- SUMMER OF PAM par PAMALACH - 3518 lectures
Vendredi 04 et Samedi 05 septembre 2015 à Torcy.




- Hey t'as vu, je crois que c'est Jonathan Davis qui est là-bas ! Qu'est-ce qu'il fout au Fall Of Summer ?
- C'est pas Jonathan Davis, c'est Ihsahn d'Emperor...


Après une première édition qui affichait une collection de "Tueurs" tout simplement indécente, les organisateurs allaient devoir cette année se "sortir les doigts" pour proposer une affiche au moins aussi alléchante que sa prestigieuse grande sœur. Avec des groupes foulant pour la première fois des scènes françaises, des exclusivités européennes et des dates uniques en festival cet "été", le FOS a su créer des petits événements en saisissant à chaque fois les opportunités qui lui étaient offertes ou qu'il a su provoquer. Résultat : une affiche éclectique quasi aussi bandante que l'année passée avec une horde de vieux briscards prêts à dégainer leurs vieux tubes et une meute de jeunes loups aux dents acérées et voraces. Le public ne s'y est d'ailleurs pas trompé en venant (et revenant) en nombre plus que conséquent pour honorer cette deuxième édition. Le Fall of summer... le petit festival qui monte, qui monte...

Vendredi : Summer time

Toujours aussi propre et bien entretenu, le site de la base de loisirs de Vaires - Torcy est donc à nouveau cette année le lieu d'accueil du FOS. Première bonne nouvelle déjà annoncée l'année dernière, ce bel endroit a quand même une sacrée gueule et est quand même bien plus sympa qu'une salle fermée... du moins quand la flotte ne vient pas squatter trop longtemps le temps de parole ! Grâce à ses buttes offrant une visibilité tout confort, le site présente de nombreux avantages et un espace étendu donnant l'impression aux festivaliers de ne pas être entassés les uns sur les autres. "De l'air !" comme disaient les L5.
Coincé, comme l'année dernière, dans les embouteillages à l'autre bout de l'Île de France, c'est hyper à la bourre que je débarque sur le site pour assister au concert de Endstille qui vient juste de fouler les planches de la "Sanctuary" stage.



Vierge de tout assaut scénique des Teutons, c'est un peu déçu que je ressors de cette prestation pourtant servie par un bon son et une interprétation nette et précise. Si le chanteur, Zingultus, se démène comme le diable de Tasmanie dans son T-shirt Misfits un poil trop ajusté, le guitariste semble comme en vacances avec ses lunettes de soleil et son sourire mi-figue mi-raisin. Je peine dès lors à rentrer dans le trip guerrier du groupe qui me semble dès lors bien loin quand je découvre ce visuel décontracté. De nombreux fans semblent pourtant apprécier au vu des applaudissements nourris entendu à chaque fin de morceau et si je passe un moment pas désagréable il ne sera pas non plus à noter dans les annales de cette deuxième édition.
En changeant de scène, nous changeons aussi radicalement de style et d'ambiance puisque c'est les joyeux lurons de GAMA BOMB que nous retrouvons sur la Black Waters ! Évidemment toujours aussi motivés, déconneurs et dynamités par une énergie transpirant par tous les pores de leurs peaux, les Irlandais font feu de tout Thrash en dégueulant leurs rythmiques "moissonneuses batteuses" assorties de couleurs chatoyantes arrosées à la bave de chaton !



