RAGE AGAINST THE MACHINE - The Battle Of Los Angeles (Epic) - 16/02/2014 @ 03h55
Un album. Un seul album, le premier de surcroît, a sellé à jamais l’histoire des RAGE AGAINST THE MACHINE. C’était en 1992. Un album éponyme, furieux, bourré de hits, qui assoit direct la stature du groupe et l’inscrit dans la légende du rock. Quatre ans plus tard, le quatuor de Los Angeles balance son second full lengh « Evil Empire ». Moins percutant, il fait l’effet d’une mauvaise suite, un peu comme avec certains films, mais comprend tout de même quelques morceaux sympas. Trois ans plus tard, là encore, le combo revient sur le devant de la scène pour présenter son 3eme opus « The Battle Of Los Angeles ».

Beaucoup de musiciens ont souvent déclarés que le cap du troisième album était un passage crucial, déterminant. Après une seconde galette difficile à apprécier dans sa globalité, les RATM n’avaient pas d’autre choix que de mettre les bouchées double pour nous pondre un troisième skeud beaucoup plus haut en couleurs. En 1999, la renommée du groupe était toujours aussi puissante à tel point qu’on allait même découvrir son nouveau single à la radio. S’en était fini des passages rock/metal sur les grosses radios jeunes à la Fun Radio ou Skyrock, il fallait se rabattre sur des stations plus orientées mais néanmoins plus concernée comme Ouï FM par exemple. C’est lors d’une écoute « en fond sonore » sur mon lieu de travail que résonna les premières notes de « Guerilla Radio », le nouveau single des RAGEs.

Aucun doute sur ce qui passait dans les enceintes de cette vielle chaine hi-fi d’un autre age, c’était bien du nouveau son 100% RATM, avec ce groove omniprésent, cette basse, ce chant, cette rythmique, et ce jeu de guitare si reconnaissable. Les boys étaient de retour, c’était frais, et toujours aussi vindicatif. Quelques temps plus tard « The Battle Of Los-Angeles » était mien, acheté trop cher dans une boutique prés de Saint-Paul, mais c’était pas grave, je l’avais. La pochette était cool, direct, expressive, dans des tons qui me plaisait, mais le plus important se trouvait à l’intérieur, gravé sur une rondelle en plastique qui ne demandait qu’à être lu. Une fois rentré à la maison, rituel était de retour : retirage du cellophane, retirage du livret, insertion du CD dans le mange disque, et première écoute attentive durant 45 minutes où il ne fallait surtout pas déranger.

Les trois-quarts d’heure passèrent vite, signe de qualité, et surtout ordonna en moi le sentiment de re-appuyer sur le bouton « play ». Ce nouvel album des RATM était putain de bon ! Putain de bon, oui, mais quand bien même différent des précédents albums. Les RAGEs ont, avec « The Battle Of Los-Angeles », joués la carte de l’efficacité, du catchy, mais aussi de l’ambiance. Des ambiances hip-hop, bien connues, avec « Calm Like Bomb » aux ambiances plus aventureuses d’un « Ashes in the Fall », les RATM arrivaient à se renouveler sans perdre leur sève si particulière et immédiatement reconnaissable. Bien évidemment les tubes étaient de sortis avec les « Testify », « Guerilla Radio » ou bien encore le très sautillant « Sleep Now in the Fire », mais le son des RATM avait bien changé, limite un peu plus posé. Posé, certes, mais pas moins percutant et inspiré, comme en témoigne des morceaux tel que « Voice of the Voiceless » ou « Born as Ghosts » par exemple. Le style était toujours bien là, différent, mais bien là et avec une qualité de dingue. Morello nous balançait encore plus de sons tordus mais ça sonnait à chaque fois, appuyé par le duo rythmique Tim Commerford/Brad Wilk au groove et à la frappe imparable, et bien évidement mené par le flow si caractéristique de Zack de La Rocha. Ce troisième album remontait la cote du groupe, en le présentant plus innovant tout en gardant sa force et sa pèche. « The Battle Of Los Angeles » signait là le passage à l’âge adulte du groupe. Malheureusement, il s’inscrit comme étant le dernier véritable album des Angelinos avant leur split.

