Le Black Sympho n'a plus vraiment la cote depuis quelques années, pourtant CARACH ANGREN a su sortir du lot avec un premier album remarquable, tenant la dragée haute à un DIMMU BORGIR en perte de vitesse. Les hollandais méritaient bien qu'on leur accorde un peu de temps.

Pourrais-tu tout d'abord présenter le groupe et nous en dire un peu plus sur la signification de CARACH ANGREN ?
Tout a commencé dans les années 90' avec le premier groupe de Seregor, INGER INDOLIA. Il était déjà fan de Tolkien (bien avant les films) et, tout comme beaucoup de groupes de black (GORGOROTH, MORGUL…), ses livres furent une source d'inspiration inépuisable. J'ai formé VAULTAGE, groupe de black/thrah, avec Seregor, mais voulant introduire plus de mysticisme dans notre musique, nous avons par la suite créé CARACH ANGREN, à la base comme simple side project. Je te l'accorde piocher dans l'œuvre de Tolkien pour trouver un nom n'est pas une démarche originale, mais cela reste la perfection pour décrire la dualité du bien et du mal. Peu importe le concept que nous choisissons de développer, CARACH ANGREN restera un nom approprié et facilement mémorisable.

"Lammendam" s'inscrit dans la droite lignée de DIMMU BORGIR ou ANOREXIA NERVOSA, peut-on considérer ces groupes comme vos influences ?
Ce sont d'excellents groupes sans pour autant être notre source inspiration. Bien évidement certains groupes de metal nous ont influencés mais nous nous sommes également inspirés de bandes originales de films ou bien encore de littérature, de peintures, films d'horreurs… Nous sonnons effectivement comme DIMMU BORGIR ou ANOREXIA NERVOSA mais il existe toutefois plusieurs différences, ne serait-ce que dans nos structures qui sont bien plus complexes.

"Lammendam" est un concept album sur le mythe de la Dame Blanche, peut-on avoir des précisions à ce sujet et le pourquoi d'un tel choix ?
L'idée nous est venue après la sortie de "Ethereal Veiled Existence" alors que nous cherchions un concept pour un premier album. L'histoire de "Lammendam" prend ses origines dans une bourgade du sud de la Hollande appelée Schinveld. Seregor, étant originaire de la région, nous l'a suggérée et nous avons accepté.
La légende raconte l'histoire d'une femme vivant dans le château "Leiffartshof " et entretenant des relations secrètes avec deux hommes différents. Pendant la journée elle était toujours vêtue d'une robe blanche, arpentant les forêts voisines du château. Les deux hommes entrèrent par la suite en conflit et le château prit feu. Même si l'on n'en connaît pas l'origine, les rumeurs accusent l'un des deux hommes d'avoir délibérément provoquer l'incendie. Tout le monde, y compris la femme, fut brûlé vif. Après ce drame plusieurs témoignages firent état d'une sorte de fantôme déambulant dans la forêt.
Ce mythe est toujours raconté à l'heure actuelle et cet album perpétue également la tradition.

Le dernier morceau de "Lammendam" est intitulé "La Malédicition De La Dame Blanche" et son refrain est également chanté en français, peut-on avoir une petite explication ?
Ce n'est ni plus ni moins que la continuation de l'histoire car plusieurs paysans français affirment également avoir vu ce "fantôme" à cet endroit. De plus le chant en français apporte une pointe d'authenticité au récit.

Avez-vous déjà trouvé un nouveau concept pour le prochain album ?
Oui, nous travaillons dessus actuellement. Nous n'en dirons pas plus mais cela aura sûrement un rapport avec les fantômes et l'eau.

L'album dispose d'une grosse production, tu peux nous en dire plus sur le studio et son producteur ?
Nous avons travaillé avec le producteur Patrick Damiani au Tidal Wave Studio. Tout s'est déroulé à merveille et le résultat est vraiment à la hauteur.

Assez étrange pour un groupe de Sympho Black de n'avoir que trois personnes dans son line-up, vous avez une méthode de composition spécifique ?
Je commence généralement par créer les parties de claviers avant d'ajouter de la batterie. On part sur ces bases pour travailler en répétitions. A cela viennent s'ajouter les guitares, d'autres claviers et enfin le chant. Nous ne sommes que trois, mais chacun avec une forte personnalité. C'est amplement suffisant et c'est ce qui marche le mieux pour CARACH ANGREN.

Toujours par rapport à votre line-up, avez-vous déjà penser à utiliser des musiciens de sessions pour le live ?
Bien sûr! Nous avons d'ailleurs essayé un bassiste cette année pour les shows, mais cela n'a pas fonctionné comme nous le voulions. Donc pour le moment nous utilisons des samples. Cependant nous travaillons actuellement avec d'autres musiciens de sessions pour voir ce qu'il est possible de faire.

Aura-t-on la chance de vous voir sur scène en France prochainement ?
On aimerait jouer live le plus souvent possible. On planifie actuellement plusieurs dates y compris en France pour début 2009. Plus d'infos là-dessus bientôt.

Je te laisse le mot de la fin.
Merci de l'intérêt porté à notre Haunting Theatrical Black Metal!