Dur dur pour un petit groupe français de rameuter du monde en dernière minute pour un concert lorsque se produit le même soir le monstre Américain DOWN dans la capitale. Qu'importe, les Post coreux(ses) de Memories of a Dead Man décident d'en découdre, épaulés des Missing pride et de La Horde et leur thrashcore francophone. Chose intéressante que je remarque, chaque groupe est crédité de 45 minutes de jeu, ce qui impose le respect pour les MOADM.
Commençons donc avec les Missing Pride que je revois pour la 3ème fois depuis 3 ans (la première fois en première partie de TANK dans cette même Scène Bastille, la seconde fois à un contest/tremplin à la Flèche d'or ). Malgré les 10 personnes présentes dans la salle ( en excluant les musiciens des autres groupes, les invits en tout genre) le groupe se donne à fond et fait headbanger l'audience. Pas de chance, cette salle pourrave n'a pas changé et offre des lights faiblardes et peu diverses, ce qui a tendance a amoindrir la tonicité de ce combo à deux chanteurs. Le son est, quant à lui, plutôt pas mal, et le chanteur « voix clean » est surprenant de puissance et de régularité ! Question performance le guitariste soliste envoie fort aussi malgré la complexité des morceaux et le rythme scénique imposé par le duo chant. Très bonne prestation qui aurait mérité bien plus de monde.
Setlist Missing pride : Self-control ; In memory ; Accept ; The last days shall be red ; My life ; Tidal wave.
La Horde, quatuor de thrashcore francophone que je découvre ce soir ne m'aura pas laissé forte impression. J'avoue ne pas avoir apprécié la musique en tant que telle mais cela ne rentre pas en ligne de compte. J'ai trouvé la prestation scénique bien calme, avec des musiciens ne bougeant pas trop même si je reconnais que le son était plutôt bon. Seul très bonne surprise de ce set, une reprise de System of a down provoquant de la mini agitation dans le public clairsemé.
Sans transition la suite, Memories of a dead man, un des groupes avec qui il faut compter dans le milieu du post core français ayant, il y a peu, joué en première partie de la Klonosphere ( Klone, Trepalium, Hacride). Il faudra pour ce soir se contenter d'un comité restreint, très restreint hélas(je ne compare pas l'incomparable, à savoir le concert avec la Klonosphere, mais ne serai ce que leur concert au Batofar il y a quelques mois) et cette audience microscopique, ajoutée aux éclairages toujours aussi pitoyables (bien qu'un effort notable a été fait pour ce groupe) ne font que confirmer que ce concert est un gâchis de talents. MOADM propose là un show vraiment excellent, à l'image de sa musique, avec un duo de guitaristes ultra présents et efficaces sur scène, un chanteur constamment sur le promontoire d'avant-scène. Une première surprise est accordé au public VIP ( je préfère le prendre comme ça ) avec un feat du collectif « La soucherie » sur le morceau « Lighthouse » faisant passer le nombre de musiciens à 8 sur la petite scène ( collectif ayant déjà participé a ce genre d'exercice lors du concert au Batofar ). En guise de rappel, le combo nous gratifie de « Registered bodies », qualifié de Face B par le chanteur qui nous explique qu'ils jouent ce morceau uniquement en live et seulement à certaines occasions…Fin plutôt classe donc !
Setlist MOADM : Trismegistus King ; On the heights of despair ; Diving bell ; Spoken yet never heard ;Good mourning ; Lighthouse ( en featuring avec LA soucherie ) ; Tomorrow at dawn ; Registered bodies .