C´était l´occasion unique de voir (ou revoir pour les plus chanceux) le line up d´origine de TESTAMENT, oui le line up de cinq albums qui ont définitivement marqué le Thrash Metal a la fin des années 80 et le début des 90. Oui ce même line up avec en son sein le prodige de la six cordes Alex Skolnick, parti faire ses expérimentations jazzy. Celui-là même avec Greg Christian, parti du groupe pour d´obscures raisons (financières). Et enfin celui de Louie Clemente, parti en claquant la porte sans donner de nouvelles. Mais aussi nous présentant John Tempesta qui avait enregistré l´album « Low ».
DIVINE EMPIRE ouvre les hostilités. Le trio américain va nous proposer un Death brutal et old fashion lourdingue, à deux chanteurs (basse et guitare alternant les growls). J´ai mis quelques titres avant de rentrer dans leur set, jusqu´à ce que finalement quelques accélérations bienvenues me fassent passer l´impression dubitative que les premiers accords m´ont imposés. Il faut dire que le son n´est pas top, en effet, la basse et surtout la batterie écrasent la guitare, et ce sera le gros problème de la soirée. Pourtant, leur musique apprivoise rapidement l´auditeur, et malgré une audience très réservée, je ne peux que m´incliner devant l´excellente prestation. En effet, un grand nombre de titres ont été joués, dans un laps de temps court, et surtout les derniers ont été délivré avec la rage de bien faire, et vite, car a plusieurs reprises on a clairement fait comprendre au groupe qu´il fallait qu´il arrête (2 titres en 3 minutes, chapeau). Résultat des courses, j´ai bien envie de me pencher un peu plus sur leur discographie. Pour ceux qui ont tout raté, voici le titre le plus lent joué ce soir par le groupe (dommage si j´avais su), ICI (18MB, Xvid/MP3)
Rapidement enchaînent les autrichiens de DEMOLITION. J´avais eu à kroniker leur dernière galette, qui pêchait par son côté thrash résolument old-school. Pourtant après le premier titre "Born Again" que voici ICI (16MB, Xvid/MP3), je suis totalement rentré dans l´ambiance. Même si le groupe n´a pas une aura énorme sur scène, et qu´une fois de plus leur son de gratte est complètement gâché par les autres instruments (soli inaudibles), les riffs ultra classiques auront fait mouche, et avec une rangée de convaincus nous nous sommes achevé les cervicales à force de bon gros headbanging. La salle est encore très clairsemée à cette heure, et il faut dire que bon nombre de spectateurs préfère écluser quelques bibines au bar plutôt que d´affronter ce spectacle. Décidemment avec DEMOLITION soit on aime soit on déteste.
J´ai failli me retrouver dans cette deuxième catégorie avec le show de SUSPERIA. Le groupe de Thrash Norvégien (composé par l´ex batteur de DIMMU BORGIR), m´aura été insupportable de par le chant abominable du pourtant charismatique frontman (j´ai pensé à un croisement de Pierrick de SCARVE et de Steeve Petit de ZUUL FX), surtout dans les parties claires. Le son des grattes ne s´est toujours pas amélioré, et la clarté nécessaire à leurs riffs et soli s´en trouve fortement diminuée. De plus les poses du bassiste, les riffs hyper basiques auront fini par les classer en dernier groupe au niveau intérêt pour moi ce soir… allez un extrait de rattrapage ici "The coming Past" (17MB, Xvid/MP3)
Mais il ne faut pas se leurrer, le peu d´affluence venue ce soir, (cela étant certainement du a des premières parties d´un intérêt assez moyen) est là pour les vétérans de la Bay Area, et beaucoup comme moi venaient pour voir Alex Skolnick. Je ne vais pas vous raconter ma vie, mais je réalisais ce soir un rêve vieux de … 15 ans au moins.
Le timing est dépassé, ce qui écourtera le set. Fichtre, car finalement le groupe ne va jouer que l´heure syndicale, ce qui est bien peu, et surtout très frustrant. Ainsi « Low » prévue à la set list est simplement enlevée, nous laissant avec un florilège des cinq premiers albums du groupe (quel plaisir que « The Ritual », l´album, n´ait pas été oublié !). Enfin, au niveau désagrément, le son des grattes ne s´est toujours pas amélioré, et en fonction de sa place dans la salle, les soli d´Alex seront tout simplement inaudibles. Ce fut mon cas en début de set, où j´étais sous Eric Peterson (cf, le début de "The Haunting" que voici ICI (10MB, Xvid/MP3)). Un changement de place stratégique m´aura permis de profiter de mon idole dans de meilleures conditions.
Impressionnant le décalage avec ses comparses, Chuck Billy et Eric Peterson étant fidèles à eux même, suant le Metal de tous leurs pores, Greg Christian, tout sourire et visiblement heureux de jouer avec son groupe contrastent fortement avec Alex Skolnick, cheveux courts, assez statique, et prenant des poses habituelles aux Jazzmen (genre balais dans le c*l). Mais quelle classe, quelle rapidité dans ses doigts, et malgré tout quelle présence! Je vous laisse juger avec ce « Practice what you Preach » (Xvid/MP3) de folie. C´est John Tempesta qui assure la première partie du set, et Louie Clemente la seconde, et on sent bien la différence de jeu, Louie n´ayant jamais été une bête derrière les fûts (m´enfin il s´en tire encore pas mal le bougre, malgré les kilos emmagasinés depuis plus de 10 ans…).
Bref ce final aura ravi la plupart des gens, certes un certain nombre d´éléments restent en travers de la gorge (trop court et son pourri) mais malgré tout, je pense que nous sommes tous d´accord pour dire que nous avons assisté à un moment rare !
Petit guide du néophyte: téléchargez les vidéos avec un "clic droit" > "Save as", et utilisez les codecs Xvid et MP3 pour pouvoir lire ces vidéos.
Enfin toutes mes photos sont accessibles ICI.