Track By TRack report pour "Cornerstone Of The Macabre"

Titre de l'album :
C'est notre pierre angulaire du macabre. Notre façon d'exprimer notre désolation de tristesse et de haine.
Ca colle avec notre vécu au moment de composer et d'enregistrer. Vous allez comprendre.

Artwork :
C'est encore et toujours Thierry Petit, qui a fait les deux premières pochettes et nous tatoue, qui a bossé sur celle-ci. Il y a trois niveaux. Le sol est recouvert de crânes, qui symbolisent la mort du corps, le cadavre. Les trois hommes qui fument au centre sont possédés par l'herbe nacrotique qu'ils fument, ils tentent par cette défonce de rentrer en contact avec les esprits. C'est le deuxième niveau. Les esprits apparaissent dans la pénombre, sous forme de squelettes, mais habillés comme des mafieux. Ils en savent trop sur le pourquoi de Tout, ils ont l'air menaçant. Cette pochette représente un point d'équilibre dangereux, un lien entre la mort terrestre, les abysses, et l'élévation de l'esprit vers des zones cosmiques inconnues. Mettre les deux en contact vous met dans l'état des trois fumeurs qui ressemblent de plus en plus à des poissons, un peu comme Gollum tient !

Production / Studio :
Francis Caste est génial. On l'a choisi parce qu'on a écouté l'album d'HANGMAN'S CHAIR, qui est un chef-d'oeuvre. Sous-estimé d'ailleurs, soit dit comme ça en passant. Y a des groupes qui mériteraient de cartonner... Bref. On a donc émigrer chez lui. L'ambiance était très bonne, mais enregistrer à Paris, c'est dur pour des petits hobbits de Lorraine comme nous. On avait l'impression de vivre dans le Mordor. On s'en est sorti, mais c'était plein de trolls et d'orques à tous les coins de rues. Francis est génial, je le redis. Il a la toute puissance comique et le don d'optimiser chaque chose.

Musique, Cinema/DVD, livres, jeux ?
Gorgor et moi lisions Joe Lansdale, un écrivain texan ultra connu aux U.S.A. Ca tourne autour du bayou, du blues, du vaudou etc... Super bien écrit et les scénars sont incroyables. Très metal dans l'esprit. Si si !

Soit dit en passant, Max ne sait pas lire. Il feuilletait Chobix et tentait de déchiffrer l'étiquette du pot de moutarde. Il est aussi bon bassiste qu'illettré.

Track by Track :
1/Love Me Rotten (Love me True)
Ce premier titre lie parfaitement notre précédent album avec celui-ci. On est dans le groovy et le macabre, on reconnaît tout de suite notre style. Les solos sont bien puissants, la deuxième partie du morceau avec ma voix de Tibétain sous acide refait surface, les paroles font revivre Mr. Toodling, on a hate de le jouer sur scène. Les filles vont adorer.


2/The Worm On The Hook

Ce titre est très spécial. J'utilise ma voix tibétaine presque tout du long. Ce morceau a une vibe morbidangelienne, c'est lourd et massif. Il y a un solo dont je suis très fièr, avec une harmonique tirée sur plusieurs mesures qui monte très haut dans les aigus pour redescendre sur une partie grasse et pâteuse. Les paroles sont très sadiques, dignes d'un tyrant confortablement repu de la cruauté qu'il inflige à ses esclaves.

3/Damnation

On a poussé le délire du shuffle metal à fond sur ce titre. Tout le morceau est basé sur une rythmique ternaire, comme le rockabilly ou le psycho. On a travaillé la structure pendant des heures, pour enfin créer un morceau cohérent avec un break clownesque complètement psyché et tordu. Le refrain blaste à fond, en shuffle, avec notre rythmique favorite du pac-pa-pac-pa-pac-pa-pac...

4/Strange Song

J'ai composé ce morceau avec mon dobro, Max a posé les tablas et le udu dessus, des percus indiennes. Là aussi, on a bossé des heures. Il y a plein de petits détails partout, et le résultat est là. J'ai de plus en plus de plaisir à jouer et composer des trucs acoustisques, je pense enregistrer pas mal de choses bientôt comme ça. Faire un disque avec que des instruments naturels, sans électricité. L'ambiance du morceau est indescriptible, il faut l'écouter. C'est juste... bizarre.