En effet, le tonitruant chanteur Phil Byrne s'aventurera jusqu'aux frontières de la décence vestimentaire en enfilant en plein show un petit débardeur blanc floqué d'une énorme tête de minou trop cuuuute ! Pour trouver plus subversif tu repasseras mon couillon ! Armés de titres aussi fendards que leur dynamique est forte, le combo assénera sans faillir les "Last Ninja Unite" ou encore le terrible "Slam Anthem" qui raviront l'ensemble des festivaliers présents ! Thrashhhhhhh !!!
Visiblement très attendus au vu des T-shirts croisés, et malgré une position sur l'affiche assez précoce, les Suédois de GRAVE investissent la scène "tranquillou pélou" sans se soucier d'une quelconque arrivée spectaculaire. Toujours aussi maigre et blondinet, Ola Lindgren décapuchonne d'entrée un petit "Christi(ns)anity" des familles histoire de mettre tout le monde dans le bain (de sang). En ce début de concert il semble rencontrer des problèmes avec sa tête d'ampli qui mettra presque deux morceaux avant de fonctionner à plein régime.



Servi par un son excellent rendant hommage à la lourdeur pachydermique de leur son grassouillet, le quatuor nous offrira outre un morceau à paraître sur le nouvel album en octobre, un "You"ll never see" encore plus tonitruant que d'habitude et un "Into the Grave" à l'intro tout simplement sortie de l'enfer. Réussite donc totale pour ce show de Grave qui aura montré, si besoin était, qu'ils sont au top niveau du Swedish.
Tout aussi véner, mais dans un mode largement plus bestial, les musiciens de Deströyer 666 ont véritablement l'écume aux lèvres quand ils envahissent la scène. "I am the Wargod" ou "Sons of perdition", la setlist du groupe défouraille sans faire de détail pendant que le groupe nous sert un condensé de haine guerrière et démoniaque servie par un son poilu mais pas du tout étouffé ou noyé dans un mix hasardeux : crade, sale et méchant... le top pour ces gentils garçons. Acclamé par les soldats présents dans l'arène (et n'oublions pas les nombreuses filles présentes en ce beau samedi), Deströyer 666 est dans ses petits souliers aujourd'hui, assénant sans forcer une série de tabassages incroyablement belliqueux, à l'image de K.K Warslut, qui semble prêt à se bouffer la couenne tellement il est en transe. Braves petits...



Aahhh... ANGEL WITCH ou l'injuste oubli d'un groupe qui mériterait mille fois plus ? A l'image du visage déterminé du chanteur, Kevin Heybourne, ANGEL WITCH, ouvre les hostilités d'une manière impeccable avec un "Gorgon" fracassant. Particulièrement motivé, en forme et attendu par un public de connaisseurs ravis de se retrouver conviés à ce sabbat ensorcelant, ANGEL WITCH envoie mélodies, rythmiques catchy et dynamisme de malade devant un public pour le moins séduit ! Servi là encore par un son excellent (non mais qu'est-ce qui se passe ??) et une interprétation sans faux pas, ANGEL WITCH déroule peu à peu les fils barbelés de son traquenard maléfique, le public jouant le rôle de la pauvre petite bête prise au piège d'un vieux prédateur vicieux.



