ANGRA - 1 - Holy Land (LMP/Lucretia) - 20/04/2013 @ 22h43
Comparable à un bourricot, le marché français est têtu mais capable d'ardeurs propres à désarçonner les cavaliers les plus expérimentés. C'est ce qui s'est produit en 1996, année riche en sorties majeures mais année brésilienne avant tout. Si le succès croissant de Sepultura laissait présager de grandes choses, l'ampleur de l'engouement pour la Sepultribe à la sortie de Roots (en février) en a surpris beaucoup. Chiffres de ventes qui s'envolent, merchandising pillé, tournée conséquente, médiatisation forcenée, l'année faste de Sepultura a marqué toute une génération. De la presse spécialisée à nos plateaux TV (voir le fameux NPA entièrement consacré au groupe, visible en streaming sur le net) en passant par les cours d'école, personne ne pouvait échapper à ce phénomène. Plus inattendu, l'avènement d'un autre combo brésilien au style pourtant relativement éloigné, Angra, dont l'exceptionnel 2ème album, Holy Land, a lui aussi reçu un accueil délirant et modifié le cours des choses. L'analogie de leurs démarches respectives, purement fortuite, a probablement répondu à un besoin d'exotisme et d'authenticité de notre part. L'énorme succès d'Angra chez nous (laissant une fois n'est pas coutume Allemands et Japonais loin derrière) doit aussi beaucoup au boulot promotionnel d'Olivier Garnier avec CNR. Ce mec mérite notre respect.

Mis à part CNR, si nous avions suivi le raisonnement des maisons de disques, Holy Land n'aurait pas vu le jour! Les Japonais et les Allemands, ainsi que le producteur, en écoutant nos maquettes étaient effrayés et ont fait pression pour que nous composions plus de titres speed, des compos plus metal. Nous avons dû nous battre pour imposer notre point de vue. (dans le n°3 de mai/juin 1996 de Metallian)

Mais pour être honnête, bien que respectant la démarche de Sepultura, j'en suis resté à Chaos AD., quant à Angra, rien ne me prédisposait à les découvrir. En bon ado français j'avais mon lot de préjugés et je n'avais pour ainsi dire rien à foutre du courant heavy/speed à ce moment-là. Hormis l'exception Maiden, j'étais un parfait néophyte... jusqu'à ce que j'entende Nothing to Say, un morceau fascinant présent sur le sampler Metallian. Ce coup de coeur m'a conduit à Holy Land, un album hors-norme qui a marqué mon parcours musical. Mais avant d'en venir aux faits, petit rappel bio. Après 2 albums, André Matos quitte Viper en 1990 suite à des divergences musicales. Entre un vocaliste cherchant à incorporer de la musique classique au metal et des musiciens souhaitant se radicaliser en évoluant vers le crossover, la séparation était inévitable. Après une courte période passée à se perfectionner au piano et aux claviers, il fonde Angra (nom de la déesse du feu dans la mythologie brésilienne) en compagnie de 2 ex-Spitfire, dont le guitariste/compositeur Rafael Bittencourt, et du bassiste Luis Mariutti (ex-Firebox). Le shredder Kiko Loureiro (ex-Legalize) succède à 2 autres guitaristes, juste à temps pour l'enregistrement en 1992 de Reaching Horizons, une Demo-album devenue culte et qui sera plusieurs fois rééditée par la suite.

Leur heavy/speed aux prétentions symphoniques est prometteur, conséquence les Brésiliens s'envolent à l'automne 1993 direction l'Allemagne pour l'enregistrement de leur 1er album, l'excellent Angels Cry. Les progrès accomplis depuis la Demo sont stupéfiants et salués comme il se doit, notamment au Japon, où Angra fait carton plein. Même la France les remarque, alors que Dieu sait si les Brésiliens évoluent à contre-courant à l'époque. De retour de tournées avec un line-up stabilisé grâce à l'intégration de l'excellent batteur Ricardo Confessori (ex-Korzus), Angra s'installe dans une ferme isolée en juin 1995 pour composer son 2ème opus. L'étape suivante, c'est le retour à Hambourg dans les studios de Kai Hansen (Gamma Ray, ex-Helloween) sous la houlette du tandem Charlie Bauerfeind (future référence du genre) et Sascha Paeth (guitariste de Heavens Gate). Victime d'allergies, André Matos retourne se faire soigner au Brésil, mettant ce temps à profit pour peaufiner les arrangements. Holy Land voit finalement le jour avec quelques mois de retard en mars 1996. Cet album impressionne dès le livret, d'une classe et d'une élégance rare, présenté à la façon d'une carte du XVIème siècle. Voilà le programme:

