"Ces quatre cowboys qui ont ré inventés le metal" titrait il y a peu de temps un célèbre magasine en se proposant de revenir sur la carrière de ce groupe majeur, un des tout meilleur que l’Amérique ait connue. Oui, je n'ai pas peur de ne pas limiter PANTERA à la scène metal tant leur talent et leurs chansons explosent les carcans qu'essayaient de leur imposer le music Bizness ou les médias. PANTERA s'est fait à la force du poignet et a amassé toute une somme incroyable de fans et est resté fidèle à ce metal frontal sans jamais dévier d'un Iota...à partir de l'album COWBOYS FROM HELL en tout cas.
Car bien sur (et on parfois tendance à l'oublier...moi le premier) la carrière de PANTERA n'a pas débuté en 1990 mais bien en 1983 avec Metal Magic. Je me garderais bien de m'aventurer sur le terrain savonneux du passé du groupe : si vous voulez penser que le groupe s'est compromis en changeant de cap, c'est votre avis...moi je me dis juste qu'ils ont bien fait au vu du matos qu'ils ont envoyé par la suite.
Alors évidement, dés "Power Metal" (le quatrième album du groupe en 1988) on commençait à voir apparaitre quelques pistes de changements pour le futur...mais rien n'aurait pu préparer au gouffre qui pouvait séparer une chanson comme "Rock The World" à "Primal concrete Sledge".
"Fuck it ! Virons les spandex de merde et écrivons des chansons qui ont un sens !
C'est ce que j'ai dis aux gars tellement j'en avais soupé de tout ça ! Et c'est à ce moment là et dans cet état d'esprit que nous avons composé "The art of Shredding"." Phil Anselmo, 89'
Comment PANTERA aurait il prévoir qu'en choisissant de durcir considérablement leurs compositions, leurs look et leurs attitudes, ils allaient décrocher la timbale et devenir l'un des plus grands groupes que le metal ait connu ? Certes le potentiel était là, les musiciens tous très talentueux et les chansons de pures tueries...mais de là à aller s'asseoir à la même table que BLACK SAB', METALLICA et SLAYER (entre autres...) c'était à l'époque un pari de ouf!
D'autant qu'il faut bien se souvenir, qu'a l'époque, la presse et les autres groupes ne leur faisaient pas de cadeaux. Pris pour cibles par plusieurs groupes de DEATH METAL qui se foutaient allégrement de leurs gueules (Je me souviens d'une interview de Vinnie Paul qui encourageait les dits groupes à se caler une balle dans la tronche histoire d'aller vérifier par eux même si Satan existait vraiment) PANTERA en chiait à cette époque...ce qui contrastera fortement avec l'océan de "suceurs" qui leur pollueront les calbuts plusieurs années après...mais nous n'en étions pas encore là...
En effet, à la fin des 80's la chance semblait enfin sourire aux cowboys. Jusqu’à "Power Metal", le groupe s'était contenté d'un succès d'estime ne dépassant que rarement les frontières de leur Texas natal. Et ils en seraient peut être resté là si la chance ne s'était pas mêlée de l'histoire.
Car PANTERA avait déjà prés de sept années d'existence au compteur, des centaines de concerts et des ambitions plus importantes que de se limiter au sud des États Unis. En 1989, PANTERA avait déjà l'album "Cowboys from Hell" sous le coude et se cherchait un label à la hauteur de ses ambitions. Conscient du potentiel des Texans, Metal Blade et le légendaire Slagel n'avaient pas les moyens de débourser les 75.000 Dollars demandé par le combo. Mais tous n'étaient pas aussi "fauchés" que le malchanceux Slagel, et c'est à ce moment là que nous arrive le fameux Mark Ross, débarquant en mode "touriste" un beau jour de 1989 au Texas pour voir TANGIER, un jeune groupe qui avait signé sur Atco, la maison de disque où il travaillait dans le département du "développement artistique".
Manque de chance, la raison pour laquelle s'était déplacé Ross tomba à l'eau : Impossible de voir TANGIER ce jour là.
Un peu fâché d'avoir fait le déplacement pour rien, il contacta alors son boss, Dereck Sulman, pour lui demander si il n'y avait pas un autre groupe à voir dans le coin. "Bah, il y a bien ce groupe qui m'envoie des K7 depuis deux ans. Ils s'appellent PANTERA. J'aime bien sur disque mais je n'ai jamais vu ce que ça donnait en live. Essaye de voir ce que ça donne".
