Dernière révélation en date du vivier Québécois, BENEATH THE MASSACRE n'en fini pas de susciter des éloges unanimes après un unique mini album. Petit entretien avec le chanteur de ce nouveau phénomène l'extrême de chez nos cousins...

VS - Pour débuter cet entretien, je voudrais, bien entendu évoquer l’accident que vous avez eu avec votre van dès le début de la tournée avec NEURAXIS. Peux-tu nous expliquer un peu comment tout ça s’est déroulé ?
Elliot - Cela faisait environ 36 heures que nous étions partis du Québec. On avait donné une performance à Sudbury et on ne s'était pas encore arrêté pour dormir. A environ 3h de l'après-midi, à quelques kilomètres de l'endroit où on était sensé s'arrêter, le conducteur s'est endormi. Il a dévié de sa trajectoire vers la gauche, traversant ainsi une voix à contre sens pour finir avec des tonneaux, dans un fossé de 10 pieds. Je ne peux pas vraiment être trop triste de cette histoire car tout le monde, sur les lieux de l'accident a affirmé que ça tenait du miracle qu'on soit tous en vie et en santé. Alors, on a été chanceux dans notre malchance. C'est sûr qu'on aurait aimé faire la tournée et tout les autres concerts qu'on a dû annuler mais le plus important c'est que tout le monde soit en santé.

VS - Est-ce que tu penses que ce genre d’événement pourra devenir une source d’inspiration pour de futurs morceaux ou est-ce que tu crois que l’état d’esprit dans lequel des musiciens se trouvent n’a pas forcément de rapport direct avec la musique ?
Elliot - Je ne crois pas que cet évènement devienne une source d'inspiration. Maintenant qu'on n'a plus de véhicule, on se remet donc à la composition de manière intensive en attendant d'avoir l'argent pour se racheter un autre van.

VS - Un accident de voiture, le guitariste qui quitte le groupe le jour même de la sortie du mini cd et ton hernie . Il y a de quoi devenir superstitieux. Est-ce qu’il y a une malédiction autour de BTM ?
Elliot - En fait le guitariste est parti du groupe un mois après notre premier show (il est seulement resté par la suite pour nous aider avec les concerts). Mais oui (rires), il s'en est passé des choses en un an mais somme toute, je crois que le bilan de cette première année est quand même positif. On n'est pas du genre à se laisser abattre facilement.

VS - J’aimerai bien qu’on parle brièvement du nom du groupe. On s’attendrait à entendre un gang d’émo ou de metal-core avec un nom pareil. Cela veut-il dire que vos orientations musicales étaient plus proches de ces styles lorsque vous avez débuté ou cela
Elliot - Le massacre est l'état actuel des choses sur le plan politique, sociale, culturel, économique et même psychologique. Dans un tel monde, les gens peuvent facilement développer une haine profonde sans pour autant savoir pourquoi et vers quoi diriger cette haine. Le but des paroles, s'il y en a un, est d'identifier certaines causes du massacre et ainsi de pouvoir diriger cette haine vers les bonnes personnes, organisations, icônes de cette société dans laquelle la majorité de la population ne se reconnaît pas.

VS - Pour votre premier disque, vous avez opté pour le format d’un mini cd cinq titres. Pourquoi avoir fait ce choix ? Cela veut-il dire que vous n’aviez pas assez de titres ou que ces cinq titres devaient, au départ, sortir sous la forme d’une démo ?
Elliot - On a appris avec nos anciens groupes qu'il faut absolument sortir un cd le plus vite possible quand on a un groupe. On a donc voulu enregistrer nos cinq pièces, qu'on faisait live, le plus vite possible. On l'aurait sorti indépendant si personne ne nous avait contacté mais c'était loin d'être le cas. On a donc signé le cd avec Galy Records qui est le top des labels métal canadien. On ne pouvait demander mieux pour un premier disque après seulement quelques mois d'existence.

VS - Les textes de vos « tounes » semblent avoir une grande importance pour le groupe puisque vous encouragez vos fans à vous demander des explications par le biais de votre site officiel et que chaque chanson bénéficie d’une brève explication dans le liv
Elliot - J'ai refusé de signer les paroles au même titre que Christopher n'a pas signé la musique. On est un groupe et bien que certaines personnes en fassent plus sur certains aspects, il reste qu'on s'aide tous à rendre le tout meilleur. Lorsque je veux savoir si mes paroles sont bonnes, je demande au monde du groupe et des fois ils peuvent sortir des phrases auxquelles je n'avais pas pensé ou seulement restructurer la phrase. C'est la même chose avec la musique. Je ne crois pas que mon background hardcore vienne jouer un grand rôle. Beaucoup de groupes métal sont politisés, on n' a qu'à penser aux bons vieux SEPULTURA, NAPALM DEATH ou DYING FETUS etc.

VS - Les médias comparent souvent BTM à ces groupes comme CRYPTOPSY ou SUFFOCATION. Est-ce que tu es d’accord avec cette analyse simpliste de votre musique ou est-ce que ces comparaisons, bien que flatteuses, ne finissent pas par devenir frustrantes ?
Elliot - Non, je ne trouve absolument pas frustrant de me faire comparer à ce genre de groupe. Personnellement, je ne vois pas beaucoup de ressemblances avec eux mais cela ne me dérange pas. C'est pas comme si on nous comparait avec LIMPBIZKIT ou quelque chose du genre (rires)

VS - Bon , c’est vrai qu’avec « Evidence of Inequity » vous avez plutôt bien réussi votre coup. La presse est unanime et j’ai même entendu dire que de gros labels s’intéressent déjà au groupe. Est-ce que cette soudaine ascension est facile à gérer ? Est-c
Elliot - C'est loin d'être facile vu que nous sommes presque tous étudiants. On avait prévu depuis un moment de laisser l'école de côté pour nous concentrer sur le groupe pendant quelques années mais là, tout ça arrive plus vite qu'on pensait. Les gens ne comprennent pas des fois que ça fait seulement un an qu'on existe. On nous demande souvent quand est-ce qu'on retourne en studio et les gens semblent être déçus quand on parle du mois de mai…Moi je trouve qu'on a fait beaucoup en un an (rires).. Mais on garde la tête froide car si le succès arrive plus vite que prévu ce n'est que mieux pour nous, non ?

VS - Comment expliques tu que les groupes de votre province aient, jusqu’alors, eu autant de mal à percer sur le plan international alors que vous disposez d’un incroyable potentiel et d’une concentration de groupes monstrueux comme il n’en existe probab
Elliot - Merci. Je crois qu'un des principaux aspects est qu'il est dur pour un groupe Canadien de passer les frontières américaines. Le permi de travail est très dispendieux et c'est sans compter les taxes sur le merchanding. Les groupes peuvent bien être bons mais ils ne sortiront jamais du Québec à cause de ça. De plus en plus les labels commencent à payer les sommes d'argent nécessaires pour traverser, permettant ainsi aux groupes de ce faire connaître.

VS - Juste par curiosité et aussi pour connaître tes orientations musicales du moment: quelle est ta playlist actuelle ?
Elliot - MADBALL :set it off
- PAY THE PRICE :Rage
- A PERFECT MURDER : Strength Through Vengeance
- DYING FETUS : killing on adrenaline
- 100 DEMONS : s/t

VS - Merci pour le temps que tu as pris pour répondre à ces questions. Je te laisse le mot de la fin…
Elliot - Merci pour cette entrevue et pour tout ceux qui veulent en savoir plus sur nous, visitez le : http://www.beneaththemassacre.com