Micos et Nico - KRYZALID par SENTENCED - 3503 lectures
Fans de heavy/thrash et fidèles lecteurs de VS, vous n’êtes pas sans savoir que la France possède un certains nombres de groupes d’excellents niveaux. KRYZALID est de ceux là, et nous l’a prouvé il y a quelques temps avec la sortie d’un premier album remarquable. Il est donc grand temps de faire connaissance avec le groupe…


C’est votre première interview accordée à VS, une petite présentation s’impose donc
Micos : Eh bien Kryzalid est né fin 2002 et nous cherchions un batteur à l'époque, en mai 2003 Oliversticks intègre le groupe et lui donne une grosse dynamique qui pousse le groupe à enregistrer une démo, chose faite en septembre 2003 avec le mini CD auto-produit « The Beginning… ». Le but était de faire connaître le groupe et d'élaborer un press-book en l'envoyant dans les différents magazines, webzines et fanzines pertinents qui existent. D'ailleurs nous remercions encore Shaka pour sa chronique dans VS de notre démo !
Nous avons eu également la chance d'être démo du mois en Novembre 2003 sur Le magazine Rock-Hard. A partir de là nous avons décidé que nous allions enregistrer notre premier album.
Nous sommes rentrés en studio fin 2004 et nous avons décroché un contrat de license avec Thundering Records en avril 2005 en vue d'une sortie Octobre/Novembre 2005 de « Second Life ».


Quel est le rôle de chacun au sein du groupe ? Qui compose ? Vous semblez d’ailleurs travailler rapidement, car votre album a été mis en boîte peu de temps après votre démo…
Micos : Eh bien pour la composition, le travail est fait en amont par Nicolas (guitare/chant) et moi-même (Guitare/chant), nous nous occupons de trouver les riffs et les mélodies et la structure des morceaux et nous répétons beaucoup afin que la partie rythmique Oliversticks (Batterie) et Oliv' (Bass) puisse poser ses parties avec une grande liberté car nous accordons de l'importance à tous les instruments dans notre groupe. Chacun a sa personnalité mais nous sommes très soudés dans un même but musical.


Quels sujets abordez-vous dans vos titres ? Qu’est-ce qui motive votre écriture ?
Nico : Deux textes sont des réflexions, des reflets d'états d'âme (Your Scar is mine, Sadness), Walk or Croak est inspiré d'un roman de Stephen King, "Marche ou Crève". Little Savage et Freaks ont traits à la différence et à la tolérance. To remain in obscurity pose la question de savoir si la création artistique n'est rien sans la notoriété. Second Life est inspiré de l'histoire de Faust et Red bloodbath fait allusion aux massacres des amérindiens par les colons européens. La plupart des textes sont généralement écrits subitement, sur l'instinct du moment. Il n'y a pas de planifications, ni de sujets soumis. Les textes sont écrits après la musique, celle-ci peut-être source d'inspiration. Ce fut le cas sur Sadness, la violence du morceau et sa mélancolie ont débouché sur un texte qui exprime la violence d'un désespoir. Il y aussi Red bloodbath, son refrain me faisait penser à une sorte de rituel dans l'esprit des tribus amérindiennes.


Lors de la sortie de votre précédente démo, (« The beginning... »), le style du groupe était qualifié de heavy-death mélodique. Vous vous déclarez aujourd’hui appartenir au thrash métal mélodique. A quoi est due cette évolution ?
Micos : Eh bien il est toujours difficile de porter une étiquette, de plus je pense qu'il est difficile de cataloguer la musique de Kryzalid car il y a des influences Thrash américaines tels que Slayer ou Megadeth mais également du Heavy européen comme Judas Priest ou King Diamond. Mais paradoxalement il y a un côté progressif dans notre musique qui n'existe pas dans les groupes de Thrash américains et un côté lyrique dans les groupes de Heavy européens qui n'existe pas dans Kryzalid…en tous cas nous n'avons aucune influences venant des groupes scandinaves, je les trouve très bon mais, à mon goût, tous un peu formatés et je comprends mal que des groupes français s'inspirent de ces groupes car ceux-ci le font si bien qu'ils n'ont pas besoin de clones français…


L’aspect mélodique de votre musique est justement très développé. Est-ce un point important ?
Micos : Tout à fait, notre musique se veut puissante mais la mélodie a la part belle ! Il y a beaucoup de parties solo mais ils ne sont pas là à but démonstratif, mais plutôt dans l'émotion qu'ils dégagent. « Second Life » se réfère à des albums tels que « Rust in Peace » de Megadeth, « And Justice for all… » de Metallica ou bien encore « Symbolic » de Death. Sans pour autant que nous ayons la prétention d'égaler ces groupes…Mais je pense que nous avons conçu notre album dans le même esprit.


