Titre de l'album
KK : Alors... ACOD est le début d'une histoire et j'ai trouvé intéressant de continuer celle-ci. C'est un personnage qui peu à peu se laisse aller à ne plus rien contrôler ni s'interdire. Dans XIII, il réapparaît... il se réveille après un long sommeil, et il ne s'arrêtera plus cette fois, mais pour comprendre cela il faudra prendre le temps de lire les textes...
Artwork
Harun : Bon, cette pochette correspond aux textes en effet... elle illustre le personnage que KK décrit tout au long de l'album... elle fait le lien avec ACOD... Visuellement, elle rappelle entre autres l'univers développé sur le clip de "Sick boogie murder"... Quant à son élaboration, ç'a été compliqué... il fallait que l'on boucle tout, mastering et visuel, en à peine 2 semaines... sans compter le fait qu'il y avait beaucoup d'autres choses à gérer pour le groupe au niveau de la tournée avec Gojira... du coup notre manager nous a branchés sur un étudiant de Nantes, Moonkey... on a bossé comme on a pu par mail. Il a été éfficace... Ç'a été limite niveau timing mais ça s'est fait tout de même.
Production / Studio
Harun : On a déjà eu l'occasion de travailler avec Sylvain Biguet sur le deuxième album pour les prise de son. A l'époque, le fait d'apporter des oreilles nouvelles pour un mix par rapport aux prises de son nous intéressait, du coup on l'avait fait mixer au Drudenhaus studio par Neb. On en était satisfait... Pour cet album, on a réfléchi à notre façon de travailler et chercher à faire quelque chose qui nous correspond plus. Cette fois-ci, on a fait totalement confiance à Sylvain Biguet. Il nous connaît par coeur... de notre façon de jouer à notre matos. Il est très méthodique et détendu à la fois quand il travaille... C'est quelqu'un de professionnel et talentueux! Il a su nous guider et faire ressortir un son puissant et chaud, plus acoustique et précis... On en est content.. Quant au mastering, c'est Thibeault Chaumont du Deviant lab qui s'en est chargé. On a pris contact avec lui par le biais de Guillaume Bernard (Klonosphère)... vu le bouleau effectué sur le DVD live de Klone, on s'est dit qu'il fallait que l'on essaye. On en est ravi!
Musique, Cinéma/DVD, livres, jeux ?
KK : Je suis toujours à la recherche de nouvelles choses au travers ce que je peux écouter lire et mater. Pour écrire les paroles, on s'est enfermés pendant une semaine avec deux amis, Louis et Geob, et écrire jusqu'au petit matin en descendant des bières et du whisky en mangeant du saucisson... de façon simple, on a discuté de l'histoire de ce qui devait et allait se passer et on a écrit. A la fin de la semaine, il ne manquait que quelques textes. "Fant-easy reality" a été écrit dans un train en observant les gens et en me disant simplement, et là qu'est-ce qui se passe si quelqu'un pète un plomb? "Glowing cloud" est un clin- d'œil à un pote. Je ne saurais donner une liste de choses précise qui a inspiré d'une manière ou d'une autre l'écriture des paroles, c'est 6 mois de prises de note dans des endroits divers et variés (bar, dans des trains, en soirée simplement, en boîte de nuit, durant des escapades nocturnes.) Mais durant la période d'enregistrement... rien de spécial.
Harun : Rien de particulier pour ma part, je travaillais en parallèle durant les enregistrements. Le peu de temps que j'avais, je le passais avec ma petite amie. Sinon, en temps normal, un peu de tout...
Track by Track : 1. Daddy's happy
KK : Le point de départ c'est une blague. Ludo m'appelle « fils du sheitan » et dans cette logique je lui répondais que si j'étais, fils du diable, lorsqu'il regarde notre monde, il doit être très heureux d'où le titre et le sujet de cette chanson.
Harun : Morceau plutôt lourd et mélodique... la mélodie du refrain illustre bien les textes de celle-ci, je trouve... la partie centrale développe une certaine violence...
