- FULL OF HATE - CANNIBAL CORPSE + BEHEMOTH + LEGION OF THE DAMNED + MISERY INDEX + SUICIDAL ANGELS + NEXUS INFERIS par BOZKILLER & DARK RABBIT - 3318 lectures
Vous voudrez bien un ptit peu de Death Metal pour vous réchauffer? c'est par ici que ça se passe!



BozKiller: Vous n'avez rien contre une petite dose de Death Metal? Eh bien le FULL OF HATE est fait pour vous. Mais, avec ce genre de plateau on sait que chaque entité aura un temps assez limité, et qu'en plus avec l'horaire de fermeture de la salle, eh bien il va falloir arriver tôt pour profiter des groupes d'ouverture. Alors désolé pour ceux-ci, mais n'étant ni étudiant ni fonctionnaire, il m'était impossible d'arriver avant 18h. J'ai fait bien pire (merci boulot) puisque je ne suis entré que pour les deux derniers titres de LEGION OF THE DAMNED. Fait suer, j'aurais bien pris une petite dose de MISERY INDEX moi… grrrrrrr.



Bon LEGION OF THE DAMNED, en live c'est comme sur disque, c'est sympa, ils n'ont absolument pas réinventé l'eau chaude, et ils utilisent les bonnes vieilles recettes que deux générations de death-thrashers ont déjà éculées avant eux. Jeu de scène minimaliste, mais malgré tout entraînant. Je leur trouve une certaine ''joie' de jouer ce soir, et je me trouve assez rapidement à taper du pied, sur leur dernier titre (et merde). Au final trop peu de temps pour rentrer dans l'ambiance, je suis plus attiré par reconnaître des têtes connues et me rendre compte que la salle est vraiment bien remplie – je ne m'y attendais pas – et que l'audience est vraiment hétéroclite entre anciens, Vikings, jolies filles (de plus en plus nombreuses en concert de death metal, mais où étiez-vous mesdemoiselles il y a 15 ans ???) et petits jeunes. N'empêche, ça fait plaisir de voir la salle bien remplie comme ça, surtout vu l'abondance de shows sur la capitale en ce moment.



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Allez, embrayons de suite sur ce qui était pour moi l'intérêt de cette soirée, à savoir voir BEHEMOTH avec son survivant leader, Nergal. Pour ceux qui n'aurait pas suivi, avant d'être élu pilier du X-Factor polonais, ce cher Nergal a quand même passé de sacrés mauvais moments à combattre une leucémie, qu'une greffe de moelle aura réussi à vaincre. C'est donc un miraculé que nous allons voir ce soir, et on va vite découvrir que s'il a perdu ses cheveux, il n'en a pas pour autant perdu la rage.












Bon autant le dire tout de suite, je suis loin d'être un fan absolu de BEHEMOTH. A part un titre ici ou là qui m'aura un peu interpellé, le reste est pour moi d'un ennui profond. En revanche, et même si live la musique est toujours aussi soporifique, il faut reconnaître une prestation vraiment agréable. Un vrai spectacle quoi ! On va commencer par les lights, superbes !, et qui vont grandement participer à l'ambiance globale du show (et permettre certaines très belles photos !!!)





Ensuite, l'occupation de la scène par le groupe est millimétrée. Même si tout cela montre quelques heures de répètes acharnées, moi je trouve là une vraie utilité, utilisant les espaces entre les pieds de micro-serpents et la batterie de manière judicieuse. Ainsi, même si j'étais moins captivé par la musique (j'admets avoir souvent baillé ce soir), j'ai clairement accroché à leur jeu, à l'ambiance distillée et au partage avec le public. Et enfin, Nergal est en grande forme. Alors certes, il a peut-être perdu de sa superbe avec sa petite coupe de gendre idéal, mais il envoie du bois, et il mène ses troupes à la guerre.