Les années 80 semblent vous avoir marqués (la liste de vos albums préférés sur votre site Internet le confirme). La reprise d’ANNIHILATOR en est une preuve, mais à l’écoute de votre album « Second life », je perçois également une nette influence MEGADETH…
Micos : Comme je te le disais précédemment, Megadeth fait parti de nos influences mais ce n'est pas la seule, pour ma part mes groupes phares sont Pantera dont je suis fan ultime !!! Slayer, Ozzy Osbourne, King Diamond, Death, Judas Priest, Black Label Society, Devin Townsend…Des pointures quoi! Lol! Du côté français j'adore Scarve et Gojira qui ont énormément de talent !

Nico : A quelques exceptions près, nos goûts sont très proches. On a écouté les mêmes choses, donc les groupes cités plus haut font aussi parti de mes groupes d'excellence. J'aime aussi écouter des trucs plus progressifs comme Dream Theater ou des rois du manche comme Vai, le Sat' ou Jason Becker.


Je parle de vos influences années 80, mais votre album ne sonne pas pour autant « daté »…quels sont les groupes actuels dont vous vous sentez le plus proche ?
Micos : Justement j'adore beaucoup de groupes actuels et je ne pense pas qu'il faille être fermé à l'évolution du métal, je ne suis pas nostalgique, je continuerai à écouter du Black Sabbath comme à écouter du System of a Down, du moment que je ressent quelque chose… et que moi je sais où je veux aller avec ma musique ! lol !

Nico : Question difficile !! A vrai dire je ne sais pas mais si tu as des groupes en tête je serai curieux de les connaître.


« Second life » est sorti chez « Thundering Records », un label bien établi avec quelques groupes de renom (KRISTENDOM, YORBLIND, etc). Comment parvient-on à être signé par ce type de label pour son premier album, sans passer par la case « autopromo », co
Nico : il faut que les décideurs au sein du label flashent tous sur ta galette; Généralement, cela passe par une bonne production et de l'originalité, et encore. Si tu enregistres ton album dans un garage, il y a peu de chance pour que tu trouves preneur. Ensuite il y a toujours un vecteur subjectif, telle personne va trouver tes morceaux géniaux alors que d'autres n'y accorderont aucun intérêt. Une chose est sure, la sélection est raide car le marché est saturé. Thundering Records est l'un des rares labels en France à signer des jeunes groupes et on ne peut que le féliciter de prendre des risques.


Lorsque j’ai chroniqué votre album pour VS, j’ai souligné le manque d’ampleur de la production, qui m’a un peu déçu compte tenu du fait qu’elle est l’œuvre de Fred Rochette (FIFTY ONE’S), connu pour donner un son puissant à ses propres réalisations. Cette
Micos : Oui effectivement, je pense que nous avons manqué de temps lors de l'enregistrement pour que l'on puisse essayer plusieurs combinaisons de son. Nous voulions un son assez brut pour ce premier album car nous voulions être un peu en marge de ce qui se fait, nous voulions que lorsque quelqu'un écoute notre album, il se sente à proximité du groupe, qu'il n'y ait pas de triche, nous avons gardé très souvent des premières prises. Pour le deuxième album nous travaillerons certainement un peu différemment sans jamais perdre l'esprit et le style de Kryzalid. Nous avons essayé quelque chose avec « Second Life », nous sommes fiers de ce que nous avons fait, nous sommes allés au bout de notre démarche et c'est ce qui compte.


Comment « Second life » est-il globalement accueilli, en France comme à l’étranger (Êtes-vous distribués dans le monde) ?
Nico : L'essentiel de la distribution se fait en Europe. Il est encore trop tôt pour dresser un bilan car l'album vient seulement d'arriver dans les bacs. Les médias ont pour l'instant eu des réactions positives. La musicalité est souvent mise en avant tandis que la production divise. On en reparle dans quelques mois...


Quelle est selon toi la place de la scène métal française face à la concurrence écrasante de nos voisins allemands et d’Europe du Nord ? Quels sont les chances pour un nouveau groupe comme KRYZALID, évoluant dans un style largement représenté en Europe ?
Nico : je pense que la scène française est sous estimée par nos voisins. Et plus grave, elle manque de soutien par les français eux-même. On doit avoir encore une étiquette flétrie qui subsiste dans pas mal d'esprits. Mais je crois qu'on peut changer ça, il y a en ce moment plusieurs groupes qui ont un potentiel pour percer internationalement (Gojira pour ne citer qu'eux). Il est important de travailler un maximum avec d'autres pays pour changer la vision que les étrangers auraient des groupes français. Pour y parvenir, il faut sortir des albums de qualité qui mettent la baffe à tout le monde. On compte bien s'y atteler.


Quels sont vos plans pour les mois à venir ? Tournée ? Nouvel album en prévision ?
Micos : Nous pensons faire un maximum de concerts pour promouvoir cet album et nous sommes déjà entrain de travailler sur le prochain, nous devrions rentrer en studio cet été voire fin 2006 pour donner suite à « Second Life ».


C'est la coutume : le dernier mot pour nos lecteurs…
Micos : Toute l'intelligence du monde est impuissante contre une idiotie à la mode!

Nico : Chacun est l'artisan de son sort !


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