NIGHTWISH - Once (Nuclear Blast) - 30/05/2015 @ 20h50
Nous sommes désormais en 2015, et je vais enfin pouvoir m’atteler à la rédaction de chroniques remember suivant la règle du « 10 ans d’âge ». Car oui, je suis un sale jeune, qui quand il était encore plus jeune écoutait des disques pour les jeunes (de l’époque). Ainsi donc ma toute première fournée remember va concerner un groupe de jeunes (à l’époque, enfin, c’est encore un peu le cas maintenant), j’ai nommé NIGHTWISH. Car oui, quand on est jeune (17 ans à l’époque, oui je me suis un peu tard au tout puissant Metal), on se dirige d’abord vers les gros groupes, les groupes mainstream et accessibles, notamment le genre Metal Sympho qui en était à son essor en 2004. 2004, l’année est lâchée, et à une époque où la campagne ne savait pas encore ce qui se cachait derrière les 4 lettres à la suite A, D, S et L, il était difficile de faire des découvertes autrement que par la voie « classique », ce qui finalement rajoute un peu d’authenticité à mon parcours de metalleux. Un pote qui se payait un disque, un magazine, ou qui ramenait une compil mp3 d’un pote d’un pote, c’était un micro-évènement, point de tape-trading mais tout de même des découvertes à la louche de cette manière, des samplers de mags parfois plus goth/rock que Metal décortiqués à l’extrême, des albums en mp3 miteux écoutés en boucle. Au milieu de tout ça, je ne sais plus vraiment précisément comment NIGHTWISH en est arrivé à mes oreilles, ce qui est sûr c’est que c’était après ma période néo (on se refait pas). « On » a du me passer les 4 premiers albums de NIGHTWISH en CD-R/mp3 mais ce qui est sûr, c’est que Once, je me le suis payé tout seul comme un grand, c’était même dans un Espace Culturel Leclerc, une petite razzia en compagnie de KORN (Untouchables probablement), LIMP BIZKIT (Results May Vary, oui oui) et 2-3 autres joyeusetés plus ou moins avouables (dont un best-of de THE OFFSPRING je pense, peut-être un ILL NIÑO) avec de l’argent économisé patiemment. Trve.
Je n’étais pas vraiment à 100% au fait de ce qui se disait dans les mags d’époque (ou je m’en souviens plus), aussi il me sera difficile de décrire précisément l’attente entourant ce 5ème album de NIGHTWISH, tout au plus pouvait-on (logiquement) évaluer l’effervescence inévitable sur les pages du forum francophone vainement affichées avec une connexion 56k (voire moins). D’autant qu’en réalité, j’ai du acheter cet album début 2005 plutôt qu’à sa véritable sortie en juin 2004. Des singles récupérés encore plus vainement sur le Net et une attente interminable (quelques menues semaines quand on est jeune) qu’une âme charitable nous fournisse un CD-R ou un simple rip m’ont donc poussé à sortir moi-même les biftons pour avoir un vrai CD tout clean (trve, que j’ai dit). A l’époque Wishmaster tournait le plus avec les "She Is My Sin" ou autre "Wanderlust", ainsi que les excellents morceaux de l’EP Over The Hills And Far Away, mais aujourd’hui pour le « vieux » NIGHTWISH c’est Oceanborn qui a ma préférence, enfin quand j’en écoute encore ce qui arrive très rarement depuis que j’ai découvert les trémolos produits en 4-pistes et les growls rauques. D’ailleurs le genre Sympho est le dernier qui vient à moi quand je cherche à titiller ma fibre nostalgique. Mais avec Once les choses sont différentes car dès les premières écoutes, il m’est apparu comme le meilleur album de NIGHTWISH, ce qui est encore le cas aujourd’hui -surtout quand on connaît ce qui va suivre- et ce disque reste à mon sens ce que le Metal Sympho « mainstream » a produit de mieux à sa grande époque (rappelons qu’en ces temps WITHIN TEMPTATION sortait The Silent Force (que j’aimais bien), THERION son duo Lemuria/Sirius B et EPICA n’en était qu’à ses premiers balbutiements). Once, l’album le plus produit, le plus inspiré, le plus varié, le plus beau de NIGHTWISH, assurément.
