Eisbrecher, Stahlzeit (tribute band à Rammstein) et Combichrist, voilà les groupes dont je vais parler en priorité concernant l'Amphi festival à Cologne, qui a eu lieu les 21 et 22 juillet 2012 (le reste va intéresser trois pèlerins mais j'y reviendrai quand même brièvement par la suite avec The Sisters Of Mercy entre autres).
Petite présentation rapide de ce festival qui mélange électro-goth-médiéval et un peu métal, du moins le côté indus ou bien goth (Die Krupps, KMFDM, Delain et Leave's Eyes s'y sont produits notamment). Deux scènes se partagent les groupes, une à l'extérieur en partie couverte par des sortes de parapluies à l'envers, bien utile en cas de pluie ou de grosse chaleur, et une grande salle avec des poteaux qui rappelle l'Arapaho de Paris en 100 fois plus grand. Une plage avec transats en face du Rhin permet de se reposer, et une dernière salle fait office de dance-floor une fois les concerts terminés. La première chose qui marque quand vous mettez les pieds la première fois à l'Amphi, c'est le nombre incroyable de jolies filles et le code vestimentaire qui va avec, bustiers, porte-jarretelles, nanas en culottes afriolantes mais aussi les cyber-goth, les tenues militaires, les robes d'époque, bref un vrai défilé de mode, et on aime ça.
On commence avec Eisbrecher, groupe allemand qui est vraiment chez lui puisque ce sera la troisième fois que je les verrai sur mes quatre Amphi, vu qu'ils ne tournent pas chez nous, cela vaut le déplacement. Souvent comparés à leurs compatriotes Rammstein de par les riffs de guitare, le combo du chanteur Alex Wesselsky sait se démarquer par une approche plus électro ou plus pop sur certains titres comme « Heilig » ou « Vergissmeinnicht » qui seront interprétés en milieu de show. L'avantage de voir Eisbrecher sur scène, c'est aussi l'assurance en général d'entendre les meilleurs titres, alors que sur album il y a pas mal à jeter, et contrairement à Unheilig, nous avons droit à peu de ballades.
D'entrée, cela commence avec « Exzess, exzess » tiré du très moyen dernier album, à l'intro proche de Die Krupps et aux riffs très… Rammstein ^^. Les très bons « Verrückt » et « Prototyp » vont suivre, quand je vous dis que l'on a droit aux meilleurs morceaux, je suis dans le vrai. Le son est massif, le géant Alex est un vrai frontman, qui passe son temps à communiquer et à rire avec le public, dommage que je ne pige rien à ce qu'il raconte, mon allemand se résume à demander une bière, le minimum pour survivre deux jours en fait. « Amok » va être interprété façon Tambours du Bronx, chaque musicien sauf le chanteur abandonnant son instrument pour un fût métallique, ça change un peu. Le classique et très apprécié « This is Deutsch » ne va bien sûr pas manquer, Alex revêtant son habit traditionnel vert et enfin durant « Miststuck », ce dernier va parcourir le public pour le faire chanter, pas trop compliqué vu que le groupe est en terrain conquis d'avance. Bref encore un show carré et puissant d'Eisbrecher, dommage qu'il manquait « Angst ? » dont l'interprétation live est toujours au-dessus de celle sur CD. Une heure et dix minutes qui passent bien vite, une date en France un jour ou un passage au Hellfest les gars ?
Stahlzeit ne vous dit sûrement rien du tout, pas étonnant ce n'est pas arrivé chez nous, et sauf surprise cela n'arrivera pas. C'est un tribute band à Rammstein, et autant le dire tout de suite, sur scène ils ne se foutent pas de notre gueule, car on est quasiment sur du copié-collé. La set-list se base à 95 % sur les trois premiers albums de Rammstein (du moins pour cette date), soit le meilleur du groupe et le show est bien présent. Alors certes les zicos ne sont pas autant charismatiques que les originaux mais le résultat n'est pas dégueu même si j'ai eu un peu peur du début foireux notamment pour les explosions.
Ce sont donc des « Du hast », « Asche zu Asche », « Links 2-3-4 », « Engel » et « Sehnsucht » qui sont balancés tour à tour et exécutés avec un sans faute. Le chanteur frappe sa cuisse tel un Till possédé, fait virevolter son arc, utilise un lance-flamme sur le pauvre synthé dans la grosse marmite pendant « Mein Teil » et crache du feu ainsi que les deux guitaristes à la fin de « Feuer frei ! ». On retrouve ce qui a fait le succès scénique de Rammstein, et franchement ça assure.