"Angel of Death", "Sorcerers" les titres forts se suivent tout en faisant bouillir l'énergie du groupe, l'explosion arrivant sur l'incroyable "Angel Witch" dernier titre absolument terrible en communion totale avec une partie du public. Carton sur toute la ligne donc pour les Britons... et c'est pas le père Skay qui me contredira !
CANDLEMASS, véritable rouleau-compresseur doom à la respectabilité aussi indiscutable que FF n'a qu'une seule signification possible, est visiblement fin prêt à donner une leçon au public présent ! Assez peu familiarisé à la musique du groupe (je ne suis pas un inconditionnel du style), je comprends néanmoins très vite pourquoi le groupe a autant d'importance pour tant de metalheads. Immersive, évidemment immédiatement reconnaissable et d'une lourdeur infernale, la musique de CANDLEMASS ouvre les cœurs des festivaliers présents en se les mettant illico dans la poche ! Un éléphant marchant sur les couilles d'un hamster... : j'emprunte cette phrase à un festivalier car elle me semble de circonstance ici...
Si énormément de groupes de Metal jouent une musique dure, rapide et violente, tous n'incarnent pas sur scène cette agressivité manifeste qui est l'apanage des groupes dits "méchants". Et à ce petit jeu des groupes qui ne font pas rire sur scène, ASPHYX est un peu le Tonton de la discipline. Attendu comme le parrain de la châtaigne par les assoiffés de mandales présents à Torcy, les Néerlandais débarquent armés de leur Death Metal rapide et nerveux et entendent bien donner une leçon à tous les festivaliers présents. Ah ça mouline dur, ça va vite et ça tape sec (oui, les hommes ça aime la castagne seeeeec !) et le public massé devant la scène semble se réjouir de se ramasser autant de sévères déculottées enchaînées les unes après les autres ! Ah "The rack"...
Bon maintenant, attention, les viandards sont dans la place. Évidemment sauvage comme seul le Thrash teuton sait l'être, DESTRUCTION apparaît ce soir particulièrement menaçant, à l'image de la stature massive de Schmier, plutôt en forme en cette fin de soirée. "En vrai", avec son bon mètre 95 et sa centaine de kilos bien tassée, Schmier affiche un peu comme Araya, une attitude à la fois sympa et intimidante et sans forcer, il se pose comme un frontman évident et efficace. "Thrash'till Death", "Mad Butcher" ou "Bestial invasion", le groupe ne fait pas de quartier et rassasie le public venu prendre sa dose de vitesse. Et puis comme nous l'avait démontré SODOM l'année dernière, la générosité germanique est légendaire et c'est avec un "The Mad Butcher strike back" que le groupe nous fait une dernière accolade ! Ach, wunderbar !
Contrairement à pas mal de festivaliers présent ce jour-là, je ne redoute pas trop la future prestation de MAYHEM, ils ne pourront de toute façon pas faire pire que leur "show événement" du Hellfest de 2011. Vraiment pas fan de leur musique (à part deux trois trucs par ci par là), ni d'aucun des membres du groupe, c'est pourtant sans animosité que je me pointe devant la scène pour assister au concert... et me trouve plutôt bien surpris par la performance du soir.



Servi par un décorum lugubre, un son optimal et un jeu de scène visiblement bien pensé, MAYHEM déroule un show étonnant où malaise et noirceur se conjuguent pour un résultat singulier. Grimé comme une sorte de soldat mort-vivant, Attila est ce soir très impressionnant, coincé entre ses vocaux venus d'ailleurs, ses gesticulations épileptiques et son attitude pour le moins étrange. Surpris ou complètement hypnotisé par la prestation du groupe, le public semble comme tétanisé. « Deathcrush », « Pure Fucking Armageddon », ou encore « Freezing Moon », je ne trouve pas trop dépaysé pour quelqu'un qui n'est pas un "éclairé" du groupe, et c'est sur "I put a spell on you" que MAYHEM tire sa révérence. Bonne surprise.

Il est "amusant" de constater qu'il y a un an, quasi jour pour jour, VENOM foulait la même scène que SABBAT ce soir... et au vu des similitudes du combo nippon avec les légendaires gorets britanniques, c'est un clin d'œil pour le moins malicieux ! Très attendu par un parterre de fans (et de curieux) venus assister à la première date française du groupe, c'est hyper décontracté que le groupe investit la scène pour brancher les instruments et replacer les strings cloutés. Si tous les regards se porte sur l'impayable de Gezol, la silhouette famélique de Damiazell n'est pas en reste, le six-cordiste ayant choisi d'opter pour un superbe pantalon en cuir rouge du plus bel effet ! Et c'est parti ! Un petit "Hellfire" et un petit "Black Metal Scythe" pour se mettre dans l'ambiance et nous voilà dans l'univers de SABBAT ! Évidemment ravis de se retrouver là, les musiciens envoient tout ce qu'ils peuvent et se mettent rapidement dans la poche un public visiblement ravi de s'offrir un petit final souriant et brinquebalant ! Si, comme je le disais plus haut, VENOM a foulé cette même scène un an auparavant, c'est davantage du line up Cronos/Mantas/Abbadon que Sabbat se rapproche. En effet, assez bancal à plusieurs moments (pas toujours très en place, le guitariste a quelques petites lacunes rythmiques qui apparaissent de temps à autres), le groupe compense par une énergie communicative et une envie plus que manifeste. Et quand on est content, on est généreux, et de la même manière que Cronos avait fracassé sa basse au Dynamo open air où il s'était exceptionnellement accoquiné avec l'ancien line up, Gezol se débarrassera de son instrument en le cassant en deux... avant de le balancer dans le public ! Un mec est donc reparti avec le corps de la basse de Gezol ! Sacré souvenir bordel !
Ravi de terminer ainsi ma première journée, je laisserai l'after au soin des plus courageux pour aller me reposer le dos et les écoutilles avant la (grosse) journée du lendemain !