« Once, I had a dream, and this is it… » et NIGHTWISH montre tout de suite avec "Dark Chest of Wonders" qu’à l’époque, il savait encore sortir les bons riffs heavy/power de derrière-les-fagots avec des claviers et chœurs très entraînants. Et puis surtout, Tarja Turunen était au sommet de sa forme, tout en retenue ou tout en puissance selon les exigences de la musique. Avant de virer trop Disney, NIGHTWISH était juste un des groupes Sympho les plus efficaces, sans trop en faire même si bien évidemment au niveau orchestral ça se lâchait souvent (je pense aisément que c’était le groupe qui avait le plus de moyens en son temps, fer de lance de Nuclear Blast en sus). Un single simple et accrocheur avec "Wish I Had An Angel" qui nous permet également d’apprécier la voix de Marco Hietala toujours intégrée avec classe et application à l’époque, et NIGHTWISH montre son savoir-faire en termes de Metal Sympho classique et imparable, même si avec le recul je trouve que ce single a un peu mal vieilli… "Nemo", quand à lui, reste un single de qualité, les finlandais ont depuis eu du mal à faire mieux en guise de morceaux « cool », suffisamment dynamiques pour ne pas tomber dans la ballade sucrée au possible. Peu ou point de ballades dans ce Once d’ailleurs, à part "Kuolema Tekee Taiteilijan" bien évidemment, on était bien loin de l’excès de niaiserie (enfin tout est relatif), d’ailleurs il suffit d’écouter "Planet Hell", pour moi la tuerie absolue de la discographie de NIGHTWISH, pour se rendre compte que le groupe savait aussi être incisif (à sa manière). Groupe qui avait plus d’un tour dans son sac avec notamment "The Siren", troisième single plus original qui fait mouche. Mais la réussite de Once réside aussi en la présence, non pas d’une, mais de deux pistes « longue durée » nommées "Creek Mary’s Blood" et "Ghost Love Score". La première voit NIGHTWISH avec brio intégrer des sonorités folkloriques du plus bel effet, et l’intervention de John Two-Hawks demeure inoubliable. La seconde reste monumentale en son genre, de loin la composition la plus ambitieuse de NIGHTWISH à l’époque, qui rayonne encore aujourd’hui de par la faculté de condenser tout NIGHTWISH et surtout son meilleur en 10 minutes.
Reste le riffant "Dead Gardens", le plus convenu "Romanticide" (à la bonne performance de Tarja toutefois) et le final plus posé "Higher Than Hope" (à ne pas confondre avec la reprise de PINK FLOYD jouée en concert), 3 morceaux que j’ai, que je trouve et que je trouverais toujours anecdotique dans cet album qui n’est alors pas parfait en tous points. Il est certain que Once n’est pas un chef-d’œuvre intemporel du Metal, mais pour sa scène Sympho, il reste pour moi une des références et ce encore 11 ans après sa sortie (j’ai même acheté les 3 CD singles au cours de l’année, Wish I Had An Angel avec son dévédé d’ailleurs). Surtout quand on connaît sa suite car comme le dira l’album Live qui suivra, Once était une End Of An Era vu que c’est, un brin horrifié, lors d’une consultation totalement au hasard du site officiel du groupe (!!!!) que j’apprenais le départ de Tarja vers la fin 2005, un énorme séisme qui me fera immédiatement dire (et de nombreux fans) que NIGHTWISH était mort. S’en suivra donc Dark Passion Play, un album plutôt bon dans l’absolu (car composé avant le recrutement d’une nouvelle chanteuse) mais Annette Olzon subira les critiques et ce à raison. Imaginaerum restera correct, mais sous l’impulsion du « dictateur » Tuomas le groupe prendra un virage Disney un peu trop prononcé, et autant dire que NIGHTWISH aura bien du mal à refaire un jour aussi bien que Once, sans Tarja, sans son inspiration d’antan, et sans l’essor de la scène Sympho d’époque, dont Once fut un album impressionnant repoussant les limites orchestrales dans le Metal en son temps. Plutôt que de s’attarder sur l’hyper anecdotique Endless Forms Most Beautiful qui vient de sortir avec une Floor Jansen particulièrement bridée, remémorons-nous l’excellence de Once, qui n’aura pas forcément plu à tous les fans de la première heure d’ailleurs, peut-être un peu trop Hollywood pour certains, mais NIGHTWISH livrait avec grande classe et franche réussite son œuvre la plus ambitieuse, la plus « bombastic » pour impressionner les jeunes qui aiment que ça pète, que ça soit hyper brutal, enfin bon, là aussi on se refait pas non plus.