Nous souhaitons qu'à l'écoute de cet album, les gens puissent avoir une idée précise de ce qu'est l'identité brésilienne. Nous entreprenons un voyage dans le temps, remontant à l'époque où notre territoire a été découvert, et notre musique suit le cheminement dans le temps jusqu'à nos jours. Tout débute par une atmosphère de forêt amazonienne et le reste se déroule un peu comme un film. (dans le n°11 de mars 1996 de Hard Force mag)

Je me doute que les aficionados du heavy/speed ont dû être déconcertés, de même que je conçois les réticences des néophytes en découvrant le falsetto quasi-permanent d'André Matos (je suis passé par là), mais Holy Land est un album exceptionnel et unique en son genre, de ceux qui se doivent d'être écouté au moins une fois en entier. C'est tout simplement de la très grande musique offerte par un groupe au sommet de son art, alliant traditions et modernité, technicité et feeling dans un kaléidoscope d'ambiances et d'émotions digne d'une bande originale de film. Mix de heavy et de prog, mâtiné d'influences classiques (orchestrations, choeurs), de samples, de percussions et d'éléments issus du folklore brésilien, Holy Land est une vraie merveille qui surprend à chaque instant et révèle ses richesses au fil de nombreuses écoutes enthousiasmantes. Sur le papier tout désigne un album excessif, pompeux, et effectivement l'exercice était hautement casse-gueule, aussi les Brésiliens n'en ont que plus de mérite. Holy Land est un album passionné et passionnant qui ne déplore ni faiblesse ni excès.

Passé l'introductif Crossing (emprunté au compositeur du XVIème siècle G.P. da Palestrina), Angra nous embarque dans un voyage enchanteur, généreux et addictif. De la complémentarité des guitaristes (le toucher de Loureiro répondant au feeling de Bittencourt) à la solidité de la section rythmique (Luis Mariutti quel bassiste!) en passant par la richesse des arrangements et la qualité des guests (Tuto Feraz aux percus et un certain Paulo Bento aux flûtes), il y aurait beaucoup à dire. Avec un tel album difficile de ne pas citer chaque titre: le punch de Nothing to Say synthétisant les influences et le savoir-faire du groupe, Silence and Distance dominé par le piano de Matos, le brillant Carolina IV avec ses 10 minutes au compteur, la joie de vivre et les influences samba de Holy Land, les percussions et les choeurs très présents dans The Shaman, la ballade ensoleillée Make Believe avec orgue et guitare acoustique, le concentré d'adrénaline Z.I.T.O. avec son incroyable succession de soli en tous genres, la gravité spirituelle de Deep Blue précédant Lullaby for Lucifer, une courte outro acoustique avec samples maritimes en bruits de fond. Un festival et surtout un vrai régal.

Entre l'évolution d'Angra, la description d'Holy Land et mon vécu personnel, il y aurait largement de quoi prolonger cette chronique au-delà du raisonnable, aussi vais-je tâcher d'abréger. Le succès quasi-immédiat d'Angra chez nous a débouché sur une certaine effervescence discographique, beaucoup de promo et de nombreuses tournées. A mon sens c'est une cause parmi d'autres du split de la formation historique en 2000, mais ceci est une autre histoire. Toujours est-il qu'Angra enfonce le clou à la rentrée 1996 avec un superbe EP (Freedom Call). L'année suivante c'est le tour d'un mini-live enregistré à Paris, avant la parution d'une édition collector d'Holy Land en 1998. Pour avoir acheté cette Holy Box, j'atteste de sa qualité. Elle comprend Holy Land, un EP bonus, un sampler nommé Lucretia's Kiss, un livret illustré, un poster, un sticker... L'EP bonus, Acoustic... and More, met à l'honneur l'époque Angels Cry. Il propose 3 morceaux (dont Chega de Saudade une reprise de Tom Jobim) issus d'un showcase unplugged donné dans une FNAC parisienne en 1995. Une réinterprétation unique d'Angels Cry et Never Understand qui nous permet de découvrir entre autre André Matos à l'accordéon. Les 4 morceaux suivants sont tirés de l'EP Evil Warning comprenant la version edit de la fameuse reprise de Kate Bush: Wuthering Heights.