Ancien musicien de rock progressif, Derek Shulman avait tout le flair du zicos qui avait senti qu'il sommeillait un gros potentiel chez PANTERA. Patron du label Atco tout fraichement débarqué de Polygram, il n'a pas eut à patienter longtemps avant que Ross ne le rappelle. Jouant pour une simple fête d'anniversaire, PANTERA savait qu'un des cadres d'ATCO était venu les voir jouer....et Ross n'aura besoin que de quelques petites minutes avant de foncer vers la cabine la plus proche et dire à Sulman QU'IL FALLAIT SIGNER le groupe. L'histoire était en marche...Atco offrant même à Dimebag sa première caméra qui alimentera beaucoup de moments de cette première VHS.
Car si les Homes vidéos devenaient dans les 90's un exercice quasi indispensable, PANTERA a réussi avec cette première vidéo à remplir le cahier des charges classique (Du live, des Backstages, des fans, des clips et du "self made home") mais a aussi réussi à y incorporer sa touche personnelle qui deviendra une véritable marque de fabrique...autant pour les vidéos qui suivront que pour les groupes qui s'en inspireront. Car évidement, tout le monde sait que PANTERA à définit, longtemps avant tout le monde, ces vidéos riches en délires et conneries de tous genre...mais ce qu'on ne perçoit pas immédiatement, c'est combien le groupe à profité des images pour remercier, rendre hommage et populariser ceux qui les avaient aidés.
Rob Halford par exemple, est un des tout premiers à avoir cru en la panthère en amenant les boys avec lui en Europe pour soutenir la tournée "Painkiller". Et en allant taper le bœuf avec eux sur "Metal God" et alors qu'ils étaient quasi inconnus, "GOD" Halford à filé un coup de patte aux cowboys qui ne l'ont jamais oublié...en diffusant quelques images lives de ce jam d'anthologie, PANTERA se rappelle ce kiff où Dimebag se bave littéralement dessus de jouer avec le "Patron". Vieil ami du groupe, Kerry King n'est pas non plus oublié...
L'originalité des "Vulgar Videos" tient aussi à la mise en avant de l'équipe technique du groupe. Dés cette vidéo, on retrouve Dragon, "The cat" et l'impayable ingé son, Aaron Mc Lairen. Si certes leurs interventions sont minimes au vu de celles qui seront les leurs dans les vidéos suivantes, elles sont presque proportionnelles à la durée générale de la vidéo et en tout cas vraiment sympa...le groupe aurait pu choisir de se réserver ce petit temps supplémentaire pour lui. Eh oui, si certains disaient "Nous avons toute une équipe qui travaille avec nous...", PANTERA choisissait de la montrer. Classe.
Et puis un peu comme chez Brassens, il y a les copains de tournées...ALICE IN CHAINS (raaah revoir ces images avec Layne...), Mike Muir et SUICIDAL TENDENCIES, Tommy Victor de PRONG, EXODUS...et bien sur les Jams avec Kerry King sur "Reign in blood" et Rob Halford.
Mais que serait une vidéo de PANTERA sans les conneries débiles de la vie "On the road" qui va avec ? Bien moins fournies en la matière que "Vulgar video" et "3 watch It Go" on trouve cependant plusieurs passages valant leur pesant de cacahouètes. Il y a évidement l'incroyable imitation de Mike Muir par Phil Anselmo (ce qui montre un peu le caractère ultra culte qu'avait SUICIDAL à cette époque...en même temps que le coté "Patrick Sebastien" du père Anselmo), le délire de Dimebag "quêtant" dans la rue comme un va nu pied guitare à la main...il y a tant de bons moments.
Du fun, du gros riff, l'émergence d'un des meilleurs groupes de sa génération...et évidement, beaucoup de nostalgie et de tristesse. Revoir en effet la complicité du groupe, les échanges complices entre Dimebag et Anselmo et les extraits lives d'un puissance inouïe (Matez un peu "Heresy" pour voir...) provoque (en tout cas chez moi) un terrible pincement au cœur. Car même si c'est le groupe en entier qui est fêté ici, c'est bien la figure de Dimebag qui apparait ici en grand. Bien que la réalisation de la vidéo ait été confiée à Paul Rachman (qui avait travaillé avec le groupe sur toute la série de clip de l'époque "Cowboys...") c'est bien Darrell qui amenait la majorité des bandes vidéos, le réalisateur rapportant qu'il avait déjà à cette époque, des centaines d'heures de vidéo.