Samedi : All must fall down

Toujours aussi peu matinal, je me pointe pile poil devant HAMFERD groupe de Death/Doom dont je ne sais absolument rien, mais qui sont de dignes représentants des Îles Féroé tant leur musique est racée, introspective et envoûtante. Vêtus d'impeccables costumes noirs, aussi souriants qu'une meute de lémuriens aux portes du suicide, le groupe pose une aura de plomb sur le public présent. J'ai franchement du mal à me rappeler du temps qu'il faisait à ce moment là tant HAMFERD m'a semblé magique, comme jouant auprès d'un lac boueux et froid, au petit matin d'une morte nuit mystique. Mélancolique mais pas dénué d'agressivité et de mélodie, le groupe mélange plusieurs couleurs pour en arriver à un résultat fort en gueule et fort en goût. Superbe découverte.
Je serais plus dubitatif sur les Espagnols de HAEMORRHAGE, n'ayant jamais aimé pour ma part la théâtralité gore du groupe. Musicalement c'est furieux et cela joue plutôt bien, mais cela me laisse assez froid. Quoi qu'il en soit, le groupe est motivé et affiche des sourires qui font plaisir à voir et montre tout le plaisir qu'ils ont de jouer dans un festival comme le FOS. Les amateurs commenteront mieux que moi.

Très attendu par un bon lot de fans (plus tout ceux qui avaient assisté au show de Sabbat la veille), Metalucifer investit la scène "à la fraîche" de la même manière qu'ils l'avaient fait la veille. Complété à la basse et la guitare rythmique par les Teutons Mamonohunter et Blumi, le quintette embraye sur le ô combien de circonstance "Heavy metal is my way" fédérant avec brio toute la "heavy metal énergie" des personnes présentes devant la black waters. Le running gag du groupe concernant sa propension à citer le terme "Heavy metal" dans quasi toutes ses chansons ne tardera pas à contaminer le public qui n'en peut plus de multiplier les blagues à ce sujet.