Holy Land est un chef-d'œuvre qui a fait d'Angra le digne successeur d'un Queensrÿche. Non content d'avoir révélé le talent de musiciens inspirés et attachants (André Matos suivant les traces d'un Bruce Dickinson en nous parlant en français), Holy Land a aussi fait énormément de bien au metal dit traditionnel. Angra n'est pas étranger à l'explosion de la scène power 2 ans plus tard et à la considération toute nouvelle des metalleux pour des groupes estampillés prog (Symphony X en tête). C'est vous dire l'influence des Brésiliens. Chapeau bas les mecs!


Rédigé par : forlorn | 1996 | Nb de lectures : 3247


Auteur
Commentaire
gardian666
Membre enregistré
Posté le: 20/04/2013 à 23h54 - (29233)
J'approuve totalement les propos de Mr. Forlorn !

Cet album a une ambiance, un son unique, et c'est la classe absolue en terme de compositions.

Rien que "Nothing to Say", une pépite à elle seule cette chanson. Ne parlons pas de "Carolina IV" ou "Silence and Distance" (son intro' me fout la chair de poule presque à chaque fois).





ego
Membre enregistré
Posté le: 21/04/2013 à 01h01 - (29234)
J'ai eu l'album entre les mains et entre les oreilles à sa sortie. Je vais te paraphraser : "Mais pour être honnête, bien que respectant la démarche d'Angra, j'en suis resté à Wuthering heights." Holy Land est un album que j'aurais aimé aimer et Angra dont j'entends tellement de bien, un groupe que j'aurais aimé apprécier.

Las, ça ne passe pas, malgré le talent évident dont font montre les Brésiliens, je trouve l'ensemble trop "dansant", trop gentil. Mais il suffit d'entendre la reprise de Kate Bush pour rester pantois devant la maîtrise vocale d'André Matos et de son bel organe. Sinon, jolie prose qui fleure bon la passion !



forlorn
Membre enregistré
Posté le: 21/04/2013 à 01h10 - (29235)
Ah nan ego, c'est pas de la paraphrase, c'est de la reformulation. ^^

6trouille
IP:88.162.147.74
Invité
Posté le: 21/04/2013 à 03h14 - (29236)
Un album dont je n'ai pas encore sondé toute la profondeur je crois. Chaque écoute est un plaisir renouvelé bien que le meilleur se trouve au début et que mon attention s'étiole toujours un poil passé la moitié du truc.
On sent une maturité de dingue sur cet album par rapport au précédent.
Et puis Carolina IV est en quelque sorte leur Rime of the Ancient Mariner. :-)


Orphaned glande
IP:86.75.59.51
Invité
Posté le: 21/04/2013 à 07h44 - (29237)
L'enchaînement "Nothing to say", "Silence and distance" et "Carolina IV", c'est 20 minutes d'exception' Je les écouterai avec autant de plaisir qu'en 96 toute ma vie.

nocturnus1977
Membre enregistré
Posté le: 21/04/2013 à 07h50 - (29238)
excellent album, même si un peu pompeux par moment
oui, il y a des titres qui sont parfaits là-dedans!!!
j'adore la dernière compo guitare-chant à la fin (lullaby for lucifer)

c'est aussi l'époque des tournées intensives en France avec leurs concerts de 2h30 à eux tous seuls!!!la classe!

Kiki les Croissants chauds
IP:88.168.114.60
Invité
Posté le: 21/04/2013 à 08h27 - (29239)
Encore merci Forlorn pour ta chronique d'un excellent niveau (tu as un sacré talent).

J'ai moi aussi à l'époque vécu l’effervescence autour d'Angra. Je les avais vu au Rail Théâtre sur leur premier passage à Lyon et leur concert fut dantesque. Une set-list de malade avec des reprises qui firent péter un câble à l'audience (Wasted Years, Painkiller, et Rain In Blood).
C'est con à dire mais j'avais rarement vu et je n'ai que rarement revu une telle communion au sein du public et entre le public et le groupe.
De plus, j'avais eu la chance de gagner un backstage-pass grâce à un concours organisé par l'excellente émission métal Coton-Tige (l'émission qui te débouche les oreilles) qui passait sur Radio TSF.
En coulisse, j'ai pu constater que l'ambiance n'était déjà pas au top au sein du groupe, il y avait déjà pas mal de tensions. J'ai pu constater aussi la gentillesse d'Olivier Garnier. Je me souviens aussi de Luis Mariutti me proposant de tirer sur un gros 3 feuilles (non merci Monsieur). Le seul membre du groupe qui m'avait envoyé bouler c'était R.Confessori en disant en gros qu'il n'en avait rien à foutre de ce blaireau.
Au final, je garde un super souvenir de ce concert et de cet album que j'écoute encore fréquemment et qui a bien vieilli.
Pour la tournée qui suivit en support du EP Freedom Call, Angra passa au Transbordeur. Une sorte de "hype" était apparue autour d'Angra et personnellement je n'ai plus jamais retrouvé la même intensité que dans ce fameux concert du 16 Novembre 1996.