Et j'ai trouvé ses comparses particulièrement efficaces ! entre son bassiste bûcheron et son comparse rythmique imposant dans son costume, les mecs s'imposent. Et mention spéciale au batteur, qui m'a régalé d'un jeu brutal et technique. En fait c'est lui l'élément le plus bourrin chez les Polonais. Les riffs sont assez simples, comparés aux déferlements apocalyptiques de la batterie. Enfin, on notera quelques éléments forts du show, notamment où Nergal nous assène un « It's good to be Alive ! ». On le comprend (même si moi je n'ai plus arrêté d'avoir « Born to be alive » en tête… merci Nergal ;) ). Le final avec son décorum et notamment la couronne d'épine et le masque qu'il portera successivement. Oué, c'est quand même grand spectacle tout ça, mais ça rend bien !









Et c'est tout le contraire qui se produira pour CANNIBAL CORPSE. Ce soir je dois les voir pour la quatrième fois (ça va, je n'ai pas trop abusé de leurs passages réguliers dans la capitale), et c'est certainement mon pire concert d'eux. Je pense toujours que Cannibal est à voir une fois dans sa vie, tellement l'intensité et la technicité de leur Brutal-Death est impressionnante. Cependant, force est de reconnaître, que les gars vieillissent, et que le Death Metal, ben ça conserve pas du tout. Mais bon, on va commencer par tuer leur ingé light, si tant est qu'ils en aient un. Ou alors c'était fait exprès pour cacher la misère. Car franchement, avoir autant de lumières, bien utilisées juste avant, pour passer à leur inutilisation notable, eh bien ça la fout mal.








D'un autre côté, il n'y a rien à éclairer, on a juste droit à quatre zicos vissés sur scène et qui secouent la tête en cadence. Enfin, notre Corpse Grinder international commence à vraiment perdre ses cordes vocales. C'est simple quand il essaye de parler normalement au public, on dirait qu'il a avalé de l'hélium. Et puis toujours nous ressasser les même blagues, ça devient lourd : on sait qu'il headbangue plus vite que tout le monde (là aussi, mes plus grandes inquiétudes sur l'état général de son cou de taureau), et qu'il baise les femmes à coup de couteau. Bref un peu de diversité ferait du bien.






Mais ce n'est pas le seul à faire peur (pitié ?) Alex Webster aussi a pris un méchant coup de vieux. Il est avachi sur sa basse, et ne bouge pas d'une semelle, si ce n'est pour aller réaccorder son instrument. Alors certes, les doigts suivent toujours à une vitesse impressionnante, mais quand même. Voir des ventilateurs, OK, mais des ventilateurs sur le point de tomber, non !

Bon maintenant, il est toujours aussi sympa cet Alex, et c'est le seul à être venu saluer les fans à la fin du show, et prendre quelques photos. C'est fait toujours plaisir!!!






Bon, il y a quand même quelques bons morceaux dans tout ça, un ptit ''Unleashing the Bloodthirsty' ou ''Hammer Smashed Face' sont toujours aussi efficaces. Mais les nouveaux titres n'atteignent pas ce niveau, et surtout, on s'emmerde ferme pendant leur découverte! Techniquement parlant c'est vraiment toujours impressionnant, hyper en place et précis, mais je pense que je n'y reviendrai plus, je ne vois pas comment le groupe pourrait rajeunir et proposer quelque chose d'intéressant de nouveau.





Dark Rabbit: Le lapin voyageur est sur Paname et il était hors de question de louper le retour de BEHEMOTH en France. Malheureusement comme mon camarade Boz, je n'ai pas pu non plus voir les premiers groupes et rater MISERY INDEX m'a bien cassé les carottes. Tant pis pour ma gueule !!!!

