Toto - MINUSHUMAN par VSGREG - 2103 lectures
Track by track interview pour "Watch the world die"


Titre de l'album :
L'album tourne autour de l'idée que l'Homme détruit aveuglément la planète qui l'a vu naître, dans une course effrénée à l'issue catastrophique. Nous abordons des thèmes comme la pollution des océans, la surpopulation, les désastres scientifiques et écologiques engendrés par l'Homme depuis des millénaires... Chacun des titres de « Watch the world die » est d'une manière ou d'une autre lié à cette idée. L'Homme n'a jamais dans l'histoire atteint un tel niveau de destruction, d'exploitation des richesse de la planète, de pollution et de main mise sur les peuples, et à son seul profit. Des espèces disparaissent chaque jour, les terres sont souillées et ravagées par les exploitants forestiers, des milliers de migrateurs sont désorientés par les changements radicaux dans leur environnement… Nous voyons en quelque sorte le monde mourir sous nos yeux, chaque jour. Ce titre résume un peu à lui seul les différents thèmes abordés, en restant assez ouvert quant à son interprétation.


Artwork :
L'artwork de la cover présente une maison en ruine, sur le point de s'effondrer, perdue dans un champ. Je me suis occupé de sa réalisation. J'ai proposé plusieurs pistes au groupe, et lorsque j'ai présenté cette pochette, tout le monde est tombé d'accord ! On peut l'interpréter comme à l'image de la Terre, dans un piteux état et prête à s'écrouler. Le livret quant à lui nous fait rentrer dans la maison, et on la découvre pièce après pièce, dans une ambiance assez… glauque.


Production / Studio :
L'album a été enregistré en plusieurs lieux. Nous avons d'abord investi le Snake in the wall studio de notre pote Nick Tarlton pour mettre les prises batterie en boîte, en à peine 2 jours. Gaspard ayant réalisé une superbe performance et a donné à l'album une énorme base de travail. Nous avons ensuite utilisé mon home studio pour le reste des prises guitares, basse et chant, entre novembre et janvier 2008. Un fois le tout en boîte, on a investi le Conkrete Studio de Mobo, qui s'est chargé du mixage et du mastering. Il a fait un boulot réellement incroyable. On aurait évidemment beaucoup d'anecdotes à raconter, en particulier durant les prises. On a eu les soucis techniques inévitables que chacun rencontre pendant un enregistrement (panne de matos, grésillements qui vient d'un bout de cable planqué entre 145 autres, etc). Nous avons par exemple du refaire l'intégralité des prises guitares en urgence à quelques jours du mix, en raison d'un gros buzz qui était passé inaperçu jusque-là ! Mais ça a finalement été bénéfique à l'ensemble, les nouvelles prises ayant un son bien plus chaleureux et clair. Krom a fait une redoutable performance vocale, à grands coups de Balentine's. Il a frollé l'évanouissement à plusieurs moments, tant il voulait que chaque prise soit suffisamment agressive et en place. L'ambiance a vraiment été bonne, et j'avoue que j'étais particulièrement vanné à la fin du processus. Quant à Mobo… On voulait déjà travailler avec lui depuis longtemps, avec DARK POETRY. Ce mec est incroyable. Il a une oreille de tueur, il sait ce qu'il fait tout en sachant rester parfaitement à l'écoute de ce qu'on peut lui demander. On compte bien retravailler avec lui de A à Z cette fois sur notre prochain album.


Musique, Cinema/DVD, livres, jeux ?
Niveau musique, je crois que ce qui devait tourner le plus dans nos platines était du Soilwork, du Opeth aussi pas mal. Niveau jeux, j'avais refilé ma Xbox à Krom qui se tapait pas mal de PES. J'ai pas pris le temps de lire beaucoup durant cette période, j'essaye de rattraper le temps perdu d'ailleurs en ce moment.


Track by Track :
1. Liquid

On a choisi de mettre ce titre en ouverture de l'album parce qu'il résume pas mal la suite à venir. Il commence sur un metal « moderne » avec un riff catchy, puis s'en va dans des contrées plus dark/death, avant de finir sur une rythmique syncopée. C'est également la première vidéo extraite de l'album. Il aborde l'idée que l'Homme s'amuse de son environnement sans se soucier des conséquences, qu'il joue aux apprentis sorcier sans remords ni regret. La vidéo a été réalisée par nos potes de Arcanes SLC, et on a eu la grande chance de tourner avec Antony Miossec qui joue le rôle principal aux côtés de nos potes Valentine Meunier, Hans Wable et Nicolas Plichon, ce dernier étant chanteur de Klendorgaal.