Musicalement, tout se déroule bien, les quelques approximations rythmiques, les trous de mémoires du guitariste et les débordements de tous poils ne pesant de toute façon pas bien lourd face à la bonne humeur et les refrains catchy de "Heavy Metal Drill", "Heavy metal Chainsaw" et bien sûr, le robuste "Heavy Metal Samourai". Loin de ne pas connaître les lyrics du combo, le public chante puissamment et fièrement les hymnes du groupe, Mezo exprimant toute sa joie dans un anglais particulièrement difficile à suivre. Le summum du concert sera bien sur atteint lorsque Mezo nous dévoilera (sans trop le vouloir d'ailleurs...) son superbe string rose en dentelle ! Achevé par une telle audace vestimentaire, le public ne pourra plus que hurler à pleins poumons les "Huunnnteeeers !" de "Heavy Metal Hunter", son riff superbe et son refrain particulièrement à l'arrache ! Un des très bons moments de la journée... et un carton plein pour le groupe qui verra son merch' quasi intégralement dévalisé par les festivaliers !
Même en plein jour et face à un soleil radieux, SUPURATION conserve son caractère inquiétant et son singulier regard de plomb. Toujours accompagné par un parterre de fanatiques, le groupe développe, avec tout le talent qui est le sien, son death metal racé et immersif. Voir le groupe dans un environnement ensoleillé comme celui d'aujourd'hui lui fait peut-être perdre un peu de magie au niveau de l'atmosphère, mais permet néanmoins de ne pas louper une miette de toute la maîtrise technique des musiciens et de leur charisme. C'est quand même quelque chose de voir "The cube" en live, ce morceau au riffing si particulier et au charme si obscur. Je garde donc une excellent souvenir de ce show de SUPURATION, le groupe conservant son savoir-faire si particulier et sa force de frappe si imposante. Et puis la distribution de T-shirts à la fin du spectacle, ça c'est la classe !
Plus mesuré je serai avec mon appréciation du show de SUFFOCATION. Ayant vu le groupe il y a plusieurs années avec Franck Mullen et le tonitruant batteur Mike Smith, je reste déçu de ne pas retrouver en ce jour l'urgence et l'énergie qui avaient caractérisé le show des Américains à l'époque. Évidemment, ça tape dru, ça joue technique et ça growle bien mais le souvenir éclatant de leur formidable passé me fait passer à côté de ce concert.
SATAN en revanche revient à nouveau se rappeler à mon bon souvenir après leur excellent show d'il y a deux ans au Hellfest. Un peu plus timoré, le groupe semble au FOS un peu moins fou-fou qu'à Clisson, bien qu'on n'échappe pas à la bonne humeur mi figue mi raisin de ce diable (elle est bonne non?) de Brian Ross. "Incantation", "Kiss of death", "Trial by fire", SATAN déploie son artillerie avec la classe britannique qui le caractérise et un son, une fois encore, rendant hommage à la musicalité du combo.



Le public semble passer un bon moment en se délectant des hymnes si metal du groupe et si les aficionados semblent complètement hypnotisés par SATAN (à tel point que certains n'ont pas l'air de vouloir en perdre ne serait ce qu'une seule miette), la mayonnaise prend bien avec le patron des enfers en ce jour béni.
Et puisqu'on parle de patrons, nul besoin de présenter NILE qui s'apprête à armer de mille épées les velléités guerrières de Unas, le tueur des dieux. La première fois que j'avais vu les Américains repousser les frontières de la vitesse, c'était à Toulouse il y a facile 15 ans. A l'époque, et dans l'ambiance sombre d'un club, NILE développait une aura vraiment inquiétante qui se mélangeait à une violence musicale de tous les instants. Depuis, je trouve que le groupe a un peu perdu cette auréole maléfique au profit d'une efficacité imparable et rutilante... mais largement moins flippante.



Évidemment qu'en plein jour et devant le lac de Torcy, je ne retrouve l'ambiance poisseuse d'un "Bikini" sous tutelle Satanique, le groupe semblant par dessus le marché en joie de jouer devant un parterre de connaisseurs. Mais comme vous pouvez l'imaginer, les gars sont pas venus pour beurrer les tartines et c'est avec une technique effarante de précision que les brutes enquillent les "Call to destruction", "Sarcophagus" ou "Black Seeds of Vengeance" (en présence de quelques membres de SUFFOCATION). Toujours aussi hallucinant de vitesse, le batteur illuminera de son jeu époustouflant le concert de NILE tandis que le sympathique Karl Sanders drivera de sa main de maître un set haut en couleur et en décibels (le bougre se baladera ensuite peinard sur le site, offrant quelques selfie virils à des fans ravis).
Ayant évidemment besoin de temps pour réaliser quelques emplettes, je sacrifierai donc RAZOR (certainement à tort, on m'a dit que le concert avait tout "baisé") au profit de l'achat de skeuds/T-shirts. Rien ne m'aurait fait cependant louper le show de TRIPTYKON qui... ah ben non, c'est CORONER finalement...
Pas hyper fan du combo, j'en profite pour m'installer confortablement et assister ainsi de manière "objective" au seul show européen du groupe pour l'été... et je dois dire qu'à l'instar d'autres groupes que j'ai vu ce week-end et que je n'attendais pas, CORONER m'a lui aussi convaincu ! Fidèle à sa réputation de groupe précis et addictif, CORONER régale les nombreux festivaliers venus l'acclamer en cette fin d'après-midi un brin pluvieuse. Même si je ne suis pas fan du combo, je reconnais dans ce concert toute la singularité musicale du groupe, qui sait au travers de ces chansons faire autant headbanger les foules que leur faire écarquiller mirettes. Respect à eux.