Simple, blagueur et hyper passionné par son métier et la guitare, la caractère si sympathique de Dimebag apparait quand il headbangue comme un fou dans une station de radio alors qu'on joue "sa" musique, lorsqu'il descend jouer "Domination" dans le public d'une salle de concert Canadienne, lorsqu'il amuse les passants avec son ampli portatif, lorsqu'il joue avec un sourire jusqu'aux oreilles ses solos de ouf...comme s'il s'agissait de la plus simple des formalités guitaristique.
Dur de voir comment la tête de proue de l'époque était personnifiée par le duo Dimebag/Anselmo...qui semblaient tant se retrouver sur le terrain de cette musique qu'ils construiront tous ensemble. PANTERA, un des meilleurs groupes qui est jamais existé.
Je connais toute une génération de gars qui vouent un véritable culte à PANTERA sans les avoir pourtant vu une seule fois sur scène...Je peux que comprendre cette attirance vers le grand félin du metal, qui en plus de sa puissance de tir inouïe avait un coté très proche de son public...une aura absolument unique qui fait que la bête nous manque encore si cruellement aujourd'hui.
Rédigé par : Pamalach | 1991 | Nb de lectures : 2341
Ulrich/Hetfield, Hanneman/King, Staley/Cantrell... on a eu de beaux duos dans les années 90.
Mais clair que chez Pantera, la véritable figure de proue, c'est Dimebag. Enfin, c'était... Gros pincements au cœur également en revoyant ces scènes. J'ai eu la chance de les voir deux fois live. Tournée FBD, gros souvenir. Et tournée RTS avec le père Anselmo bien alcoolisé qui plombait l'ambiance. Mais les deux fois Dime assurait comme un malade. Je me souviens aussi de leur accessibilité, on avait croisé Vinnie après le concert et il nous avait accordé autographe et causette avec le sourire (malheureusement pas de gsm à l'époque pour prendre la photo souvenir...).
Je fais un demi coq à l'âne. Qqn sait finalement combien de personnes ont assisté aux Monsters Of Rock à Moscou? Parce qu'au niveau des images live, ce sont sans doute celles là les plus impressionnantes! Putain ce Domination!!!
Super cro en tout cas, quelle documentation!
matthieullica Membre enregistré
Posté le: 16/02/2014 à 19h47 - (30571)
C'est la foule la plus impressionnante que l'on puisse voir sur un festival, c'est certain.
Il me semble avoir lu qu'on dépassait les 500 000 personnes pour ce festival.
Le metal des années 90 me manque.
matthieullica Membre enregistré
Posté le: 16/02/2014 à 20h01 - (30572)
Et puis Pantera, niveau hargne et brutalité, çà surpasse encore 90% des groupes de Brutal Death d'aujourd'hui. Pantera c'est le freefight du metal. Coup de tête balayette.
Cette voix de papier de verre posée sur les accords façon toile émeri.
Les gros fûts Remo® percutés par les baguettes à l'envers.
Vu au Zénith en 1998 si je ne me trompe pas. Boucherie. Acouphènes.
GabinEastwood Membre enregistré
Posté le: 17/02/2014 à 09h07 - (30575)
matthieullica < absolument le groupe est passé en mai 1998 au zénith, après une dédicace mémorable la veille au virgin des champs-élysées. Le concert fut dantesque d'ailleurs !
Sinon la vhs est géniale, j'ai réussi à la choper il y'a quelques années au boulinier pour quelques euros et franchement le panard !
Jeff Hannimalman IP:81.245.213.184 Invité
Posté le: 31/05/2015 à 11h10 - (31677)
Par contre quelle déception quand ils annuleront leur participation au Tatoo The Planet...
On avait fait le trajet en car depuis la Belgique pour venir à Bercy.
Je me souviens de Biohazard, Cradle of Filth et Slayer en headliner. Mais sans Pantera, l'affiche de malade avait perdu de sa superbe...
Kikill IP:80.12.102.148 Invité
Posté le: 01/06/2015 à 11h20 - (31685)
+1 pour les acouphènes à Bercy, ça saturait à fond, c'est dommage... Mais très bons souvenirs quand même :D
Et +1 aussi pour le Tatoo The Planet qui fût une grosse déception sans la venue de Pantera. Je n'ai retenu que Biohazard ce soir là. Ah, et un Mass Hysteria aussi, qui avait plutôt bien assuré...
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Car bien sur (et on parfois tendance à l'oublier...moi le premier) la carrière de PANTERA n'a pas débuté en 1990 mais bien en 1983 avec Metal Magic. Je me garderais bien de m'aventurer sur le terrain savonneux du passé du groupe : si vous voulez penser que le groupe s'est compromis en changeant de cap, c'est votre avis...moi je me dis juste qu'ils ont bien fait au vu du matos qu'ils ont envoyé par la suite.