Le public chante tous les refrains alors que des gerbes de feux continuent de s'élever. J'ai passé un très bon moment en fait et au moins j'étais bien placé contrairement à mon dernier Rammstein à Bercy. Ben Barbaud si tu me lis, voilà une bonne idée pour le Hellfest à moindre coût ^^.
Passons à LA prestation du week-end avec les allumés de Combichrist, qui ont littéralement mis le feu dans la grande salle. Déjà les voir en Allemagne c'est un plus car depuis leur première partie de Rammstein à Bercy, certains pensent que Combichrist c'est du metal… NON !!! A Cologne, pas de slams ou de wall of death ( si si…), du pogo (un peu) et du déhanchement, c'est un show électro, ce n'est pas Slipknot, mais je sais que pas mal de métalleux sont fans du groupe.
Dès l'entrée sur scène du groupe, on sait que cela va encore être un gros foutoir, car ces derniers arrivent habillés en ours, en tigre, etc… Le batteur commence déjà à démonter sa batterie, jetant régulièrement ses toms et en portant carrément un dans le public tout en tapant dessus, un roadie passant son temps à tout remettre en place. Et surtout ils nous balancent d'entrée « What the fuck is wrong with you? », histoire de bien poser le tempo. A noter une nouvelle configuration sur scène avec un seul batteur, et un synthé en plus, avec un petit kit de batterie aussi, ce qui enlève le côté tribal d'avant pour revenir à un son plus électro, pas plus mal je trouve. De toute façon, le batteur dégage régulièrement son kit ou bien n'est pas devant, donc la batterie ^^. Un guitariste au look très Marilyn Manson fait également son apparition pour pas grand-chose à part gesticuler dans tous les sens, vu qu'on ne l'entend pratiquement jamais…
Suivent les grands classiques « Electrohead », « Shut up and swallow», «Get your body beat», «Fuck that shit», Andy Laplegua est déchaîné, rien d'étonnant vous me direz et l'intensité du show est énorme. Cela va juste se calmer vers la fin du set avec l'interprétation de morceaux du dernier album, bien plus faible que le reste de la discographie mais les ¾ du concert auront été si puissants que l'on ne dira rien. Combichrist on aime ou pas mais en live c'est une grosse baffe dans la tronche, j'aurais juste préféré un choix de titres différents pour l'album « Today we are all demons ».
Voilà pour ce qui devrait intéresser les lecteurs de VS. Concernant le reste et tout d'abord The Sisters of Mercy, ce fut une déception. Entre un concert extérieur, un Andrew Eldritch chauve avec barbiche proche d'un Rob Halford, pas de section rythmique sur scène et des titres modifiés, j'ai eu du mal à accrocher et je n'étais visiblement pas le seul vu la tête des Français rencontrés autour de moi. D'ailleurs j'ai abandonné lors de « This corrosion » interprété par une chanteuse et au piano… Surtout qu'Apoptygma Berzek avait commencé leur show dans la grande salle blindée comme jamais pour délivrer un show fantastique d'électro-pop avec l'impression d'entendre des tubes à la chaîne, soutenus par un public connaissant les refrains sur le bout des ongles. Impressionnant!!!
Côté satisfactions, [:S.I.T.D:] ainsi que Project Pichtfork ont confirmé que leur électro-dark passent vraiment très bien sur scène. Les premiers donnent envie d'headbanger grâce à la puissance des beats, aux variations de style avec les deux chanteurs, un en voix claire et l'autre en plus sombre (avec un T-shirt Hank III s'il vous plaît). Les morceaux du dernier album, « Ikon koru », sont superbes, à revoir très vite. Les seconds et leur chanteur/leader, Peter Spilles, quant à eux vont clôturer cet Amphi 2012 par une suite de tubes issus de leur longue discographie, aidés par un panneau lumineux arrière de toute beauté. Deux batteurs se partagent les rythmiques mais je n'ai pas vraiment trouvé l'intérêt, comme cela peut l'être pour Kylesa. Mais bon, impossible de ne pas rentrer dans le trip dark du groupe tant le style est maîtrisé depuis le temps, Project Pitchfork c'est l'assurance d'un show carré.
Bonne impression également pour Spetsnaz et leur électro minimaliste proche d'un Nietzer Ebb. De plus à deux sur scène cela a autant de pêche voir plus que certains groupes à trois ou quatre. Mention bien aussi pour Aesthetic Perfection, aux beats copiant parfois Combichrist mais des titres comme « Spit it out » ou « The great depression » mettent tout le monde d'accord. Enfin Mind.In.A.Box à l'électro intimiste et atmosphérique a été une bonne surprise, surtout en plein air. Le mélange électronique avec les instruments de musique rock ainsi que la voix souvent vocodée du chanteur s'est avérée particulièrement prenant.
