Dire que Kreator fut le leader de la scène thrash européenne dans les 80’s est un euphémisme tant ce groupe originaire de la Ruhr (région industrielle de l’ouest de l’Allemagne) a marqué le monde du métal par des disques de très grande facture. Pourtant, à l’entrée dans les 90’s, le groupe changea radicalement son approche de la musique, pour verser dans des productions aux relents industriels. Mais en 2001, grande nouvelle, Kreator a décidé de reverser dans le thrash brutal des débuts, tout en gardant une très grande partie de la maturité musicale acquise durant les 90’s avec des albums tels « Outcast », « Endorama » ou encore « Renewal ». Le fruit de ce back to the roots est l’album « Violent Revolution », assurément un des meilleurs albums du combo allemand.

L’album dont je vais vous parler à présent s’intitule « Pleasure to Kill » et, à mes yeux, il s’agit du meilleur album de Kreator, chacun des membres atteignant en quelque sorte son apogée sur ce disque. Cet album est à ranger au même niveau que des classiques du métal tel « Ride the Lightning » de Metallica ou encore « Spreading the Disease » d’Anthrax. Il est dur de trouver un mot pour qualifier au mieux ce « Pleasure to Kill », alors je dirais tout simplement majestueux. Après un premier album « Endless Pain », de grande qualité, lui aussi, et d’une brutalité époustouflante, Kreator grandit en maturité et cela se sent sur ce second album. Une rapidité saisissante, couplée à une agressivité sans pareil, voilà ce second opus de Kreator. Ce disque est sans hésitation aucune, une pièce que tout amateur de thrash se doit de posséder dans sa collection, tant à l’époque ce disque fut un précurseur du genre.

Mile Petrozza (chanteur de groupe) évoque, lorsqu’on l’interroge sur ce second album, un effort plus conscient, couplé à une grande pression de leur maison de disques ainsi que des influences telles que Venom, Possessed ou encore Celtic Frost.

L’album s’ouvre sur une intro acoustique, curieux me direz-vous. Mais l’effet est excellent, dès les premières notes de cette intro, l’on se trouve plongé dans un monde de désolation et de tristesse qu’est celui de Kreator. Le contraste entre cette intro et le second morceau (« Ripping Corpse ») est terrible, l’agression est totale, vocaux hurlés, son des instruments très brut, voir corrosif, saisissant ! De mauvais morceaux sur ce disque ? Vous pouvez chercher, vous n’en trouverez aucun. Il en va de même si vous cherchez des accalmies, il n’y en a aucune ! Du title track jusqu’à « Under the Guillotine » en passant par « Riot of Violence » ou encore « Death is your Saviour », rien, il n’y a vraiment rien à jeter sur ce disque !

Bref, ce disque est, selon moi, un classique et l’album de Kreator à posséder en priorité, un must !


Rédigé par : Jerry | 1986 | Nb de lectures : 3157