Assez peu familiarisé à la musique de TSJUDER je suis complètement soufflé par la virulence du propos musical de ces Norvégiens. Hyper véners, les musiciens de TSJUDER n'ont visiblement pas envie de louper leur rendez-vous avec le FOS! Visiblement motivés par l'événement, les gorets ne démériteront pas et se faufileront partout où le public laissera des failles pour leur mettre des coups de lames meurtriers.



Ne connaissant quasi rien au groupe, je savoure la découverte en trouvant le groupe plutôt charismatique, efficace au niveau de son exécution et au final investi dans sa musique. Visiblement pas seul à apprécier le show, TSJUDER quitte la scène sous des applaudissements nourris.
Il est maintenant 20H40, et servi à présent par une obscurité seyant parfaitement à son univers, TRIPTYKON découvre un "Procreation of the Wicked" absolument démentiel, servi par un son pantagruélique et ralenti d'une bonne dizaine de pions par rapport à l'original (c'est le père Skay qui est content !). D'entrée le son est quasi parfait (lourd et gras mais parfaitement audible) et les célèbres "Uh!" de Tom G. Warrior semblent comme exploser aux quatre coins de la base de loisirs. "Circles of tyrans" et "Goetia" dégoulinent sur le site comme un épais magma brûlant et Tom, habituellement froid et distant, se risque à plusieurs petits mots, démontrant ainsi son plaisir de se trouver présent au FALL OF SUMMER. Agrémenté de lights superbes et parfaitement en lien avec TRIPTYKON, d'un son aux petits oignons et d'une interprétation sans faille, le concert des Suisses est à mon goût un des tout meilleurs du festival !
Après cette ode à la noirceur et aux mammouths dans le solfège, place à l'univers étrange et singulier de IHSAHN et de ses pistoleros. Fidèle à sa discographie solo, le chanteur partagera sa setlist entre black metal, pop rock, ambiant et post hardcore dans une brume un peu opaque à percer au départ. Le musicien ne fait en effet pas de compromis quant à la douceur de certains passages et s'il déstabilise peut-être ses fans les plus rugueux, il ne semble pas s'en soucier le moins du monde.



Le show s'écoulera donc entre chansons de sa carrière solo, pot pourri de EMPEROR et attitude charismatique. Attentif, le public accueille le concert avec sérieux et attention, ne se manifestant poliment que lors des espaces qui lui étaient réservés. Difficile cependant de dire que ce dernier à émis des réserves quant à la musique d'IHSAHN, le propos musical du Norvégien ne se conjuguant de toute façon pas avec sautillement et gueulantes en tout genre. Définitivement un concert où la demi-mesure n'a pas lieu d'être !

Et cela sera enfin dans un registre quasi différent en tout point que le truculent ABBATH clôturera le festival, tout comme il l'avait fait l'année dernière avec "Bombers". A l'instar d'un Hellfest, est-ce que le FOS tient-il son Phil Anselmo en la personne d'Abbath ? Toujours est-il que le gaillard est ce soir encore plus "Abbath" que d'habitude en qu'en bon "Gene Simmons" du Black Metal, il nous livrera plusieurs pirouettes gestuelles et musicales dont lui seul a le secret. Heureux de livrer à la fois des pépites d'IMMORTAL ("One By One", "All Shall fall" ou "In my Kingdom cold") et de I ("The storm I ride", "Warriors"), le hurleur n'hésitera pas à interrompre "Tyrants" pour faire gueuler un public un peu trop calme à son goût. Et cela sera dans cette ambiance un brin "too much" si chère à Abbath que le groupe balancera ses skuds à la face d'un public massé en nombre pour ce dernier show du FOS 2015 !