Alors évidement, dés "Power Metal" (le quatrième album du groupe en 1988) on commençait à voir apparaitre quelques pistes de changements pour le futur...mais rien n'aurait pu préparer au gouffre qui pouvait séparer une chanson comme "Rock The World" à "Primal concrete Sledge".
"Fuck it ! Virons les spandex de merde et écrivons des chansons qui ont un sens !
C'est ce que j'ai dis aux gars tellement j'en avais soupé de tout ça ! Et c'est à ce moment là et dans cet état d'esprit que nous avons composé "The art of Shredding"."
Phil Anselmo, 89'
Comment PANTERA aurait il prévoir qu'en choisissant de durcir considérablement leurs compositions, leurs look et leurs attitudes, ils allaient décrocher la timbale et devenir l'un des plus grands groupes que le metal ait connu ? Certes le potentiel était là, les musiciens tous très talentueux et les chansons de pures tueries...mais de là à aller s'asseoir à la même table que BLACK SAB', METALLICA et SLAYER (entre autres...) c'était à l'époque un pari de ouf!
D'autant qu'il faut bien se souvenir, qu'a l'époque, la presse et les autres groupes ne leur faisaient pas de cadeaux. Pris pour cibles par plusieurs groupes de DEATH METAL qui se foutaient allégrement de leurs gueules (Je me souviens d'une interview de Vinnie Paul qui encourageait les dits groupes à se caler une balle dans la tronche histoire d'aller vérifier par eux même si Satan existait vraiment) PANTERA en chiait à cette époque...ce qui contrastera fortement avec l'océan de "suceurs" qui leur pollueront les calbuts plusieurs années après...mais nous n'en étions pas encore là...
En effet, à la fin des 80's la chance semblait enfin sourire aux cowboys. Jusqu’à "Power Metal", le groupe s'était contenté d'un succès d'estime ne dépassant que rarement les frontières de leur Texas natal. Et ils en seraient peut être resté là si la chance ne s'était pas mêlée de l'histoire.
Car PANTERA avait déjà prés de sept années d'existence au compteur, des centaines de concerts et des ambitions plus importantes que de se limiter au sud des États Unis. En 1989, PANTERA avait déjà l'album "Cowboys from Hell" sous le coude et se cherchait un label à la hauteur de ses ambitions. Conscient du potentiel des Texans, Metal Blade et le légendaire Slagel n'avaient pas les moyens de débourser les 75.000 Dollars demandé par le combo. Mais tous n'étaient pas aussi "fauchés" que le malchanceux Slagel, et c'est à ce moment là que nous arrive le fameux Mark Ross, débarquant en mode "touriste" un beau jour de 1989 au Texas pour voir TANGIER, un jeune groupe qui avait signé sur Atco, la maison de disque où il travaillait dans le département du "développement artistique".
Manque de chance, la raison pour laquelle s'était déplacé Ross tomba à l'eau : Impossible de voir TANGIER ce jour là.
Un peu fâché d'avoir fait le déplacement pour rien, il contacta alors son boss, Dereck Sulman, pour lui demander si il n'y avait pas un autre groupe à voir dans le coin.
"Bah, il y a bien ce groupe qui m'envoie des K7 depuis deux ans. Ils s'appellent PANTERA. J'aime bien sur disque mais je n'ai jamais vu ce que ça donnait en live. Essaye de voir ce que ça donne".
Ancien musicien de rock progressif, Derek Shulman avait tout le flair du zicos qui avait senti qu'il sommeillait un gros potentiel chez PANTERA. Patron du label Atco tout fraichement débarqué de Polygram, il n'a pas eut à patienter longtemps avant que Ross ne le rappelle. Jouant pour une simple fête d'anniversaire, PANTERA savait qu'un des cadres d'ATCO était venu les voir jouer....et Ross n'aura besoin que de quelques petites minutes avant de foncer vers la cabine la plus proche et dire à Sulman QU'IL FALLAIT SIGNER le groupe. L'histoire était en marche...Atco offrant même à Dimebag sa première caméra qui alimentera beaucoup de moments de cette première VHS.
Car si les Homes vidéos devenaient dans les 90's un exercice quasi indispensable, PANTERA a réussi avec cette première vidéo à remplir le cahier des charges classique (Du live, des Backstages, des fans, des clips et du "self made home") mais a aussi réussi à y incorporer sa touche personnelle qui deviendra une véritable marque de fabrique...autant pour les vidéos qui suivront que pour les groupes qui s'en inspireront. Car évidement, tout le monde sait que PANTERA à définit, longtemps avant tout le monde, ces vidéos riches en délires et conneries de tous genre...mais ce qu'on ne perçoit pas immédiatement, c'est combien le groupe à profité des images pour remercier, rendre hommage et populariser ceux qui les avaient aidés.