Rédigé par : ZeSnake | 2004 | Nb de lectures : 2567
Pour moi le début de la fin : des morceaux très orientés "tubes" et moins créatifs que par le passé, l'icone Tarja largement mise en retrait pour ne pas faire de l'ombre à Tuomas... Un de ceux que j'écoute le moins, et le seul qui me fasse rire (en mal). Faudrait que je le ré-écoute encore...
mioumiou Membre enregistré
Posté le: 31/05/2015 à 00h24 - (31672)
Je connais pas la période après Tarja et sans être mon préféré, il restera quand même un must dans le genre bombastic sympho metal à chanteuse.
Moshimosher Membre enregistré
Posté le: 31/05/2015 à 09h39 - (31673)
Bon, ben, voilà l'occasion de me réécouter cet album... que j'ai acheté bien tardivement si l'on considère que le suivant été déjà sorti depuis un certain temps déjà... mais, bon, c'est une habitude pour moi. Maintenant que Floor vient d'intégrer le groupe, il serait temps que je me penche sur les albums avec Annette...
Perso, quand j'ai acheté Once, le morceau que je voulais vraiment m'écouter était celui avec John Two-Hawks... Mon seul regret est que Tarja n'est pas appris un peu de Lakota et que le morceau n'est pas été chanté intégralement dans cette langue... Ca l'aurait bien fait, je trouve...
En tout cas, la nouvelle écoute est plutôt satisfaisante ! :)
Bon, pour finir, je dirais que 17 ans, c'est pas trop tard pour se mettre au metal... Perso, ça m'a pris autant de temps pour m'y mettre... et je ne le lâcherai pour rien au monde (par même l'enfer et ses succubes) ! Pour mon exécution, je ne veux ni corde, ni injection, mais une bonne vieille guillotine !!! :)
Moshimosher Membre enregistré
Posté le: 31/05/2015 à 09h41 - (31674)
*n'ai pas appris un peu de lakota
Moshimosher Membre enregistré
Posté le: 31/05/2015 à 09h44 - (31675)
*n'ai pas été chanté
Voilà ce que c'est que de se précipiter...
Godfroid IP:78.250.34.162 Invité
Posté le: 31/05/2015 à 10h43 - (31676)
Album qui conclut de la meilleur des maniéres la periode Tarja je trouve. Elle prend vraiment la premiere place sur once avec des morceaux "tubesques" et d'autres plus épiques comme a l'époque (ghost love score, dark chest, planet hell, creek mary...).
Je retrouve le groupe avec floor dernierement, l'orientation est quand meme differente mais pas encore bien abouti, le prochain album sera au top
paskal36 IP:78.222.160.178 Invité
Posté le: 31/05/2015 à 19h16 - (31682)
tout a fait d'accord ,once est un album magnifique , mais dire qu'"endless forms..." est anecdotique non! meme si certes Floor est sous exploitée ( ce qui m'a surpris et meme dérouté d'ailleurs) l'album contient son lot de pépites , tuomas restant un des meilleurs compositeurs actuels.
ristourne Membre enregistré
Posté le: 01/06/2015 à 09h41 - (31683)
Bien sur que c'est un excellent album.
Mais, franchement, les gars, je me demande si vous êtes sérieux quand vous parlez de la suite...
Imaginaruim est un album incroyable. Pour moi, le meilleur pour l'instant.
Le live 'story storytime', une tuerie.
Et endless, je ne m'en lasse pas (et comme paskal, plutot étonné d'entendre si peu l’énergie de floor (au vu du live justement)).
Nightwish, victime typique (enfin...dans le milieu des gardiens du temple auto proclamés) du snobisme plutôt étrange qui s'empare parfois de l’âme des métalleux...
Strat Membre enregistré
Posté le: 01/06/2015 à 10h46 - (31684)
Tout d'abord merci pour ta kro.
Cet album est qualifié comme faisant partie de la seconde voir troisième période de NIGHTWISH avec Tarja à bord du navire. En effet l'album est moins "celtique/folk" et plus "pop" que les anciens et les compositions deviennent tout de même très "prévisibles" et assez "basiques" bien que bonne en soit.