5/Welcome to My Funeral

Gorgor a écrit la première moitié du morceau après avoir perdu un ami. Il voulait lui écrire une marche funèbre. L'ambiance est renfermée, on se croirait claustrophobe, enfermé dans un cercueil. La seconde partie s'ouvre sur une éternité cosmique, avec l'harmonica qui symbolise le départ de l'esprit vers le monde des morts. Musicalement, on est dans le corps du défunt, dans le cercueil pendant l'enterrement, on s'envole avec lui pour un dernier au revoir. C'est un esprit qui chante. Ecoutez bien, j'ai mis des choeurs harmonisés, ils sont mixés très faibles, mais si on les entend une fois, on n'entend plus que ça après !

6/The Old Smell of the Meat


Bon là, c'est du pur death 'n roll qui tabasse, avec des zombies qui tuent des gens et les mangent. Faudrait pas non plus oublier qu'on est des cro-magnons metalheads ! Du pouta, du riff, du solo à la Slash qui plaira au filles qui s'habillent en noir, j'ai hate de jouer ce titre sur scène.

7/Mucho Mojo !

Ce morceau est sur notre page myspace. Il commence par du bottleneck, les couplets sont un véritable mix entre du Johnny Cash et du Tarantino, j'utilise ma voix la plus grave pour raconter la Fin du Monde. J'utilise une technique country mêlant jeu au médiator et doigt, en même temps. Le refrain est bien death 'n roll. Une musique parfaite pour rouler dans le désert avec un cadavre dans le coffre. Le solo de la fin est cool aussi. Je sweepe et ça fait mec qui sait jouer.

8/The End

Un titre qui blaste, bien guerrier, pour dire avec haine mon mépris pour quelqu'un qui m'a donné envie de mourir. Une ambiance limite viking, avec un solo de la mort. Le refrain est bien pâteux. J'ai hate de jouer ce morceau sur scène, en ce moment je galère à le chanter et le jouer en même temps, mais je vais y arriver.

9/Necrophiliac

Ce morceau est le premier qu'on ait composé avec Gorgor, je crois. Bien morbide et gutural, avec une partie speed 'n roll, on s'est inspiré d'un film sur un empoisonneur, le manuel d'un jeune empoisonneur, je sais plus. En tout cas, la fin du morceau est bourrée de feeling, on ralentit tout en jouant de moins en moins fort, en baissant nos boutons de volumes petit à petit. C'est dur à faire en studio, mais ça donne un truc d'enfer, on chante tous avec des voix délirantes de malades mentaux, c'est puissant.

10/Damage, Inc. (Metallica's cover)

J'ai voulu reprendre ce morceau surtout à cause de son texte, qui colle parfaitement au concept du disque. Et puis la musique est pas mal aussi. Pas mal ? Bordel, ce morceau c'est la tuerie, tout le monde devrait savoir le jouer ! J'ai changé la première moitié du solo en truc bizarre, et j'ai harmonisé toutes les pêches et pas mal de trucs. On la joue un poil plus vite, on s'est bien arraché, c'est pas un morceau facile, croyez-moi !


11/Adrift

Ce devait être le premier morceau de l'album, mais il est long et pas facile à gober cul-sec. Il m'a donné le plus de mal. Plein de riffs, la structure est soignée, les parties s'enchaînent et les tempos ne sont pas toujours les mêmes. C'est dur de changer de tempo cash comme ça dans un même morceau. Le refrain est lourd et puissant, on utilise nos floyd rose avec les doigts pour détendre les cordes, ça donne un effet bien glauque. Le texte parle de vivre loin de ses racines, sans reperts, sans personne qui vous comprenne. La solitude, le desespoir. Qu'est-ce qu'on se marre, pas vrai ? Pourtant, on est pas dépressifs, ou peut être qu'on ne l'est plus. Le fin mot de l'histoire, c'est peut-être qu'il faut adorer et embellir le macabre pour vivre dans ce monde et l'accepter comme il est. Ca a marché pour moi.