Joss
Membre enregistré
Posté le: 21/04/2013 à 09h39 - (29241)
Album magnifique ! au même titre qu'Angel Cry d'ailleurs. Toute une époque ; le concert à la Roche-sur-Yon, le concours photo organisé par Hard-rock mag raté de peu pour une sombre histoire de question subsidiaire.. Puis enfin un 3e album en demi-teinte, le départ d'André puis basta.



Amduscias
IP:77.202.40.150
Invité
Posté le: 21/04/2013 à 10h04 - (29242)
Album fabuleux, on parle beaucoup de Matos et de Kiko Loureiro, mais Rafael Bittencourt n'est pas en reste comme en atteste le solo en arpèges sweeping de Z.I.T.O. Belle démonstration de virtuosité au service de la musique... La seule chose que j'ai toujours trouvé dommage chez Angra, c'est le manque d'agressivité du son des guitares par rapport à la moyenne des groupes de Heavy/Speed mais enfin je me suis fait une raison, c'est leur son personnel... Ceci mis à part, je trouve l'album parfait de bout en bout. Les quelques maladresses que l'on trouvait ça et là dans Angels Cry ont disparu, les influences classiques sont bien mieux assimilées et la rencontre avec les rythmes brésiliens est parfaitement négociée et Carolina IV quel morceau... Trois points d'orgues (à mon goût, je ne désire pas polémiquer) : Nothing To Say d'entrée de jeu, Carolina IV et Z.I.T.O.
Une oeuvre majeure du Heavy/Speed 90's que je réécoute encore très régulièrement, bien plus que tous les autres albums d'Angra au final.

ecrasatator
IP:78.249.13.214
Invité
Posté le: 21/04/2013 à 10h15 - (29243)
ils n ont jamais sorti quelques chose de mieux.....une pierre angulaire de la maison metal

nightswan
Membre enregistré
Posté le: 21/04/2013 à 11h42 - (29246)
Que dire de + après cette tripotée d'éloges ?

Le triplet d'entrée Nothing to Say/Silence and Distance/Carolina IV représente ce que le groupe a fait de mieux, du coup, le soufflé retombe un peu malgré d'excellents titres derrière (Make believe, ZITO, Deep blue), mais je vais toujours au bout de l'album.

Angels cry est une perle également.



CaptainIgloo
Membre enregistré
Posté le: 21/04/2013 à 17h56 - (29251)
Ahhh ANGRA ou l'histoire d'un malentendu pour ma part : j'étais dans ma période SEPULTURA et j'entends très vaguement parler d'un très bon groupe brésilien nommé ANGRA. Du coup, j'achète l'album direct (avec un petit Live acoustique si je me souviens bien) sans une écoute, me disant "Chouette, encore un bon groupe à la Sepultura !" ... et là c'est la grosse incompréhension ! (j'avais 15 ans, j'étais un peu trop con)
Par contre, après plusieurs écoutes, une bonne claque ! très bon souvenir.




Floyderz
Membre enregistré
Posté le: 22/04/2013 à 17h25 - (29257)
Idem que Ego...Il est des groupes que j'aurais aimé aimer! des groupes dont je ne comprends pas moi même pourquoi ils ne me font pas lever les sourcils alors que certains frôlent la transe à l'écoute de leur musique...
Et Angra en fait partie. J'ai vécu aussi l'engouement Angra en 1996, qui a d'ailleurs généré l'explosion heavy sympho (Rhapsody, Stratovarius, Vanden Plas, Hammerfall, etc ont décollé peu après...). Mais leur musique ne me parle pas, c'est comme ça. Je m'en veux presque! les zicos sont redoutables, Matos est un excellent chanteur...



forlorn
Membre enregistré
Posté le: 22/04/2013 à 20h19 - (29258)
Amduscias exprime quelque chose que je n'ai pas fait ressortir dans cette kro (mais dont je parlerais prochainement): c'est l'importance de Rafael Bittencourt.