Mis à part quelques problèmes d'attentes niveau sandwichs et les jetons boisson/nourriture d'une couleur similaire, pas grand-chose à reprocher cette année encore au FALL OF SUMMER. L'excellent son servi pendant les deux jours du festival, la qualité de l'affiche et la qualité d'accueil renforcent encore cette idée d'un festival de passionnés pour passionnés. Nul doute que si il y a une troisième édition (ce que je souhaite évidemment), il faudra compter sur moi... et je ne pense pas être le seul dans ce cas !

Big up à Seb et Christian, Zozo, Tonton et tous les Vseurs croisés à droite et à gauche !


Auteur
Commentaire
Grammar Nazi
IP:193.51.83.4
Invité
Posté le: 25/09/2015 à 10h40 - (1138)
Quelques fautes d'orthographes, mais j'aime beaucoup ton style ! :p

Blague à part, report fort sympathique avec lequel je suis très souvent d'accord :)

Möhr
IP:91.68.225.76
Invité
Posté le: 26/09/2015 à 01h49 - (1141)
Les jetons étaient jaunes pour la bouffe et verts pour la boisson (ou inversement), ou alors j'ai rêvé ?

Möhr
IP:91.68.225.76
Invité
Posté le: 26/09/2015 à 02h13 - (1142)
Les jetons étaient jaunes pour la bouffe et verts pour la boisson (ou inversement), ou alors j'ai rêvé ?

Humungus
Membre enregistré
Posté le: 26/09/2015 à 06h11 - (1143)
Je souscris à quasi tout ce qui a pu être écrit dans ce joli report bien complet.
"Un festival de passionnés pour passionnés" : Cela parait plus qu'évident.
"Nul doute que si il y a une troisième édition (ce que je souhaite évidemment), il faudra compter sur moi... et je ne pense pas être le seul dans ce cas !" : Pour sûr que j'en serai pour une troisième présence mon gars !!!
Et oui, les jetons bouffe étaient bel et bien jaune fluo et ceux pour la picole d'un très sémillant vert pétant.

SABBAT71
Membre enregistré
Posté le: 26/09/2015 à 08h50 - (1144)
Tout pareil. Super fest, sans branleurs déguisés ou autres guignols.
Bravo pour tout.



pamalach
Membre enregistré
Posté le: 26/09/2015 à 14h35 - (1145)
Merci à vous les gars ! Et comme le dit Hummungus, vivement la troisième édition !

Scooby Doom
IP:90.60.109.121
Invité
Posté le: 26/09/2015 à 17h39 - (1146)
Ben, en voilà un report qu'il est bon :-)
Je confirme, ce que tu as ouï dire, Razor a tout fracassé !!!

Humungus
Membre enregistré
Posté le: 27/09/2015 à 05h46 - (1147)
"Razor a tout fracassé !!!"
Ben justement, pas pour tout le monde mon cher Scooby Doom.
Ou en tout cas pas pour moi.
Cela aura été la seule et unique déception de tout ce bien beau petit festival.
J'avais peut-être trop d'attente sur ce groupe que j'allais voir pour la toute première fois en live (et à juste titre)... Quoi qu'il en soit, j'ai trouvé ça tout plat et monocorde. Hormis "Evil invaders", y'avait rien qui ressortait réellement du show. Avec une voix que j'ai senti très proche de SODOM en plus... Donc rien à voir avec le RAZOR sur album...
Tant pis. Content tout de même d'avoir vu la chose sur scène.

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