Le gros changement c'est que NIGHTWISH n'était plus seul à l'époque, le genre était désormais très prisé et rien qu'à voir l'affiche de la M'era Luna en 2003 (NIGHTWISH / WITHIN TEMPTATION / AFTER FOREVER / XANDRIA pour ne cité qu'eux) ont sent clairement que le genre commence prendre son envol, pour le meilleur comme pour le pire, et que l'orientation du groupe doit désormais quelque peu s'aiguiller vers un registre un peu différent afin de continuer d'assoir son rôle de groupe "la belle et la bête" en tant que leader.
Car oui, même si l'album est bon, je trouve que AFTER FOREVER ou EPICA n'avait pas à les envier à l'époque !
Un album sympathique donc mais qui marque la fin d'une ère de règne sans partage ainsi que la fin d'une époque désormais révolue !
Attention, j'écoute encore de temps en temps les productions récentes du groupe, dont le dernier album, mais la beauté n'opère plus comme ce fût le cas sur Oceonborn (The Pharaoh Sails to Orion, quel titre !)
Humungus Membre enregistré
Posté le: 02/06/2015 à 06h01 - (31687)
NIGHTWISH...
KORN...
LIMP BIZKIT...
THE OFFSPRING...
ILL NIÑO...
Pfiouuu !
Que du bonheur quoi.
J'avoue, j'ai eu comme à peu près tout le monde moi aussi mes tares à 17 piges : Cf. KORN et THE OFFSPRING par exemple... Mais moi c'était en 94... Pour "Korn" et "Smash". En 2004, avec une telle accumulation, t'avais plus d'excuse ma poule hé hé hé !
Strat Membre enregistré
Posté le: 02/06/2015 à 08h09 - (31689)
Plutôt que de "comparer" NIGHTWISH à du rock/pop/neo il serait mieux de parler des productions datées de NIGHTWISH mais également des groupes "semblables" car il est clair que bon nombres de personnes ont eu quelques déviances musicales :D
Je reste tout de même étonné par le peu de lectures pour cette kro remembers d'un groupe tout de même majeur, moins de 300 lectures !
damikachu Membre enregistré
Posté le: 06/01/2016 à 14h18 - (31853)
Album réécouté récemment, plusieurs fois, pour me rappeler...
Me rappeler ce que je redoutais : album où le bon côtoie le pire, et souvent au sein d'un même morceau. Dommage.
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Je n’étais pas vraiment à 100% au fait de ce qui se disait dans les mags d’époque (ou je m’en souviens plus), aussi il me sera difficile de décrire précisément l’attente entourant ce 5ème album de NIGHTWISH, tout au plus pouvait-on (logiquement) évaluer l’effervescence inévitable sur les pages du forum francophone vainement affichées avec une connexion 56k (voire moins). D’autant qu’en réalité, j’ai du acheter cet album début 2005 plutôt qu’à sa véritable sortie en juin 2004. Des singles récupérés encore plus vainement sur le Net et une attente interminable (quelques menues semaines quand on est jeune) qu’une âme charitable nous fournisse un CD-R ou un simple rip m’ont donc poussé à sortir moi-même les biftons pour avoir un vrai CD tout clean (trve, que j’ai dit). A l’époque Wishmaster tournait le plus avec les "She Is My Sin" ou autre "Wanderlust", ainsi que les excellents morceaux de l’EP Over The Hills And Far Away, mais aujourd’hui pour le « vieux » NIGHTWISH c’est Oceanborn qui a ma préférence, enfin quand j’en écoute encore ce qui arrive très rarement depuis que j’ai découvert les trémolos produits en 4-pistes et les growls rauques. D’ailleurs le genre Sympho est le dernier qui vient à moi quand je cherche à titiller ma fibre nostalgique. Mais avec Once les choses sont différentes car dès les premières écoutes, il m’est apparu comme le meilleur album de NIGHTWISH, ce qui est encore le cas aujourd’hui -surtout quand on connaît ce qui va suivre- et ce disque reste à mon sens ce que le Metal Sympho « mainstream » a produit de mieux à sa grande époque (rappelons qu’en ces temps WITHIN TEMPTATION sortait The Silent Force (que j’aimais bien), THERION son duo Lemuria/Sirius B et EPICA n’en était qu’à ses premiers balbutiements). Once, l’album le plus produit, le plus inspiré, le plus varié, le plus beau de NIGHTWISH, assurément.