Rob Halford par exemple, est un des tout premiers à avoir cru en la panthère en amenant les boys avec lui en Europe pour soutenir la tournée "Painkiller". Et en allant taper le bœuf avec eux sur "Metal God" et alors qu'ils étaient quasi inconnus, "GOD" Halford à filé un coup de patte aux cowboys qui ne l'ont jamais oublié...en diffusant quelques images lives de ce jam d'anthologie, PANTERA se rappelle ce kiff où Dimebag se bave littéralement dessus de jouer avec le "Patron". Vieil ami du groupe, Kerry King n'est pas non plus oublié...
L'originalité des "Vulgar Videos" tient aussi à la mise en avant de l'équipe technique du groupe. Dés cette vidéo, on retrouve Dragon, "The cat" et l'impayable ingé son, Aaron Mc Lairen. Si certes leurs interventions sont minimes au vu de celles qui seront les leurs dans les vidéos suivantes, elles sont presque proportionnelles à la durée générale de la vidéo et en tout cas vraiment sympa...le groupe aurait pu choisir de se réserver ce petit temps supplémentaire pour lui. Eh oui, si certains disaient "Nous avons toute une équipe qui travaille avec nous...", PANTERA choisissait de la montrer. Classe.
Et puis un peu comme chez Brassens, il y a les copains de tournées...ALICE IN CHAINS (raaah revoir ces images avec Layne...), Mike Muir et SUICIDAL TENDENCIES, Tommy Victor de PRONG, EXODUS...et bien sur les Jams avec Kerry King sur "Reign in blood" et Rob Halford.
Mais que serait une vidéo de PANTERA sans les conneries débiles de la vie "On the road" qui va avec ? Bien moins fournies en la matière que "Vulgar video" et "3 watch It Go" on trouve cependant plusieurs passages valant leur pesant de cacahouètes. Il y a évidement l'incroyable imitation de Mike Muir par Phil Anselmo (ce qui montre un peu le caractère ultra culte qu'avait SUICIDAL à cette époque...en même temps que le coté "Patrick Sebastien" du père Anselmo), le délire de Dimebag "quêtant" dans la rue comme un va nu pied guitare à la main...il y a tant de bons moments.
Du fun, du gros riff, l'émergence d'un des meilleurs groupes de sa génération...et évidement, beaucoup de nostalgie et de tristesse. Revoir en effet la complicité du groupe, les échanges complices entre Dimebag et Anselmo et les extraits lives d'un puissance inouïe (Matez un peu "Heresy" pour voir...) provoque (en tout cas chez moi) un terrible pincement au cœur. Car même si c'est le groupe en entier qui est fêté ici, c'est bien la figure de Dimebag qui apparait ici en grand. Bien que la réalisation de la vidéo ait été confiée à Paul Rachman (qui avait travaillé avec le groupe sur toute la série de clip de l'époque "Cowboys...") c'est bien Darrell qui amenait la majorité des bandes vidéos, le réalisateur rapportant qu'il avait déjà à cette époque, des centaines d'heures de vidéo.
Simple, blagueur et hyper passionné par son métier et la guitare, la caractère si sympathique de Dimebag apparait quand il headbangue comme un fou dans une station de radio alors qu'on joue "sa" musique, lorsqu'il descend jouer "Domination" dans le public d'une salle de concert Canadienne, lorsqu'il amuse les passants avec son ampli portatif, lorsqu'il joue avec un sourire jusqu'aux oreilles ses solos de ouf...comme s'il s'agissait de la plus simple des formalités guitaristique.
Dur de voir comment la tête de proue de l'époque était personnifiée par le duo Dimebag/Anselmo...qui semblaient tant se retrouver sur le terrain de cette musique qu'ils construiront tous ensemble. PANTERA, un des meilleurs groupes qui est jamais existé.
Je connais toute une génération de gars qui vouent un véritable culte à PANTERA sans les avoir pourtant vu une seule fois sur scène...Je peux que comprendre cette attirance vers le grand félin du metal, qui en plus de sa puissance de tir inouïe avait un coté très proche de son public...une aura absolument unique qui fait que la bête nous manque encore si cruellement aujourd'hui.
Rédigé par : Pamalach | 1991 | Nb de lectures : 2341