15 ans après sa sortie, « The Battle Of Los Angeles » n’a en rien perdu de son impact et de sa puissance. Il s’inscrit comme l’un des meilleurs albums du groupe, derrière l’éponyme bien évidement, et termine une carrière discographique (je ne compte pas l’album de reprise « Renegades » sorti 1 an plus tard) par une bombe de fusion.


Rédigé par : Velvet Kevorkian | 1999 | Nb de lectures : 2249


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Commentaire
fedaykyn
IP:93.31.11.205
Invité
Posté le: 16/02/2014 à 22h09 - (30573)
Mais pourquoi tout le monde dénigre "evil empire" ?

pamalach
Membre enregistré
Posté le: 16/02/2014 à 22h41 - (30574)
Moi aussi j'aime bien "Evil Empire"...mais c'est vrai que j'ai une affection particulière pour celui ci où je trouve que le groupe fait preuve d'audace.

GabinEastwood
Membre enregistré
Posté le: 17/02/2014 à 09h09 - (30576)
Evil Empire était excellent, très varié et inspiré. Par contre hormis Testify et Guerilla Radio je n'ai jamais pû encadrer ce disque ...

Un groupe en manque évident d'idées et d'inspiration et surtout du remplissage à foison qu'on aurait pû trouver sur des face b, j'ai réecouté l'album ce week-end pour me refaire une idée et je n'y arrive toujours pas.



Blind
Membre enregistré
Posté le: 17/02/2014 à 13h30 - (30577)
@Gabin: Ce "Battle of Los Angeles" contient aussi d'autres très bons titres: "Sleep Now in the Fire" (avec son clip réalisé par Michael Moore qui entraina la fermeture de la bourse de New York plus tôt que l'heure prévue), "Born As Ghosts", "Born of a Broken Man", "Ashes in the Fall" etc. Après c'est vrai que c'est un album plus simple et facile d'accès par rapport à "Evil Empire" (je l'ai réécouté il y a deux ou trois semaines et hormis "Peaple of the Sun" et "Bulls on Parade" le reste de l'album n'est pas aussi immédiat). Il n'en demeure pas moins efficace et 15 ans après sa sortie (je me répète mais ça passe trop vite!), je me le passe de temps en temps sans déplaisir bien que je comprends quand certains disent en avoir assez rapidement fait le tour.



vincesnake
Membre enregistré
Posté le: 18/02/2014 à 12h32 - (30579)
Une déception à sa sortie et pas seulement parce que j'était passé à d'autres genres depuis un moment.

Et même si j'arrive aujourd'hui à lui trouver des qualités, je le trouve très en dessous de ses 2 glorieux prédécesseurs !

En fait le paradoxe de ce disque c'est qu'il propose quelque chose de très accessible sans pour autant garder l'efficacité et l'accroche des précédents albums. Un peu ennuyant dans l'ensemble mais quelques bons riffs il faut l'avouer.



Blind
Membre enregistré
Posté le: 19/02/2014 à 13h04 - (30583)
@Vincesnake: "Accrocheur" n'est pas forcément le premier adjectif qui me vient à l'esprit quand je pense à "Evil Empire". Je trouve que c'est de loin l'album de RATM le moins immédiat, il demande à mon avis plus d'écoutes que les deux albums qui l'encadrent.

vincesnake
Membre enregistré
Posté le: 19/02/2014 à 22h33 - (30584)
@Blind :oui, tu n'as pas tort, c'est vrais que certains morceaux sont moins immédiats. Perso j'ai accroché dès le début à Evil Empire mais mes morceaux préférés ont changés au fil du temps et des écoutes. Si Bulls on parade ou encore Revolver figuraient parmi mes préférés au début, aujourd'hui je pencherais plutôt sur Down Rodeo et Without a Face qui dégagent de sacrés ambiances.



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