2. The Sixth Mass Extinction
Ce titre parle de la sixième extinction massive d'espèces vivantes, actuellement en cours sur Terre, la cinquième étant celle des dinosaures. Plus de 15 000 especes vivantes sont actuellement menacées, de l'Orang-Outan au vautour. La dynamique est lancée, et on ne pourra sans doute pas l'enrayer. C'est un titre assez long, qui commence sur un thème à la suédoise, et qui s'en va dans des ambiances plus atmosphériques, pour finir sur un mouvement assez prog, aux relents de Grip Inc au niveau vocal. J'aime beaucoup ce morceau, on adore le jouer live.

3. Empire
Première transition dans l'album. Le morceau débute sur une intro de cordes qui reviendra par la suite sur le refrain, et ouvre sur un riff très épais et lourd. Il traite de l'embrigadement religieux dès le plus jeune âge, bridant ainsi les esprits pour à une certaine compréhension du monde. C'est un morceau très direct et groovy. Il devait y avoir au départ un sample de Georges W Bush sur l'intro, mais on a préféré éviter cette faute de goût, « featuring GWBush » ça daille comme mention obligatoire !

4. All Keeps Falling Down
C'est un des morceaux les plus dark et atmosphériques de l'album. Il tourne autour d'un grand thème, et fait rouler la double pédale sur un couplet où le chant est très expressif. Krom a donné là une superbe performance encore une fois. Il parle de manière assez abstraite des scarifications de la terre et des océans, dans un dialogue entre la Terre et Dieu. Il comporte également un solo très ambiant vers la fin, propice aux cheveux aux vent ! C'est un de mes morceaux préféré de l'album, pour de nombreuses raisons.

5. Failure
On arrive au milieu de l'album, en continuant dans le côté atmosphérique. C'est un morceau en apparence simple mais qui cache pas mal son jeu. Il tourne autour d'un gros riff entêtant et de solos arabisant. Le texte traite de la surveillance de masse qui s'est installée peu à peu chez l'Homme, où les libertés des uns deviennent les pires cauchemars pour les autres. C'est le morceau préféré de Krom. Pour l'anecdote, il devait rester instrumental, mais on l'a remanié pendant l'enregistrement même pour y ajouter du chant, où Krom a une voix très flippante.

6. Time zero
On revient a quelque chose de plus énervé avec "Time Zero", avec une intro mélodique ouvrant sur un riff syncopé, et qui dérive dans un univers plus dark / death mid tempo. J'aime beaucoup le riff bourré de double pédale de la fin. Il aborde la science et la question du temps. Gaspard groove comme un fou sur ce titre, il a fait de super prises. Il finit sur un solo que j'aime beaucoup également. Il est assez mélancolique dans l'ensemble.

7. Watch the world die
Le titre éponyme. Il déboule sur un roulement et part sur un riff thrash à la suédoise, avant de blaster quelque peu et de faire groover un refrain sur lequel des potes sont venus hurler « DIE » en chœurs ! Pour l'anecdote, tout ce beau monde est monté dans mon home studio en deux sessions, ce qui fait du monde à loger dans une pièce sous les combles ! On a pas retouché les prises, ce qui donne un petit aspect kitch au cri que j'aime beaucoup. Il part au milieu dans un break très groovy avec un solo très oldschool. Il finit comme il a commencé, à savoir sur un gros riff qui speede. Quant aux textes, il parle de surpopulation et d'exploitation de l'Homme par l'Homme.

8. The New Order
Un instrumental assez ambiant mais varié. Il calme quelque peu le jeu après WTWD. Il part sur une mélodie assez entêtante et mélancolique, possède un break mélodique très suédois également dans l'âme. Il finit sur un gros riff et un solo très calme qui s'accélère vers la fin. Sa fin est liée à l'intro de "Round Circles".

9. Round Circles
C'est le titre le plus atmosphérique de l'album, il dure 7min. Il débute sur une longue intro qui prend son temps, et est principalement basé autour de deux riffs qui tournent et évoluent. Le riff du couplet est très, très lourd, et Krom y place un chant hallucinant. Il aborde le temps et son exploitation par les diverses croyances humaines. Il ferme l'album sur une note très noire. On adore le jouer en live, il en devient hypnotique, du moins pour nous !


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