Les medias ont toujours privilégié André Matos et Kiko Loureiro, en occultant complètement le sympathique cofondateur d'Angra. Si Holy Land est un effort de groupe qui doit beaucoup à André Matos, Rafael Bittencourt n'en reste pas moins le principal compositeur d'Angra depuis le départ.

Outre ses talents d'écriture, Rafael Bittencourt est un musicien polyvalent, plus complet à mon sens que son compère guitariste (voir ses choeurs et ses passages aux percus sur les live de l'époque). Il faudra que je teste son album solo un de ces jours.

Sinon je me retrouve dans pas mal de commentaires. Holy Land est un monument, une perfection de la première à la dernière note. Et effectivement une tuerie comme Z.I.T.O. n'a rien à envier à Nothing to Say ou Carolina IV.



Kairos
IP:86.220.178.40
Invité
Posté le: 23/04/2013 à 22h36 - (29260)
Matos est un putain de chanteur, mais parfois agaçant. son chant on supporte ou pas. pour ma part je suis mitigé, j'ai rien a dire sur la qualité du chanteur mais certaines phrases sonnent très mièvres.
et puis les parties orchestrales font très cheap, synthé obligé.
Malgré ça, cet album est une tuerie. les compositions sont fantastiques, les enchainements, les arrangements sont ultra léchés.
Un album que j'écoute très très rarement, mais à chaque fois c'est avec plaisir.

Jean
IP:78.230.73.86
Invité
Posté le: 24/04/2013 à 09h51 - (29261)
A part la comparaison à Queensrÿche, j'ai beaucoup aimé cette chronique qui honore ce bel album.

Pour ma part, ce n'était pas la voix de fausset de Matos qui m'avait rebuté au début mais le manque de gain dans les distos des guitares. Mais après quelques mois d'écoute, j'avais finalement compris tout l'intérêt. Loureiro a tellement de finesse qu'il devait conserver du dynamisme dans son son et les arrangements avaient besoin de pas mal de place dans le spectre sonore. Et la basse avait également une grande place pour exprimer toute sa lourdeur.

Et puis je les ai vu deux fois en Live à cette époque et quelle claque ! Un son exceptionnel, une voix incroyablement juste et une section rythmique surpuissante et très très à l'aise.
Vu la complexité des arrangements, je m'attendais à beaucoup de simplifications et à me trouver face à un groupe de speed metal banal mais non c'était bien la même qualité que sur album. Ça fait presque 20 ans mais j'ai encore le son et l'ambiance en tête.

Cet album est une pépite que j'écoute encore aujourd'hui avec Angel's Cry.

forlorn
Membre enregistré
Posté le: 24/04/2013 à 16h41 - (29262)
@ Kairos: Je partage ton sentiment mitigé à l'égard d'André Matos. Bien que très bon chanteur/musicien/compositeur/frontman, il use de gimmicks parfois agaçants. Sans oublier son instabilité l'empêchant de rester plus de 3 albums dans une même formation.

Par contre je te trouve un peu dur concernant les arrangements. Le côté cheap que tu décris correspond plus à Angels Cry. Sur Holy Land il y a beaucoup plus de finesse et de recherche à ce niveau. De plus le groupe ne se repose pas uniquement sur des claviers et de la programmation. De nombreux guests ont contribué à l'album. Il est plus organique que tu ne le perçois.

@ Jean: A vrai dire je ne connais pas très bien Queensrÿche, mais en interviews Angra les citait comme l'une de leurs principales influences. C'est un groupe qui leur a ouvert des portes et qui a aussi eu une dimension orchestrale (voir leur collaboration avec le compositeur Michael Kamen).

metalsymph
Membre enregistré
Posté le: 26/04/2013 à 22h51 - (29264)
Superbe chronique pour un superbe album !
Pareil, j'avais aussi découvert "nothing to say" sur le sampler metallian, quelle claque et quel vent de fraicheur à l'époque. La prise de risque était énorme, c'est vrai, mais ils ont vraiment bien fait!
J'étais un très grand fan à l'époque (dédicaces, posters, ...), et de fil en aiguille un pote m'avait aussi fait découvrir les albums de Viper avec André Matos, de petites merveilles de mélodies et de puissance que je recommande chaudement!
Angels Cry, une perle aussi, et dans les albums plus récents d'Angra avec Edu au chant, je trouve que "Temple of Shadows" est le meilleur, très bien fait avec un concept intéressant.

1996, une superbe époque :-) !




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