2. Glowing cloud :
KK : Bon alors là on est dans le vif de l'histoire, une sombre expérience avec ses causes, ses effets, ses réactions.
Harun : Titre tout en lourdeur avec des parties batteries très violentes... la double pédale y est pour quelques chose... des refrains qui apportent de la lourdeur et une partie centrale encore plus lourde.... cependant, cette partie centrale, basée sur un riff de guitare mélodique tout en longueur apporte au morceau un groove particulier...
3. Blink of time :
KK : Comment quantifie-t-on la valeur de la vie et de certains instants, par delà nos actes?
Harun : Celui-là est extrêmement dynamique... un mélange de riff moderne et classique. Le tout est complexe et rentre-dedans... des mosh parts en refrain qui contrastent avec la partie centrale qui a un aspect très saccadé et barré...
4. Addicted to oblivion :
KK : Parce qu'il y a toujours un moyen de se supporter.
Harun : Un morceau violent mélangeant du metal, du jazz, de la funk et du manouche... un curieux mélange qui n'est pas sans rappeler des éléments du 2ème album. Titre assez osé plutôt réussi... les articulations rythmiques des refrains et des développements ont une logique assez jazzy. Et un Fender rodes relève un peu la mélodie pour les besoins du morceau... c'est assez nuancé et complexe... mais surtout très groove.
5. Inner hell :
KK : L'histoire continue, les névroses, la rage, et l'incompréhension au travers de l'enfer intérieur qui parfois est tellement proche de la réalité.
Harun : Un titre très brutal et groovy. Efficace, en particulier la partie centrale bien syncopée. Ça peut être bien violent sur scène...
6 Unexpectable lies :
Harun : Un des morceaux rapides de l'album. Très death-metal dans l'esprit et des parties centrales chaotiques et complexes... alternance de blast et de parties rouleau-compresseur.
7. And now... :
KK : A trop vouloir se calmer et vouloir toujours de contenir un jour, Boum !
Harun : Ce morceau basé sur un arpège est très atmosphérique... très noir et fluide... par moment la basse donne une profondeur abyssale. Un E-bow a été utilisé en overdub pour suggérer une couleur plus morbide... Tout en progression... 8.Usual crap :
KK : C'est une chanson contre les discriminations et sur les rapports entre les gens au quotidien et des fois le decalage de nos vies, réflexions, et devenir.
Harun : Un autre titre très groove du début à la fin avec des transitions jazzy/hammond... les refrains, tout comme ceux de la 4ème, « Addicted to oblivion », sont des mix pur jus Trepalium... articulations rythmiques jazzy dans les contretemps, metal dans le son et les contrepoints avec la double. Avec une partie solo/rythmique assez élaborée...
9 Become:
KK : Que devient-on au milieu de tout ça, et la mort, et XIII? ...un jeu de batterie très trepaliumien dès le début... un côté Obscur plus évident... un morceau qui prend de la violence au fil des mesures...
10 World plague :
KK : Nous sommes tous différents, tous les stéréotypes et les différences incarnées, de bon moutons qui marchent au pas vers l'abattoir, et pourtant notre nombre et notre vision des choses ne sont representés nulle part, et jamais, curieux, non?
Harun : le 2ème morceau qui demarre en blast avec des melodies dans le style classique et triste... avec une partie centrale « rouleau-compresseur »... c'est violent et melodique.
11 Saddistik peace :
KK : Parce qu'il ne reste plus que ça.
Harun : Un titre Obscur au accent King Crimsonien... L'ambiance est pesante et Dark... diabolique par moment avec ses mélodies cycliques... On peut y observer un nouvel aspect de notre musique à travers ce titre...
12 Fant-easy reality :
KK : Lorsque les fantasmes deviennes realité.
Harun : Dans le même esprit que "Saddistik peace" au niveau des couleurs... avec un côté très rentre-dedans tout de même...