans mon top des meilleurs morceaux metal, sans problème.

Je suis en train de me passer le remaster du Live And Dangerous, dans les commentaires, il est indiqué qu'il s'agit d'au moins de 75% de vrai live, au moins c'est honnête. Les musiciens du groupes n'y sont même pas mentionnés, triste. Par contre Huey Lewis y fait une apparition. Voili, voilou.

C'est grâce à ce genre de rétro ou de dossiers signés forlorn par exemple, que vs reste le meilleur webzine metal. Continuez comme çà les mecs!




Humungus
Membre enregistré
Posté le: 28/01/2016 à 02h48 - (3644)
6trouille, tu parles du "BBC radio one live in concert " sorti en 1992. Live enregistré le 28 août 1983 au Reading Festival.
Bon... J'vais pas faire mon malin : Je viens en fait à l'instant de l'écouter pour la toute première fois et cela m'a forcément fait penser à ton anecdote.
Un Phil avec une voix malheureusement bien usée comme nous le disais très justement gardian666...

Pingujp
Membre enregistré
Posté le: 03/02/2016 à 15h04 - (3646)
Merci pour le dossier, J' ai réécouté Lif/ve une fois de plus, je le trouve supérieur a Live and Dangerous, et c'est probablement mon album live préféré de l' époque avec Strangers in the nights d'UFO. Thunder and lightning était monstrueux. C'est dommage que John Sykes ait un peu disparu des écrans radars... Thin Lizzy pouvait absolument tout jouer.

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