Du coup, je débarque en plein set de LEGION OF THE DAMNED qui il faut bien l'avouer m'en touche une sans bouger l'autre. Leur Thrash balisé me laisse de marbre mais apparemment ils ont des fans. Même si je trouve leur musique toujours autant linéaire et peu passionnante, je dois bien reconnaître que sur scène c'est plutôt efficace. Franchement ça joue carré et c'est puissant, ça me ferait presque taper du pied et bouger la tête mais au bout du compte, j'ai un mal fou à faire une véritable différence entre les différents titres. Ce n'était pas aujourd'hui que j'allais me payer toute leur disco !






Break bières et rosé, et j'attends le groupe pour lequel je suis venu. On pouvait craindre de l'état de forme du frontman mais non on va assister à un gros show réglé à l'américaine. Rien ne sera laissé au hasard. Ca envoie du blast made in Pologne avec une fougue et une précision aux millimètres. Certes, on peut parfois trouver l'ensemble un peu linéaire mais une fois qu'apparaît une ligne mélodique héritée du Black, on se retrouve pris aux tripes ! De plus, comme l'a déjà dit mon camarade Boz, il n'y a pas que la musique qui est carré mais le visuel est lui aussi vraiment travaillé. Outre les costumes, Nergal sort ses masques et se donne en spectacle. Loin du Black des débuts, BEHEMOTH est devenu une machine de guerre scénique d'un professionnalisme invraisemblable. Du coup, ça manque peut-être d'un brin de folie, de déchéance blasphématoire. On sent un petit côté aseptisé dans cette prestation même si Nergal reste impliqué tout le long du set. Au final, même si vous n'aimez pas la musique du groupe, il faut au moins une fois assister à ce son et lumière de tous les instants. On en prend plein les yeux et plein les oreilles et le lapin fut finalement rassuré sur l'avenir du groupe après les avaries médicales du maître à penser de cette locomotive polonaise. Pour moi, un très bon retour qui m'a bien claqué mes vieux tympans décatis !









Après l'entretien de mon cancer des poumons et de ma cirrhose du foie, il était temps de se placer pour les vieux briscards du Broutal Death, d'une certaine façon les papas de toute cette scène, j'ai nommé CANNIBOULE ! Bon allez j'avoue, je ne suis pas le plus grand fan même si j'ai un bon paquet de leurs skeuds à la maison et puis j'étais content de les revoir car ça faisait une paie que je ne les avais pas vus ! On a eu des hauts et des bas. D'abord une drôle de sensation, alors que j'ai toujours été amateur des vocalises du camarade Corpse Grinder, ce soir-là je l'ai trouvé à côté de la plaque comme si le chant était décalé par rapport à la musique. Comme si on avait collé ce growl linéaire sur un tempo différent. Et puis si j'aime l'ami George c'est aussi pour sa versatilité et là franchement j'avais l'impression d'entendre une litanie assez répétitive. Il faut reconnaître que pas mal de titres restent d'une grosse efficacité sur les cervicales ! Difficile de résister à certains breaks d'autant plus que derrière ça joue technique sans que ce soit non plus la folie. On se trouve quand même un cran en dessous au niveau de l'intensité par rapport à BEHEMOTH. Il faut dire que ça blaste vachement moins aussi d'où cette légère impression de mollesse qui finit par me prendre à un moment et non cela n'est pas dû à l'alcool avalé ! Peut-être est-ce dû au fait qu'il s'agisse d'une remise en route et que vu leur âge avancé nos vieux brutaux ont besoin de dérouiller tout ça ou alors est-ce dû à la fatigue de l'enregistrement du dernier essai de leur discographie pléthorique. J'espère juste qu'il ne s'agit pas de la lassitude liée à la routine qui risquerait de transformer le groupe en l'ombre de son glorieux passé.






Je suis quand même bien dégouté d'avoir manqué MISERY INDEX mais dans le même temps je suis content d'avoir vu un BEHEMOTH très en forme ! Pour les ancêtres, l'avenir nous dira s'il s'agissait d'un petit écart ou d'une crise plus profonde. Que de suspens dans le monde du Broutal ! A suivre…






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