Estëe de Guts of Darkness rend un petit coup de main à Leguman en assurant le LR de ce concert. Merci Estëe et Guts of Darkness!

Deuxième soir à l'Elysée Montmartre pour Moonspell et Cradle OF Filth, et contrairement au concert de la veille, la première partie commencera largement après l'heure d'ouverture des portes.

19h30 : le concert cette fois-ci n'est pas sold out et c'est dans une salle clairsemée que je me glisse vers le premier rang. La salle se remplit peu à peu, les kids et autres fashion-goths arborent fièrement leurs t-shirts pour les premiers, et leur maquillage à la The Crow pour les seconds. Les autres, plus sobres, attendent patiemment. Montée sur scène de Moonspell, un peu plus tard. Comme à leur habitude, les portugais assurent. Atmosphère sombre et horrifique, lights travaillés dans ce sens pour un show énergique, le tout en parfaite adéquation avec la musique. Le très charismatique Fernando Ribeiro harangue une foule plutôt sage et retenue, mais montre sa satisfaction d'être là et de tourner avec ses amis anglais. Le set du groupe fut court mais efficace et intense, étonnamment composé de titres plutôt anciens, tirés de « Irreligious » et « Wolheart », et de compositions du dernier album, « The antidote ». L'ambiance est restée bonne enfant, peu de slams et peu de pogos au final.

Setlist :

- Intro
- In And Above Men
- From Lowering Skies
- Vampiria
- The Southern Deathstyle
- Wolfshade
- Mephisto
- Opium
- Full Moon Madness

L'attente fut un ensuite un peu longue, le temps que l'équipe des « moines » de Cradle Of Filth déblaie la scène. La foule commençait à s'impatienter lorsqu'un moine vînt prononcer un spoken words au pupitre de miss Deva. L'imposante Sarah Jezebel fît d'ailleurs ensuite son entrée, suivie de deux petits gnomes-gargouilles verts qui vinrent s'installer sur l'estrade du fond de scène. Ce fut ensuite le tour des gratteux qui se positionnèrent de dos pour débuter leur set, en attendant l'arrivée de l'autre petit gnome bedonnant de la soirée, Dani Filth. (Eh oui, la bière ça fait prendre du ventre…). Le show débute énergiquement sur « Gilded Cunt » et « Nemesis », extraits du petit dernier des anglais, « Nymphetamine ». Tous très en forme, les membres du groupe donnent un set vigoureux, le petit Dani sautant constamment, même sur place et faisant preuve d'une grande maîtrise vocale. Mais le mot le plus approprié pour décrire leur set serait « distrayant », parce que Cradle, sur scène c'est du grand spectacle, mais pas vraiment de la grande musique…

Le son est médiocre, frôlant souvent la cacophonie au point qu'il est parfois difficile de reconnaître les morceaux! « Heureusement », une danseuse faisant de l'équilibrisme suspendue à une corde ou à un long foulard de velours rouge vient parfois nous distraire, relayée par les petites gargouilles vertes, et un immense monstre en métal headbanguant sur la musique. Mais l'ensemble s'avère vite lassant, les titres s'enchaînent les uns derrière les autres, sans la moindre pause, ni petit mot adressé au public. Seuls « Her ghost in the fog », « Mannequin », « The forest whispers my name », « Nymphetamine », ''Gothic romance'' attirent mon attention mais je finis par décrocher rapidement… Ainsi le set se termine brusquement, une heure et demie plus tard, sans le moindre au revoir, ni merci, sous le regard des caméras présentes pour filmer le concert dans l'optique du prochain DVD du groupe et de ses bonus…