« Once, I had a dream, and this is it… » et NIGHTWISH montre tout de suite avec "Dark Chest of Wonders" qu’à l’époque, il savait encore sortir les bons riffs heavy/power de derrière-les-fagots avec des claviers et chœurs très entraînants. Et puis surtout, Tarja Turunen était au sommet de sa forme, tout en retenue ou tout en puissance selon les exigences de la musique. Avant de virer trop Disney, NIGHTWISH était juste un des groupes Sympho les plus efficaces, sans trop en faire même si bien évidemment au niveau orchestral ça se lâchait souvent (je pense aisément que c’était le groupe qui avait le plus de moyens en son temps, fer de lance de Nuclear Blast en sus). Un single simple et accrocheur avec "Wish I Had An Angel" qui nous permet également d’apprécier la voix de Marco Hietala toujours intégrée avec classe et application à l’époque, et NIGHTWISH montre son savoir-faire en termes de Metal Sympho classique et imparable, même si avec le recul je trouve que ce single a un peu mal vieilli… "Nemo", quand à lui, reste un single de qualité, les finlandais ont depuis eu du mal à faire mieux en guise de morceaux « cool », suffisamment dynamiques pour ne pas tomber dans la ballade sucrée au possible. Peu ou point de ballades dans ce Once d’ailleurs, à part "Kuolema Tekee Taiteilijan" bien évidemment, on était bien loin de l’excès de niaiserie (enfin tout est relatif), d’ailleurs il suffit d’écouter "Planet Hell", pour moi la tuerie absolue de la discographie de NIGHTWISH, pour se rendre compte que le groupe savait aussi être incisif (à sa manière). Groupe qui avait plus d’un tour dans son sac avec notamment "The Siren", troisième single plus original qui fait mouche. Mais la réussite de Once réside aussi en la présence, non pas d’une, mais de deux pistes « longue durée » nommées "Creek Mary’s Blood" et "Ghost Love Score". La première voit NIGHTWISH avec brio intégrer des sonorités folkloriques du plus bel effet, et l’intervention de John Two-Hawks demeure inoubliable. La seconde reste monumentale en son genre, de loin la composition la plus ambitieuse de NIGHTWISH à l’époque, qui rayonne encore aujourd’hui de par la faculté de condenser tout NIGHTWISH et surtout son meilleur en 10 minutes.
Reste le riffant "Dead Gardens", le plus convenu "Romanticide" (à la bonne performance de Tarja toutefois) et le final plus posé "Higher Than Hope" (à ne pas confondre avec la reprise de PINK FLOYD jouée en concert), 3 morceaux que j’ai, que je trouve et que je trouverais toujours anecdotique dans cet album qui n’est alors pas parfait en tous points. Il est certain que Once n’est pas un chef-d’œuvre intemporel du Metal, mais pour sa scène Sympho, il reste pour moi une des références et ce encore 11 ans après sa sortie (j’ai même acheté les 3 CD singles au cours de l’année, Wish I Had An Angel avec son dévédé d’ailleurs). Surtout quand on connaît sa suite car comme le dira l’album Live qui suivra, Once était une End Of An Era vu que c’est, un brin horrifié, lors d’une consultation totalement au hasard du site officiel du groupe (!!!!) que j’apprenais le départ de Tarja vers la fin 2005, un énorme séisme qui me fera immédiatement dire (et de nombreux fans) que NIGHTWISH était mort. S’en suivra donc Dark Passion Play, un album plutôt bon dans l’absolu (car composé avant le recrutement d’une nouvelle chanteuse) mais Annette Olzon subira les critiques et ce à raison. Imaginaerum restera correct, mais sous l’impulsion du « dictateur » Tuomas le groupe prendra un virage Disney un peu trop prononcé, et autant dire que NIGHTWISH aura bien du mal à refaire un jour aussi bien que Once, sans Tarja, sans son inspiration d’antan, et sans l’essor de la scène Sympho d’époque, dont Once fut un album impressionnant repoussant les limites orchestrales dans le Metal en son temps. Plutôt que de s’attarder sur l’hyper anecdotique Endless Forms Most Beautiful qui vient de sortir avec une Floor Jansen particulièrement bridée, remémorons-nous l’excellence de Once, qui n’aura pas forcément plu à tous les fans de la première heure d’ailleurs, peut-être un peu trop Hollywood pour certains, mais NIGHTWISH livrait avec grande classe et franche réussite son œuvre la plus ambitieuse, la plus « bombastic » pour impressionner les jeunes qui aiment que ça pète, que ça soit hyper brutal, enfin bon, là aussi on se refait pas non plus.
Rédigé par : ZeSnake | 2004 | Nb de lectures : 2567