Paris, le Glazart , 18/10/12

Dur, sous cette pluie qui nous rend triste, était de choisir son concert jeudi soir puisqu'au même moment jouaient les peinturlurés de Punish Yourself au divan du monde et les non moins énervés de Zuul Fx au Glazart. Punish Yourself étant complet je me dirige donc sous ce mauvais temps voir Zuul et ses potes donner du headbang plein de cheveux devant une salle, je l'espère , bien remplie. Ayant eu l'occasion de voir les braves à diverses reprises en tour support de groupes comme Megadeth/Slayer (au Zenith) ou encore des potes de la Bande de Max Cavaléra, je savais que je n'allais pas être floué question qualité, d'autant plus que le prix d'entrée pour ce soir était ridiculement bas, en dessous des 15 euros !

Quelle n'est pas ma surprise, au moment où « Never more than less » commence, de voir que nous sommes a peine plus d'une 30aine dans la salle…Ok c'est une première partie mais tout de même, le concert débute à 20h00, heure théorique où les gens ont pour la plupart finis leur taff. Qu'importe, le peu de gens présent sont là pour en découdre, à mon plus grand plaisir, et une ambiance festive s'installe rapidement pour les 50 minutes de show du quatuor Québécois dont ce n'est que le second passage en France.

Le dialogue en Français s'installe vite et un petit circle pit voit même le jour autour d'un poteau. Ne connaissant absolument pas ce groupe avant ce soir, j'ai été totalement retourné par le jeu de scène dopé aux hormones qui m'a fait penser tantôt à Cancer Bats, tantôt à Dillinger Escape plan, tant les braves ne se sont pas ménagés pour nous donner du grand spectacle. Le son et les lights sont plutôt pas mal même si j'ai trouvé que ça jouait plutôt fort (pas que cette première partie d'ailleurs).Un groupe a suivre clairement de près tant leur prestation scénique limite hardcore est à des lieux de leur album qui parait bien sage, trop nord-américain et poli à mon gout.

Set list
Never more than less : Final dead end ; King of your world ; You won't be missed ; A world devided ; Magic pill ; Ishaqi ; Sound revolution ; I need of a cause ; We don't fit in ; The ape known as god ; Fight for your right (Beastie boys cover).

Petit quart d'heure syndicale, et encore, et nous revoilà parti pour les Rednecks français de God Damn et leur rock métal qui, hélas, me fait immédiatement penser à Down (super groupe avec Phil et Rex de Pantera, Pepper de Corrosion of Conformity, et également le guitariste de Crowbar).Malheureusement, malgré le bon son, la prestation scénique correcte (plus timide que leurs amis Québécois, bien qu'ils soient plus sur scène) et la bonne humeur , la musique sent trop le réchauffé à mon gout et , voyant la foule qui s'agite peu, je me dis que je ne suis pas le seul à penser ça. Même le look des gars sent le Down à plein nez, les solos, tout !

Contrairement à ce groupe culte qui a su varier les ambiances dans son propre style (des morceaux à la cool comme « Stone the crow ») , les frenchies de God damn se répètent énormément .Pris individuellement les morceaux sont très bons, mais au bout de 45 minutes de la même musique, j'appréhende de mettre « Nola » dans mes oreilles.

Derniers à monter sur scène et non des moindres, les chevelus de Zuul Fx et leur gros métal qui tache. Première constatation, le public maintenant présent ne s'élève pas à plus de 100 personnes ce qui est clairement dommage à mon sens vu le prix du billet et vu la qualité de prestation que nous offre ce groupe depuis quelques années déjà. Qu'importe, malgré un petit commentaire de Zuul qui remarque ça avec humour, le show est là, le headbang aussi. La qualité sonore est bonne bien que trop forte malgré mes bouchons d'oreille et il est vrai que ce petit comité permet une rapide proximité avec le public pour le plus grand bonheur des fans qui ont fait le déplacement et qui pourraient facilement croire à un show VIP.

Le groupe joue un peu plus d'une heure des morceaux des deux derniers albums ( dont » Unleashed », à Paraitre le mois prochain, dont un clip est déjà visible sur le net )et évidemment les hit des albums précédents qui ont forgé la réputation du combo, toujours avec la même rage mais du coup cette grosse heure de jeu passe à une vitesse folle et on arrive déjà à la fin du concert où les furieux se mêlent à la petite foule pour prendre la pose, discuter et partager un bon moment avec ceux et celles qui ont eu la bonne idée de faire le déplacement.

Set list Zuul Fx :

The maze ; Here is pure hatred ; Beat the crap out ; Under the mask ; In the light of darkness ; I never forget ; The torture never stops ; Battlefield ; Zombie followers ; Behind the light ; I hate you.