Pour le côté kitsch, on se tournera vers les Cruxshadows et leurs danseuses, violonistes, ainsi que vers Blutengel et leur trip vampirique qui pourra faire sourire les non initiés, sans oublier les moyenâgeux de Corvus Corax, rigolos mais vite lassants.
Pour ce qui est des sentiments mitigés, Conjure one, le projet solo de Rhys Fulber, bien connu des fans de Fear Factory, et ex Front Line Assembly aura partagé l'audience. Plus orienté atmo avec une chanteuse, cela va désorienté mes compagnons plus habitués aux beats de FLA, et pourtant la prestation remplie de lumières aura été agréable pour ma part.
Même sentiment pour l'électro martiale de Nachtmahr qui ne me convainc pas, surtout avec un frontman aussi charismatique qu'une huitre avec son uniforme militaire, le groupe développant une imagerie bien particulière avec des femmes en uniforme également, statiques pendant tout le show. Ajoutez à cela que la moitié des titres sont des beats bien bourrins à part « War on the dancefloor », il faut vraiment être fan pour tenir un show entier.
Quant au soi-disant gothic-metal de Mono inc., on préférera l'oublier de suite ainsi que la farce [X]-RX où j'ai l'impression de voir Andy et Randy du Muppet show n'arrivant pas à programmer leurs Mac...
Pour finir j'ai raté à 90 % les vétérans des 80's Camouflage, mais au moins vu leur titre le plus connu « The great commandment » (si si je suis sûr que vous connaissez), mais [:S.I.T.D:] jouant en même temps, il a fallu faire un choix, payant je pense.
Voilà c'est terminé pour cette édition 2012 encore une fois très réussie, ce festival étant vraiment professionnel, sur un site bien adapté et avec un public mémorable. Le rendez-vous est pris pour 2013 avec en prévision les Fields of Nephilim, Suicide Commando et Faun, et encore bien d'autres groupes à venir.
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Commentaire
Demaquillator Membre enregistré
Posté le: 10/09/2012 à 19h01 - (113)
Sans oublier le punk new wave rythmé et puissant du duo DAF , dans une grande salle comblée.
Blutengel a assené un show digne de leur aura des vampires de l'amour et de la mort .
And One ont'ils emprunté une nouvelle voie , plus pop ? beaucoup moins énergique qu'il y a trois ans a Castle Party , decevant.
Et en dehors de la plage de l'Amphi, on s'est retrouvé sur celle, toujours au bord du Rhin, du Camping Jugendpark , pour continuer le rêve électro
:)
Demaquillator Membre enregistré
Posté le: 10/09/2012 à 19h14 - (114)
Sans oublier le punk new wave rythmé et puissant du duo DAF , dans une grande salle comblée.
Blutengel a assené un show digne de leur aura des vampires de l'amour et de la mort .
And One ont'ils emprunté une nouvelle voie , plus pop ? beaucoup moins énergique qu'il y a trois ans a Castle Party , decevant.
Et en dehors de la plage de l'Amphi, on s'est retrouvé sur celle, toujours au bord du Rhin, du Camping Jugendpark , pour continuer le rêve électro
:)
dimmu77 Membre enregistré
Posté le: 11/09/2012 à 12h25 - (127)
ah c'est balo que je n'ai pas su que tu y allais aussi, on aurait pu boire une de leurs bières dégueus ensemble ^^
DAF et And One je n'ai pas vu, pas du tout mon style, et puis il y a de quoi faire sur 2 jours
on remet ça en 2013 :)
Demaquillator Membre enregistré
Posté le: 11/09/2012 à 12h35 - (128)
Ok pour 2013 ;)
Etais tu par hasard avec les 7 frenchis + la Blanche Markise de Neige avec son grand joben , qui campaient au Jugendpark ? Avec le tricolore sur un mat :)
On l'a rencontré 3 fois, mais elle était toujours a labourre , elle devait nous donner son adresse, la parisienne ^^
dimmu77 Membre enregistré
Posté le: 11/09/2012 à 14h34 - (130)
ahah non nous on ne campe pas, on est dans le centre de Cologne pas loin de la cathédrale :)
en espérant une belle affiche en 2013 avec des jolies donzelles encore :)
Destroyer Membre enregistré
Posté le: 12/09/2012 à 22h52 - (133)
le mec avec les dreads et les cornes il est pas passé a "cherche appartement ou maison ??Il lui ressemble grave !